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Archive pour la catégorie ‘Enseignement’

« Je ne suis pas venu abolir mais accomplir la Loi et les Prophètes. »

mercredi 9 juin 2021

Voulez-vous savoir comment, loin de détruire la Loi et les prophètes, Jésus Christ vient plutôt les confirmer et les compléter ? Quant aux prophètes, d’abord c’est en confirmant par ses œuvres ce qu’ils avaient annoncé. De là cette expression qui revient constamment chez St Matthieu : « Afin que cette parole du prophète soit accomplie »…

Pour la Loi, il l’a accomplie de trois manières. Premièrement, en n’omettant aucune des prescriptions légales. Il déclare à Jean Baptiste : « C’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice » (Mt 3,15) ; aux juifs, il disait : « Quel est celui d’entre vous qui me convaincra de péché ? » (Jn 8 46)…

Il l’accomplit en second lieu, parce qu’il a voulu s’y soumettre pour notre salut. Ô prodige ! En s’y soumettant, il nous a communiqué la grâce de l’accomplir à notre tour. St Paul nous l’enseigne en ces termes : « La fin de la Loi, c’est le Christ pour la justice de tous ceux qui croient » (Rm 10,4). Il dit aussi que le Sauveur a condamné le péché dans la chair « pour que la justification de la Loi se réalise en nous qui ne marchons pas selon la chair » (Rm 8,4). Il dit aussi : « Est-ce que nous détruisons la Loi par la foi ? A Dieu ne plaise ! Nous confirmons plutôt la Loi » (Rm 3,31). En effet, la Loi tendait à rendre l’homme juste, mais elle n’en avait pas la force ; le Christ est venu alors, lui la fin de la Loi, et il nous a montré le chemin qui conduit à la justice, c’est à dire la foi. Ainsi, il a rempli les intentions de la Loi. La lettre de la Loi ne pouvait pas justifier le pécheur ; la foi en Jésus Christ le justifiera. Voilà pourquoi il peut dire : « Je ne suis pas venu détruire la Loi ».

En y regardant de plus près, on aperçoit un troisième mode d’accomplissement. Quel est ce mode ? Il consiste dans les préceptes même que le Christ devait donner ; loin de renverser ceux de Moïse, ils en sont la juste conséquence et le complément naturel.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

« Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde. »

mardi 8 juin 2021

L’Église étant tout entière missionnaire, et l’œuvre de l’évangélisation étant le devoir fondamental du Peuple de Dieu, le Saint Concile invite tous les chrétiens à une profonde rénovation intérieure, afin qu’ayant une conscience vive de leur propre responsabilité dans la diffusion de l’Évangile, ils assument leur part dans l’œuvre missionnaire. (…) Comme membres du Christ vivant, auquel ils ont été incorporés et configurés par le baptême ainsi que par la confirmation et l’eucharistie, tous les fidèles sont tenus de coopérer à l’expansion et au développement de son Corps, pour l’amener le plus vite possible à sa plénitude (Ep 4,13).

C’est pourquoi tous les membres de l’Église doivent avoir une vive conscience de leur responsabilité à l’égard du monde, nourrir en eux un esprit véritablement catholique et dépenser leurs forces pour l’œuvre de l’évangélisation. Cependant, que tous le sachent, leur premier et leur plus important devoir pour la diffusion de la foi, c’est de vivre profondément leur vie chrétienne. Car leur ferveur au service de Dieu, leur charité à l’égard des autres apporteront un nouveau souffle spirituel à l’Église tout entière, qui apparaîtra comme un signal levé pour les nations (Is 11,12), « la lumière du monde », et « le sel de la terre ». Ce témoignage de la vie obtiendra plus facilement son effet s’il est donné conjointement avec d’autres groupements chrétiens, selon les prescriptions du décret sur l’œcuménisme.

Concile Vatican II

 

 

« Heureux les pauvres de cœur. »

lundi 7 juin 2021

Si Dieu seul est bienheureux, comme dit l’apôtre Paul (1Tm 1,11 ;6,15), si les hommes participent à sa béatitude par leur ressemblance avec lui mais que l’imitation soit impossible, la béatitude est irréalisable pour la condition humaine. Mais il est possible à l’homme d’imiter Dieu en quelque manière. Comment ? La « pauvreté en esprit » me semble désigner l’humilité. L’apôtre Paul nous donne en exemple la pauvreté de Dieu, « qui pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, pour nous faire partager sa richesse par sa pauvreté » (2Co 8,9). Tout ce que nous pouvons percevoir par ailleurs de la nature divine dépasse les limites de notre condition, mais l’humilité nous est possible ; nous la partageons avec tous ceux qui vivent sur terre, façonnés de la glaise à laquelle ils retournent (Gn 2,7 ;3,19). Si donc tu imites Dieu en ce qui est conforme à ta nature et ne dépasse pas tes ressources, tu revêts comme un vêtement la forme bienheureuse de Dieu.

Qu’on ne s’imagine pas qu’il est facile d’acquérir l’humilité. Au contraire, ceci est plus difficile que l’acquisition de toute autre vertu. Pourquoi ? Parce qu’à l’heure où se reposait l’homme qui avait semé le bon grain, l’ennemi a semé la part la plus considérable de la semence, l’ivraie de l’orgueil, qui a pris racine en nous (Mt 13,25)…

Comme presque tous les hommes sont naturellement portés à l’orgueil, le Seigneur commence les Béatitudes, en écartant ce mal initial de l’orgueil et en conseillant d’imiter le vrai Pauvre volontaire qui en vérité est bienheureux, de manière à lui ressembler, selon notre pouvoir, par une pauvreté volontaire pour avoir part à sa propre béatitude. « Ayez en vous, écrit saint Paul, les sentiments qui furent ceux du Christ Jésus. Quoique de condition divine, il ne s’est pas prévalu de son égalité avec Dieu mais il s’est anéanti lui-même et prit la condition d’esclave » (Ph 2,5-7).

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395

 

 

 

« Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force. »

jeudi 3 juin 2021

Glorieuse et très chère Mère, madame la Reine, votre indigne Catherine, la servante et l’esclave des serviteurs de Jésus Christ, vous écrit dans son précieux sang, avec le désir de vous voir la vraie fille et l’épouse choisie de Dieu. (…)

Je vous supplie instamment au nom du Christ Jésus de consacrer tout votre cœur, toute votre âme, toutes vos forces à aimer et servir ce doux et cher Père, cet Époux qui est Dieu, la Vérité suprême, éternelle, qui nous a tant aimés sans être aimé. Oui, qu’aucune créature ne résiste, quel que soit son rang, sa grandeur, sa puissance : toutes les gloires du monde ne sont-elles pas vaines ; ne passent-elles pas comme le vent ? Qu’aucune créature ne s’éloigne de ce véritable amour, qui est la gloire, la vie, le bonheur de l’âme ; et alors nous montrerons que nous sommes des épouses fidèles. Et aussi, quand l’âme n’aime que son Créateur, elle ne désire rien hors de lui. Ce qu’elle aime, ce qu’elle fait, c’est pour lui, et tout ce qu’elle voit on dehors de sa volonté, comme les vices, les péchés, les injustices, elle le déteste ; et la sainte haine qu’elle a conçue contre le péché est si forte, qu’elle aimerait mieux mourir que de violer la foi qu’elle doit à son éternel Époux.

Soyons, soyons fidèles, en suivant les traces de Jésus crucifié, en détestant le vice, en embrassant la vertu, en faisant de grandes choses pour lui.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »

mercredi 2 juin 2021

« Le Christ a connu la mort, puis la vie, pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants » (Rm 14,9) ; « Dieu n’est pas le Dieu des morts, il est le Dieu des vivants ». Puisque le Seigneur des morts est vivant, les morts ne sont plus des morts mais des vivants ; la vie règne en eux, pour qu’ils vivent et ne craignent plus la mort, de même que « le Christ, ressuscité des morts, ne meurt plus » (Rm 6,9). Ressuscités et libérés de la corruption, ils ne verront plus la mort ; ils participeront à la résurrection du Christ, comme lui-même a eu part à leur mort. En effet, s’il est venu sur terre, jusqu’alors prison éternelle, c’est pour « briser les portes de bronze et fracasser les verrous de fer » (Is 45,2), pour tirer notre vie de la corruption en l’attirant à lui, et nous donner la liberté à la place de l’esclavage.

Si ce plan de salut n’est pas encore pleinement réalisé, car les hommes meurent toujours et leurs corps sont désagrégés par la mort, cela ne doit pas être un motif d’incroyance. Déjà nous avons reçu les premiers fruits de ce qui nous est promis, en la personne de celui qui est notre premier-né (…) : « Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus » (Ep 2,6). Nous atteindrons à la pleine réalisation de cette promesse lorsque viendra le temps fixé par le Père, lorsque nous dépouillerons l’enfance et serons parvenus « à l’état d’homme parfait » (Ep 4,13). Car le Père éternel a voulu que le don qu’il nous a fait demeure ferme. (…) L’apôtre Paul l’a déclaré, car il le savait bien, cela arrivera à tout le genre humain, par le Christ, qui « transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux » (Ph 3,21). (…) Le corps glorieux du Christ n’est pas différent du corps « semé dans la faiblesse, sans valeur » (1Co 15,43) ; c’est le même corps changé en gloire. Et ce que le Christ a réalisé en amenant au Père sa propre humanité, premier exemplaire de notre nature, il le fera pour toute l’humanité selon sa promesse : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32).

Saint Anastase d’Antioche (?-599)

« Qui t’a donné cette autorité ? »

samedi 29 mai 2021

La sagesse personnelle de Dieu, son Fils unique, a créé et réalisé toute chose. En effet, un psaume dit : « Tu as tout fait avec sagesse » (103,24). (…) De même que notre parole humaine est l’image de cette Parole qui est le Fils de Dieu (cf Jn 1,1), ainsi notre sagesse est, elle aussi, l’image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne. Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d’accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître son Père. « Car celui qui a le Fils a aussi le Père » (1Jn 2,23), et encore : « Celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé » (Mt 10,40). (…)

« Puisque le monde, avec le moyen de la sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile » (1Co 1,21). Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps anciens, être connu par des images et des ombres de la Sagesse : il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu’à l’avenir tous les croyants puissent être sauvés par la foi en cette Sagesse incarnée.

C’est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. Auparavant, elle se faisait connaître par son image introduite dans les choses créées (…) et de cette façon faisait connaître le Père. Par la suite, elle, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit saint Jean (1,14). Après avoir « détruit la mort » (1Co 15,26) et sauvé l’humanité, elle s’est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté son Père. Ce qui lui a fait dire : « Donne-leur de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3). Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance, du Père par le Fils, et du Fils à partir du Père. Le Père met sa joie en lui, et le Fils se réjouit de la même joie dans le Père, ainsi qu’il le dit : « J’y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence » (Pr 8,30).

Saint Athanase (295-373)

 

 

« Ayez foi en Dieu ! »

vendredi 28 mai 2021

« C’est une grande affaire, dit l’Écriture, de trouver un homme qui a la foi » (Pr 20,6). Je ne te dis pas cela pour t’inciter à m’ouvrir ton cœur, mais pour que tu montres à Dieu la candeur de ta foi, à ce Dieu qui sonde les reins et les cœurs et qui connaît les pensées des hommes (Ps 7,10; 93,11). Oui, c’est une grande chose qu’un homme qui a la foi ; il est plus riche que tous les riches. En effet, le croyant possède toutes les richesses de l’univers, puisqu’il les méprise et les foule aux pieds. Car, même si ceux qui sont riches possèdent des tas de choses au plan matériel, comme ils sont pauvres spirituellement ! Plus ils amassent, plus on les sent consumés du désir de ce qui leur manque. Au contraire, et c’est bien là le comble du paradoxe, l’homme qui a la foi est riche au sein de la pauvreté, car il sait qu’il n’a besoin que de vêtements et de nourriture ; il s’en contente et met sous ses pieds les richesses.

Et ce n’est pas seulement nous, qui portons le nom du Christ, qui vivons d’une démarche de foi. Tous les hommes, même ceux qui sont étrangers à l’Église, vivent d’une démarche semblable. C’est par une foi dans l’avenir que des gens qui ne se connaissent pas parfaitement contractent un mariage ; l’agriculture est basée sur la confiance que les travaux engagés porteront des fruits ; les marins mettent leur confiance dans un frêle esquif de bois (…). C’est selon une démarche de foi que tiennent la plupart des entreprises humaines (…) ; tout le monde croit en des principes.

Mais aujourd’hui les Écritures vous appellent à la vraie foi et vous tracent la vraie route qui plaît à Dieu. (…) C’est cette foi qui, chez Daniel, a fermé la gueule des lions (Dn 6,23). (…) Par « le bouclier de la foi vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais » (Ep 6,16). (…) La foi soutient les hommes jusqu’à marcher sur la mer (Mt 14,29). (…) Certains, comme le paralytique, ont été sauvés par la foi des autres (Mt 9,2). (…) la foi des sœurs de Lazare a été si forte qu’il a été rappelé des morts (Jn 11). (…) La foi donnée gratuitement par l’Esprit Saint dépasse toutes les forces humaines. Grâce à elle on peut dire à cette montagne : « Transporte-toi jusque là-bas » et elle se transportera (Mt 17,20).

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

« Donner sa vie en rançon pour la multitude. »

mercredi 26 mai 2021

Un Dieu qui sert, qui balaie la maison, qui se livre à des travaux pénibles — comme une seule de ces pensées devrait suffire à nous combler d’amour ! Lorsque le Sauveur s’est mis à prêcher son Évangile, il s’est fait « le serviteur de tous », déclarant lui-même « qu’il n’était pas venu pour être servi, mais pour servir ». C’est comme s’il avait dit qu’il voulait être le serviteur de tous les hommes. Et au terme de sa vie, il ne s’est pas contenté, dit saint Bernard, « d’avoir pris la condition de serviteur pour se mettre au service des hommes ; il a voulu prendre l’aspect d’un serviteur indigne pour être frappé et subir la peine qui nous était due en raison de nos péchés ».

Voici que le Seigneur, serviteur obéissant de tous, se soumet à la sentence de Pilate, tout injuste qu’elle est, et se livre à ses bourreaux… Ainsi, ce Dieu nous a tant aimés que, par amour pour nous, il a voulu obéir comme esclave jusqu’à mourir et à mourir d’une mort douloureuse et infâme, le supplice de la croix (Ph 2,8).

Or, en tout cela, il obéissait non comme Dieu, mais comme homme, comme esclave dont il avait assumé la condition. Tel saint s’est livré comme esclave pour racheter un pauvre, et il s’est attiré par là l’admiration du monde par cet acte héroïque de charité. Mais qu’est-ce que cette charité comparée à celle du Rédempteur ? Etant Dieu, voulant nous racheter de l’esclavage du diable et de la mort qui nous était dû, il se fait esclave lui-même, il se laisse ligoter et clouer à la croix. « Pour que le serviteur devienne maître, dit saint Augustin, Dieu a voulu se faire serviteur. »

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

 

 

Cent pour un !

mardi 25 mai 2021

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] À Pierre qui lui demandait : « Maître, nous avons tout quitté pour l’amour de vous, et nous vous avons suivi ! Que nous donnerez-vous en retour ? », ma Vérité fit cette réponse : « Je vous donnerai cent pour un et vous posséderez la vie éternelle » (cf. Mc 10, 28-30). – Comme s’il eût dit : Pierre, tu as bien fait de tout quitter ; c’était l’unique moyen de me suivre. En retour, moi, je te donnerai, en cette vie, cent pour un !

Quel est donc, très chère fille, ce centuple, que doit suivre encore la vie éternelle ? Qu’entendait et que voulait dire ma Vérité ? Parlait-elle des biens temporels ? Pas spécialement, bien que je les multiplie parfois au bénéfice de ceux qui se montrent généreux dans leurs aumônes. Et qu’est-ce donc ? ‒ Entends-le bien, celui qui donne sa volonté, me donne « une » chose : sa volonté. Et moi, pour cette unique chose, je lui donne « cent ».

Pourquoi ce nombre de « cent » ? Parce que cent est le nombre parfait, auquel on ne peut rien ajouter, à moins de recommencer à compter par un premier. La charité, elle aussi, est la plus parfaite de toutes les vertus ; l’on ne saurait s’élever à une vertu plus parfaite, et l’on ne peut ajouter à sa perfection qu’en revenant à la connaissance de soi-même pour recommencer une nouvelle centaine de mérites, mais c’est toujours au nombre « cent » que l’on arrive et que l’on s’arrête. Voilà le centuple que j’ai donné à ceux qui m’ont apporté l’un de leur volonté propre, soit par l’obéissance commune soit par l’obéissance particulière.

C’est avec ce centuple, que vous obtenez la vie éternelle (…). Ce centuple c’est le feu de la divine charité. Et parce qu’ils ont reçu de moi ce centuple, ils sont dans une merveilleuse allégresse qui prend tout leur cœur.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

« Il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. »

lundi 24 mai 2021

Nous ne considérons pas avoir le droit de juger les riches. Nous ne désirons pas une lutte entre les classes, mais une rencontre entre les classes, rencontre dans laquelle le riche sauve le pauvre, et le pauvre sauve le riche.

Face à Dieu, notre pauvreté est notre humble manière d’admettre et d’accepter notre état de péché, d’impuissance et d’extrême néant ; notre manière de reconnaître notre état de dénuement, mais qui s’exprime comme une espérance en lui, comme une attente à recevoir toute chose de lui en tant que notre Père. Notre pauvreté devrait être une authentique pauvreté évangélique — aimable, tendre, heureuse, vécue d’un cœur ouvert, toujours prête à donner un signe d’amour. La pauvreté est amour avant d’être renoncement. Pour aimer, il est nécessaire de donner. Pour donner, il est nécessaire d’être libre de tout égoïsme.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)