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Archive pour la catégorie ‘Enseignement’

Être là où Jésus veut que nous soyons

lundi 30 janvier 2023

Lorsque nous désirons suivre Jésus, ne nous étonnons pas s’Il ne nous le permet pas tout de suite, ou même s’Il ne nous le permet jamais : et cela, tout légitime, tout conforme à ses propres conseils, tout agréable que soit à son Cœur, tout inspiré de Lui que soit ce désir. En effet ses vues portent plus loin que les nôtres ; Il veut, non seulement notre bien, mais celui de tous : en Le suivant pas à pas, nous ne procurerions peut-être que notre bien ou celui d’un petit nombre ; en allant où Il nous envoie et en faisant sa volonté, et en ne Lui étant uni que d’âme, sans avoir la consolation de Le suivre d’aussi près dans notre vie extérieure, nous procurons peut-être le bien d’un grand nombre. Il préfère le bien général au bien particulier : d’autant plus que le bien particulier sera produit par ce moyen, non seulement aussi bien, mais mieux qu’en Le suivant : car ce bien particulier ne provient que de sa grâce, et il dépend de Lui de prévenir de grâces deux fois plus, et de rendre deux fois plus saint en cette vie et dans l’autre, le Gérasénien prêchant loin de Lui que le même Gérasénien marchant à sa suite et partageant sa vie… (…)

D’ailleurs, il n’est pas nécessaire de croire que c’est pour toujours qu’Il nous refuse de Le suivre… Peut-être Jésus permet-il quelques mois, quelques années plus tard, au Gérasénien de se joindre aux apôtres… Espérons toujours, autant qu’il y a lieu, mener la vie en soi la plus parfaite et pour le moment, menons parfaitement la vie que Jésus nous fait, celle où Il nous veut, vivons-y comme Il y vivrait Lui-même, si la volonté de son Père l’y mettait ; faisons-y toutes choses comme Il le ferait, si son Père l’y mettait ; faisons-y toutes choses comme Il le ferait, si son Père le mettait à cette place, comme Il nous y met. La vraie perfection, d’ailleurs, est de faire la volonté de Dieu…

Saint Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

 

« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. » (Mt 5,3)

dimanche 29 janvier 2023

Quels sont ceux que Notre-Seigneur appelle les pauvres en esprit (Mt 5,3) ? Ceux qui ne sont propriétaires ni en esprit, ni dans le cœur, ni dans la volonté ; mais qui ne veulent rien tenir que de Dieu. Chaque jour, ils déposent au pieds du Christ, jugement, manière de voir, volonté, tout. Ils lui disent : « Je ne veux rien avoir de moi ; je ne veux posséder que ce qui vient de vous ; je ne veux faire que ce que de toute éternité vous avez, comme Verbe, décidé pour moi : réaliser l’idéal divin qui est en vous à mon sujet ». (…)

Tâchons de faire en sorte, par la prière et par un regard toujours fixé sur notre modèle, que le surnaturel fournisse tous nos mobiles pour que le nom du Père soit sanctifié, que son règne arrive, que sa volonté se fasse : alors toute notre vie sera vraiment divinisée. Alors aussi toute notre vie, retournant à Dieu, sera devenue comme une louange incessante, extrêmement agréable à notre Père céleste. Éclairés, inspirés, mûs par son Verbe et son Esprit, nous pourrons dire : « Le Seigneur me dirige » (cf. Rm 8,14). Et aussitôt nous ajouterons avec le psalmiste : « Rien ne me manquera » (Ps 22,1).

Car le Père, n’apercevant en nous que ce qui vient de lui, de la grâce de son Fils, de l’inspiration de son Esprit, nous voyant selon son désir, unis en toute chose à son Fils, nous embrasse de la complaisance même qu’il porte à son propre Fils et nous comble des richesses inépuisables de son Royaume. Notre œuvre à nous a été de nous dépouiller de nous-même pour nous laisser mener à Dieu par le Christ. (…) Toutes les bénédictions dont est comblé le Fils deviennent notre part et notre héritage. Dieu abandonne au néant de leur prétendues richesses ceux qui, croyant posséder, se reposent en eux-mêmes ; mais sa miséricorde infinie comble des biens d’en haut la misère qui n’espère qu’en lui (cf. Lc 1,53).

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

Monter sur la barque de la sainte Croix

samedi 28 janvier 2023

Il faut nous dépouiller de nous-mêmes, nous revêtir de Jésus crucifié, monter sur la barque de la très sainte Foi, et voguer sans crainte sur la mer orageuse du monde. Car celui qui est dans cette barque ne doit pas avoir de crainte servile ; sa barque est fournie de toutes les provisions que l’âme peut désirer. Lorsque les vents contraires viennent nous attaquer et nous empêcher de satisfaire sur-le-champ nos désirs, il ne faut pas nous en inquiéter, mais avoir une foi vive ; car nous avons de quoi nous nourrir, et la barque est si forte, que les vents les plus terribles, en la poussant sur les écueils, ne pourront jamais la briser.

Il est vrai que souvent la barque sera couverte par les flots de la mer, mais ce n’est pas pour que nous perdions courage ; c’est pour que nous nous connaissions mieux, et que nous distinguions plus parfaitement le calme de la tempête. Dans le calme, nous ne devons pas avoir une confiance déréglée, mais nous devons, avec une sainte crainte, avoir recours aux humbles et continuelles prières, et rechercher avec un ardent désir l’honneur de Dieu et le salut des âmes, dans cette barque de la Croix. C’est pour cela que Dieu permet aux démons, à la chair et au monde, de nous persécuter et de nous couvrir de leurs flots tumultueux.

Mais si l’âme qui est sur cette barque ne se tient pas sur le bord, mais se place au centre, dans l’abîme de l’ardent amour de Jésus crucifié, elle n’en recevra aucun mal : elle en deviendra, au contraire, plus forte, plus courageuse à supporter les peines, les fatigues et les injustes reproches du monde, parce qu’elle aura éprouvé et goûté le secours de la Providence divine. Dépouillez-vous donc de l’amour-propre, et revêtez-vous de la doctrine de Jésus crucifié. Je vous en conjure, je veux que vous entriez dans cette barque de la très sainte Croix, et que vous traversiez cette mer orageuse à la lumière d’une foi vive.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

Être une lampe sur le lampadaire

jeudi 26 janvier 2023

Les laïcs, que leur vocation spécifique place au cœur du monde et à la tête des tâches matérielles les plus variées, doivent exercer par là même une forme singulière d’évangélisation. Leur tâche première et immédiate n’est pas l’institution et le développement de la communauté ecclésiale — c’est là le rôle spécifique des Pasteurs — mais c’est la mise en œuvre de toutes les possibilités chrétiennes et évangéliques cachées, mais déjà présentes et actives, dans les choses du monde. Le champ propre de leur activité évangélisatrice, c’est le monde vaste et compliqué de la politique, du social, de l’économie, mais également de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des mass media, ainsi que certaines autres réalités ouvertes à l’évangélisation comme l’amour, la famille, l’éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance.

Plus il y aura de laïcs imprégnés d’évangile responsables de ces réalités et clairement engagés en elles, compétents pour les promouvoir et conscients qu’il faut déployer leur pleine capacité chrétienne souvent enfouie et asphyxiée, plus ces réalités sans rien perdre ou sacrifier de leur coefficient humain, mais manifestant une dimension transcendante souvent méconnue, se trouveront au service de l’édification du Règne de Dieu et donc du salut en Jésus-Christ.

Saint Paul VI

 

 

 

Chercher Dieu et trouver le bonheur

mardi 24 janvier 2023

Si nous cherchons Dieu en dépit de toutes les épreuves, si nous lui donnons chaque jour, à chaque heure, cet hommage, extrêmement agréable, qui consiste à mettre en lui, et en lui seul, notre béatitude ; si nous ne cherchons jamais que sa volonté ; si nous agissons en sorte que son bon plaisir soit le vrai mobile de toute notre activité, soyons assurés que Dieu ne nous manquera jamais. « Dieu est fidèle » (1 Th 5,24) ; « il ne peut faire défaut à ceux qui le cherchent » (Ps 9,11 Vg).

Plus nous nous approcherons de lui par la foi, la confiance et l’amour, plus nous nous approcherons de notre perfection. (…) Disons souvent comme le Psalmiste : « C’est votre face que je cherche, ô mon Dieu. Qu’y a-t-il, en effet, pour moi au ciel, et, sur terre, qu’est-ce que je veux en dehors de vous ? Vous êtes le Dieu de mon cœur et la part que j’ai choisie pour l’éternité » (Ps 26,8 ; 72,25-26 Vg). (…) Si nous agissons de la sorte, nous trouverons Dieu et avec lui tous les biens. « Cherche-moi, dit-il lui-même à l’âme, cherche-moi avec cette simplicité de cœur qui naît de la sincérité ; car je me laisse trouver par ceux qui ne me tentent point et je me manifeste à ceux qui se confient en moi » (Sg 1, 1-2 Vg).

En trouvant Dieu, nous posséderons aussi la joie. Nous sommes faits pour le bonheur, pour être heureux ; notre cœur a une capacité d’infini, mais il n’y a que Dieu seul qui puisse nous rassasier parfaitement. « C’est pour vous, Seigneur, que vous nous avez créés, et notre cœur vit dans le trouble jusqu’au jour où il trouve en vous son repos » (St Augustin, Confessions). C’est pourquoi quand nous cherchons quelque chose en dehors de Dieu ou de sa volonté, nous ne trouvons pas le bonheur stable et parfait.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

Qui oserait blasphémer contre le Saint-Esprit ?

lundi 23 janvier 2023

Crois au Saint-Esprit ; vénère-le tout comme tu as appris à vénérer le Père et le Fils, et ne suis pas ceux dont l’enseignement le dégrade.

Sache-le donc, le Saint-Esprit est unique, indivisible, très puissant ; il multiplie ses actions sans être pour autant lui-même partagé ; c’est lui qui connaît les mystères, qui scrute toutes choses, même les profondeurs de Dieu ; lui qui est venu sous forme de colombe sur le Seigneur Jésus Christ ; lui qui fut le nerf de la Loi et des Prophètes ; qui maintenant encore, le temps du baptême venu, marque ton âme de son sceau ; toute la nature intelligente a besoin de sa sainteté : qui oserait blasphémer contre le Saint-Esprit n’a de pardon ni dans ce siècle ni dans celui qui vient ; il est honoré, lui, avec le Père et le Fils, de la gloire de la divinité ; de lui ont besoin Trônes et Dominations, Principautés et Puissances. Car il n’y a qu’un seul Dieu, le Père du Christ ; et un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils unique engendré de Dieu ; unique aussi est l’Esprit Saint, l’universel sanctificateur et déificateur, qui a parlé dans la Loi et dans les Prophètes, dans l’Ancien et le Nouveau Testaments.

Garde toujours dans ton intelligence ce sceau.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

Jésus se donne entièrement : il se donne lui-même à manger

samedi 21 janvier 2023

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s’est fait homme. En outre, ce qu’il a pris de nous, il nous l’a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l’autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui, et il a répandu son sang pour qu’il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d’un esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés.

Et pour que nous gardions toujours la mémoire d’un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin. (…) Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l’on ne nous propose plus, comme dans l’ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ? (…) Personne n’est capable d’exprimer les délices de ce sacrement, puisqu’on y goûte la douceur spirituelle à sa source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa Passion.

Il voulait que l’immensité de cet amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C’est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu’il allait passer de ce monde à son Père, il a institué ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l’accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il a laissé ce sacrement comme réconfort incomparable.

Saint Thomas d’Aquin (1225-1274)

 

 

 

 

Le mystère de la vocation

vendredi 20 janvier 2023

Je ne vais faire qu’une seule chose : commencer à chanter ce que je dois redire éternellement — « les miséricordes du Seigneur ! » (Ps 88,1). (…) Ouvrant le Saint Évangile, mes yeux sont tombés sur ces mots : « Jésus étant monté sur une montagne, il appela à lui ceux qu’il lui plut ; et ils vinrent à lui ». Voilà bien le mystère de ma vocation, de ma vie tout entière et surtout le mystère des privilèges de Jésus sur mon âme. Il n’appelle pas ceux qui en sont dignes, mais ceux qu’il lui plaît, ou comme le dit saint Paul : « Dieu a pitié de qui il veut et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n’est donc pas l’ouvrage de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde » (Rm 9,15-16).

Longtemps je me suis demandé pourquoi le bon Dieu avait des préférences, pourquoi toutes les âmes ne recevaient pas un égal degré de grâces, je m’étonnais en le voyant prodiguer des faveurs extraordinaires aux saints qui l’avaient offensé, comme saint Paul, saint Augustin, et qu’il forçait pour ainsi dire à recevoir ses grâces, ou bien en lisant la vie de saints que Notre Seigneur s’est plu à caresser du berceau à la tombe, sans laisser sur leur passage aucun obstacle qui les empêchât de s’élever vers lui… Jésus a daigné m’instruire de ce mystère. Il a mis devant mes yeux le livre de la nature et j’ai compris que toutes les fleurs qu’il a créées sont belles… Il a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés aux lys et aux roses ; mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d’être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu’il les abaisse à ses pieds. La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu’il veut que nous soyons.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897)

 

 

 

 

« Beaucoup de gens de Galilée le suivirent ; et beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie…vinrent à lui. »

jeudi 19 janvier 2023

« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange » (Ps 50,17). (…) Quand on pense que ces paroles sont répétées chaque jour pendant la prière du matin, au nom de la sainte Église qui prie pour elle-même et pour le monde entier, par les milliers et les centaines de milliers de bouches ouvertes par la grâce ainsi demandée, notre vision s’élargit et se complète. Voici l’Église qui s’annonce, non comme un monument historique du passé, mais comme une institution vivante. La sainte Église n’est pas comme un palais qui se construit en un an. C’est une ville très vaste qui doit contenir l’univers entier. « La montagne de Sion est fondée sur la joie de toute la terre ; la cité du grand Roi s’étend vers le nord » (Ps 47,3 Vulg).

La fondation est commencée depuis vingt siècles mais elle se poursuit, et elle s’étend à toute la terre jusqu’à ce que le nom du Christ soit adoré partout. À mesure qu’elle se poursuit, les nouveaux peuples à qui le Christ est annoncé exultent de joie : « Les peuples sont dans la joie à cette annonce » (Ac 13,48). Et elle est belle aussi cette pensée (…), elle est édifiante pour tout prêtre qui récite son bréviaire : il faut que chacun s’applique à fonder cette Église sainte.

Que celui qui s’applique à cette belle œuvre par la prédication dise au Seigneur, en tant que messager de son Évangile : « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange ». Et celui qui n’est pas missionnaire, qu’il désire ardemment coopérer lui aussi à la grande tâche de la mission, et lorsqu’il psalmodie en privé, tout seul dans sa cellule, qu’il dise lui aussi : « Seigneur, ouvre mes lèvres ». Car, par la communion de la charité, il doit considérer comme sienne toute langue qui est alors en train d’annoncer l’Évangile, qui est la louange divine suprême.

Saint Jean XXIII (1881-1963)

 

 

 

Le Christ guérit la paralysie de nos membres et de nos cœurs

mercredi 18 janvier 2023

L’incarnation du Christ n’est pas normale, c’est miraculeux ; ce n’est pas conforme à la raison, mais à la puissance divine ; cela vient du Créateur, non de la nature ; ce n’est pas commun, c’est unique ; c’est divin, non pas humain. Elle ne s’est pas faite par nécessité, mais par puissance. (…) Elle a été mystère de foi, renouvellement et salut pour l’homme. Celui qui, sans être né, a formé l’homme avec de la glaise intacte (Gn 2,7), en naissant a fait un homme à partir d’un corps intact ; la main qui a daigné saisir de l’argile pour nous créer a daigné saisir aussi notre chair pour nous recréer. (…)

Homme, pourquoi te méprises-tu tellement, alors que tu es si précieux pour Dieu ? Pourquoi, lorsque Dieu t’honore ainsi, te déshonores-tu à ce point ? Pourquoi cherches-tu comment tu as été fait et ne recherches-tu pas en vue de quoi tu es fait ? Est-ce que toute cette demeure du monde que tu vois n’a pas été faite pour toi ? (…)

Le Christ prend chair pour rendre toute son intégrité à la nature corrompue ; il assume la condition d’enfant, il accepte d’être nourri, il traverse des âges successifs afin de restaurer l’âge unique, parfait et durable qu’il avait lui-même créé. Il porte l’homme, pour que l’homme ne puisse plus tomber. Celui qu’il avait créé terrestre, il le rend céleste ; celui qui était animé par un esprit humain, il lui donne la vie d’un esprit divin. Et c’est ainsi qu’il l’élève tout entier jusqu’à Dieu, afin de ne rien laisser en lui de ce qui appartient au péché, à la mort, au labeur, à la douleur, à la terre. Voilà ce que nous apporte notre Seigneur Jésus Christ qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père, dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450)