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Archive pour la catégorie ‘Jardins de la Bible’

« Les justes resplendiront comme le soleil. » (Mt 13,43)

mardi 28 juillet 2020

Par la pensée, voyons notre Seigneur Jésus Christ assis sur un trône de gloire ; auprès de lui se tiennent séraphins, chérubins et chaque orde angélique qui le servent avec crainte et tremblement. Alors ils entendront la voix bénie du Maître, ceux qui auront achevé le combat, sans se laisser attirer par aucun des agréments du siècle, ni séduire par le charme de ce vain monde. « Alors, dit-il, les justes resplendiront comme le soleil » (Mt 13,43) lorsqu’ils seront arrivés du levant et du couchant, du nord et de la mer et ils prendront place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob (cf. Mt 8,11) dans une joie ineffable (cf. 1 P 1,8) quand notre Roi et Seigneur distribuera ses dons selon ses mérites. Ah ! mes frères et mes enfants, ah ! Combien grande et belle la gloire dont jouirons les trois fois bienheureux et les saints qui auront pratiqué le renoncement ! Oui, très certainement, chacun recevra les biens promis selon le rang dans lequel il aura plu à Dieu. (…)

Désormais donc, courez bien (cf. Ga 5,7) et que le diable ne vous ensorcelle (cf. Ga 3,1), ni ne vous entrave ! (…) Que vienne sur vous (…), miséricorde, paix, charité, absence d’envie, de jalousie et d’ostentation, docilité, langage bienveillant, solidarité, compassion les uns envers les autres, humilité. Vivez ainsi, conduisez-vous ainsi, priant aussi de tout votre cœur pour mon humble personne, afin que je ne sois pas jeté au feu éternel ; puissions-nous tous y échapper, après avoir été jugés dignes du royaume des cieux, dans le Christ lui-même, notre Dieu, à qui conviennent toute gloire, honneur, adoration et magnificence avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen

Saint Théodore le Studite (759-826)

 

 

 

 

La semence de la grâce

lundi 27 juillet 2020

La grâce de Dieu est une semence qu’il ne faut pas étouffer, mais qu’il ne faut pas aussi trop exposer. Il faut la nourrir en son cœur et ne la pas trop faire paraître aux yeux des hommes.

Deux sortes de grâces, petites en apparence, et d’où néanmoins peut dépendre, et notre perfection, et notre salut : I. une lumière qui nous découvre une vérité : il faut la recueillir soigneusement et prendre garde qu’elle ne s’éteigne par notre faute ; il faut s’en servir comme d’une règle dans toutes nos actions, voir à quoi elle nous porte, etc. ; II. un mouvement qui nous porte à faire quelque action de vertu en certaines occasions ; il faut être fidèle à ces mouvements, parce que cette fidélité est quelquefois le nœud de notre bonheur.

Une mortification que Dieu nous inspire en certaines circonstances, si on écoute sa voix, produira peut-être de très grands fruits et la sainteté en nous ; au lieu que le mépris qu’on ferait de cette petite grâce, pourrait avoir de très funestes conséquences, comme il est arrivé que des favoris sont tombés en disgrâce, pour avoir manqué de complaisance en de très petites choses

Saint Claude la Colombière (1641-1682)

 

 

 

« Il va vendre tout ce qu’il possède. »

dimanche 26 juillet 2020

Notre Seigneur Jésus Christ a vivement et souvent insisté : « Si quelqu’un veut venir à moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16,24). (…) Et ailleurs : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres », après quoi il ajoute : « puis viens et suis-moi » (Mt 19,21).

Pour celui qui sait comprendre, la parabole du marchand veut dire la même chose : « Le Royaume des cieux est semblable à un marchand qui recherche des pierres précieuses ; lorsqu’il en a trouvé une d’un grand prix, il court vendre tout ce qu’il a, afin de pouvoir l’acheter. » La pierre précieuse désigne certainement ici le Royaume des cieux, et le Seigneur nous montre qu’il est impossible de l’obtenir, si nous n’abandonnons pas tout ce que nous possédons : richesse, gloire, noblesse de naissance et tout ce que tant d’autres recherchent avidement.

Le Seigneur a aussi déclaré qu’il est impossible de s’occuper convenablement de ce que l’on fait quand l’esprit est sollicité par diverses choses : « Personne ne peut servir deux maîtres », a-t-il dit (Mt 6,24). C’est pourquoi « le trésor qui est dans le ciel » est le seul que nous puissions choisir pour y attacher notre cœur : « Car où est votre trésor, là est votre cœur » (Mt 6,20s). (…) Pour tout dire, il s’agit de transporter notre cœur dans la vie du ciel, en sorte qu’on puisse dire : « Notre patrie est dans les cieux » (Ph 3,20). Surtout c’est commencer à devenir semblable au Christ, « qui, de riche qu’il était, s’est fait pauvre pour nous » (2Co 8,9)

Saint Basile (v. 330-379)

 

 

 

 

« Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

vendredi 24 juillet 2020

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Un semeur est sorti semer son grain, et une partie est tombée le long du chemin, une autre sur la bonne terre. Trois parts ont été perdues, une seule a fructifié. Mais le semeur n’a pas cessé de cultiver son champ ; il lui suffit qu’une partie soit conservée pour ne pas abandonner ses travaux. En ce moment, il est impossible que le grain que je lance au milieu d’un auditoire si nombreux ne germe pas. Si tous n’écoutent pas, un tiers écoutera ; si ce n’est pas un tiers, ce sera la dixième partie ; si même la dixième partie n’écoutait pas, pourvu qu’un seul membre de cette nombreuse assemblée écoute, je ne cesserai pas de parler.

Ce n’est pas peu de chose que le salut même d’une seule brebis. Le Bon Pasteur a laissé les quatre-vingt-dix-neuf autres pour courir après la brebis qui s’était égarée (Lc 15,4). Je ne pourrais jamais mépriser qui que ce soit. Même s’il n’y en a qu’un, c’est toujours un homme, cet être si cher à Dieu. Même si c’est un esclave, je ne le dédaignerai pas, car je cherche, non la condition sociale, mais la valeur personnelle, non la puissance ou la servitude, mais un homme. Même s’il n’y en a qu’un, c’est toujours l’homme, celui pour qui le soleil, l’air, les sources et la mer ont été créés, les prophètes envoyés, la Loi donnée. Il est toujours cet être pour qui le Fils unique de Dieu s’est fait homme. Mon Maître a été immolé, son sang a été versé pour l’homme, et j’oserais mépriser qui que ce soit ?…

Non, je ne cesserai pas de semer la parole, même si personne ne m’écoutait. Je suis médecin, j’offre mes remèdes. Je dois enseigner, ordre m’a été donné d’instruire, car il est écrit : « Je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël » (Ez 3,17).

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie sur Lazare, 2 (trad. En Calcat rev.)

 

 

 

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. »

dimanche 19 juillet 2020

« Quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l’immortalité » (1Co 15,54), alors ce sera la douceur parfaite, la jubilation parfaite, une louange sans fin, un amour sans danger. (…) Et ici-bas ? N’y goûterons-nous aucune joie ? (…) Assurément, on trouve ici-bas de la joie ; nous goûtons ici-bas dans l’espérance de la vie future une joie dont nous serons pleinement rassasiés dans le ciel.

Mais il faut que le blé ait beaucoup à supporter au milieu de l’ivraie. Les grains sont mêlés à la paille et le lys grandit au milieu des épines. (…) En effet, qu’a-t-on dit à l’Église ? « Comme le lys au milieu des épines, ainsi ma bien-aimée au milieu des jeunes filles » (Ct 2,2). « Au milieu de mes filles », est-il dit, et non parmi les étrangères. Ô Seigneur, quelles consolations donnes-tu ? Quel réconfort ? Ou plutôt quel effroi ? Tu appelles épines tes propres filles ? Épines elles sont, répond-il, par leur conduite, mais filles par mes sacrements. (…)

Mais où devra donc se réfugier le chrétien pour ne pas gémir au milieu de faux frères ? Où ira-t-il ? Que fera-t-il ? Fuira-t-il au désert ? Les occasions de chute l’y suivront. Se séparera-t-il, lui qui progresse bien, jusqu’à ne plus supporter aucun de ses semblables ? Mais, dites-moi, lui, avant sa conversion, si personne n’avait voulu le supporter ? (…) Si donc, sous prétexte qu’il progresse, il ne veut supporter personne, par ce fait même il est évident qu’il n’a pas encore progressé. Écoutez bien ces paroles : « Supportez-vous les uns les autres avec amour. Ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,2-3). N’y a-t-il rien en toi qu’un autre n’ait à supporter

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers. »

mardi 7 juillet 2020

Un jour que je pensais à ce que je pouvais faire pour sauver les âmes, une parole de l’Évangile m’a montré une vive lumière. Autrefois Jésus disait à ses disciples en leur montrant les champs de blés mûrs : « Levez les yeux et voyez comme les campagnes sont déjà assez blanches pour être moissonnées » (Jn 4,35), et un peu plus tard : « À la vérité la moisson est abondante mais le nombre des ouvriers est petit ; demandez donc au maître de la moisson qu’il envoie des ouvriers ». Quel mystère ! Jésus n’est-il pas tout-puissant ? Les créatures ne sont-elles pas à celui qui les a faites ? Pourquoi Jésus dit-il donc : « Demandez au maître de la moisson qu’il envoie des ouvriers » ? Pourquoi ?

Ah ! c’est que Jésus a pour nous un amour si incompréhensible qu’il veut que nous ayons part avec lui au salut des âmes. Il ne veut rien faire sans nous. Le créateur de l’univers attend la prière d’une pauvre petite âme pour sauver les autres âmes rachetées comme elle au prix de tout son sang. Notre vocation à nous ce n’est pas d’aller moissonner dans les champs de blés mûrs. Jésus ne nous dit pas : « Baissez les yeux, regardez les campagnes et allez les moissonner ». Notre mission [comme Carmélites] est encore plus sublime. Voici les paroles de notre Jésus : « Levez les yeux et voyez. Voyez comme dans mon Ciel il y a des places vides, c’est à vous de les remplir ; vous êtes mes Moïse priant sur la montagne (Ex 17,8s). Demandez-moi des ouvriers et j’en enverrai, je n’attends qu’une prière, un soupir de votre cœur !

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897)

 

 

 

 

La vigne de Dieu

vendredi 13 mars 2020

Dieu a planté la vigne du genre humain par le modelage d’Adam (Gn 2,7) et l’élection des patriarches. Puis il l’a confiée à des vignerons par le don de la Loi transmise par Moïse. Il l’a entourée d’une clôture, c’est-à-dire a circonscrit la terre qu’ils auraient à cultiver ; il a bâti une tour, c’est-à-dire il a choisi Jérusalem ; il a creusé un pressoir, c’est-à-dire a préparé ceux qui allait recevoir l’Esprit prophétique. Et il leur a envoyé des prophètes avant l’exil de Babylone, puis après l’exil d’autres encore en plus grand nombre, pour réclamer les fruits et pour leur dire… : « Redressez vos voies et vos habitudes de vie » (Jr 7,3) ; « Jugez avec justice, pratiquez la pitié et la miséricorde chacun envers son frère ; n’opprimez pas la veuve et l’orphelin, l’étranger et le pauvre, et que personne d’entre vous ne rumine dans son cœur le souvenir de la méchanceté de son frère » (Za 7,9-10)… ; « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs…, apprenez à faire le bien ; recherchez la justice ; sauvez celui qui souffre l’injustice » (Is 1,16-17)…

Voilà par quelles prédications les prophètes réclamaient le fruit de la justice. Mais comme ces gens demeuraient incrédules, il leur a envoyé finalement son Fils, notre Seigneur Jésus Christ, que ces mauvais vignerons ont tué et jeté hors de la vigne. C’est pourquoi Dieu l’a confié — non plus circonscrite, mais étendue au monde entier — à d’autres vignerons pour qu’ils lui en remettent les fruits en leur temps. La tour de l’élection se dresse partout dans son éclat, car partout resplendit l’Église ; partout aussi est creusé le pressoir car partout sont ceux qui reçoivent l’Esprit de Dieu…

C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples, pour faire de nous de bons ouvriers : « Tenez-vous sur vos gardes et veillez en tout temps, de crainte que vos cœurs ne s’alourdissent dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie » (Lc 21,34.36)…; « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées : soyez semblables à des gens qui attendent leur maître » (Lc 12,35-36).

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)

 

 

 

La parole de Dieu, un grain de sénevé

vendredi 31 janvier 2020

La parole de Dieu, pareille au grain de sénevé, paraît bien petite avant d’être cultivée.

Mais quand elle a été cultivée comme il faut, elle se montre si grande que les raisons nobles des créatures sensibles et intelligibles se reposent sur elle. Car elle embrasse les raisons de tous les êtres. Mais elle-même, aucun être ne peut la contenir. C’est pourquoi celui qui a la foi comme un grain de sénevé peut, par la parole, déplacer la montagne, comme l’a dit le Seigneur (cf. Mt 17,20), c’est-à-dire chasser le pouvoir que le diable a sur nous et changer le fondement.

Le Seigneur est un grain de sénevé, semé en esprit par la foi dans les cœurs de ceux qui le reçoivent. Celui qui l’a soigneusement cultivé grâce aux vertus, déplace la montagne du souci terrestre. Puis, lorsqu’il a chassé de lui-même l’habitude du mal, si difficile à infléchir, il fait se reposer en lui les paroles des commandements et les modes d’existence ou les puissances divines, comme les oiseaux du ciel. (…) Ce n’est pas en dehors de ceux qui cherchent qu’il faut chercher le Seigneur, mais ceux qui cherchent doivent le chercher en eux-mêmes, par la foi qu’ils mettent en œuvre.

Car il est dit : « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur » (Rm 10,8), c’est-à-dire la parole de la foi, comme le Christ lui-même : la parole de Celui qu’on cherche.

Saint Maxime le Confesseur

 

 

 

« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »

vendredi 29 novembre 2019

« Bois l’eau de tes sources et de tes puits, et que ta source soit bien à toi » (Pr 5,15.17). Essaie, toi qui m’écoutes, d’avoir un puits à toi et une source à toi ; de la sorte, quand tu prendras le livre des Écritures, tu arriveras à découvrir toi aussi, de ton propre chef, quelque interprétation. Oui, d’après ce que tu as appris dans l’Église, essaie de boire, toi aussi, à la source de ton esprit. À l’intérieur de toi-même, il y a (…) « l’eau vive » (Jn 4,10) ; il y a les canaux intarissables et les fleuves gonflés du sens spirituel de l’Écriture, pourvu qu’ils ne soient pas obstrués par la terre et les déblais. Dans ce cas, ce qu’il faut faire, c’est de creuser et de nettoyer, c’est-à-dire de chasser la paresse de l’esprit et de secouer la torpeur du cœur. (…)

Purifie donc ton esprit pour qu’un jour tu boives à tes sources et puises l’eau vive à tes puits. Car si tu as reçu en toi la parole de Dieu, si tu as reçu de Jésus l’eau vive, et si tu l’as reçue avec foi, elle deviendra en toi « source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jn 4,14).

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Travailler de ses mains, de façon à pouvoir faire le bien. » (Ep 4,28)

vendredi 8 novembre 2019

Il convient de ne pas oublier que la dignité du travail se fonde sur l’amour… L’homme ne peut se limiter à faire des choses, à fabriquer des objets. Le travail naît de l’amour, manifeste l’amour et s’ordonne à l’amour. Nous reconnaissons Dieu, non seulement dans le spectacle que nous offre la nature, mais aussi dans l’expérience de notre travail et de notre effort. Le travail est ainsi prière, action de grâces, parce que nous savons que c’est Dieu qui nous a placés sur terre, nous savons qu’il nous aime et que nous sommes les héritiers de ses promesses. Il est juste qu’il nous dise : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31).

Le travail professionnel est aussi apostolat, occasion de se donner aux autres hommes pour leur révéler le Christ et les mener vers Dieu le Père, ce qui n’est qu’une conséquence de la charité que le Saint Esprit répand dans nos âmes. Parmi les indications que Paul donne aux Éphésiens, sur la manière dont le changement de leur conversion doit se manifester…, nous trouvons celle-ci : « Que celui qui volait ne vole plus ; qu’il prenne plutôt la peine de travailler de ses mains, de façon à pouvoir faire le bien en secourant les nécessiteux » (Ep 4,28). Les hommes ont besoin du pain de la terre pour se nourrir, mais aussi du pain du ciel pour illuminer et réchauffer leur cœur. Dans votre travail, dans les initiatives qui en découlent, dans vos conversations, dans vos relations, vous pouvez et vous devez réaliser ce précepte.

Si nous travaillons dans cet esprit, notre vie, malgré toutes les limitations propres à la condition terrestre, sera une anticipation de la gloire au ciel, de cette communion avec Dieu et avec les saints où régneront seulement l’amour, la générosité, la fidélité, l’amitié et la joie. Vous trouverez, dans vos occupations professionnelles ordinaires, le matériau réel, consistant et solide, qui vous permettra de réaliser toute votre vie chrétienne, et d’actualiser la grâce qui nous vient du Christ.

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975)