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Archive pour la catégorie ‘Jardins de la Bible’

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. »

vendredi 1 décembre 2023

« En lui nous vivons, en lui nous avons le mouvement et l’être » (Ac 17,28). Heureux celui qui vit par lui, qui est mû par lui, et en qui il est la vie. Vous me demanderez, puisque les traces de sa venue ne sont pas perceptibles, comment j’ai pu savoir qu’il était présent ? C’est que le Verbe, la Parole de Dieu, est « vivant et efficace » (He 4,12) : à peine était-il en moi qu’il a réveillé mon âme endormie. Il a vivifié, attendri et excité mon cœur qui était assoupi et dur comme une pierre (Ez 36,26). Il a commencé à arracher et à sarcler, à construire et à planter, à arroser ma sécheresse, à éclairer mes ténèbres, à ouvrir ce qui était fermé, à enflammer ma froideur, et aussi à « redresser les sentiers tortueux et aplanir les endroits rugueux » de mon âme (Is 40,4), de sorte qu’elle puisse « bénir le Seigneur et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom » (Ps 102,1).

Le Verbe Époux est venu en moi plus d’une fois, mais sans donner signe de son arrivée imprévue, que ce soit par une voix, une image visuelle ou tout autre approche sensible… C’est au mouvement de mon cœur que j’ai perçu qu’il était là. J’ai reconnu sa force et sa puissance parce que mes penchants mauvais et mes désirs déréglés s’apaisaient. La mise en discussion ou en accusation de mes sentiments obscurs m’a conduit à admirer la profondeur de sa sagesse. J’ai expérimenté sa douceur et sa bonté au léger progrès de ma vie. Et voyant « se renouveler l’homme intérieur » (2Co 4,16), mon esprit au plus profond de moi-même, j’ai découvert un peu de sa beauté. En saisissant enfin tout cela ensemble, j’ai tremblé devant l’immensité de sa grandeur.

Saint Bernard (1091-1153)

 

 

 

La petitesse d’une semence et l’espérance de la résurrection

mardi 31 octobre 2023

En considérant que l’esprit se libère de la chair, que la chair se change en pourriture, que la pourriture est réduite en poussière, que la poussière est réduite à ses éléments au point de devenir invisible aux yeux de l’homme, quelques esprits désespèrent de pouvoir ressusciter ; ils ont sous les yeux des os desséchés : que ces os se revêtent de leur chair et puissent retrouver la verte fraîcheur de la vie, ils n’ont pas une telle foi. Eh bien, s’ils ne gardent pas la foi en la résurrection par obéissance, du moins devraient-ils la garder par raison.

Qu’imite, en effet, chaque jour le monde en ses propres éléments ? N’est-ce pas notre propre résurrection ? (…) Considérons donc la petitesse d’une semence d’arbre jetée en terre pour produire un arbre, et représentons-nous, si nous en sommes capables, où était caché dans l’exiguïté de cette semence l’arbre tellement immense qui en est sorti, où donc était le bois, l’écorce, la verdure du feuillage, la profusion des fruits. Distinguait-on rien de tel dans la semence quand elle était jeté en terre ? Et pourtant, selon le plan secret du maître d’œuvre qui ordonne merveilleusement le devenir universel, dans la délicatesse de la semence était cachée l’âpreté de l’écorce, dans la fragilité de la semence se voilait la force de sa résistance et dans la sécheresse, la profusion de sa fécondité.

Faut-il donc s’étonner qu’une poussière si tenue, qui échappe même à nos yeux une fois réduite à ses éléments, recouvre forme humaine le jour où le veut Celui qui des semences les plus ténues fait surgir dans leur intégrité des arbres immenses ? Puisque donc nous sommes, par notre constitution même, des êtres doués de raison, l’espérance de notre résurrection devrait s’imposer à notre regard, à notre contemplation même devant le monde extérieur. Mais comme s’est engourdi en nous le jugement de la raison, pour nous donner un exemple nous est venue, de surcroît, la grâce du Rédempteur.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Je suis cette grande providence, qui jamais ne fait défaut à mes serviteurs

jeudi 12 octobre 2023

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Ma providence a tout ordonné, tout disposé avec une sagesse parfaite. J’ai donné beaucoup à l’homme, parce que je suis riche et que je le pouvais faire ; et je le puis toujours, car ma richesse est infinie.

Tout a été fait par moi, et sans moi rien ne peut être. Et donc l’homme veut-il la beauté, je suis la beauté ; veut-il la bonté, je suis la bonté, car je suis bon souverainement ; je suis la sagesse, je suis doux, je suis juste, je suis miséricordieux. Je suis généreux et non pas avare ; je suis celui qui donne à qui lui demande ; j’ouvre à celui qui frappe vraiment ; je réponds à qui m’appelle. Je ne suis pas ingrat, je reconnais mes serviteurs et j’aime à récompenser ceux qui se dépensent pour moi, pour l’honneur et la gloire de mon nom. Je suis joyeux et je conserve en constante allégresse l’âme qui s’est revêtue de ma volonté. Je suis cette grande providence, qui jamais ne fait défaut à mes serviteurs qui espèrent en elle, soit pour leur âme, soit pour leur corps. (…)

Ne te souviens-tu pas d’avoir lu, dans la vie des Pères du désert, l’histoire de ce saint homme qui avait renoncé à tout et à lui-même, pour la gloire et l’honneur de mon nom. Comme il était malade, c’est ma clémence qui veillait sur lui, et lui envoya un ange pour l’assister et pourvoir à ses besoins. Le corps était ainsi secouru dans sa misère, tandis que l’âme demeurait dans une inexprimable allégresse, en savourant la douceur de ce commerce angélique. En pareille occurrence, l’Esprit Saint est pour l’homme une mère qui le nourrit au sein de ma divine charité. (…) Mon Esprit Saint, ce serviteur que ma puissance lui a donné, le revêt lui-même, il le nourrit, il l’enivre de douceur, il le comble de richesses inestimables. (…) Oh! combien heureuse cette âme, qui, dans un corps mortel, n’en goûte pas moins le bien immortel !

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

 

« N’ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît ? »

dimanche 24 septembre 2023

Ces hommes étaient prêts à travailler mais « personne ne les avait embauchés » ; ils étaient laborieux, mais oisifs par manque de travail et de patron. Ensuite, une voix les a embauchés, une parole les a mis en route et, dans leur zèle, ils n’ont pas convenu d’avance du prix de leur travail comme les premiers. Le maître a évalué leurs travaux avec sagesse et les a payés autant que les autres. Notre Seigneur a prononcé cette parabole pour que personne ne dise : « Puisque je n’ai pas été appelé pendant ma jeunesse, je ne peux pas être reçu. » Il a montré que, quel que soit le moment de sa conversion, tout homme est accueilli… « Il sortit le matin, à la troisième, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure » : on peut comprendre cela du début de sa prédication, puis du cours de sa vie jusqu’à la croix, parce que c’est « à la onzième heure » que le larron est entré dans le Paradis (Lc 23,43). Pour qu’on n’incrimine pas le larron, notre Seigneur affirme sa bonne volonté ; si on l’avait embauché, il aurait travaillé, mais « personne ne nous a embauchés. »

Ce que nous donnons à Dieu est bien indigne de lui, et ce qu’il nous donne bien au-delà de ce que nous méritons. On nous embauche pour un travail proportionné à nos forces, mais on nous propose un salaire tout à fait disproportionné… Il agit de la même façon envers les premiers et les derniers ; « ils reçurent chacun une pièce d’argent » portant l’image du Roi. Tout cela signifie le pain de la vie (Jn 6,35), qui est le même pour tous ; le remède qui donne la vie est le même pour tous ceux qui le prennent.

Dans le travail de la vigne, on ne peut pas reprocher au maître sa bonté, et on ne trouve rien à redire de sa droiture. Dans sa droiture, il a donné comme il avait convenu, et dans sa bonté, il s’est montré miséricordieux comme il l’a voulu. C’est pour enseigner cela que notre Seigneur a prononcé cette parabole, et il a résumé tout cela par ces mots : « N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux dans ma maison ? »

Saint Éphrem (v. 306-373)

 

 

 

« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. »

samedi 23 septembre 2023

Si la semence sèche, ce n’est pas à cause de la chaleur. Jésus n’a pas dit qu’elle a séché à cause de la chaleur, mais « faute de racine ». Si la parole est étouffée, cela ne vient pas des épines, mais de ceux qui les ont laissé pousser en liberté. Avec de la volonté, tu peux les empêcher de pousser, tu peux faire de la richesse un usage convenable. C’est pour cela que le Sauveur parle non du « monde » mais du « souci du monde », non de « la richesse » mais de la « séduction de la richesse ». N’accusons donc pas les choses elles-mêmes, mais la corruption de notre conscience. (…)

Ce n’est pas le cultivateur, tu le vois, ce n’est pas la semence, c’est la terre où elle est reçue qui explique tout, c’est-à-dire les dispositions de notre cœur. Là aussi la bonté de Dieu pour l’homme est immense, puisque, loin d’exiger une même mesure de vertu, il accueille les premiers, ne repousse pas les seconds et donne une place aux troisièmes. (…)

Il faut donc d’abord écouter la Parole avec attention, puis la garder fidèlement en mémoire, puis être plein de courage, puis mépriser la richesse et se délivrer de l’amour de tous les biens du monde. Si Jésus met l’attention pour la Parole au premier rang et avant toutes les autres conditions, c’est qu’elle est la condition nécessaire. « Comment croire sans d’abord l’entendre ? » (Rm 10,14) Et nous aussi, si nous ne faisons pas attention à ce qui nous est dit, nous ne connaîtrons pas les devoirs à remplir. Après seulement viennent le courage et le mépris des biens du monde. Pour mettre à profit ces leçons, fortifions-nous de toute façon : soyons attentifs à la Parole, poussons profondément nos racines et débarrassons-nous de tout le souci du monde.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

La foi, base de toute vie chrétienne

samedi 16 septembre 2023

La foi est un fondement. Songez à un monument qui attire les regards par sa grandeur et l’harmonieux ensemble de toutes ses proportions. Qu’est-ce qui lui donne sa solidité ? Les assises. Que celles-ci viennent à être ébranlées, aussitôt les murailles se lézardent et l’édifice est en danger ; si on ne le consolide, il est voué à la ruine. C’est là l’image de la vie spirituelle. Celle-ci est un édifice que Dieu, de concert avec nous, se construit en nous, à sa gloire, c’est un temple qu’il veut habiter. Mais si nous ne posons pas un fondement ferme, il est impossible de bâtir l’édifice. Et plus celui-ci s’élève, plus il est nécessaire que les assises soient profondes et inébranlables. Quand l’homme spirituel pense arriver au sommet de la perfection, à la cime de la contemplation, si en lui la foi, qui est la base du vrai amour, ne s’affermit pas en proportion, tout peut s’écrouler.

Le saint concile [de Trente] compare encore la foi à une racine. Voyez cet arbre majestueux, au tronc puissant, aux branches vigoureuses, au feuillage abondant et touffu. D’où lui viennent cette force et cette beauté ? De quelque chose qu’on n’aperçoit pas : les racines. Celles-ci plongent dans le sol pour s’y fixer et y puiser les sucs nourriciers nécessaires à la vie de ce géant. Que les racines viennent à se dessécher : l’arbre va dépérir. La racine de la vie chrétienne c’est la foi. Sans elle, tout se flétrit, tout se dessèche, tout meurt. Elle est la condition nécessaire de toute vie et de tout progrès spirituel.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

Puissiez-vous persévérer dans la vigne de l’Église !

mercredi 23 août 2023

Que nul d’entre vous, bien-aimés, ne se croie en sécurité sous prétexte qu’il est baptisé, car de même que ceux qui courent dans le stade ne reçoivent pas tous le prix de la victoire, mais celui-là seul qui est arrivé le premier dans la course, de même ne sont pas sauvés tous ceux qui ont la foi, mais ceux-là seulement qui persévèrent dans les bonnes œuvres qu’il ont commencées. (…) Personne ne doit se croire en sécurité en raison de sa seule foi, mais doit bien plutôt redouter ce qui est dit : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus » (Mt 22,14). Que nous soyons appelés par la foi, nous le savons, mais si nous sommes élus, nous l’ignorons. Chacun doit donc être d’autant plus humble qu’il ignore s’il est élu.

Que le Dieu tout-puissant vous accorde de ne pas être du nombre de ceux qui traversèrent la mer Rouge à pied sec, mangèrent la manne dans le désert, burent le breuvage spirituel, et périrent cependant à cause de leurs murmures dans le désert, mais du nombre de ceux qui entrèrent dans la terre promise et obtinrent en travaillant fidèlement dans la vigne de l’Église de recevoir le denier du bonheur éternel, de sorte qu’avec le Christ votre tête vous puissiez, vous qui êtes ses membres, régner dans tous les siècles des siècles.

Auteur anonyme du 9e siècle

 

 

 

« Jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

lundi 31 juillet 2023

Depuis la transgression d’Adam, les pensées de l’âme se sont dispersées loin de l’amour de Dieu, vers le monde présent, et elles s’y sont mêlées à des pensées matérielles et terrestres. Car Adam, par sa transgression, a reçu en lui le levain des tendances mauvaises, et ainsi, par participation, tous ceux qui sont nés de lui et toute la race d’Adam a eu une part de ce levain. Ensuite, les dispositions mauvaises ont crû et se sont développées parmi les hommes, au point qu’ils en sont arrivés à toutes sortes de désordres. Finalement, l’humanité entière a été pénétrée du levain de la malice. (…)

D’une manière analogue, pendant son séjour sur la terre, le Seigneur a bien voulu souffrir pour tous les hommes ; les racheter par son propre sang, introduire le levain céleste de sa bonté dans les âmes croyantes humiliées sous le joug du péché. Il a bien voulu parfaire en elles la justice des préceptes et toutes les vertus, jusqu’à ce que, pénétrées de ce levain, elles soient unies dans le bien et forment « un seul esprit avec le Seigneur », selon le mot de Paul (1Co 6,17). L’âme qui est totalement pénétrée du levain du Saint-Esprit ne peut même plus avoir l’idée du mal et de la malice, comme il est écrit : « La charité ne pense rien de malhonnête » (1Co 13,5). Sans ce levain céleste, autrement dit sans la puissance de l’Esprit Saint, il est impossible que l’âme soit pétrie de la douceur du Seigneur et parvienne à la vraie vie.

Homélie attribuée à saint Macaire d’Égypte (?-390)

 

 

 

 

« Cent, ou soixante, ou trente pour un. »

vendredi 28 juillet 2023

L’ensemencement a été fait par les apôtres et les prophètes, mais c’est le Seigneur lui-même qui sème. C’est le Seigneur lui-même qui était présent en eux, du moment que c’est le Seigneur lui-même qui a moissonné. Car sans lui ils ne sont rien, alors que lui, sans eux, demeure dans sa perfection. Il leur dit en effet : « Hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Semant donc chez les nations, que dit le Christ ? « Un semeur est sorti pour semer. » (Mt 13,3) Dans un autre texte des moissonneurs étaient envoyés à la moisson ; maintenant le semeur sort pour semer, et il ne plaint pas sa peine. Qu’importe, en effet, que du grain tombe sur le chemin, ou sur des pierres ou dans les épines ? S’il se laissait décourager par ces endroits ingrats, il n’avancerait pas jusqu’à la bonne terre ! …

Il s’agit de nous : serons-nous ce chemin, ces pierres, ces ronces ? Voulons-nous être la bonne terre ? Disposons notre cœur à rapporter trente fois plus, soixante fois plus, cent fois, mille fois plus. Trente fois, mille fois, c’est chaque fois du blé, et rien que du blé. Ne soyons plus ce chemin où la semence est piétinée par les passants et où notre ennemi s’en empare comme un oiseau. Plus ces pierres où une terre peu profonde fait germer trop vite un grain qui ne peut pas affronter l’ardeur du soleil. Jamais plus de ces ronces, les convoitises de ce monde, cette application à faire le mal. Quoi de pire, en effet, que de donner tous ses efforts à une vie qui empêche de parvenir à la vie ? Quoi de plus malheureux que de choyer la vie pour perdre la vie ? Quoi de plus triste que de redouter la mort pour tomber au pouvoir de la mort ? Arrachons les épines, préparons le terrain, recevons la semence, tenons jusqu’à la moisson, aspirons à être reçus dans les greniers.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

Comment travailles-tu le champ de ton cœur ?

dimanche 16 juillet 2023

À celui qui, de bon cœur, accepte volontiers la semence de mes paroles, j’accorde en surabondance les dons de l’Esprit Saint, comme à un bon champ. Mais celui qui parfois la reçoit, parfois la refuse, est comme un champ qui tantôt reverdit et tantôt se dessèche.

Montre-moi comment tu travailles le champ de ton cœur et comment tu le cultives ! Si ton travail intérieur me plaît, je te donnerai une excellente récolte. C’est selon ton travail que sera ta récolte et ta récompense. Est-ce que je donne du fruit à la terre sans travail ? De même, je ne t’en donnerai pas, ô homme, sans la sueur que je te demande. Car tu as reçu de moi ce qui te permet de travailler ton âme.

Certains pensent qu’ils peuvent être tout ce qu’ils veulent, refusant d’examiner ce qu’ils sont et ce qu’ils peuvent faire, sans consulter Celui qui les a formés et qui est leur Dieu… ils veulent traiter Dieu comme un domestique qui accomplisse entièrement leur volonté. Dès lors, je ne veux pas accorder mes dons ni ensemencer un champ vide en un homme qui essaie de s’unir à moi avec cet orgueil, en faisant comme si, dans l’aliénation de son ignorance, il ne me connaissait pas…

Ô homme, pourquoi n’as-tu pas regardé le champ de ton âme pour y enlever les herbes inutiles, les épines et les ronces, en m’invoquant et en t’examinant toi-même, avant de venir à moi comme si tu étais ivre, fou et en t’ignorant toi-même, puisque tu ne peux achever aucune œuvre de lumière sans mon secours ? (…) Sans moi, tu ne peux rien faire…

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)