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Archive pour la catégorie ‘Prière des âmes’

« Celui qui veut marcher derrière moi … qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. »

jeudi 19 février 2015

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Elle paraît dure à beaucoup, cette parole : Renonce à toi-même, prends ta croix et suis Jésus… Pourquoi crains-tu de prendre la croix par laquelle on va au Royaume ? Dans la croix se trouvent le salut, la vie, la protection contre l’ennemi, la rosée de la douceur céleste, la force de l’âme, la joie de l’esprit, la somme de la vertu, la perfection de la sainteté. Il n’y a ni salut pour l’âme, ni espoir de vie éternelle, si ce n’est dans la croix. Prends donc ta croix et suis Jésus ; ainsi tu iras vers la vie éternelle… Si tu meurs avec lui, tu vivras aussi avec lui. Si tu es son compagnon dans la peine, tu le seras aussi dans la gloire.

C’est dans la croix que tout se tient… Il n’y a pas d’autre voie vers la vie et la vraie paix intérieure… Va où tu veux, cherche tout ce que tu voudras : tu ne trouveras pas de voie supérieure ni de chemin plus sûr que la voie de la sainte croix.

Dispose tout selon ton vouloir et selon tes vues : il te sera impossible de ne pas trouver à chaque instant quelque chose à supporter, que tu le veuilles ou non ; et ainsi tu ne cesseras de rencontrer la croix. Ou bien tu sentiras la douleur physique, ou bien tu subiras des épreuves d’ordre spirituel. Tu te sentiras tantôt délaissé de Dieu, tantôt éprouvé par le prochain, ou, plus encore, tu seras une charge pour toi-même, sans qu’aucun remède ou aucune consolation puissent te délivrer ou te soulager… Dieu veut que tu apprennes à soutenir l’épreuve pour te soumettre totalement à lui et devenir plus humble… Tu dois garder toujours patience si tu veux avoir la paix intérieure et mériter la couronne éternelle.

L’Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre 2, chapitre 12

 

 

 

La fleur de la vie

mardi 17 février 2015

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Message du 15 février 2015

lundi 16 février 2015

 

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Enseignement – Janvier 1996

mercredi 11 février 2015

 

 

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Notre-Dame de Lourdes (1858)

mercredi 11 février 2015

Beata_Vergine_Maria_di_Lourdes_AMarie, proclamée Immaculée dans sa Conception, le 8 décembre 1854 (dogme de l’Église catholique défini par le Bx Pie IX dans la bulle Ineffabilis Deus), ne devait pas tarder à montrer combien elle agréait ce nouvel hommage de l’Église. Quatre ans plus tard, en 1858, elle daigna se montrer, à dix-huit reprises du 11 février au 16 juillet, à une petite fille de Lourdes.

L’enfant, ignorante et candide, s’appelait Bernadette. La Vierge paraissait dans une grotte sauvage. Son visage était gracieux et vermeil ; elle était enveloppée dans les plis d’un long voile blanc ; une ceinture bleue flottait autour d’elle ; sur chacun de ses pieds brillait une rose épanouie. L’enfant regarda longtemps, elle prit son chapelet et le récita pieusement. L’apparition lui demanda de revenir.

La seizième fois, le 25 mars 1858, Bernadette supplia la vision de se faire connaître. Alors, l’être mystérieux, joignant les mains devant sa poitrine, et revêtant une majesté toute divine, disparut en disant : « Que soy era immaculada councepciou » (« Je suis l’Immaculée Conception »). C’était la Sainte Vierge, patronne de l’Église et de la France, qui venait appeler son peuple à la prière et à la pénitence.

À partir de cette époque, la ville de Lourdes devenait immortelle. L’apparition triompha de toutes les impiétés et de toutes les persécutions. Des foules immenses sont venues, selon le désir exprimé par l’apparition, saluer la Vierge Immaculée dans sa grotte bénie et dans les splendides sanctuaires érigés à sa demande et en son honneur, sur le flanc de la montagne.

De nombreux et éclatants miracles ont récompensé et récompensent toujours la foi des pieux pèlerins ; et chaque jour ce grand mouvement catholique va croissant ; c’est par centaines de milliers, chaque année, que les dévots de Marie affluent, à Lourdes, de toutes les parties du monde.

La piété catholique a multiplié les histoires et les notices de Notre-Dame de Lourdes ; mille et mille cantiques de toutes langues ont été chantés au pied de la grotte bénie ; partout, en France et dans toutes les parties du monde, se sont multipliées les représentations de la grotte de Lourdes et de sa basilique, les images et les statues de la Vierge Immaculée. Les féeriques processions aux flambeaux, les merveilleuses illuminations, les grandioses manifestations qui s’y renouvellent souvent, ont fait de Lourdes comme un coin du Paradis.

 

 

 

« Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés. »

lundi 9 février 2015

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Plaçons devant notre regard intérieur un blessé grave, sur le point de rendre son dernier souffle… La blessure de l’âme, c’est le péché, dont l’Écriture parle en ces termes : « Blessures, contusions, plaies ouvertes qui ne sont ni pansées, ni bandées, ni soignées avec de l’huile » (Is 1,6). Toi qui es blessé, reconnais ton médecin au-dedans de toi, et montre-lui les plaies de tes péchés. Qu’il entende le gémissement de ton cœur, lui qui connaît déjà toute pensée secrète. Que tes larmes l’émeuvent. Va jusqu’à un peu de sans-gêne dans ta supplication (cf Lc 11,8). Fais sortir vers lui du fond de ton cœur de profonds soupirs, sans cesse.

Que ta douleur lui parvienne pour qu’il te dise, à toi aussi : « Le Seigneur a pardonné ton péché » (2S 12,13). Pousse des cris avec David ; lui qui a dit : « Pitié pour moi, mon Dieu…, selon ta grande miséricorde » (Ps 50,3). C’est comme s’il disait : « Je suis en grand danger à cause d’une énorme blessure que nul médecin ne peut guérir, à moins que le médecin tout-puissant ne vienne à mon secours. » Pour ce médecin tout-puissant, rien n’est incurable. Il soigne gratuitement : d’un mot il rend la santé. Je désespérerais de ma blessure si je ne mettais pas ma confiance dans le Tout-Puissant.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Commentaire du psaume 50 ; PL 75,581 (trad. Les Psaumes commentés, DDB 1983, p. 184 rev.)

 

 

Donner du fruit trente, soixante ou cent pour un

mercredi 28 janvier 2015

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Frères, il y a deux sortes de champs : l’un est le champ de Dieu, l’autre celui de l’homme. Tu as ton domaine ; Dieu aussi a le sien. Ton domaine, c’est ta terre ; le domaine de Dieu, c’est ton âme. Est-il juste que tu cultives ton domaine et que tu laisses en friche celui de Dieu ? Si tu cultives ta terre et que tu ne cultives pas ton âme, c’est parce que tu veux mettre ta propriété en ordre et laisser en friche celle de Dieu ? Est-ce juste ? Est-ce que Dieu mérite que nous négligions notre âme qu’il aime tant ? Tu te réjouis en voyant ton domaine bien cultivé ; pourquoi ne pleures-tu pas en voyant ton âme en friche ? Les champs de notre domaine nous feront vivre quelques jours en ce monde ; le soin de notre âme nous fera vivre sans fin dans le ciel…

Dieu a daigné nous confier notre âme comme son domaine ; mettons-nous donc à l’œuvre de toutes nos forces avec son aide, pour qu’au moment où il viendra visiter son domaine, il le trouve bien cultivé et parfaitement en ordre. Qu’il y trouve une moisson et non des ronces ; qu’il y trouve du vin et non du vinaigre ; du blé plutôt que de l’ivraie. S’il y trouve tout ce qui peut plaire à ses yeux, il nous donnera en échange les récompenses éternelles, mais les ronces seront vouées au feu.

Saint Césaire d’Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 6 ; CCL 103, 32 (trad. SC 175, p. 327 et Orval)

 

 

« Il en institua douze pour qu’ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher. »

vendredi 23 janvier 2015

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Les bienheureux apôtres…ont vu, les premiers, le Christ pendu à la croix, ils ont pleuré sa mort, ils ont été saisis d’effroi devant le prodige de sa résurrection, mais bientôt, transportés d’amour par cette manifestation de sa puissance, ils n’ont plus hésité à verser leur sang pour attester la vérité de ce qu’ils avaient vu. Pensez, mes frères, à ce qui était demandé à ces hommes : partir dans le monde entier prêcher qu’un homme mort était ressuscité et monté au ciel, souffrir pour la prédication de cette vérité tout ce qui plairait à un monde insensé : privations, exil, chaînes, tourments, bûchers, bêtes féroces, des croix et la mort. Était-ce pour un objet inconnu ?

Était-ce pour sa gloire que Pierre mourait ? Pour son avantage qu’il prêchait ? Lui, il mourait ; un autre que lui était glorifié. Lui, il était tué ; un autre adoré. Seule la flamme ardente de la charité unie à la conviction de la vérité peut expliquer une pareille audace ! Ce qu’ils ont prêché, ils l’avaient vu. On ne meurt pas pour une vérité dont on n’est pas sûr. Ou bien, devaient-ils nier ce qu’ils avaient vu ? Ils ne l’ont pas nié : ils ont prêché ce mort qu’ils savaient tout à fait vivant ; ils savaient pour quelle vie ils méprisaient la vie présente. Ils savaient pour quel bonheur ils supportaient des épreuves passagères, pour quelle récompense ils foulaient aux pieds toutes ces souffrances. Leur foi ! Elle pesait dans la balance plus que le monde entier.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 311, 2

 

 

 

 

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. »

samedi 17 janvier 2015

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L’apôtre Paul a dit : « Dépouillez-vous du vieil homme avec ses agissements et revêtez l’homme nouveau » (Col 3,9-10)… Telle a été l’œuvre que le Christ a accompli en appelant Lévi ; il l’a refaçonné et a fait de lui un homme nouveau. Aussi est-ce au titre de créature nouvelle que l’ancien publicain offre un festin au Christ, parce que le Christ se plaît en lui et que lui-même mérite d’avoir sa part de bonheur avec le Christ… Il le suivait maintenant, heureux, allègre, débordant de joie.

« Je ne fais plus figure de publicain, disait-il ; je ne porte plus le vieux Lévi ; j’ai dépouillé Lévi en revêtant le Christ. Je fuis ma vie première ; je ne veux suivre que toi, Seigneur Jésus, qui guéris mes blessures. Qui me séparera de l’amour de Dieu qui est en toi ? la tribulation ? l’angoisse ? la faim ? (Rm 8,35) Je suis attaché à toi par la foi, comme par des clous, je suis retenu par les bonnes entraves de l’amour. Tous tes commandements seront comme un cautère que je tiendrai appliqué sur ma blessure ; le remède mord, mais il enlève l’infection de l’ulcère. Retranche donc, Seigneur Jésus, par ton glaive puissant la pourriture de mes péchés ; viens vite inciser les passions cachées, secrètes, variées. Purifie toute infection par le bain nouveau.

« Écoutez-moi, hommes collés à la terre, vous qui avez la pensée enivrée par vos péchés. Moi aussi, Lévi, j’étais blessé par des passions semblables. Mais j’ai trouvé un médecin qui habite le ciel et qui répand ses remèdes sur la terre. Lui seul peut guérir mes blessures car il n’en a pas ; lui seul peut ôter au cœur sa douleur et à l’âme sa langueur, car il connaît tout ce qui est caché. »

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur Luc, 5, 23.27 (trad. SC 45, p. 191s rev.; cf En Calcat)

 

 

 

 

Dieu présent en moi dans mes prières

jeudi 8 janvier 2015
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Dans nos journées souvent surchargées, c’est tout un défi de se retirer quelques minutes au fond de son cœur et d’y puiser l’eau vive de la prière. Il suffit d’y penser, de vouloir y penser, d’offrir par avance nos actions qui peuvent être des petits entretiens avec Dieu, sans effort, dans la simplicité du cœur et la foi amoureuse. Elles sont nombreuses ces « pauses », à la maison, en voiture, en métro, au travail, où il est possible de s’établir dans la présence de Dieu. Notre vie en sera plus heureuse et notre engagement plus fécond.
Si nous ne désirons pas prier, nous pouvons toujours désirer vouloir prier. Il suffit de vouloir ce que Dieu veut, ou de vouloir cette volonté de lui être uni chaque instant. Dieu est plus grand que notre cœur, nous dit saint Jean, il voit donc ce que nous désirons être. Si nous voulons vouloir prier, il prend ce souhait de la volonté comme un acte de prière. Notre cœur ne peut pas mentir dans son désir, dans son amour. Le désir de prier garde notre cœur allumé pour attendre dans une joyeuse espérance la venue imprévisible du Seigneur.
Plus on désire prier, plus on devient conscient de la présence de Dieu en soi. Ce désir nourrit la soif de le connaître pour mieux l’aimer. Saint Augustin commence ainsi son célèbre examen de conscience que l’on retrouve au livre X des Confessions : « Te connaître, ô mon connaisseur! Connaître comme je suis connu ». Désirer prier, c’est déjà prier, et être connu de Dieu, que l’on soit en voiture, pris dans un bouchon ou à un feu rouge, en attente au bureau de poste, à la banque, à l’hôpital, etc.
Ce désir de la prière est une grâce que Dieu fait. S’il nous fait désirer la prière, c’est qu’il veut nous faire le don de la prière, mais il a besoin de notre « oui ». Il a soif de notre soif. Le désir de la prière produit la prière, car Dieu est la Présence aimante que nous portons en nous et dans laquelle on rejoint nos frères et sœurs de la terre.
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Jacques Gauthier, théologien catholique canadien
Extrait de  » La vie est belle », 10/2014
jacquesgauthier.com