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Archive pour la catégorie ‘Jardins de la Bible’

« Sachez que le Royaume de Dieu est proche. »

vendredi 25 novembre 2022

« Voyez le figuier et tous les arbres : lorsqu’ils font paraître leurs fruits, vous savez que l’été est proche. Ainsi pour vous : quand vous verrez arriver cela, sachez que le Royaume de Dieu est proche. » C’est comme si notre Rédempteur disait clairement : « Si on connaît la proximité de l’été par les fruits des arbres, on peut de même reconnaître par la ruine du monde que le Royaume de Dieu est proche. » Ces paroles nous montrent bien que le fruit du monde, c’est sa ruine ; il ne grandit que pour tomber ; il ne bourgeonne que pour faire périr par des calamités tout ce qui aura bourgeonné en lui. C’est avec raison que le Royaume de Dieu est comparé à l’été, car alors les nuages de notre tristesse passeront, et les jours de la vie brilleront de la clarté du Soleil éternel. (…)

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » Rien, dans la nature des choses matérielles, n’est plus durable que le ciel et la terre, et rien ici-bas ne passe plus vite qu’un mot prononcé. (…) Le Seigneur déclare donc : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » C’est comme s’il disait clairement : « Tout ce qui est durable autour de vous n’est pas durable devant l’éternité ; et tout ce qui chez moi semble passer est en fait fixe et ne passe pas, car ma parole qui passe exprime des pensées qui demeurent sans pouvoir changer ». (…)

Ainsi, mes frères, n’aimez pas ce monde, qui ne pourra pas subsister longtemps, comme vous le voyez. Fixez dans votre esprit ce commandement que l’apôtre Jean nous donne pour nous mettre en garde : « N’ayez pas l’amour du monde, ni de ce qui est dans le monde ; car si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (1Jn 2,15)

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

 

« Faites-les fructifier ! »

mercredi 16 novembre 2022

Le thème du développement est aussi aujourd’hui fortement lié aux devoirs qu’engendre le rapport de l’homme avec l’environnement naturel. Celui-ci a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. (…) Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes — matériels et immatériels — dans le respect des équilibres propres à la réalité créée. Si cette vision se perd, l’homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.

La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rm 1,20) et de son amour pour l’humanité. Elle est destinée à être « réunie sous un seul chef » dans le Christ à la fin des temps (Ep 1,10; Col 1,19) ; elle a donc elle aussi une « vocation ». La nature est à notre disposition non pas comme un tas de choses répandues au hasard, mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15). (…)

Il est juste que l’homme puisse exercer une maîtrise responsable sur la nature pour la protéger, la mettre en valeur et la cultiver selon des formes nouvelles et avec des technologies avancées, afin que la terre puisse accueillir dignement et nourrir la population qui l’habite. Il y a de la place pour tous sur la terre : la famille humaine tout entière doit y trouver les ressources nécessaires pour vivre correctement grâce à la nature elle-même, don de Dieu à ses enfants, et par l’effort de son travail et de sa créativité. Nous devons cependant avoir conscience du grave devoir que nous avons de laisser la terre aux nouvelles générations dans un état tel qu’elles puissent elles aussi l’habiter décemment et continuer à la cultiver

Benoît XVI

 

 

 

 

 

« Comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. »

mardi 25 octobre 2022

A propos de ce que dit l’Evangile : « Un homme l’a pris et l’a jeté dans son jardin », quel est cet homme, à votre avis, qui a semé le grain qu’il avait reçu, comme un grain de moutarde dans son petit jardin ? Je pense, moi, que c’est celui dont l’Evangile dit : « Et voici un homme nommé Joseph, membre du conseil, qui était d’Arimathie… Il alla trouver Pilate. Il lui demanda la permission de descendre le corps du Seigneur et de l’ensevelir. La permission accordée, il le mit dans la sépulture préparée dans son jardin » (Lc 23,50-53). C’est la raison pour laquelle l’Ecriture dit : « Un homme l’a pris et l’a enfoui dans son jardin ». Dans le jardin de Joseph se mêlaient les parfums de diverses fleurs, mais pareille graine n’y avait pas été déposée. Le jardin spirituel de son âme était embaumé du parfum de ses vertus, mais le Christ embaumé n’y avait pas encore pris place. En ensevelissant le Sauveur dans le monument de son jardin, il l’accueillit plus profondément dans le creux de son cœur.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420)

 

 

 

Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

lundi 24 octobre 2022

Le jour de la nouvelle création : la comparaison entre le dimanche chrétien et le sabbat propre à l’Ancien Testament a suscité des approfondissements théologiques de grand intérêt. On a notamment mis en lumière la relation particulière qui existe entre la résurrection et la création. En effet, la réflexion chrétienne a spontanément relié la résurrection survenue « le premier jour après le sabbat » au premier jour de la semaine cosmique dans le livre de la Genèse (1,1s)… Un tel lien invitait à comprendre la résurrection comme le commencement d’une nouvelle création, dont le Christ glorieux constitue les prémices, étant lui-même « Premier-né de toute créature » et aussi « Premier-né d’entre les morts » (Col 1,15.18).

En effet le dimanche est le jour où, plus qu’en tout autre, le chrétien est appelé à se souvenir du salut qui lui a été offert dans le baptême et qui a fait de lui un homme nouveau dans le Christ. « Ensevelis avec lui lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts » (Col 2,12; Rm 6,4-6). La liturgie souligne cette dimension baptismale du dimanche en invitant à célébrer aussi les baptêmes, en plus de la Veillée pascale, en ce jour de la semaine « où l’Église commémore la résurrection du Seigneur », et aussi en suggérant, comme rite pénitentiel approprié au commencement de la messe, l’aspersion avec l’eau bénite, qui rappelle précisément l’événement baptismal dans lequel naît toute existence chrétienne.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

Les ouvriers de la vigne du Seigneur

mercredi 17 août 2022

Le Royaume des cieux est comparé à un père de famille qui embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne. Or qui peut être plus justement comparé à ce père de famille que notre Créateur, qui gouverne ceux qu’il a créés, et exerce en ce monde le droit de propriété sur ses élus comme un maître sur les serviteurs qu’il a chez lui ? Il possède une vigne, l’Église universelle, qui a poussé, pour ainsi dire, autant de sarments qu’elle a produit de saints, depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu qui naîtra à la fin du monde.

Ce Père de famille embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne, dès le point du jour, à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure, puisqu’il n’a pas cessé, du commencement du monde jusqu’à la fin, de réunir des prédicateurs pour instruire la foule des fidèles. Le point du jour, pour le monde, c’était d’Adam à Noé ; la troisième heure, de Noé à Abraham ; la sixième, d’Abraham à Moïse ; la neuvième, de Moïse jusqu’à la venue du Seigneur ; et la onzième heure, de la venue du Seigneur jusqu’à la fin du monde. Les saints apôtres ont été envoyés pour prêcher en cette dernière heure, et bien que tard venus, ils ont reçu un plein salaire.

Le Seigneur ne cesse donc en aucun temps d’envoyer des ouvriers pour cultiver sa vigne, c’est-à-dire pour enseigner son peuple. Car tandis qu’il faisait fructifier les bonnes mœurs de son peuple par les patriarches, puis par les docteurs de la Loi et les prophètes, enfin par les apôtres, il travaillait, en quelque sorte, à cultiver sa vigne par l’entremise de ses ouvriers. Tous ceux qui, à une foi droite, ont joint les bonnes œuvres ont été les ouvriers de cette vigne.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Saint Laurent, comme un grain jeté en terre

mercredi 10 août 2022

De prime abord, un grain de moutarde a l’air petit, commun et méprisable ; il n’a pas de goût, n’exhale pas de senteur, ne laisse pas présumer de douceur. Mais quand il a été broyé, il répand son odeur, il montre sa vigueur, il a un goût de flamme et il brûle d’une telle ardeur que l’on s’étonne de trouver un si grand feu lové en un si petit grain. (…) De même, la foi chrétienne semble à première vue petite, commune et faible ; elle ne montre pas sa puissance, elle ne fait pas étalage de son influence. Mais quand elle a été broyée par différentes épreuves, elle montre sa vigueur, fait éclater son énergie, exhale la flamme de sa foi dans le Seigneur. Le feu divin la fait vibrer d’une telle ardeur que, tout en brûlant elle-même, elle réchauffe ceux qui la partagent, comme l’ont dit Cléophas et son compagnon dans le saint Évangile, tandis que le Seigneur s’entretenait avec eux après sa Passion : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32). (…)

Nous pouvons comparer le saint martyr Laurent au grain de moutarde ; broyé par de multiples tortures, il a mérité devant la terre entière la grâce d’un martyre éclatant. Alors qu’il habitait encore son corps, il était humble, ignoré et commun ; après avoir été torturé, déchiré et brûlé, il a répandu sur tous les fidèles à travers le monde la bonne odeur de sa noblesse d’âme. (…) Vu de l’extérieur, ce martyr brûlait dans les flammes d’un tyran cruel ; mais une plus grande flamme, celle de l’amour du Christ, le consumait à l’intérieur. Un roi impie a beau rajouter du bois et allumer des feux plus grands, saint Laurent, dans l’ardeur de sa foi, ne sent plus ces flammes. (…) Aucune souffrance sur terre n’a plus prise sur lui : son âme demeure déjà au ciel.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420)

 

 

 

« Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de votre Père… Soyez donc sans crainte. »

samedi 9 juillet 2022

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Arrivé tout près d’une grande troupe d’oiseaux, le bienheureux François constata qu’ils l’attendaient ; il leur adressa son salut habituel, s’émerveilla de ce qu’ils ne se soient pas envolés comme ils font d’habitude, leur dit qu’ils devaient écouter la parole de Dieu, et les pria humblement d’être attentifs.

Il leur dit, entre autres choses : « Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l’aimer toujours : il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler, et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre. De toutes les créatures de Dieu, c’est vous qui avez la meilleure grâce. Il vous a donné pour domaine les airs et leur limpidité. Vous n’avez ni à semer ni à moissonner ; il vous donne la nourriture et le logement sans que vous ayez à vous en inquiéter » (Mt 6,26).  À ces mots, rapportent le saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une joie admirable : ils allongeaient le cou, déployaient leurs ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement. Lui allait et venait parmi eux, frôlait de sa tunique leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les bénit, traça sur eux le signe de la croix et leur permit de s’envoler. Il reprit la route avec ses compagnons et, exultant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré par toutes ses créatures.

François n’était pas simple d’esprit, mais il avait la grâce de la simplicité, aussi s’accusa-t-il de négligence pour n’avoir pas encore jusque-là prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour il ne manquait pas d’exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures inanimées, à louer et aimer le Créateur.

Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de saint François et de sainte Claire
Première Vie de saint François, §58 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p. 242)

 

 

 

Porter du fruit

mercredi 22 juin 2022

Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages. Car bien souvent tant d’actes d’amour de Dieu, de complaisance, de bienveillance, et autres semblables affections et pratiques intérieures d’un cœur tendre, quoique très bonnes et très désirables, sont néanmoins très suspectes, quand on n’en vient point à la pratique de l’amour effectif. « En cela, dit notre Seigneur, mon Père est glorifié que vous rapportiez beaucoup de fruit » (Jn 15,8).

Et c’est à quoi nous devons bien prendre garde. Car il y en a plusieurs qui, pour avoir l’extérieur bien composé et l’intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s’arrêtent à cela ; et quand ils en viennent au fait et qu’ils se trouvent dans les occasions d’agir, ils demeurent court. Ils se flattent de leur imagination échauffée ; ils se contentent des doux entretiens qu’ils ont avec Dieu dans l’oraison ; ils en parlent même comme des anges ; mais, au sortir de là, est-il question de travailler pour Dieu, de souffrir, de se mortifier, d’instruire les pauvres, d’aller chercher la brebis égarée (Lc 15,4s), d’aimer qu’il leur manque quelque chose, d’agréer les maladies ou quelque autre disgrâce, hélas, il n’y a plus personne, le courage leur manque. Non, non, ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes.

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

 

 

 

« Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits. »

mercredi 18 mai 2022

Le Seigneur dit…qu’il est lui-même la vigne, pour nous apprendre à nous attacher à son amour et nous montrer combien d’avantages nous retirons de notre union avec lui. Et il compare aux sarments ceux qui lui sont unis, ajustés en quelque sorte et fixés en lui : ils sont déjà « participants de sa nature » (2P 1,4) du fait qu’ils ont reçu le Saint-Esprit en partage. Car ce qui nous unit au Christ Sauveur, c’est son Esprit Saint…

En effet, nous avons reçu la nouvelle naissance de lui et en lui, dans l’Esprit, en vue de porter des fruits de vie ; non pas de la vie ancienne et dépassée, mais de la vie renouvelée par la foi et l’amour envers lui. Demeurons dans cet état, greffés en quelque sorte sur le Christ, attachés coûte que coûte au commandement sacré qui nous a été donné. Efforçons-nous de conserver les bienfaits de cette noblesse, c’est-à-dire à ne laisser aucunement « contrister le Saint-Esprit » (Ep 4,30) qui a fait son habitation en nous, et par qui l’on sait que Dieu demeure en nous…

De même que la souche de la vigne fournit et distribue aux sarments sa qualité naturelle et qui lui est propre, ainsi le Verbe, Fils unique de Dieu le Père, introduit chez les saints une…parenté avec sa nature en leur donnant l’Esprit, surtout à ceux qui lui sont unis par la foi et par une sainteté parfaite. Il les nourrit et fait grandir leur ferveur ; il développe en eux la capacité des vertus et de toute bonté.

Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444)

 

 

 

« Il est écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux’ .»

vendredi 8 avril 2022

« Dieu dit : faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1,26). Comme si le Créateur entrait en lui-même ; comme si, en créant, non seulement il appelait du néant à l’existence en disant : « Qu’il soit ! », mais, d’une façon particulière, il tirait l’homme du mystère de son propre être. Cela est compréhensible parce qu’il ne s’agit pas seulement de l’être, mais de l’image. L’image doit reproduire, en un certain sens, « la substance » de son prototype. (…) Il est évident que cette ressemblance ne doit pas être entendue comme un « portrait », mais comme le fait pour un être vivant d’avoir une vie semblable à celle de Dieu. (…)

En définissant l’homme comme « image de Dieu », le livre de la Genèse met en évidence ce par quoi l’homme est homme, ce par quoi il est un être distinct de toutes les autres créatures du monde visible. La science, on le sait, a fait et continue de faire, dans différents domaines, de nombreuses tentatives pour montrer les liens de l’homme avec le monde naturel, pour montrer sa dépendance de ce monde, afin de l’insérer dans l’histoire de l’évolution des différentes espèces.

Tout en respectant ces recherches, nous ne pouvons pas nous limiter à elles. Si nous analysons l’homme au plus profond de son être, nous voyons qu’il se différencie du monde de la nature plus qu’il ne lui ressemble. C’est également dans ce sens que procèdent l’anthropologie et la philosophie lorsqu’elles cherchent à analyser et à comprendre l’intelligence, la liberté, la conscience et la spiritualité de l’homme. Le livre de la Genèse semble aller au-devant de toutes ces expériences de la science et, en disant de l’homme qu’il est « image de Dieu », il fait comprendre que la réponse au mystère de son humanité ne doit pas être cherchée dans sa ressemblance avec le monde de la nature. L’homme ressemble plus à Dieu qu’à la nature. C’est en ce sens que le psaume dit : « Vous êtes des dieux ! » (Ps 82,6), paroles que Jésus reprendra (Cf. Jn 10,34).

Saint Jean-Paul II (1920-2005)