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Archive pour la catégorie ‘Jardins de la Bible’

Méditation

dimanche 28 août 2016

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Marcher dans la rue ou dans un parc, en ville ou à la campagne, peut être une belle occasion de méditer, de prier, de s’intérioriser en présence du Christ. Le corps s’assouplit au rythme des pas et se détend. Nous descendons dans notre cœur tout en laissant errer notre esprit. Soudain, la prière arrive au détour d’une maison, d’un buisson, d’un paysage: une louange, une demande…
(…)
Le matin, je marche ou je fais du jogging dans la ville et la nature en bénissant le Seigneur pour la beauté de sa création. Je respire et je lui rends grâce. Le chemin que j’emprunte me construit à mesure que j’avance. Je marche d’un pas léger, car je porte au doigt la promesse d’une aube éternelle. Je laisse mon regard se promener sur ce qui m’entoure. Je prends conscience de mes pieds sur le sol, j’écoute ma respiration. Je répète le nom de Jésus, lumière sur ma route. Je lui confie les miens, lui parle comme à un ami.
(…)
Le soir, il m’arrive de méditer un verset de psaume ou une parole de l’Évangile, de « marcher » le chapelet. La parole de Dieu et le chapelet me donnent la force de ne jamais me lasser de chercher le Seigneur. Et le trouvant, de le chercher davantage.
« Je conduirai les aveugles sur un chemin qui leur est inconnu ; je les mènerai par des sentiers qu’ils ignorent. Je changerai, pour eux, les ténèbres en lumière ; les lieux accidentés, je les aplanirai. » (Isaïe 42, 16). (…)
Qu’il est bon de marcher de long en large dans une église et de ne penser à rien. Seulement laisser notre regard se poser sur la pierre qui chante, écouter les vitraux nous parler de Dieu. Se reposer un moment, puis s’en retourner doucement vers le sanctuaire de notre cœur où Dieu demeure. (…)

Jacques Gauthier, théologien catholique canadien
jacquesgauthier.com
aleteia.org

 

 

 

 

Tout moment est propice

vendredi 26 août 2016

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Frères, il y a un temps pour les semailles et un autre pour la moisson, un temps pour la paix et un autre pour la guerre, un temps pour l’occupation et un autre pour le loisir (cf Qo 3). Mais pour le salut de l’âme, tout moment est propice, et toute journée est favorable, si du moins nous le voulons. Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien, faciles à mouvoir, pleins de fraîcheur, mettant les paroles en actes. « Car, dit l’apôtre Paul, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés » (Rm 2,13)… Est-ce le temps de la guerre spirituelle ? Il faut combattre avec ardeur et poursuivre avec l’aide de Dieu les pensées démoniaques qui se lèvent en nous… ; si, au contraire, c’est le temps de la moisson spirituelle, il faut moissonner avec ardeur et rassembler dans les greniers spirituels les provisions de la vie éternelle…

C’est toujours le temps de la prière, le temps des larmes, le temps de la réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux. Pourquoi tarder désormais ? Pourquoi remettre à plus tard ? Pourquoi renvoyons-nous de jour en jour l’amélioration ? « Ce monde tel que nous le voyons n’est-il pas en train de passer ? » (1Co 7,31)… Durerons-nous indéfiniment ? … L’exemple des dix vierges ne vous effraie-t-il pas ? « Voici l’époux, dit l’Evangile, sortez à sa rencontre ». Et les vierges sages sont allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont entrées pour les noces ; tandis que les vierges folles retardées par l’absence de bonnes œuvres, criaient : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il a répondu : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas » et il ajoute : « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Il faut donc veiller et éveiller l’âme à la sobriété, à la componction, à la sanctification, à la purification, à l’illumination, pour éviter que la mort ne nous ferme la porte et qu’il n’y ait personne pour nous ouvrir ou nous aider.

Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Petites Catéchèses, n° 130 (trad. Migne 1993, p. 279)

 

 

 

Les ouvriers de la vigne du Seigneur

mercredi 17 août 2016

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Le Royaume des cieux est comparé à un père de famille qui embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne. Or qui peut être plus justement comparé à ce père de famille que notre Créateur, qui gouverne ceux qu’il a créés, et exerce en ce monde le droit de propriété sur ses élus comme un maître sur les serviteurs qu’il a chez lui ? Il possède une vigne, l’Église universelle, qui a poussé, pour ainsi dire, autant de sarments qu’elle a produit de saints, depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu qui naîtra à la fin du monde.

Ce Père de famille embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne, dès le point du jour, à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure, puisqu’il n’a pas cessé, du commencement du monde jusqu’à la fin, de réunir des prédicateurs pour instruire la foule des fidèles. Le point du jour, pour le monde, c’était d’Adam à Noé ; la troisième heure, de Noé à Abraham ; la sixième, d’Abraham à Moïse ; la neuvième, de Moïse jusqu’à la venue du Seigneur ; et la onzième heure, de la venue du Seigneur jusqu’à la fin du monde. Les saints apôtres ont été envoyés pour prêcher en cette dernière heure, et bien que tard venus, ils ont reçu un plein salaire.

Le Seigneur ne cesse donc en aucun temps d’envoyer des ouvriers pour cultiver sa vigne, c’est-à-dire pour enseigner son peuple. Car tandis qu’il faisait fructifier les bonnes mœurs de son peuple par les patriarches, puis par les docteurs de la Loi et les prophètes, enfin par les apôtres, il travaillait, en quelque sorte, à cultiver sa vigne par l’entremise de ses ouvriers. Tous ceux qui, à une foi droite, ont joint les bonnes œuvres ont été les ouvriers de cette vigne.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°19 (trad. Le Barroux)

 

 

 

« Sur la bonne terre, ils ont donné du fruit. »

mercredi 20 juillet 2016
"Le semeur" (gouache sur papier) de Sr Marie-Boniface, Bénédictines de Vanves

« Le semeur » (gouache sur papier) de Sr Marie-Boniface, Bénédictines de Vanves

« Voici que le semeur est sorti pour semer. » D’où est-il sorti, celui qui est présent partout, qui remplit l’univers entier ? Comment est-il sorti ? Non pas matériellement, mais par une disposition de sa providence à notre égard : il s’est rapproché de nous en revêtant notre chair. Puisque nous ne pouvions pas aller jusqu’à lui, nos péchés nous en interdisant l’accès, c’est lui qui vient jusqu’à nous. Et pourquoi est-il sorti ? Pour détruire la terre où foisonnaient les épines ? Pour en punir les cultivateurs ? Pas du tout. Il vient cultiver cette terre, s’en occuper et y semer la parole de sainteté. Car la semence dont il parle est, en effet, sa doctrine ; le champ, l’âme de l’homme ; le semeur, lui-même…

On aurait raison de faire des reproches à un cultivateur qui semait si largement… Mais quand il s’agit des choses de l’âme, la pierre peut être changée en une terre fertile, le chemin peut n’être pas foulé par tous les passants et devenir un champ fécond, les épines peuvent être arrachées et permettre aux grains de pousser en toute tranquillité. Si ce n’était pas possible, il n’aurait pas répandu son grain. Et si la transformation n’a pas lieu, ce n’est pas la faute du semeur, mais de ceux qui n’ont pas voulu se laisser changer. Le semeur a fait son travail. Si son grain a été gaspillé, l’auteur d’un si grand bienfait n’en est pas responsable.

Remarque bien qu’il y a plusieurs façons de perdre la semence… Autre chose est de laisser la semence de la parole de Dieu se dessécher sans tribulation et sans tracasserie, autre chose de la voir périr sous le choc des tentations… Pour qu’il ne nous arrive rien de semblable, gravons la parole dans notre mémoire, avec ardeur et profondément. Le diable aura beau arracher autour de nous, nous aurons assez de force pour qu’il n’arrache rien en nous.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur Mt, 44 (trad. Véricel, L’Evangile commenté p. 138s)

 

 

« Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers. »

dimanche 3 juillet 2016

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Père saint, source intarissable de l’existence et de l’amour,
qui montres dans l’homme vivant la splendeur de ta gloire,
et qui déposes dans son cœur la semence de ton appel,
fais que personne, par notre négligence, n’ignore ou ne perde ce don,
mais que tous puissent marcher avec grande générosité
vers la réalisation de ton Amour.

Seigneur Jésus, qui durant ton pèlerinage sur les routes de la Palestine,
as choisi et appelé les apôtres
et leur as confié la tâche de prêcher l’Évangile,
de paître les fidèles, de célébrer le culte divin,
fais que, aujourd’hui aussi, ton Église ne manque pas
de prêtres saints qui portent à tous
les fruits de ta mort et de ta résurrection.

Esprit Saint, toi qui sanctifies l’Église
avec l’effusion constante de tes dons,
mets dans le cœur des appelé(e)s à la vie consacrée
une passion intime et forte pour le Règne,
afin qu’avec un « oui » généreux et inconditionné
ils mettent leur existence au service de l’Évangile.

Vierge très Sainte, toi qui sans hésiter
t’es offerte toi-même au Tout-Puissant
pour la réalisation de son dessein de salut,
suscite la confiance dans le cœur des jeunes
afin qu’il y ait toujours des pasteurs zélés,
qui guident le peuple chrétien sur la voie de la vie,
et des âmes consacrées capables de témoigner
par la chasteté, la pauvreté et l’obéissance,
de la présence libératrice de ton Fils ressuscité.
Amen.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour la 38ème Journée de prière pour les vocations, 06/05/2001 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

« Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

mardi 28 juin 2016

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La tradition des chrétiens n’a pas une origine terrestre ; ce qu’ils conservent avec tant de soin n’est pas l’invention d’un mortel… En vérité le Tout-Puissant lui-même, le Créateur de toutes choses, l’Invisible, Dieu lui-même a établi chez les hommes la vérité en envoyant du haut des cieux sa Parole, le Verbe saint et insondable, et l’a affermi dans leurs cœurs.

Il n’a pas envoyé aux hommes, comme certains pourraient l’imaginer, quelque subordonné, ange ou un des esprits chargés des affaires terrestres ou à qui est confié le gouvernement du ciel (cf Ep 1,21), mais bien « le bâtisseur et l’architecte » de l’univers (He 11,10). C’est par lui que Dieu a créé les cieux, par lui qu’il a enfermé la mer dans ses limites ; c’est lui dont tous les éléments cosmiques observent fidèlement les lois mystérieuses ; lui de qui le soleil a reçu la règle qu’il doit observer dans sa course journalière ; lui à qui obéit la lune, brillant pendant la nuit ; lui à qui obéissent les astres qui accompagnent la lune dans son cours. C’est de lui que toutes choses ont reçu disposition, limites et hiérarchies : les cieux et tout ce qui est dans les cieux ; la terre et tout ce qui est sur la terre ; la mer et tout ce qui est dans la mer, le feu, l’air, l’abîme, le monde d’en haut, celui d’en bas, les régions intermédiaires : c’est lui que Dieu a envoyé aux hommes.

Et non pas, comme une intelligence humaine pourrait le penser, pour la tyrannie, la terreur et l’épouvante –- pas du tout ! Mais en toute bonté et douceur, il l’a envoyé comme un roi envoie son fils (cf Mt 21,37), comme le dieu qu’il était. Il l’a envoyé comme il convenait pour les hommes : pour les sauver par la persuasion, non par la violence. Il n’y a pas de violence en Dieu.

La Lettre à Diognète (v. 200)
§7 ; PG 2, 1174-1175 ; SC 33 bis (trad. SC p. 67 rev.)

 

 

 

Nativité de saint Jean Baptiste, solennité

vendredi 24 juin 2016

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Le plus grand des hommes a été envoyé pour rendre témoignage à Celui qui était plus qu’un homme. En effet, quand celui qui est « le plus grand d’entre les enfants des femmes » (Mt 11,11) dit : « Je ne suis pas le Christ » (Jn 1,20) et s’humilie devant le Christ, il nous faut comprendre qu’il y a dans le Christ plus qu’un homme… « De sa plénitude nous avons tous reçu » (Jn 1,16). Qu’est-ce à dire, « nous tous »? C’est-à-dire que les patriarches, les prophètes et les saints apôtres, ceux qui ont précédé l’Incarnation ou qui ont été envoyés depuis par le Verbe incarné lui-même, « nous avons tous reçu de sa plénitude ». Nous sommes des vases, il est la source. Donc…, Jean est homme, le Christ est Dieu : il faut que l’homme s’humilie, pour que Dieu soit exalté.

C’est pour apprendre à l’homme à s’humilier que Jean est né le jour à partir duquel les jours commencent à décroître ; pour nous montrer que Dieu doit être exalté, Jésus Christ est né le jour où les jours commencent à croître. Il y a ici un enseignement profondément mystérieux. Nous célébrons la nativité de Jean comme celle du Christ, parce que cette nativité est pleine de mystère. De quel mystère ? Du mystère de notre grandeur. Diminuons en nous-mêmes, pour croître en Dieu ; humilions-nous dans notre bassesse, pour être exaltés dans sa grandeur.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 289, 3ème pour la Nativité de Jean-Baptiste

Terre

samedi 11 juin 2016

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Dieu Tout-Puissant qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures, Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.
Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et soeurs sans causer de dommages à personne.
Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.
Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction. Touche les coeurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.

Extrait de l’encyclique du pape François « Laudato Si’  » , Vatican, 24 mai 2015
croire.com

 

 

« Que votre lumière brille devant les hommes. »

mardi 7 juin 2016

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Le Seigneur avait appelé ses disciples « sel de la terre » parce qu’ils ont relevé par la saveur de la sagesse céleste les cœurs des hommes affadis par le démon. Et maintenant il les appelle « lumière du monde » parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable, ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres (Jn 1,5). Parce qu’il est lui-même le « Soleil de justice » (Ml 3,20), il peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c’est par eux, comme par des rayons étincelants, qu’il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière. En effet, ils ont chassé les ténèbres de l’erreur loin du cœur des hommes, en montrant la lumière de la vérité.

Éclairés par eux, nous aussi, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme dit saint Paul : « Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de la lumière » (Ep 5,8). Et encore : « Vous n’appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d’affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » ; celui qui demeure en Dieu est dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière (1Jn 1,5-7). Puisque nous avons la joie d’être libérés des ténèbres de l’erreur nous devons vivre dans la lumière, marcher dans la lumière comme des vrais enfants de la lumière.

Saint Chromace d’Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°5 (trad. bréviaire 11/06)

 

 

 

« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. » (Jn 10,11)

vendredi 13 mai 2016

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Ce qui par-dessus tout nous attire la bienveillance d’en haut, c’est la sollicitude envers le prochain. C’est pourquoi le Christ exige cette disposition de Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Et Jésus de lui dire : Pais mes brebis. » Pourquoi, laissant de côté les autres apôtres, Jésus s’adresse-t-il à Pierre à leur sujet ? C’est que Pierre était le premier parmi les apôtres, leur porte-parole, le chef de leur collège, si bien que Paul lui-même est venu un jour le consulter de préférence aux autres (Ga 1,18). Pour bien montrer à Pierre qu’il devait avoir confiance et que son reniement était effacé, Jésus lui donne maintenant la primauté parmi ses frères. Il ne mentionne pas son reniement et ne lui fait pas honte du passé. « Si tu m’aimes, lui dit-il, sois à la tête de tes frères ; et le fervent amour que tu m’as toujours manifesté avec tant de joie, prouve-le maintenant. La vie que tu te disais sur le point de donner pour moi, donne-la pour mes brebis »…

Mais Pierre est troublé à la pensée qu’il pourrait avoir l’impression d’aimer tout en n’aimant pas réellement. Autant, se dit-il, j’étais sûr de moi et affirmatif dans le passé, autant je suis confondu maintenant. Jésus l’interroge trois fois, et trois fois il lui donne le même ordre. Il lui montre ainsi quel prix il attache au soin de ses brebis, puisqu’il en fait la plus grande preuve d’amour envers lui.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Jean, n°88 ; PG 59, 477 (trad. Orval)