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Archive pour la catégorie ‘Actualités’

Un homme prévoyant construit sa maison sur le roc.

jeudi 28 juin 2012

Dès le début de sa conversion, le bienheureux François, en sage qu’il était, voulait, avec l’aide du Seigneur, établir solidement à la fois lui-même et sa maison, c’est-à-dire son Ordre des Frères mineurs, sur un roc solide, à savoir sur la très grande humilité et la très grande pauvreté du Fils de Dieu.

Sur une profonde humilité : c’est pourquoi dès le début, quand les frères commençaient à se multiplier, il leur a prescrit de demeurer dans les hospices pour servir les lépreux. A ce moment-là, quand les postulants se présentaient, que ce soient des nobles ou des roturiers, on les prévenait qu’il leur faudrait servir les lépreux et résider dans leurs hôpitaux.

Sur une très grande pauvreté : il a dit en effet dans sa Règle que les frères doivent habiter leurs maisons « comme des étrangers et des pèlerins, et qu’ils ne doivent rien désirer sous le ciel », si ce n’est la sainte pauvreté, grâce à laquelle le Seigneur les nourrira en ce monde d’aliments corporels et de vertus, ce qui leur vaudra dans l’autre vie leur héritage, le ciel.

Pour lui-même aussi, François a choisi ce fondement d’une humilité parfaite et d’une pauvreté parfaite ; bien qu’il ait été un grand personnage dans l’Église de Dieu, par un choix libre il a voulu être tenu au dernier rang non seulement dans l’Église mais aussi parmi ses frères.

Vie de St François d’Assise dite « Compilation de Pérouse » (v. 1311)
§102 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, 1968, p. 986 rev.)

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« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

mercredi 27 juin 2012

Demandons-nous sur quels fruits le Seigneur veut attirer notre attention pour reconnaître l’arbre. Certains estiment comme fruits ce qui constitue les vêtements des brebis, ainsi les loups peuvent les tromper. Je veux désigner par là les jeûnes, les prières, les aumônes et toutes les œuvres qui peuvent être faites par les hypocrites. Sans cela Jésus n’aurait pas dit : « Gardez-vous de faire votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux » (Mt 6,1)… Beaucoup donnent aux pauvres par ostentation et non par bienveillance ; beaucoup prient ou plutôt paraissent prier, ils ne cherchent par Dieu mais plutôt l’estime des hommes ; beaucoup jeûnent et affichent une austérité étonnante, pour s’attirer l’admiration de ceux qui voient leurs performances. Toutes ces œuvres sont des tromperies… Le Seigneur en conclut que ces fruits ne sont pas suffisants pour juger l’arbre. Les mêmes actions faites avec une intention droite et dans la vérité constituent le vêtement d’authentiques brebis…

L’apôtre Paul nous dit à quels fruits nous reconnaîtrons l’arbre mauvais : « Il est aisé de reconnaître les œuvres de la chair : débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, dissension, sectarisme, rivalités, beuveries, ripailles et choses semblables » (Ga 5,19-20). Le même apôtre nous dit ensuite à quels fruits reconnaître un arbre bon : « Mais au contraire les fruits de l’Esprit sont amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, humilité et maîtrise de soi » (v. 22-23).

Il faut savoir que le mot « joie » est pris ici dans son sens propre ; les hommes mauvais au sens propre ignorent la joie, mais connaissent le plaisir… C’est le sens propre de ce mot que seuls les bons connaissent ; « il n’y a pas de joie pour les impies, dit le Seigneur » (Is 48,22). Il en va de même de la foi vraie. Les vertus énumérées peuvent être dissimulées par les méchants et les imposteurs, mais ne trompent pas l’œil simple et pur capable de discernement.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Explication du Sermon sur la montagne, ch. 24, §80-81 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 145 rev.)


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St Jean et St Paul, martyrs († 362)

mardi 26 juin 2012

Jean et Paul étaient deux frères de haute famille ; ils demeuraient à Rome et remplissaient des emplois fort honorables dans la maison princière de Constance, fille de Constantin ; ils se faisaient remarquer par leurs œuvres de piété et par une grande charité envers les pauvres.

Quand Julien l’Apostat fut monté sur le trône, ils renoncèrent à toutes leurs charges et se retirèrent dans leur maison du mont Cœlius, dont on a retrouvé récemment des parties fort intéressantes et bien conservées, sous l’antique église construite en leur honneur et administrée aujourd’hui par les Passionistes.

Julien n’était pas moins altéré de l’or que du sang des chrétiens, il résolut de s’emparer des biens des deux frères, qui avaient méprisé de le servir. Il leur fit demander de venir à sa cour, comme du temps de Constantin et de ses fils ; mais ils refusèrent de communiquer avec un apostat. Dix jours de réflexion leur sont accordés ; ils en profitent pour se préparer au martyre par les œuvres de charité. Ils vendent tout ce qu’ils peuvent de leurs propriétés, et distribuent aux pauvres argent, vêtements, meubles précieux, plutôt que de voir tous ces biens tomber entre les mains d’un homme aussi cupide qu’impie ; ils passent ensuite le reste de leur temps à prier et à fortifier les fidèles dans la résolution de mourir pour Jésus-Christ plutôt que d’abandonner la religion. Le dixième jour, l’envoyé de l’empereur les trouve en prière et disposés à tout souffrir pour leur foi : « Adorez Jupiter », leur dit-il en leur présentant une petite idole de cette divinité.

« À Dieu ne plaise, répondent-ils, que nous adorions un démon ! Que Julien nous commande des choses utiles au bien de l’État et de sa personne : c’est son droit ; mais qu’il nous commande d’adorer les simulacres d’hommes vicieux et impurs, cela dépasse son pouvoir. Nous le reconnaissons pour notre empereur, mais nous n’avons point d’autre Dieu que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu en trois personnes. » Le messager, voyant qu’il ne pourrait ébranler leur courage invincible, ordonna de creuser une fosse dans leur jardin ; il les fit décapiter pendant la nuit dans leur propre maison, et ensuite enterrer secrètement.

L’empereur, craignant que cette exécution ne soulevât la réprobation de Rome, répandit le bruit qu’il les avait envoyés en exil ; mais les démons publièrent leur mort et leur triomphe, et l’exécuteur des ordres de Julien, après avoir vu son fils délivré du démon par l’intercession des martyrs, se convertit avec sa famille.

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Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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Bulletin n° 48

lundi 25 juin 2012

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Message du 15 juin 2012

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Nativité de saint Jean-Baptiste (1er s.)

dimanche 24 juin 2012

« Cousin de Jésus, né de Zacharie et Elisabeth, il est appelé  » baptiste  » car il baptisait dans le Jourdain pour préparer le baptême dans l’Esprit. L’Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie éternelle. La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle générale, parce qu’il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à sainte Élisabeth.

La naissance de saint Jean-Baptiste fut une grande joie pour la terre, puisqu’elle lui annonçait l’approche de sa Rédemption. La puissance divine était intervenue d’une manière extraordinaire dans la naissance de quelques prophètes, de Samuel et de Jérémie, par exemple; mais elle éclata bien davantage dans celle du saint Précurseur, que la dignité de son ministère futur et le degré éminent de grâce et de sainteté auquel il était élevé rendaient, selon la parole de Jésus-Christ lui-même, bien supérieur à tous les patriarches et à tous les prophètes.

Le message d’un Ange à Zacharie pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste, la maternité d’Élisabeth à un âge très avancé, le mutisme subit de Zacharie depuis l’annonce de l’Ange jusqu’à la circoncision de l’enfant, et sa guérison miraculeuse, qui lui permit d’entonner le beau cantique Benedictus : tout est merveilleux dans l’apparition du Précurseur, qui allait montrer bientôt le Sauveur promis et attendu depuis quatre mille ans.

Parmi les récits évangéliques, il en est peu d’aussi intéressants ni d’aussi touchants que celui de la naissance de saint Jean-Baptiste. Les miracles s’ajoutaient aux miracles autour du berceau de l’enfant ; les habitants du voisinage furent saisis d’une crainte respectueuse, et le bruit de ces merveilles se répandit dans toutes les montagnes de la Judée, de sorte que tous se disaient les uns aux autres :  » Que pensez-vous de l’avenir de cet enfant ?  »

Saint Jean-Baptiste occupe dans l’histoire de l’humanité une place incomparable : il sert de trait d’union entre les deux mondes, il résume en lui tout l’Ancien Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre celle des Apôtres.  » Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu’il est tout cela en même temps. Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d’eux une classe particulière.  » (La Luzerne)

Le culte de saint Jean-Baptiste a toujours joui d’une immense popularité. Sa fête a été souvent célébrée par des feux de joie. Il est patron de nombreuses paroisses, de nombreuses confréries et des Canadiens français.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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mercredi 20 juin 2012

Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

dimanche 10 juin 2012

 

« Ceci est mon sang…, répandu pour la multitude »

Les amants de ce monde prouvent leur générosité en donnant de l’argent, des vêtements, des cadeaux divers ; personne ne donne son sang. Le Christ, lui, le donne ; il prouve ainsi la tendresse qu’il nous porte et l’ardeur de son amour. Sous l’ancienne Loi…Dieu acceptait de recevoir le sang des sacrifices, mais c’était pour empêcher son peuple de l’offrir aux idoles, et c’était déjà la preuve d’un très grand amour. Mais le Christ a changé ce rite… ; la victime n’est plus la même : c’est lui-même qu’il offre en sacrifice.

« Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps du Christ ? » (1Co 10,16)… Qu’est-ce que ce pain ? Le corps du Christ. Que deviennent ceux qui y communient ? Le corps du Christ : non pas une multitude de corps mais un corps unique. De même que le pain, composé de tant de grains de blé, n’est qu’un pain unique où les grains disparaissent, de même que les grains y subsistent mais qu’il est impossible de les distinguer dans la masse si bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec le Christ, nous ne faisons qu’un tout… Maintenant, si nous participons tous au même pain, et si tous nous sommes unis à ce même Christ, pourquoi ne montrons-nous pas un même amour ? Pourquoi ne devenons-nous pas un en cela aussi ?

C’est ce que l’on voyait au temps des débuts : « Toute la multitude de ceux qui croyaient n’avaient qu’un cœur et qu’une âme » (Ac 4,32)… Le Christ est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s’unir à toi ; et toi, tu ne veux pas être un avec ton frère ?… Tu te sépares violemment de lui, après avoir obtenu du Seigneur une si grande preuve d’amour –- et la vie ! En effet, il n’a pas seulement donné son corps, mais, comme notre chair, tirée de la terre, avait perdu la vie et était morte par le péché, il y a introduit pour ainsi dire, une autre substance, comme un ferment : c’est sa chair à lui, sa chair de même nature que la nôtre mais exempte de péché et pleine de vie. Et il nous l’a donnée à tous, afin que, nourris par ce banquet de cette chair nouvelle…nous puissions entrer dans la vie immortelle.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
24ème homélie sur la 1ère lettre aux Corinthiens, 2 ; PG 61, 199 (trad. coll. Icthus, t. 9, p. 170 rev.)

 

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« Elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

samedi 9 juin 2012

Combien significatif est l’épisode évangélique de la veuve qui, dans sa misère, jette dans le trésor du Temple « tout ce qu’elle avait pour vivre ». Sa petite monnaie, insignifiante, est devenue un symbole éloquent : cette veuve a donné à Dieu non de son superflu, et non pas ce qu’elle avait, mais ce qu’elle est — elle-même, tout entière.

Cet épisode émouvant s’insère dans la description des jours qui précèdent immédiatement la Passion et la mort de Jésus, « lui qui, comme le note saint Paul, s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (2Co 8,9). Il s’est donné tout entier pour nous… À son école, nous pouvons apprendre à faire de notre vie un don total. En l’imitant, nous réussissons à devenir disposés, non pas tant à donner quelque chose de ce que nous possédons, qu’à nous donner nous-mêmes. L’Évangile tout entier ne se résume-t-il pas dans l’unique commandement de la charité ? La pratique…de l’aumône devient donc un moyen pour approfondir notre vocation chrétienne. Quand il s’offre gratuitement lui-même, le chrétien témoigne que c’est l’amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l’existence. C’est donc l’amour qui donne sa valeur à l’aumône, lui qui inspire les diverses formes de don, selon les possibilités et les conditions de chacun.

Pape Benoît XVI
Message pour le Carême 2008 (trad. Libreria Editrice Vaticana)

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Prochaine rencontre

vendredi 8 juin 2012

Dimanche 17 juin 2012 à St Méens – Aveyron (12)
Messe à Mounes à 10h30
(Rendez-vous à Camares pour 9h45).
Nous nous rendrons à St Méens après la messe.

Saint-Méen, lieu de pèlerinage où jaillit une source abondante qui guérit un grand nombre de maladies de peaux.

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Fête des mères

dimanche 3 juin 2012

Mes enfants,

Je vous demande en ces temps de prier pour toutes les mères de ce monde. Priez, priez, priez afin de soulager la détresse des femmes qui perdent des êtres chers, priez pour toutes celles qui enfantent dans la douleur et qui sont dans l’expectative du lendemain.

La volonté Divine est d’apporter l’amour dans la naissance d’un enfant, et dans chacune d’elle mon Fils se rapproche un peu plus de vous et apporte Son témoignage d’Amour et de Paix.

Mes enfants, respectez au travers de la mère, de l’épouse, de la fille, de l’amie la grande sagesse de Dieu le Père qui désire l’union et l’accomplissement de l’unité. C’est au travers de la mère que la cohésion familiale se crée ; elle est l’assise de la famille et reflète aussi la stabilité. Dieu le Père n’a pas créé la femme pour être l’objet de l’homme, mais bien pour chérir la famille et pourvoir à l’unité de tous. Elle est à l’image de la fécondité dans la joie et l’amour, et de ce fait se doit aussi de se respecter elle-même. Elle n’est ni esclave ni gérante de la vie, mais au contraire elle est le trait d’union qui permet l’unité dans l’Amour et la Paix. L’épouse, la mère doivent réaliser la grande confiance que Dieu le Père met en elles afin de réaliser le destin de l’homme.

Mes enfants, priez aussi pour les enfants abandonnés, orphelins, malades et qui recherchent le soutien des aînés pour l’avenir et surtout pour vivre en Dieu le Père et avec Lui. Soyez à l’écoute et soyez attentionnés afin que vos enfants réalisent la continuité de l’Amour au travers d’autrui.

Marie Mère des hommes – mai 2002

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