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Archive pour la catégorie ‘Prière des âmes’

Fête des saints Michel, Gabriel et Raphaël, archanges

jeudi 29 septembre 2016

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Je te rends grâces, parce que tu m’as donné de vivre,
de te connaître et de t’adorer, mon Dieu.
Car « la vie, c’est de te connaître, toi le seul Dieu » (Jn 17,3),
créateur et auteur de tout,
non engendré, non créé, sans principe, unique,
et ton Fils, engendré de toi,
et l’Esprit très saint, procédant de toi,
la trine unité digne de toute louange…

Qu’y a-t-il chez les anges, chez les archanges,
les souverainetés, les chérubins et les séraphins
et toutes les autres armées célestes,
comme gloire ou comme lumière d’immortalité,
quelle joie, quelle splendeur de vie immatérielle,
sinon l’unique lumière de la Sainte Trinité ? …
Cite-moi un être incorporel ou corporel,
tu trouveras que c’est Dieu qui a tout fait.
Si on te parle d’un être quelconque, ceux du ciel,
ceux de la terre ou ceux des abîmes,
pour eux aussi, pour tous, il n’y a qu’une vie, une gloire,
un désir et un royaume,
une unique richesse, joie, couronne, victoire, paix
ou tout autre éclat que ce soit :
la connaissance du Principe et de la Cause
d’où tout est venu, d’où tout a pris naissance.
Là est celui qui maintient les choses d’en haut et les choses d’en bas,
Là est celui qui met en ordre tous les êtres spirituels,
Là est celui qui règne sur tous les êtres visibles…

monument_eglise_statue_gabrielIls ont grandi en connaissance et redoublé de crainte
en voyant Satan tomber
et ses compagnons emportés par la présomption.
Ceux qui sont tombés ont oublié tout cela,
esclaves de leur orgueil ;
tandis que tous ceux qui en ont conservé la connaissance,
soulevés par la crainte et l’amour,
se sont attachés à leur Seigneur.
Ainsi la reconnaissance de sa seigneurie
produisait aussi l’accroissement de leur amour
parce qu’ils voyaient mieux et plus clairement
l’éclat fulgurant de la Trinité.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 2 (trad. SC 156, p. 183 rev.)

 

 

 

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? »

vendredi 9 septembre 2016

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Il est juste et bon de te rendre grâce, Seigneur, Père très saint, Dieu éternel et tout puissant, par Jésus Christ ton Fils, notre Seigneur… Il est venu en ce monde pour le jugement, de sorte que les aveugles ont vu et que ceux qui voyaient ont été aveuglés (Jn 9,39). Ceux qui se sont reconnus dans les ténèbres de l’erreur ont reçu la lumière éternelle qui les a délivrés de l’obscurité de leurs fautes. Et les arrogants qui prétendaient posséder en eux-mêmes la lumière de la justice ont été plongés à bon droit dans leurs propres ténèbres. Gonflés de leur orgueil et sûrs de leur justice, ils ne cherchaient pas de médecin pour les guérir. Ils auraient pu avoir accès au Père par Jésus qui s’est déclaré la porte (Jn 10,7), mais parce qu’ils se sont prévalus insolemment de leurs mérites ils demeurèrent dans leur aveuglement.

C’est pourquoi nous venons humblement vers toi, Père très saint, et sans présumer de nos mérites nous ouvrons devant ton autel notre propre blessure. Nous avouons les ténèbres de nos erreurs, nous découvrons les replis de notre conscience. Puissions-nous trouver, nous t’en prions, un remède à notre blessure, la lumière éternelle au milieu des ténèbres, la pureté de l’innocence dans notre conscience. Nous voulons de toutes nos forces contempler ton visage…, nous désirons voir le ciel…

Viens donc à nous, Jésus, nous qui prions dans ton temple, et soigne-nous en ce jour, toi qui n’as pas tenu compte du sabbat pour opérer des prodiges… Toi qui nous as faits de rien, prépare un onguent et applique-le sur les yeux de notre cœur… Écoute notre prière et enlève l’aveuglement de nos péchés afin que nous voyions la gloire de ta face dans la paix de la béatitude éternelle.

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Préface eucharistique pour le 2ème dimanche de Carême ; PL 85, 322 (trad. Orval)

 

 

 

« Il passa la nuit à prier Dieu. »

mardi 6 septembre 2016

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Lorsque l’apôtre Paul dit : « Faites connaître vos demandes auprès de Dieu » (Ph 4,6), cela ne veut pas dire qu’on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu’elles existent, mais que c’est par la patience et la persévérance devant Dieu, et non par le bavardage devant les hommes, que nous connaîtrons si nos prières sont bonnes… Il n’est donc pas défendu et inutile de prier longtemps, lorsque c’est possible, c’est-à-dire lorsque cela n’empêche pas d’autres occupations bonnes et nécessaires ; d’ailleurs, en accomplissant celles-ci, on doit toujours prier par le désir, comme je l’ai dit.

Car si l’on prie longtemps, ce n’est pas, comme certains le pensent, une prière de rabâchage (Mt 6,7). Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit que le Seigneur lui-même « passa la nuit en prière » et qu’il « priait avec plus d’insistance » (Lc 22,44). N’a-t-il pas voulu nous donner l’exemple en priant pour nous dans le temps, lui qui avec son Père exauce nos prières dans l’éternité ?

On dit que les moines d’Égypte font des prières fréquentes, mais très courtes, lancées comme des flèches, pour éviter que, en se prolongeant trop, l’attention vigilante nécessaire à ceux qui prient ne se détende et se dissipe… La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication ; ainsi elle peut se prolonger dans une attention fervente… Prier beaucoup, c’est frapper longtemps et de tout notre cœur à la porte de celui que nous prions (Lc 11,5s). La prière en effet consiste plus dans des gémissements et des larmes, que dans des discours et des paroles.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Lettre 130, à Proba sur la prière, 9-10 (trad. cf. bréviaire 29e lun. )

 

 

 

 

 

Priez, priez, priez…

samedi 3 septembre 2016

Chaque personne qui prie pour ses amis et ses proches sait combien la prière est puissante.
Chacun sait que parfois on peut sentir la prière des autres sur soi. Vous vous souvenez sans doute de ce célèbre poème de guerres, mis en musique et intitulé « Attends-moi » [poème de Constantin Simonov]. Dans ce poème, un homme parti à la guerre dit : « Par ton attente, tu m’as sauvé. » En fait, ce n’était pas simplement une attente, c’était une prière, même inconsciente, pour un homme qui combattait pour la patrie. Beaucoup de personnes, incapables de prier, s’élevaient vers Dieu par le cœur et le Seigneur les exauçait.
Voilà pourquoi, chaque jour, lorsque nous sommes devant Dieu, il nous faut prier pour que sa volonté soit faite, puis prier pour les autres, prier sans nous lasser, sans nous arrêter, sans paresser, car il n’y a pas de plus grand amour que celui qui passe par la prière. C’est par la prière que l’Église tient, s’appuyant sur la foi et la charité des êtres. Si nous prions les uns pour les autres, nous sommes étroitement liés, frères et sœurs entre nous, car ce ne sont pas nos infirmités humaines, mais la puissance de Dieu qui est à l’œuvre.
Si vous constatez que vous n’êtes pas capables d’aider une personne par l’action ou la parole, d’éloigner son malheur, de la guérir, souvenez-vous toujours que nous avons le Seigneur ainsi que le ferme et fort appui de la prière. Mettez cela en pratique, vérifiez-le, priez avec ardeur et force pour ceux qui vous sont chers ; vous verrez que votre prière, si faible soit-elle, est efficace, car la puissance de Dieu se manifeste en elle.
Par la prière, nous comprendrons que c’est de notre faute si le Seigneur nous semble lointain. Si nous l’invoquons, en priant pour nos proches, il sera toujours avec nous, nous le sentirons toujours. Le Christ a dit lui-même : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20) et « Ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera accordé » (Jn 14, 13). Prions, priez tous pour vos amis, vos proches, et vous connaîtrez l’amour de Dieu. Amen.

Constantin Simonov (1915-1979)
Extrait du livre d’Alexandre Men,
Le Christianisme ne fait que commencer,
Cerf/Le sel de la terre, 1996

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Sauve-nous, Seigneur
Aie pitié de nous, Seigneur,
nous ne savons pas nous-mêmes ce que nous désirons,
nous ne soupçonnons pas ce que nous demandons.
Seigneur, donne-nous la lumière,
elle nous est plus nécessaire qu’à l’aveugle-né.
Aujourd’hui, Seigneur, on ne veut pas voir clair !
Ici doit se montrer ton pouvoir.
Ici doit éclater ta miséricorde.
Oh ! la rude chose que je te demande, mon vrai Dieu :
aimer qui ne t’aime pas,
ouvrir à qui ne t’appelle pas,
donner la santé à qui se complaît dans sa maladie !
Tu as dit que tu venais chercher les pécheurs.
Les voilà, Seigneur, les vrais pécheurs.
Oublie notre aveuglement.
Considère uniquement le sang que ton Fils a versé pour nous.
Souviens-toi, Seigneur, que nous sommes ton ouvrage
et sauve-nous par ta miséricorde.

Sainte Thérèse d’Avila

 

 

 

 

« Les foules le cherchaient. »

mercredi 31 août 2016

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Désormais, Seigneur, c’est toi seul que j’aime, à toi seul que je m’attache, toi seul que je cherche, toi seul que je suis prêt à servir, parce que c’est toi seul qui commandes avec justice. À tes ordres je désire me soumettre ; commande, je t’en prie, commande ce que tu veux, mais guéris-moi, ouvre mes oreilles, afin que je puisse entendre tes paroles…

Reçois-moi comme un fugitif, Seigneur, ô Père très bon. J’ai souffert assez longtemps ; assez longtemps j’ai été asservi à tes ennemis et le jouet des mensonges. Reçois-moi comme ton serviteur qui veut s’éloigner de toutes ces choses vaines… Je sens qu’il me faut revenir à toi ; je frappe, ouvre-moi la porte, enseigne-moi comment on parvient jusqu’à toi… C’est vers toi que je veux aller, donne-moi donc les moyens d’arriver jusqu’à toi. Si tu t’éloignes, nous périssons ! Mais tu n’abandonnes personne, parce que tu es le souverain bien ; tous ceux qui te cherchent avec droiture te trouvent. C’est toi qui nous montres comment te chercher avec droiture. Ô mon Père, fais donc que je te cherche, délivre-moi de l’erreur, ne permets pas que, dans ma recherche, je trouve autre chose que toi. Si je ne désire rien d’autre que toi, fais que ce soit toi seul que je trouve, ô mon Père.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Soliloques, L.1, ch.1, § 5-6

 

 

 

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » (Lc 11,4)

jeudi 11 août 2016

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Chaque soir, avant de vous endormir, vous devez faire votre examen de conscience (car vous ne savez pas si vous serez encore de ce monde le lendemain ! ). Quel que soit le mal que vous avez fait, vous devez vous engager à réparer si c’est possible. Si, par exemple, vous avez volé quelque chose, essayez de le rendre. Si vous avez froissé quelqu’un, essayez de vous en excuser sans délai. S’il est impossible de réparer, exprimez à Dieu vos regrets ou vos remords. C’est très important, car nous devons être capables de contrition pour être rendus capables d’amour. Vous pourriez dire, par exemple : « Seigneur, je suis navré de t’avoir offensé et je te promets de faire de mon mieux pour ne plus recommencer ». Alors, tout à coup, quelle impression de bien-être, de délivrance, que de sentir son cœur purifié ! Souvenez-vous que Dieu est miséricorde. Il est notre Père prévenant, prêt à tout pardonner et à tout oublier, à la condition que nous essayions d’en faire autant envers ceux qui nous ont fait du tort.

Examinez donc le fond de votre cœur pour voir s’il n’y demeure pas enfouie quelque rancune envers votre prochain. Comment, en effet, pourrions-nous demander à Dieu de nous pardonner, alors que nous ne voulons pas pardonner aux autres ? Souvenez-vous que si vous vous repentez vraiment avec un cœur généreux, vos fautes seront oubliées aux yeux de Dieu. Il vous pardonnera toujours si votre repentir est sincère. Priez donc pour pardonner à ceux qui vous ont offensé, pour aimer ceux que vous n’aimez pas, et sachez ensuite pardonner comme Dieu vous a pardonné.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame1995, p. 48)

 

 

 

Je vous salue Marie

mercredi 3 août 2016

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Un jour, le Seigneur demanda à saint François qu’il Lui donne quelque chose. Le saint répondit : « Seigneur, je ne puis rien te donner que je ne t’aie donné : tout mon amour ». Jésus sourit et dit : « François, donne-moi tout de nouveau, et de nouveau tu me donneras la même joie ». De la même manière, notre Mère chérie accueille chaque Je vous salue Marie que nous lui offrons avec la même joie que celle avec laquelle elle entendit la salutation de la bouche de l’ange Gabriel le jour de l’Annonciation, quand elle devint la Mère du Fils de Dieu.
Saint Bernard et de nombreux autres saints ont souligné que Marie n’a jamais refusé d’entendre les prières de ses enfants sur Terre. Pourquoi nous arrive-t-il de ne pas adopter ces vérités réconfortantes ? Pourquoi refusons-nous l’amour et la consolation que la douce Mère de Dieu nous offre ?
Hugh Lammer était un protestant convaincu qui prêchait avec violence contre L’Église catholique. Un jour, il tomba sur une explication de l’Ave Maria qui l’enchanta, et il commença à le réciter tous les jours. Et c’est alors que toute son animosité anticatholique disparut. Il ne se convertit pas seulement, il devint prêtre et professeur de théologie catholique à Breslau.
Il existe mille histoires semblables, diverses et variées. Dans son livre Révélations, sainte Gertrude nous dit que, lorsque nous remercions Dieu pour les grâces qu’Il accorde à un saint, nous devenons participants de ces mêmes grâces. Alors quelles grâces recevons-nous quand nous prions un Je vous salue Marie en remerciant Dieu pour toutes les grâces extraordinaires qu’Il a accordées à Sa Sainte Mère !
« Un Ave Maria dit sans ferveur sensible, mais avec un désir authentique dans un moment d’aridité, a beaucoup plus de valeur, pour moi, qu’un rosaire entier récité au milieu des consolations », a confié Notre-Dame à Sœur Benigna Consolata Ferrero (1885-1916).

aleteia.org 14/07/2016

 

 

 

Amour et Paix

mercredi 27 juillet 2016

 

Mes enfants,

Je vous sollicite à nouveau afin d’accentuer vos prières pour tous les martyrs de cette terre.

Offrez vos pensées et vos sacrifices à mon Fils afin qu’Il fasse resplendir la Paix et l’Amour sur cette terre.

Offrez vos dons au Cœur sanglant de mon Fils afin qu’Il supporte la souffrance de ce monde et offrez-Lui aussi votre vie de chaque jour.

Mon Fils fera resplendir l’union des hommes dans l’avenir.

Vous participez et serez témoins de cette Paix universelle et du renouveau des hommes. Vous devez être actifs en tout acte, pensée et attitude.

Par l’Esprit Saint vous obtiendrez le soutien et le chemin à suivre pour vous libérer des soucis terrestres. Libérez-vous de votre moi intérieur et du matérialisme afin de laisser paraître le souffle de chaleur que le Divin Père vous a accordé.

Marie Mère des hommes – juin 2004

 

 

 

« Ma coupe, vous y boirez. »

lundi 25 juillet 2016

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Puisque nous célébrons aujourd’hui la fête d’un martyr, mes frères, nous devons nous sentir concernés par la forme de patience qu’il a pratiquée. Car si nous nous efforçons avec l’aide du Seigneur de garder cette vertu, nous ne manquerons pas d’obtenir la palme du martyre, bien que nous vivions dans la paix de l’Église. C’est qu’il y a deux sortes de martyres : l’un consistant en une disposition de l’esprit, l’autre joignant à cette disposition de l’esprit les actes extérieurs. C’est pourquoi nous pouvons être martyrs même si nous ne mourons pas exécutés par le glaive du bourreau. Mourir de la main des persécuteurs, c’est le martyre en acte, dans sa forme visible ; supporter les injures en aimant celui qui nous hait, c’est le martyre en esprit, dans sa forme cachée.

Qu’il y ait deux sortes de martyres, l’un caché, l’autre public, la Vérité l’atteste en demandant aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? » Ceux-ci ayant répliqué : « Nous le pouvons », le Seigneur répond aussitôt : « Mon calice, vous le boirez en effet ». Que devons-nous comprendre par ce calice, sinon les souffrances de la Passion, dont il dit ailleurs : « Mon Père, s’il est possible, que ce calice passe loin de moi » ? (Mt 26,39) Les fils de Zébédée, à savoir Jacques et Jean, ne sont pas morts pas tous les deux martyrs, et pourtant il leur a été dit à tous deux qu’ils boiraient le calice. En effet, bien que Jean ne soit pas mort martyr, il l’a été cependant, puisque les souffrances qu’il n’avait pas subies dans son corps, il les a éprouvées dans son esprit. Il faut donc conclure de cet exemple que nous pouvons nous aussi être martyrs sans passer par le glaive, si nous conservons la patience dans notre âme.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°35 (trad. Le Barroux)

 

 

 

 

« Demandez, vous obtiendrez. »

dimanche 24 juillet 2016

Apparition-de-Notre-Dame-du-Rosaire-à-Pompéi-avec-saint-Dominique-et-sainte-Catherine-de-Sienne-1884-396x493

Ta vérité a dit que si nous appelions il nous serait répondu, que si nous frappions il nous serait ouvert, que si nous demandions il nous serait donné : ô Père éternel, vers toi tes serviteurs clament miséricorde. Réponds-leur donc. Car je sais que la miséricorde t’appartient en propre et c’est pourquoi tu ne peux pas la refuser à qui te la demande. Ils frappent à la porte de ta vérité, puisque c’est dans ta vérité, ton Fils (Jn 14,6), qu’ils connaissent l’amour ineffable que tu éprouves pour l’homme. Voilà pourquoi ils frappent à la porte. Et c’est pourquoi le feu de ta charité ne pourra pas, ne peut pas ne pas ouvrir à ceux qui frappent avec persévérance.

Ouvre donc, dilate, brise les cœurs endurcis de ceux que tu as créés — sinon pour ceux qui ne frappent pas, du moins pour ton infinie bonté et pour l’amour de tes serviteurs qui frappent vers toi pour les autres. Exauce-les, Père éternel… Ouvre la porte de ta charité illimitée, venue jusqu’à nous par la porte du Verbe. Oui, je sais que tu ouvres avant que nous ne frappions car c’est avec la volonté et avec l’amour que tu leur as donnés que tes serviteurs frappent et t’appellent, pour ton honneur et le salut des âmes. Donne-leur donc le pain de vie, c’est-à-dire le fruit du sang de ton Fils unique.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, copatronne de l’Europe
Les Dialogues, ch. 134 (trad. Guigues, Seuil 1953 p. 455 rev.)