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En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur (Jn 4,10; 7,37),
car elle est ouverte à vous.
Venez, vous tous qui avez soif,
prenez la boisson qui désaltère.
Reposez-vous auprès de la source du Seigneur,
car elle est belle et pure, elle apaise l’âme.
Ses eaux sont plus douces que le miel,
le rayon des abeilles ne lui est pas comparable (cf Ps 18,11),
car elle jaillit des lèvres du Seigneur,
du cœur du Seigneur elle tire son nom.
Elle coule, illimitée et invisible ;
avant qu’elle n’apparût, personne ne l’avait vue.
Heureux ceux qui ont bu
et qui ont apaisé leur soif !
Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle) N° 30 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 66 rev.)
Ceux qui cherchent le Dieu invisible le cherchent dans leur cœur et dans leurs pensées secrètes, non dans des paroles bruyantes, comme s’il était loin d’eux. Ils ont l’habitude de se retirer là où aucun œil humain ne les voit ; là, humbles et pleins de foi, ils peuvent rencontrer celui qui se tient « près de leur sentier, près de leur lit, et qui voit toutes leurs démarches ». Et Dieu, « qui sonde les cœurs » (Rm 9,27), les récompensera au grand jour. La prière faite dans le secret, selon la volonté de Dieu, est conservée comme un trésor dans son Livre de Vie (Ps 68,29). Peut-être que cette prière a demandé une réponse ici-bas et ne l’a pas trouvée ? Peut-être que celui qui l’a formulée l’a même oubliée, et que le monde ne l’a jamais connue ? Mais Dieu, lui, s’en souvient toujours ; et au dernier jour, quand les livres seront ouverts (Dn 7,10; Ap 20,12), cette prière sera dévoilée et récompensée devant le monde entier…
Nous savons bien que nous sommes tenus d’être, en un certain sens, en prière et méditation tout au long du jour (Lc 18,1) ; mais…devons-nous prier à certaines heures du jour d’une manière déterminée ?… Même si des heures et des formules précises ne sont pas absolument nécessaires pour la prière privée, elles sont d’une grande aide, ou plutôt elles nous sont commandées par notre Seigneur quand il dit : « Toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison… » Même notre Sauveur avait des moments privilégiés de communion avec Dieu. Ses pensées étaient bien un service divin continuellement offert à son Père, mais nous lisons qu’il « est monté dans la montagne, à l’écart, pour prier » et qu’il « a passé toute la nuit à prier Dieu » (Mt 14,23; Lc 6,12).
Il faut insister sur ce devoir de respecter des moments précis de prière privée, parce qu’au milieu des soucis et des tensions de la vie, nous avons souvent tendance à les négliger, et ce devoir est bien plus important qu’on ne le pense d’habitude, même parmi ceux qui l’accomplissent.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Sermon « Times of Private Prayer », PPS, t. 1, n° 19
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 13,11-13.
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Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
Exprimez votre amitié en échangeant le baiser de paix. Tous les fidèles vous disent leur amitié.
Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous.
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Supplique à la Très Sainte Trinité
Très Sainte Trinité, Père, Fils, et Saint Esprit, nous Vous louons, nous Vous adorons, nous Vous Glorifions parce que Vous êtes notre Seigneur et notre Dieu, notre Souverain Maître et notre unique salut.
Nous Vous demandons pardon pour notre manque de Foi,
Nous Vous demandons pardon pour notre manque de prières,
Nous Vous demandons pardon pour notre manque de Charité,
Nous Vous demandons pardon pour nos innombrables péchés qui sont autant d’offenses faites à Votre Amour Infini.
Très Sainte Trinité, honteux mais repentants, misérables mais débordants de confiance, nous osons encore lever les yeux vers Vous. Du fond de notre détresse, nous crions vers Vous Seigneur, reconnaissants que Vous êtes notre Créateur et que nous ne sommes que Vos créatures, nous implorons humblement Votre Miséricorde Infinie de nous accorder toutes les grâces nécessaires à notre sanctification. Amen.
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« Je vous exhorte, mes frères, par la miséricorde de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint » (Rm 12,1). Par cette demande, l’apôtre Paul élève tous les hommes à participer au sacerdoce… L’homme ne cherche pas au dehors ce qu’il va offrir à Dieu mais apporte avec lui et en lui ce qu’il va sacrifier à Dieu pour son propre bienfait… « Je vous exhorte par la miséricorde de Dieu. » Frères, ce sacrifice est à l’image du Christ qui a immolé son corps ici-bas et offert sa vie pour la vie du monde. En vérité il a fait de son corps un sacrifice vivant, lui qui vit encore après avoir été tué. Dans ce si grand sacrifice, la mort est anéantie, elle est emportée par le sacrifice… C’est pourquoi les martyrs naissent au moment de leur mort et commencent leur vie quand ils la finissent ; ils vivent quand ils sont tués et brillent au ciel quand on croyait sur terre qu’ils s’étaient éteints…
Le prophète a chanté : « Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation mais tu m’as façonné un corps » (Ps 39,7). Sois à la fois le sacrifice offert et celui qui l’offre à Dieu. Ne perds pas ce que la puissance de Dieu t’a accordé. Revêts le manteau de la sainteté. Prends la ceinture de chasteté. Que le Christ soit le voile de ta tête ; la croix, la protection de ton front qui te donne la persévérance. Conserve dans ton cœur le sacrement de l’Écriture divine. Que ta prière brûle toujours comme un encens agréable à Dieu. Prends « le glaive de l’Esprit » (Ep 6,17) ; que ton cœur soit l’autel où tu pourras, sans crainte, offrir toute ta personne et toute ta vie…
Offre ta foi pour punir l’incroyance ; offre ton jeûne pour mettre fin à la voracité ; offre ta chasteté pour que meure la sensualité ; sois fervent pour que cesse la malfaisance ; fais œuvre de miséricorde pour mettre fin à l’avarice ; et pour supprimer la sottise, offre ta sainteté. Ainsi ta vie deviendra ton offrande si elle n‘a pas été blessée par le péché. Ton corps vit, oui, il vit, toutes les fois qu’en faisant mourir le mal en toi, tu offres à Dieu des vertus vivantes.
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 108 ; PL 52, 499 (trad. coll. Pères dans la foi, n° 46, p. 119)
« L’Esprit souffle où il veut », dit Jésus dans son entretien avec Nicodème (Jn 3,8). Nous ne pouvons donc pas tracer, sur le plan doctrinal et pratique, des normes exclusives concernant les interventions de l’Esprit Saint dans la vie des hommes. Il peut se manifester sous les formes les plus libres et les plus imprévues : « Il s’ébat sur la surface de la terre » (cf Pr 8,31)… Mais pour ceux qui veulent capter les ondes surnaturelles de l’Esprit Saint, il y a une règle, une exigence qui s’impose d’une façon ordinaire : la vie intérieure. C’est à l’intérieur de l’âme que se fait la rencontre avec cet hôte inexprimable : « doux hôte de l’âme », dit la merveilleuse hymne liturgique de la Pentecôte. L’homme devient « temple de l’Esprit Saint », nous redit saint Paul (1Co 3,16; 6,19).
L’homme d’aujourd’hui, et aussi le chrétien bien souvent, même ceux qui sont consacrés à Dieu, tend à se séculariser. Mais il ne pourra, il ne devra jamais oublier cette exigence fondamentale de la vie intérieure s’il veut que sa vie demeure chrétienne et animée par l’Esprit Saint. La Pentecôte a été précédée d’une neuvaine de recueillement et de prière. Le silence intérieur est nécessaire pour entendre la parole de Dieu, pour sentir sa présence, pour entendre l’appel de Dieu.
Aujourd’hui, notre esprit est trop tourné vers l’extérieur…; nous ne savons pas méditer, nous ne savons pas prier ; nous ne savons pas faire taire tout le bruit que font en nous les intérêts extérieurs, les images, les humeurs. Il n’y a pas dans le cœur d’espace tranquille et sacré pour la flamme de la Pentecôte… La conclusion va de soi : il faut donner à la vie intérieure sa place dans le programme de notre vie bousculée ; une place privilégiée, silencieuse, pure ; nous devons nous retrouver nous-mêmes pour que puisse habiter en nous l’Esprit vivifiant et sanctifiant.
Paul VI, pape de 1963-1978
Audience générale du 17/05/1972 (trad. DC 1610, p. 508 rev.)