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Archive pour la catégorie ‘Jardins de la Bible’

Ne vous faites pas tant de souci !

samedi 22 juin 2024

Pesez ceci : votre Dieu vous aime plus que vous ne pouvez vous aimer vous-même ; dès lors, qu’avez-vous à craindre ? « Le Seigneur a souci de moi » (cf. Ps 39,18), répétait David, et cette pensée le réconfortait. Dites à votre tour : « Dans vos bras, Seigneur, je m’abandonne ; je n’admets d’autre souci que de vous aimer et de vous plaire : me voici prêt à faire tout ce que vous voudrez. Vous, vous avez plus que le désir de me faire du bien, vous en aurez le souci : c’est donc à vous que je laisse le soin de mon salut, puisque vous m’ordonnez de placer en vous tous mes espoirs. “Je m’endormirai et me reposerai en paix, parce que vous-même, Seigneur, m’avez affermi dans l’espérance en votre seule protection” (Ps 4,9 Vg) ».

« Ayez du Seigneur des sentiments dignes de sa bonté » (Sg 1,1 Vg). Par ces paroles, le Sage nous exhorte à nous confier en la miséricorde de Dieu bien plus que nous ne craignons sa justice. Dieu, en effet, est immensément plus enclin à bénir qu’à châtier, selon la parole de saint Jacques : « La miséricorde s’élève au-dessus de la justice » (cf. Jc 2,13). De là cette recommandation de l’apôtre saint Pierre : « Déchargez-vous sur Dieu de toutes vos sollicitudes, parce qu’il a lui-même soin de vous » (cf. 1 P 5,7). Il s’agit là de nos anxiétés au sujet de nos intérêts aussi bien temporels qu’éternels : nous devons nous abandonner sans réserve à la bonté de Dieu, mais surtout nous fier au soin extrême qu’il prend à notre salut.

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

 

 

Le règne de Dieu est comparable à une graine

dimanche 16 juin 2024

L’essentiel de cette vie, ce qui en est la raison d’être et la joie, ce sans quoi elle nous paraîtrait vaine est un don de nous-mêmes à Dieu, en Jésus-Christ. C’est d’être dans le monde, enfoui dans le monde, parcelle d’humanité livrée par toutes ses fibres, offerte, désappropriée. Être des îlots de résidence divine. Assumer un lieu à Dieu. Être voué, avant tout, à l’adoration. Laisser peser sur nous, jusqu’à l’écrasement, le mystère de la vie divine. Être, dans les ténèbres de l’ignorance universelle, des prises de conscience de Dieu. Savoir que là est l’acte salvateur par excellence ; croire de la part du monde, espérer pour le monde, aimer pour le monde. Savoir qu’une minute de vie chargée de foi, même dépouillée de toute action, de toute expression extérieure, possède un génie de valorisation, une puissance vitale que tous nos pauvres gestes humains ne pourraient remplacer. Le reste est un surplus, un surplus nécessaire, mais nécessaire comme une conséquence.

Là est la graine, le germe. Si le germe existe, la plante de la vie évangélique ne pourra pas ne pas en jaillir. Au contraire, si nous essayons de mettre sur la terre toutes les fleurs de l’Évangile : dévouement, pauvreté, humilité et le reste, si nous l’essayons avant d’avoir semé cette graine, nous ferons des jardins de fleurs coupées qui faneront en deux jours. C’est à cause de Dieu que nous aimons le monde. Nous voulons le donner au Royaume des cieux. À quoi servirait de nous y efforcer, si nous refusions nous-mêmes à l’emprise dévastatrice et transformatrice de ce Royaume, si nous refusions notre être à l’invasion de la grâce de Dieu.

Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 

 

 

Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. » (Gn 1,26)

mardi 4 juin 2024

« Ô abîme de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses décrets sont insondables et incompréhensibles ses voies. Qui en effet a jamais connu la pensée du Seigneur ? Qui en a jamais été le conseiller ? » Tu as compassion, Seigneur, de qui tu veux ; tu as pitié de qui tu veux. Il ne s’agit pas donc de l’homme qui veut ou qui court, mais de toi, notre Dieu, qui fais miséricorde (Rm 11,33s; 9,15s).

Voici que le vase de poterie s’échappe de la main de celui qui l’a pétri (…) ; il s’échappe de la main qui le tient et qui le porte. (…) S’il lui arrivait de tomber de ta main, malheur à lui, parce qu’il se briserait (…) en mille morceaux, se réduirait à rien. Il le sait, et par ta grâce il ne tombe pas. Aie compassion, Seigneur, aie compassion : tu nous as façonnés, et nous sommes glaise (Jr 18,6; Gn 2,7). Jusqu’ici (…) nous restons fermes, jusqu’ici la main de ta force nous porte ; nous sommes suspendus à tes trois doigts, la foi, l’espérance et la charité, par lesquelles tu soutiens la masse de la terre, la solidité de la sainte Église. Aie compassion, tiens-nous ; que ta main ne nous laisse pas tomber. Plonge nos reins et notre cœur dans le feu de ton Esprit Saint (Ps 25,2) ; consolide ce que tu as façonné en nous, afin que nous ne nous désagrégions pas et ne soyons pas réduits à notre glaise, ou à rien du tout.

Pour toi, par toi, nous avons été créés, et vers toi nous sommes tournés. Tu nous as façonnés et formés, nous le reconnaissons ; nous adorons et invoquons ta sagesse à disposer, ta bonté et ta miséricorde à conserver. Parfais-nous, toi qui nous as faits ; parfais-nous jusqu’à la plénitude de ton image et ressemblance, selon laquelle tu nous a formés.

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148)

 

 

 

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. » (Jn 15,5)

mercredi 1 mai 2024

« C’est moi qui vous ai choisis et je vous ai établis pour que vous alliez et que vous portiez du fruit, et un fruit qui demeure. » (Jn 15,16) Cette déclaration de Jésus dans le sermon après la Cène vient à la suite de ses affirmations sur les liens étroits qui l’unissent désormais à ses apôtres. « Je suis la vigne, vous êtes les branches. Celui qui demeure en moi et moi en lui porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15,5) Le rameau vit de la sève qui monte de la vigne. Sa fonction est de transformer la sève en fruits. C’est sa raison d’être. Si donc le rameau ne porte pas de fruits, il est normal qu’il soit coupé et jeté au feu. Tel est l’ordre des choses.

Jésus le souligne pour indiquer que la fécondité est la raison du choix de ses apôtres et de son action sur eux. Ils doivent aller dans le monde et porter du fruit pour la gloire du Père. Ce monde où il les envoie est mauvais, dangereux, persécuteur. Aussi il prie pour eux, mais non point « pour qu’ils soient enlevés du monde, mais que vivant dans le monde, ils soient préservés du mauvais qui y règne. » (Jn 17,15) Après sa résurrection, Jésus déclare encore : « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » (Jn 20,21)

Point de doute par conséquent ; l’œuvre de sanctification réalisée par Jésus en ses apôtres, les liens mystérieux de la grâce qu’il a créés entre eux et lui, au même titre que les pouvoirs étonnants qu’il leur a donnés, sont ordonnés à leur mission dans le monde. La plénitude de la grâce et la plénitude des pouvoirs conférés sont destinés à assurer à Jésus des apôtres continuateurs de sa mission. Ils ont été choisis par Jésus, ils seront transformés par son Esprit pour devenir d’autres Christs ici-bas et pour porter des fruits dans le monde.

Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (1894-1967)

 

 

 

« Je suis la vigne, vous êtes les sarments. » (Jn 15,5)

dimanche 28 avril 2024

Jésus lui-même a voulu éclairer, par une comparaison, notre foi en son action sanctifiante. « Je suis la vigne, a-t-il-dit ; vous êtes les sarments » (Jn 15,5). Les sarments vivent, mais ne tirent pas de leur propre fond la sève qui les féconde. Constamment ils empruntent leur vitalité à la sève qui vient du tronc. Élaborée ailleurs, c’est elle qui les vivifie. Ainsi en est-il pour les membres du Christ : bonnes actions, pratique des vertus, progrès spirituels, sainteté leur appartiennent, certes ; mais c’est la sève de la grâce venant du Christ qui opère en eux ces merveilles : « Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, sans demeurer sur la vigne, ainsi vous, si vous ne demeurez en moi » (Jn 15,4).

En Jésus-Christ, tout rayonne la vie : ses paroles, ses actions, ses états. Tous ses mystères, ceux de l’enfance comme ceux de sa mort, de sa résurrection et de sa gloire, possèdent une puissance toujours efficace de sanctification. En lui le passé n’est pas aboli (cf. Rm 6,9 ; He 13,6). Sans arrêt, il verse en nous la vie surnaturelle. Mais notre manque d’attention ou de foi paralyse trop souvent son action dans nos âmes. Pour nous, vivre de la vie divine, c’est posséder la grâce sanctifiante et faire partir du Christ, par une intention de foi et d’amour, nos pensées, nos affections, toute notre activité.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

La parabole de la vigne

vendredi 1 mars 2024

La vigne est notre symbole, parce que le peuple de Dieu, enraciné sur le cep de la vigne éternelle (Jn 15,5), s’élève au-dessus de la terre. Foisonnement d’un sol ingrat, tantôt elle bourgeonne et fleurit, tantôt elle se revêt de verdure, tantôt elle ressemble au joug aimable de la croix, quand elle a grandi et que ses bras étendus forment les sarments d’un vignoble fécond… On a donc raison d’appeler vigne le peuple du Christ, soit parce qu’il marque son front du signe de la croix (Ez 9,4), soit parce qu’on récolte ses fruits à la dernière saison de l’année, soit parce que, comme pour les rangs d’un vignoble, pauvres et riches, humbles et puissants, serviteurs et maîtres, tous dans l’Église sont d’une égalité parfaite…

Quand on attache la vigne, elle se redresse ; quand on l’émonde, ce n’est pas pour l’amoindrir, mais pour la faire croître. Il en est de même du peuple saint : si on le lie, il se libère ; si on l’humilie, il se redresse ; si on le taille, on lui donne en fait une couronne. Bien mieux : de même que le rejeton, prélevé sur un vieil arbre, est greffé sur une autre racine, de même ce peuple saint…, nourri sur l’arbre de la croix…, se développe. Et l’Esprit Saint, comme répandu dans les sillons d’un terrain, se déverse dans notre corps, lavant tout ce qui est immonde et redressant nos membres pour les diriger vers le ciel.

Cette vigne, le Vigneron a l’habitude de la sarcler, de l’attacher, de la tailler (Jn 15,2)… Tantôt il brûle de soleil les secrets de notre corps et tantôt il les arrose de pluie. Il aime sarcler son terrain, pour que les ronces ne blessent pas les bourgeons ; il veille à ce que les feuilles ne fassent pas trop d’ombre…, ne privent pas de lumière nos vertus, et n’empêchent pas la maturation de nos fruits.

Saint Ambroise (v. 340-397)

 

 

 

Les semences d’une joie éternelle

jeudi 29 février 2024

« Encore un peu de temps et le pécheur cessera d’être : tu chercheras sa place, et tu ne la trouveras plus. Mais les bons recevront en héritage la terre des vivants ; et ils se délecteront éternellement dans la paix… » (Ps 36, 10-11 LXX). (…)

Tout ce psaume est le développement admirable de cette pensée : il y des tristesses sur la terre pour les justes, mais ces tristesses sont la semence d’une éternelle joie : qu’ils espèrent et se consolent et remercient Dieu, et qu’ils se gardent de porter envie aux joyeux du monde qu’attendent à la porte sitôt atteinte de l’éternité de si effroyables tourments ! Pauvre Lazare, n’envie pas le riche qui se réjouit et mange splendidement : c’est toi qui es l’heureux ! (…) N’envions pas les mondains, avec leurs joies et leurs prospérités… ce ne sont pas eux les heureux : les heureux sont ceux qui ont Dieu pour Seigneur, qui ne vivent pas pour les jouissances, les sciences, les richesses, les honneurs, l’amour, les affections humaines, pour rien de ce qui est sur la terre, mais qui vivent pour Dieu seul, qui n’ont de regards que pour lui, en qui il règne parfaitement, comme un souverain Seigneur gouvernant tout dans un royaume parfaitement soumis.

Remercions Dieu de notre bonheur, nous qu’il a aimés d’un amour éternel, et qu’il a à cause de cela attirés à lui dans sa miséricorde. Aimons nos tristesses mêmes, qui sont la marque de notre séparation du monde, et offrons-les à Dieu, en lui demandant de faire de nous tout ce qu’il voudra.

Saint Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

 

 

Semer dans le monde entier

mercredi 24 janvier 2024

« Voici que le semeur est sorti pour semer. » La scène est d’actualité. Aujourd’hui le semeur divin sème encore sa semence à la volée. L’œuvre de salut continue de se réaliser, et le Seigneur veut se servir de nous ; il désire que nous, les chrétiens, nous ouvrions à son amour tous les chemins de la terre ; il nous invite à propager son message divin, par la doctrine et par l’exemple, jusqu’aux confins du monde. Il nous demande, à nous, citoyens de la société qu’est l’Église, et citoyens de la société civile, d’être chacun un autre Christ dans l’accomplissement fidèle de ses devoirs, en sanctifiant son travail professionnel et les obligations de son état.

Si nous considérons ce monde qui nous entoure, et que nous aimons parce qu’il est l’œuvre de Dieu, nous y verrons se réaliser la parabole : la parole de Jésus est féconde, elle suscite en de nombreuses âmes la soif de se donner et d’être fidèles. La vie et le comportement de ceux qui servent Dieu ont modifié l’histoire, et même beaucoup de ceux qui ne connaissent pas le Seigneur sont mus, peut-être sans le savoir, par des idéaux dont l’origine se trouve dans le christianisme.

Nous voyons aussi qu’une partie de la semence tombe dans la terre stérile, ou parmi les épines et les broussailles ; qu’il y a des cœurs qui se ferment à la lumière de la foi. Si les idéaux de paix, de réconciliation, de fraternité sont acceptés et proclamés, ils sont trop souvent démentis par les faits. Quelques-uns s’acharnent en vain à bâillonner la voix de Dieu, en ayant recours, pour empêcher sa diffusion, soit à la force brutale, soit à une arme moins bruyante mais peut-être plus cruelle parce qu’elle insensibilise l’esprit : l’indifférence.

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975)

 

 

 

La moisson est abondante

samedi 9 décembre 2023

Le Christ était rempli d’ardeur pour son œuvre et il se disposait à envoyer des ouvriers (…); il va donc envoyer des moissonneurs. « Il est bien vrai le proverbe : L’un sème, l’autre moissonne. Je vous ai envoyés moissonner là ou vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux » (Jn 4,37-38). Comment ? A-t-il envoyé des moissonneurs sans envoyer des semeurs ? Où a-t-il envoyé les moissonneurs ? Là où d’autres avaient déjà travaillé (…), là où déjà les prophètes avaient prêché, car c’était eux les semeurs. (…)

Quels sont ceux qui ont ainsi travaillé ? Abraham, Isaac, Jacob. Lisez le récit de leurs travaux : dans tous leurs travaux se trouve une prophétie du Christ ; ils ont donc été des semeurs. Quant à Moïse, aux autres patriarches, à tous les prophètes, que n’ont-ils pas supporté dans le froid, au temps où ils semaient ? En Judée par conséquent la moisson était déjà prête. Et l’on comprend que la moisson était mûre à l’heure où tant de milliers d’hommes apportaient le prix de leurs biens, le déposaient aux pieds des apôtres (Ac 4,35) et, déchargeant leurs épaules des fardeaux de ce monde-ci (Ps 81,7), se mettaient à suivre le Christ Seigneur. La moisson était vraiment arrivée à maturité.

Qu’en est-il résulté ? De cette moisson quelques grains ont été retirés, ils ont ensemencé l’univers, et voici que se lève une autre moisson destinée à être recueillie à la fin du monde. (…) Pour récolter cette moisson-là ce ne seront pas les apôtres qui seront envoyés mais les anges.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

Glorifier le Père dans le Fils

mardi 5 décembre 2023

Les cieux, l’air, la terre, les mers, sont revêtus de splendeur, et le cosmos tout entier doit son nom à sa magnifique harmonie. Nous apprécions cette beauté des choses d’instinct, naturellement, mais la parole qui l’exprime est toujours inférieure à ce que notre intelligence a saisi. À plus forte raison le Seigneur de la beauté est-il au-dessus de toute beauté ; et si notre intelligence ne peut concevoir sa splendeur éternelle, elle garde pourtant l’idée de splendeur. Nous devons donc confesser un Dieu d’une beauté inconcevable pour notre esprit, mais que nous ne pouvons atteindre en dehors de lui.

Telle est la vérité du mystère de Dieu, de la nature impénétrable du Père. Dieu est invisible, ineffable, infini. La parole la plus éloquente ne peut que se taire ; l’intelligence qui veut pénétrer ce mystère se sent tout engourdie, elle éprouve son étroitesse. C’est dans le nom de Père, cependant, comme nous l’avons dit, que nous avons sa vraie nature : car il est Père ; mais non pas comme les hommes le sont, car lui est incréé, éternel, et il demeure lui-même, toujours, et pour toujours. Seul le Fils est connu, car « personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11,27 ; Lc 10,22). Ils se connaissent mutuellement et la science qu’ils ont l’un de l’autre est parfaite. Et parce que personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, c’est avec le Fils, seul témoin fidèle, qu’il nous faut apprendre à connaître le Père.

Mais il m’est plus facile de penser cela du Père que de le dire et je sens bien comme toute parole est impuissante à exprimer ce qu’il est. (…) La parfaite connaissance de Dieu à notre échelle humaine consiste donc à savoir que Dieu existe, qu’il ne peut être ignoré, mais qu’il reste malgré tout inexprimable et indicible. Croyons en lui, essayons de le comprendre, efforçons-nous de l’adorer ; une telle louange, voilà de notre part le témoignage que nous pouvons lui rendre.

Saint Hilaire (v. 315-367)