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Archive pour la catégorie ‘Jardins de la Bible’

conversion

mercredi 21 octobre 2015


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Avancez dans les pas de mon Fils, venez explorer le pays de la renaissance divine ; vous en êtes tous dignes car vous êtes tous fils de Dieu et Son Amour est égal à tous et éternel. C’est vous, mes enfants, qui mettez des remparts à cette liaison paternelle. Faites tomber les murailles de votre ignorance et plongez dans la cascade de l’illumination céleste. Les hommes doivent se convertir, c’est le moyen actuel de sauver une partie matérielle de cette planète. Vous pouvez par la prière amener les conversions, et vous pouvez aussi sortir les hommes de leur torpeur et de l’influence du Malin. Mes enfants, réfléchissez et priez sur l’utilité de réunir les hommes entre eux et pour leur survie. Priez, priez, priez mes enfants afin que Dieu le Père exerce Sa Clémence au travers du renouveau de Son Eglise.

Marie Mère des hommes – janv. 1996

 

 

 

 

Comme un enfant…

mardi 20 octobre 2015

eeltoulouse.fr

Il faut prendre le temps, sans brûler les étapes. À grandir trop vite, on pousse sans racine, on s’épuise, on s’étiole à la merci du vent.
Alors, pourquoi ne pas ménager dans nos vies rien qu’un petit espace où l’enfance est possible ? Ce n’est certes que l’enfance, et elle est passagère. Un jour nous traverserons le miroir obscurci, dans la lumière divine, nous verrons toutes choses. Mais pourquoi nous hâter ? Pourquoi refuser d’avoir Dieu comme père, qui veille tendrement sur chacun de nos pas ? Il pardonne nos fautes, il sait notre faiblesse. Il nous connaît chacun, bien mieux que nous-mêmes. Il sait tout le meilleur dont nous sommes capables. D’un œil bienveillant il bénit nos projets. L’indulgence d’un père, sa tendresse, son amour : tout cela m’est donné si avec foi j’espère. Mais l’espérance est dure, et ma foi est fragile. Le mystère divin parfois me désespère : je n’y comprends plus rien. Je voudrais tout lâcher, écrasé par le poids de trop grandes exigences. Alors je revisite en moi, comme l’enfance. Je redeviens celui qui ne s’inquiète plus. Qu’importe l’avenir, qui ne m’appartient pas. Qu’importe si de Dieu je ne saisis pas tout. La seule chose que je puis, avec certitude, c’est aimer aujourd’hui, les hommes qui m’entourent. La seule chose qui dure, quand tout sera passé. Aimer, comme l’enfant, sans « pourquoi » ni « comment ». Aimer, plus simplement.

Extrait de la méditation de frère Franck Dubois, dominicain
sur Corinthiens 13, 11-13
Signe dans la Bible 11/09/2015

escapamargue.blogspot.fr

 

 

 

 

 

« Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. »

lundi 19 octobre 2015

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« Que vais-je faire ? » Il y avait une réponse toute prête : « Je comblerai les âmes des affamés ; j’ouvrirai mes greniers et j’inviterai tous ceux qui sont dans le besoin… Je ferai entendre une parole généreuse : Vous tous qui manquez de pain, venez à moi ; chacun selon ses besoins, prenez votre part des dons accordés par Dieu qui coulent comme d’une fontaine publique ». Mais toi, homme riche insensé, tu es bien loin de là ! Pour quelle raison ? Jaloux de voir les autres jouir de richesses, tu te livres à des calculs misérables, tu t’inquiètes de savoir non pas comment distribuer à chacun l’indispensable, mais comment ramasser le tout et priver tous les autres de l’avantage qu’ils pouvaient en tirer…

Et vous, mes frères, prenez garde de ne pas connaître le même sort que cet homme ! Si l’Écriture nous offre cet exemple, c’est pour que nous évitions de nous comporter pareillement. Imite la terre : comme elle, porte des fruits et ne te montre pas plus mauvais qu’elle, elle qui est pourtant dépourvue d’âme. Elle donne ses récoltes non pour sa propre jouissance, mais pour te rendre service, à toi. Au contraire, tout le fruit de la bienveillance que tu montres, tu le recueilles pour toi-même, puisque les grâces que font naître les œuvres bienfaisantes retournent à ceux qui en sont les dispensateurs. Tu as donné à celui qui avait faim, et ce que tu as donné reste à toi, et même te revient avec un supplément. Comme le grain de blé tombé dans la terre profite à celui qui l’a semé, le pain donné à celui qui a faim sera d’un profit surabondant pour toi plus tard. Que la fin de tes labours soit pour toi le commencement de semailles dans le ciel.

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 261s (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 110 rev.)

 

 

 

La Terre appartient à Dieu

lundi 12 octobre 2015

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« La terre appartient à Dieu ». Ces paroles sont une protestation, un cri, une prise de conscience essentiels. Elles proviennent du Deutéronome : « C’est au Seigneur ton Dieu qu’appartiennent les cieux et les hauteurs des cieux, la terre et tout ce qu’elle renferme » (Dt 10,14). Des mots à méditer, longuement, inlassablement même, en cette période où la fragilité de la planète se fait sentir de façon croissante, et celle de l’homme plus encore. Ni les frontières ni la force ne peuvent contenir des flux migratoires qui s’apparentent à un exode, comme en connurent tristement nos aînés en des temps pas si lointains. Les mots du Deutéronome sont une boussole susceptible d’aimanter notre marche et de nous rendre – avec clarté – la direction de l’homme et de Dieu. (…)
« La crise écologique nous appelle à une conversion spirituelle profonde?: les chrétiens sont appelés à une “conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure” », affirme le pape, en faisant référence à son encyclique Laudato si’. «La Journée mondiale annuelle de prière pour la sauvegarde de la Création, [le 1er septembre], offrira à chacun des croyants et aux communautés la précieuse opportunité de renouveler leur adhésion personnelle à leur vocation de gardiens de la création, en rendant grâce à Dieu pour l’œuvre merveilleuse qu’Il a confiée à nos soins et en invoquant son aide pour la protection de la création et sa miséricorde pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons ».
Le 1er septembre marque une date dans la conscience œcuménique et dans celle de notre responsabilité à l’égard de la planète, alors que se prépare la conférence mondiale sur le climat (COP21) qui doit se tenir début décembre à Paris. En ce temps de rentrée et de décisions multiples, nous sommes invités à allier la prière et l’attention à la planète, la conscience de notre responsabilité à l’égard d’autrui et à l’égard de tous. Laudato si’ ! La louange nous accompagne en chemin, pour marcher le pas léger. L’Esprit nous précède.

P. Jacques Nieuviarts, conseiller éditorial de Prions en Église
septembre2015
prionseneglise.fr

 

 

 

L’esprit de légèreté

vendredi 9 octobre 2015

soleil

La manière dont je vis l’aujourd’hui est pour une part conditionnée par le rapport que j’entretiens avec mon passé. Si je passe mon temps à envisager, seulement à hauteur humaine, ce que j’ai pu subir ou ce dont j’ai pu être complice, je vais finir par me haïr: le remords rime avec mort et peur. Mais si je revois tout mon vécu dans la miséricordieuse Providence, alors, même le péché peut devenir une occasion favorable. (…)
En m’arrimant à la Providence divine, je vais cesser de m’arc-bouter contre une vie dont il faudrait sans arrêt esquiver les coups, et je vais entrevoir, à travers les événements qui la tissent, la volonté et la présence de Dieu. Charles Péguy prête ces mots au Bon Dieu: « Les événements, c’est moi. C’est moi qui vous caresse ou qui vous rabote. Mais c’est toujours moi. Chaque année, chaque heure, chaque événement, c’est moi. C’est Moi qui viens, c’est Moi qui vous aime, c’est Moi… N’ayez pas peur. »
Nous avons une capacité énorme à élaborer des scénarios catastrophes pour un lendemain qui n’a pas encore vu le jour. Mais nous avons une incapacité à imaginer la grâce de Dieu qui nous sera donnée pour cette heure précise. Si nous nous laissons obnubiler par les artifices de la folle du logis, la grisaille imaginée pour l’avenir deviendra rapidement d’un noir d’encre: ce sera alors la panique assurée. Dieu nous assure de sa présence en cet instant et, lorsque demain verra le jour, il s’appellera l’aujourd’hui de Dieu: « Ne te soucie pas du lendemain. Pense seulement à faire le bien aujourd’hui. Quand demain arrivera, il s’appellera aujourd’hui; alors nous y penserons. Il faut avoir une grande confiance en la Divine Providence pour pouvoir pratiquer la sainte simplicité », conseillait Padre Pio.

Père Joël Guibert, diocèse de Nantes, écrivain, conférenier
in « L’art d’être libre », éd. de l’Emmanuel, 2013

escapamargue.blogspot.fr

 

 

 

 

St François d’Assise, fondateur o.f.m. (1182-1226)

dimanche 4 octobre 2015

St FrançoisLa vie de saint François d’Assise est la condamnation des sages du monde, qui regardent comme un scandale et une folie l’humilité de la croix.
« Surgit au monde un soleil ». À travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François.

François naît en Assise, en Ombrie, à la fin de 1181 ou au début de 1182. Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec les français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint à la parler si parfaitement, qu’on lui donna le nom de François, quoiqu’il eût reçu celui de Jean au baptême.

Sa naissance avait été marquée par une merveille : d’après un avis du Ciel, sa mère le mit au monde sur la paille d’une étable. Dieu voulait qu’il fût, dès le premier moment, l’imitateur de Celui qui eut pour berceau une crèche et est mort sur une croix.
Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ; il aimait la beauté des vêtements, recherchait l’éclat des fêtes, traitait comme un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur ; au milieu de ce mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.

Il avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l’aumône à un malheureux, il s’en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser à quiconque lui demanderait au nom de Dieu. Après des hésitations, François finit par comprendre la volonté de Dieu sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu’il a réalisée plus que tout autre saint : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive ! » (Lc 9,23).

Sa conversion fut accompagnée de plus d’un prodige : un crucifix lui adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies. Son père fit une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d’espérance, un mendiant jugé fou par le monde. François se dépouilla de tous ses vêtements, ne gardant qu’un cilice, et les remit à son père en disant : « Désormais je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux. »

St François d'AssiseUn jour, il entendit, à l’évangile de la messe, ces paroles du sauveur : « N’emportez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâtons. » (Mt 10,9-10). Dès lors, il commença cette vie tout angélique et tout apostolique dont il devait lever l’étendard sur le monde. On vit, à sa parole, des foules se convertir ; bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ; il fonda un ordre de religieux qui porta son nom, et un ordre de religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de François.

En 1224, dans l’ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d’un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates ; il devint ainsi un avec le Christ crucifié : un don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.

La mort de François – son transitus – advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue.
Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) l’inscrivit dans l’album des saints. Peu de temps après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd’hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI
>>> Saint François d’Assise
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

©Evangelizo.org

 

 

 

 

« Tout m’a été confié par mon Père. »

samedi 3 octobre 2015

La-beauté-et-l’importance-de-la-Parole-de-Dieu

Nul ne peut connaître le Père sans le Verbe de Dieu, c’est-à-dire si le Fils ne le révèle, ni connaître le Fils sans le bon plaisir du Père. Ce bon plaisir du Père, le Fils l’accomplit, car le Père envoie, tandis que le Fils est envoyé et vient. Le Père, tout invisible et illimité qu’il soit par rapport à nous, est connu de son propre Verbe ; et, tout inexprimable qu’il soit, il est exprimé par lui. Réciproquement, le Verbe n’est connu que du Père seul…

Déjà par la création le Verbe révèle le Dieu Créateur ; par le monde, il révèle le Seigneur qui a ordonné le monde, par l’œuvre modelée, l’Artiste qui l’a modelée, et par le Fils, le Père qui l’a engendré : beaucoup en conviennent, mais tous ne croient pas pour autant. De même, par la Loi et les prophètes, le Verbe s’est annoncé lui-même et il a annoncé le Père : le peuple entier a entendu, mais tous n’ont pas cru pour autant. Enfin, par l’entremise du Verbe devenu visible et palpable (1Jn 1,1), le Père s’est montré, et, si tous n’ont pas cru en lui, le Père n’en a pas été moins visible dans le Fils (Jn 14,9)…

Le Fils, en servant le Père, conduit donc toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu’à la fin, et sans lui nul ne peut connaître Dieu… C’est depuis le commencement que le Fils, présent à l’œuvre qu’il a modelée, révèle le Père à tous ceux à qui le Père le veut, et quand il le veut, et comme il le veut. Partout et toujours, il n’y a qu’un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui.

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 6,3-7 (trad. SC 100, p. 443s)

 

 

 

 

« Chaque arbre se reconnaît à son fruit. »

samedi 12 septembre 2015

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Si vous croyez au Christ, faites les oeuvres du Christ, afin que vive votre foi ; l’amour animera cette foi, l’action en fera la preuve. Vous qui prétendez demeurer en Jésus Christ, il faut marcher comme lui. Si vous recherchez la gloire, si vous enviez les heureux de ce monde, si vous dites du mal des absents et si vous rendez le mal pour le mal, ce sont là des choses que le Christ n’a pas faites. Vous dites que vous connaissez Dieu, mais vos actes le nient…: « Cet homme m’honore des lèvres, dit l’Écriture, mais son cœur est loin de moi » (Is 29,13; Mt 15,8)…

Or la foi, même droite, ne suffit pas à faire un saint, un homme droit, si elle n’opère pas dans l’amour. Celui qui est sans amour est incapable d’aimer l’Épouse, l’Église du Christ. Et les oeuvres, même accomplies dans la droiture, ne parviennent pas sans foi à rendre le cœur droit. On ne peut attribuer la droiture à un homme qui ne plaît pas à Dieu ; or, « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu » (He 11,6). Celui qui ne plaît pas à Dieu, Dieu ne saurait lui plaire. Mais celui à qui Dieu plaît ne saurait déplaire à Dieu. Et celui à qui Dieu ne plaît pas, l’Église-Épouse non plus ne lui plaît pas. Comment donc pourrait-il être droit, celui qui n’aime ni Dieu ni son Église, à laquelle il est dit : « Les justes savent t’aimer » (Ct 1,3 Vulg).

Au saint, la foi ne suffit pas sans les oeuvres, ni les oeuvres sans la foi, pour faire la rectitude de l’âme. Frères, nous qui croyons au Christ, il nous faut tenter de suivre une voie droite. Élevons à Dieu nos cœurs et nos mains ensemble, afin d’être trouvés entièrement droits, confirmant par des actes de droiture la rectitude de notre foi, aimant l’Église-Épouse et aimés de l’Époux, notre Seigneur Jésus Christ, béni par Dieu dans les siècles des siècles.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
24ème sermon sur le Cantique (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 296 rev.)

 

 

 

« Avance au large et jetez les filets. »

jeudi 3 septembre 2015

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« Avance au large », c’est à dire dans la haute mer des débats. Y a-t-il profondeur comparable à « l’abîme de la richesse, de la sagesse et de la science du Fils de Dieu » (Rm 11,33), à la proclamation de sa filiation divine ? … L’Église est conduite par Pierre dans la haute mer du témoignage, pour contempler le Fils de Dieu ressuscité et l’Esprit Saint répandu.

Quels sont ces filets des apôtres que le Christ ordonne de jeter ? N’est-ce pas l’enchaînement des paroles, les replis du discours, la profondeur des arguments, qui ne laissent pas échapper ceux qu’ils ont pris ? Ces instruments de pêche des apôtres ne font pas périr leur prise, mais la conservent, la retirent des abîmes vers la lumière, conduisent des bas-fonds vers les hauteurs…

« Maître, dit Pierre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais, sur ta parole, je vais lâcher les filets. » Moi aussi, Seigneur, je sais que pour moi il fait nuit, quand tu ne me commandes pas. Je n’ai encore converti personne par mes paroles, il fait encore nuit. J’ai parlé le jour de l’Épiphanie : j’ai lâché le filet, et je n’ai encore rien pris. J’ai lâché le filet pendant le jour. J’attends que tu me l’ordonnes ; sur ta parole, je le lâcherai encore. La confiance en soi est vaine, mais l’humilité est fructueuse. Eux qui jusque-là n’avaient rien pris, voici que, à la voix du Seigneur, ils capturent une énorme quantité de poissons.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, IV,71-76 ; SC 45 (trad. cf SC, p. 180)

 

 

 

Fête de saint Barthélémy, apôtre

lundi 24 août 2015

barthelemyL’évangéliste Jean nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s’approcher, il s’exclame : « Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir ». Il s’agit d’un éloge qui rappelle le texte d’un psaume : « Heureux l’homme…dont l’esprit est sans fraude » (Ps 31,2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël ; il réplique avec étonnement : « Comment me connais-tu ? » La réponse de Jésus n’est pas rapidement compréhensible.

Il dit : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ». Nous ne savons pas ce qui s’est passé sous ce figuier. Il est évident qu’il s’agit d’un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur par ces paroles de Jésus, il se sent compris et il comprend : cet homme sait tout sur moi, il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement faire confiance à cet homme. Et ainsi, il répond par une profession de foi limpide et belle en disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ! »

Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l’itinéraire d’adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l’identité de Jésus : il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont il est le Fils unique, que dans son rapport au peuple d’Israël, dont il est déclaré le roi, un qualificatif propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l’une ni l’autre de ces deux composantes, car si nous proclamons seulement la dimension céleste de Jésus, nous risquons d’en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l’histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui précisément le qualifie.

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 04/10/06 (© Libreria Editrice Vaticana)