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Archive pour la catégorie ‘Histoire’

St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556)

vendredi 31 juillet 2015

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Ignace (en espagnol : Íñigo López de Loyola) naît au château de Loyola, en Espagne, le 24 décembre 1491 ; il est le dernier de 13 enfants de Beltran Ibañez de Oñaz et de Marina Sanchez de Licona.
Il fut d’abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l’orgueil et l’amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l’un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.

Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l’extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s’endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. À son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.

Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints. Il les lut d’abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l’emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour. Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l’entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en ses bras l’Enfant Jésus.

Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s’y livrer à des austérités qui n’ont guère d’exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d’aumônes, jeûnant au pain et à l’eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C’est dans cette solitude qu’il composa ses Exercices spirituels, l’un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes.

Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de Jésus (1534), que l’on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l’une des plus grandes gloires de l’Église catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d’Ignace.

Les vertus du fondateur égalaient ses grandes œuvres ; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui : « Ad maiorem Dei gloriam! » (À la plus grande gloire de Dieu !).

Pour un approfondissement :
>>> Ignace de Loyola

Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints…) ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

 

Sts Anne et Joachim, mère et père de la Sainte Vierge

dimanche 26 juillet 2015

Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de Dieu, devait donner naissance au Sauveur des hommes ; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l’éclat d’une vie pleine de bonnes œuvres et de vertus. Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l’aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables.
Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie ! Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité ! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite !

Puis, quand il plut à Dieu d’unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière. Dieu lui refusa longtemps de devenir mère ; elle se soumit humblement à cette épreuve et l’utilisa pour sa sanctification. Mais à l’épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d’Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement celle qui devait être la Mère du Sauveur et, dans l’ordre de la grâce, la Mère du genre humain. C’est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d’avoir donné naissance à la Mère de Dieu ; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d’avoir formé le cœur de Marie à la vertu et à l’innocence !

L’Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération. Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l’ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l’église d’Apt, en Provence, à l’époque des persécutions. À la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l’objet d’un pèlerinage. Mais c’est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit.

De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d’Auray, en Bretagne ; son origine est due à la miraculeuse découverte d’une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. Sainte-Anne d’Auray est encore aujourd’hui l’objet d’un pèlerinage national.

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Joachim, de la tribu de Juda et de l’antique famille de David, était pasteur de brebis à Nazareth. Stolan, père de sainte Anne, lui donna sa pieuse fille en mariage. Les deux époux vécurent dans la crainte du Seigneur et dans la pratique des bonnes œuvres. Ils firent trois parts de leurs biens : l’une était destinée au temple et aux ministres de la religion ; ils répandaient la seconde dans le sein des pauvres ; la dernière servait aux besoins de la famille.
Cependant le bonheur n’était pas dans ce ménage : l’épouse de Joachim était stérile. Depuis vingt ans ils priaient Dieu de les délivrer d’un tel opprobre, lorsqu’ils se rendirent, suivant leur coutume, à la ville sainte pour la fête des Tabernacles. Les enfants d’Israël y venaient offrir des sacrifices au Seigneur, et le grand-prêtre Ruben immolait leurs victimes. Joachim se présenta à son tour. Il portait un agneau ; Anne le suivait, la tête voilée, le cœur plein de soupirs et de larmes. Le grand-prêtre, en les apercevant monter les degrés du temple, n’eut pour eux que des paroles de mépris et de reproche : « Vous est-il permis, leur dit-il, de présenter votre offrande au Seigneur, vous qu’Il n’a pas jugés dignes d’avoir une postérité ? Ne savez-vous pas qu’en Israël l’époux qui n’a pas la gloire d’être père est maudit de Dieu ? » Et en présence du peuple il repoussa leur offrande.

Joachim ne voulut point revenir à Nazareth avec les témoins de son opprobre. Leur présence eût augmenté sa douleur. Anne retourna seule dans sa demeure. Pour lui, il se retira dans une campagne voisine de Jérusalem, où des bergers gardaient ses troupeaux. Le calme silencieux de la vie pastorale, le spectacle touchant de la nature, apportèrent quelque soulagement à la blessure de son cœur. Qui n’a jamais senti que la solitude le rapproche de Dieu ?

Un jour qu’il se trouvait seul dans les champs, l’Ange Gabriel se tint debout devant lui. Joachim se prosterna, tremblant de peur : « Ne crains pas, dit le messager céleste, je suis l’Ange du Seigneur, et c’est Dieu Lui-même qui m’envoie. Il a prêté l’oreille à ta prière, tes aumônes sont montées en Sa présence. Anne, ton épouse, mettra au monde une fille ; vous la nommerez Marie et vous la consacrerez à Dieu dans le temps ; le Saint-Esprit habitera dans son âme dès le sein de sa mère et Il opérera en elle de grandes choses.» Après ces mots, l’Ange disparut.

Joachim vit bientôt se réaliser la prédiction de l’Archange. De son côté, il fut fidèle aux ordres du Seigneur : sa fille reçut le nom de Marie, et, à trois ans, il la confia aux pieuses femmes qui élevaient dans le temple de Jérusalem les jeunes filles consacrées au Seigneur. Elle y vivait depuis huit ans sous le regard de Dieu lorsque Joachim mourut chargé de mérites et de vertus. Anne, son épouse, le fit ensevelir dans la vallée de Josaphat, non loin du jardin de Gethsémani, où elle devait le rejoindre un an plus tard.

Source principale : Abbé L. Jaud -Vie des Saints…- (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

Fête de saint Jacques (le majeur), apôtre

samedi 25 juillet 2015

St Jacques

Jacques, fils de Zébédée, appelé aussi Jacques le Majeur, appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples privilégiés qui sont admis par Jésus à assister à des moments importants de sa vie. Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie de Jésus au jardin de Gethsémani et à l’événement de la Transfiguration de Jésus. Il s’agit donc de situations très différentes l’une de l’autre. En un cas, Jacques fait l’expérience avec les deux autres apôtres de la gloire du Seigneur, il le voit en conversation avec Moïse et Élie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus. Dans l’autre, il se trouve devant la souffrance et l’humiliation, il voit de ses propres yeux combien le Fils de Dieu s’humilie en se faisant obéissant jusqu’à la mort. Certainement, cette seconde expérience a été pour lui une occasion de mûrir dans la foi, pour corriger l’interprétation unilatérale, triomphaliste, de la première : il a dû entrevoir que le Messie attendu par le peuple juif comme un triomphateur, en réalité n’était pas auréolé seulement d’honneur et de gloire, mais aussi de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la croix, dans la participation à nos souffrances.

Cette maturation dans la foi a été menée à son achèvement par l’Esprit Saint à la Pentecôte, de sorte que lorsque vint le moment du suprême témoignage, Jacques ne fuit pas. Au début des années 40 du premier siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d’Hérode le Grand, comme nous en informe Luc, « se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter » (Ac 12,1-2)… De saint Jacques, donc, nous pouvons apprendre bien des choses : la promptitude à accueillir l’appel du Seigneur même quand il nous demande de quitter la « barque » de nos sécurités humaines (Mt 4,21), l’enthousiasme à le suivre sur les routes qu’il nous indique au delà de toutes nos présomptions illusoires, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si c’est nécessaire jusqu’au sacrifice suprême de la vie. Ainsi Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui qui, initialement, avait demandé par l’intermédiaire de sa mère à siéger aux côtés du Maître dans son Royaume, a été précisément le premier à boire le calice de la Passion, à partager avec les apôtres le martyre.

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 21/6/06 (trad. DC n° 2362 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

L’Europe civilisée et évangélisée par les fils de saint Benoît

samedi 11 juillet 2015

St Benoit

De même qu’aux siècles passés les légions romaines s’en allaient sur les routes consulaires pour tenter d’assujettir toutes les nations à l’empire de la Ville Eternelle, ainsi des cohortes innombrables de moines, dont les armes ne « sont pas celles de la chair, mais la puissance même de Dieu » (2Co 10,4), ont été envoyées par le souverain pontife pour propager efficacement le règne pacifique de Jésus Christ jusqu’aux extrémités de la terre, non par l’épée, la force ou le meurtre, mais par la croix et par la charrue, par la vérité et par l’amour.

Partout où posaient le pied ces troupes sans armes, formées de prédicateurs de la doctrine chrétienne, d’artisans, d’agriculteurs et de maîtres dans les sciences humaines et divines, les terres boisées et incultes étaient ouvertes par le fer de la charrue ; les arts et les sciences y élevaient leurs demeures ; les habitants, sortis de leur vie grossière et sauvage, étaient formés aux relations sociales et à la culture, et devant eux brillait en un vivant exemple la lumière de l’Évangile et de la vertu. Des apôtres sans nombre, qu’enflammait la charité céleste, ont parcouru les régions encore inconnues et agitées de l’Europe ; ils ont arrosé celles-ci de leurs sueurs et de leur sang généreux, et, après avoir pacifié leurs habitants, ils leur ont porté la lumière de la vérité catholique et de la sainteté…

De fait, non seulement l’Angleterre, la Gaule, les Pays Bataves, la Frise, le Danemark, la Germanie et la Scandinavie, mais aussi de nombreux pays slaves, se glorifient d’avoir été évangélisés par ces moines, qu’ils considèrent comme leurs gloires et comme les illustres fondateurs de leur civilisation.

Pie XII, pape de 1939 à 1958
Encyclique Fulgens radiatur, 21/3/1947

 

 

 

« Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. » (Jn 15,20)

vendredi 10 juillet 2015

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Jésus a été persécuté comme les justes [de l’Ancien Testament] ont été persécutés, afin que soient consolés les persécutés d’aujourd’hui, eux qui sont persécutés à cause de Jésus persécuté. Car il nous a écrit et nous a lui-même rendu cœur : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. Puisqu’ils vous persécutent, c’est que vous n’êtes pas du monde, comme moi je n’en suis pas » (Jn 15,19-20 ;17,14). Auparavant en effet, il nous avait écrit : « Vos pères vous livreront, vos frères et vos parents, tout le monde vous prendra en haine à cause de mon nom ». Il nous a encore enseigné : « Lorsqu’ils vous feront comparaître devant les chefs, devant les magistrats et devant les rois qui tiennent le monde, ne vous creusez pas la tête auparavant pour ce que vous devrez dire, comment vous pourrez répondre : c’est moi qui vous donnerai une bouche et une sagesse telle que vos adversaires ne pourront vous vaincre, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père, lui, parlera pour vous ».

C’est cet Esprit qui a parlé par la bouche de Jacob à Ésaü son persécuteur ; l’Esprit de sagesse qui a parlé devant Pharaon par la bouche de Joseph persécuté ; l’Esprit qui a parlé par la bouche de Moïse en tous les miracles qu’il a fait au pays d’Égypte… ; l’Esprit qui chantait par la bouche de David persécuté, c’est par lui qu’il chantait pour soulager du mauvais esprit Saül son persécuteur ; l’Esprit qui avait revêtu Élie, avec lequel il a réprimandé Jézabel et Achab son persécuteur… ; l’Esprit qui a réconforté Jérémie, et il s’est tenu debout, audacieusement, pour réprimander Sédécias ; l’Esprit qui a gardé Daniel et ses frères au pays de Babylone ; ce même Esprit qui a sauvegardé Mardochée et Esther dans le pays de leur captivité.

Écoute, mon ami, les noms des martyrs, des confesseurs et des persécutés : Abel, Jacob, Joseph, Moïse, Josué, Jephté, Samson, Gédéon et Baraq, David, Samuel, Ezechias, Élie, Elisée, Michée, Jérémie, Daniel, Ananias et ses frères, Judas Maccabée et ses frères… Mais le martyre de Jésus a été le plus grand et le meilleur : il a surpassé en tribulation et en confession tous ceux d’autrefois et tous ceux à venir.

Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
Les Exposés, n° 21 (trad. SC 359, p. 835s)

 

 

 

St Thomas, apôtre (Ier s.)

vendredi 3 juillet 2015

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Thomas était probablement originaire d’une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d’un esprit réfléchi et d’une volonté ferme jusqu’à l’obstination ; d’autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l’Évangile cite de lui.
Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s’écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l’Apôtre.
Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l’absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d’une telle merveille, qu’il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d’avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d’hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s’échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Dieu permit l’hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ.

Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection. Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu’il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu’il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l’Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.

Quand au XIVe siècle, les Européens s’emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l’Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n’avaient pu remuer, fut l’occasion d’innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l’Apôtre ; il aurait été percé d’une lance devant une Croix où il priait.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Thomas
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

Nativité de saint Jean Baptiste, solennité

mercredi 24 juin 2015

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Jean, cousin de Jésus, né de Zacharie et Élisabeth, est appelé « baptiste » car il baptisait dans le Jourdain pour préparer le baptême dans l’Esprit. L’Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie éternelle. La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle générale, parce qu’il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à sainte Élisabeth.
La naissance de saint Jean-Baptiste fut une grande joie pour la terre, puisqu’elle lui annonçait l’approche de sa Rédemption. La puissance divine était intervenue d’une manière extraordinaire dans la naissance de quelques prophètes, de Samuel et de Jérémie, par exemple; mais elle éclata bien davantage dans celle du saint Précurseur, que la dignité de son ministère futur et le degré éminent de grâce et de sainteté auquel il était élevé rendaient, selon la parole de Jésus-Christ lui-même, bien supérieur à tous les patriarches et à tous les prophètes.

Le message d’un Ange à Zacharie pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste, la maternité d’Élisabeth à un âge très avancé, le mutisme subit de Zacharie depuis l’annonce de l’Ange jusqu’à la circoncision de l’enfant, et sa guérison miraculeuse, qui lui permit d’entonner le beau cantique Benedictus : tout est merveilleux dans l’apparition du Précurseur, qui allait montrer bientôt le Sauveur promis et attendu depuis quatre mille ans.

Parmi les récits évangéliques, il en est peu d’aussi intéressants ni d’aussi touchants que celui de la naissance de saint Jean-Baptiste. Les miracles s’ajoutaient aux miracles autour du berceau de l’enfant ; les habitants du voisinage furent saisis d’une crainte respectueuse, et le bruit de ces merveilles se répandit dans toutes les montagnes de la Judée, de sorte que tous se disaient les uns aux autres : « Que pensez-vous de l’avenir de cet enfant ? »

Saint Jean-Baptiste occupe dans l’histoire de l’humanité une place incomparable : il sert de trait d’union entre les deux mondes, il résume en lui tout l’Ancien Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre celle des Apôtres. « Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu’il est tout cela en même temps. Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d’eux une classe particulière. » (La Luzerne)

Le culte de saint Jean-Baptiste a toujours joui d’une immense popularité. Sa fête a été souvent célébrée par des feux de joie. Il est patron de nombreuses paroisses, de nombreuses confréries et des Canadiens français.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

 

 

 

St Antoine de Padoue, docteur de l’Église (1195-1231)

samedi 13 juin 2015

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Lanciano

vendredi 12 juin 2015

 

 

 

 

 

Sacré-Coeur de Jésus, solennité

vendredi 12 juin 2015

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Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie Alacoque, le 27 décembre 1673, que « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre… »

En juin 1675, Il s’adresse à elle en ces termes : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour.
Je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels.

Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu’il lui soit rendu…
Fais savoir au fils ainé de mon Sacré-Cœur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église.

Mon Père veut se servir du roi pour l’exécution de son dessein, qui est la construction d’un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France »

Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l’Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : « Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. » Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc. En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur. Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, Jean Paul II « invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Cœur de Jésus, en l’adaptant à notre temps, pour qu’ils ne cessent d’accueillir ses insondables richesses, qu’ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints. »

Coeur Sacre de Jesus

Neuvaine au Cœur Sacré de Jésus

Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières :

I – Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ! » voici que je frappe, je cherche et je demande la grâce…
Pater, Ave, Gloria

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.

II – Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, il vous l’accordera ! » voici qu’en votre Nom je demande la grâce…

Pater, Ave, Gloria

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.

III – Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! » voici qu’en m’appuyant sur l’infaillibilité de vos saintes paroles je demande la grâce…

Pater, Ave, Gloria

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.

Prière – Ô Cœur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons, par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, notre tendre Mère.

Saint Joseph, père adoptif du Sacré-Cœur de Jésus, priez pour nous.

Salve Regina

Pour un approfondissement :

>>> La dévotion au Sacré-Cœur