ACCUEIL

Archive pour la catégorie ‘Prière des âmes’

Prendre le temps

mercredi 7 mai 2014

 

crbst_foret_20bandeau_20vertical5Je vais prendre le temps
de laisser poser mon regard
sur les choses de tous les jours
et les voir autrement,
celles que chaque matin,
je croise sans les voir.

Toutes les choses familières
que je côtoie à longueur de jour,
de mois, d’année…

Je vais prendre le temps
de voir l’étrangeté des arbres,
ceux de mon jardin, ceux du parc voisin,
qui le crépuscule venu bruissent de mystère…

Je vais prendre le temps
de poser mon regard
sur les êtres que j’aime
et de regarder autrement les miens,
celles et ceux qui me sont les plus proches
et que parfois je ne vois même plus,
que je n’entends même plus,
tant le souci de mes affaires, de mon travail,
parasitent mon cœur et mon corps…

Oui, je vais prendre le temps de les découvrir
de me laisser surprendre
encore et toujours par ceux que j’aime.

Oui, je vais prendre le temps de te rencontrer aussi,
toi mon Dieu,
au-delà des mots, des formules et des habitudes.

Oui, je vais aller à ta rencontre comme au désert
et tu me surprendras, mon Dieu.
Oui, je vais prendre le temps
de te rencontrer autrement.

Saint Augustin

Marie

mercredi 30 avril 2014
.la-pieta-by-michelangelo-juan-jose-espinoza
.
Vous avez faim et soif de Dieu, approchez-vous de la source. Elle est abondante, vous ne l’épuiserez pas, elle vous désaltèrera ; comme dit Jésus, elle vous donnera encore soif. Demandez qu’au cours de cette vie il n’y ait pas un instant où vous n’ayez faim et soif de Dieu. Et la Vierge Marie vous donnera, elle vous donnera gratuitement. Ne songez pas à lui rendre. « Venez, achetez sans argent, achetez gratuitement » (Is 55,1). La Vierge Marie a de la joie à donner ainsi à ses enfants. L’enfant n’achète pas le lait maternel, nous n’achetons pas la vie de Dieu, il nous la donne. Il est heureux de la donner.
 (…)
La Vierge a été humaine, plus que nous-mêmes sommes humains. (…) La Vierge est aussi plus mère que toutes les mères : elle est uniquement mère.
Marie est de notre race, elle a vécu près de nous, elle nous comprend, elle nous aime.
(…) La sollicitude de la Vierge s’étend à tous les détails de notre vie. Elle est maternellement penchée sur tous les progrès de notre âme. Donnons-lui toute notre confiance, faisons tout passer par elle.
(…) Nous nous agitons, notre imagination n’est pas pacifiée, notre intelligence est orgueilleuse, nos sens insatisfaits et exigeants, et nous avons beaucoup à faire pour calmer ces activités. Eh bien ! Mettons-nous sous le manteau de la Vierge, demandons-lui un rayon de sa pureté pour assouplir et apaiser nos facultés ; elle fera cela en mère, comme on calme un enfant agité par la fièvre. Demandons-lui de nous garder en paix dans le mystère et l’obscurité de Dieu.
C’est une coïncidence que l’on pourrait juger fortuite, un apaisement subit, une lumière, une rencontre, que sais-je ! un rien insignifiant en apparence mais dans lequel le cœur de l’enfant reconnaît avec certitude l’action, le sourire, le parfum et donc la présence de sa mère. Savoir que sa mère est là et veille sur lui dans la nuit, met son cœur en fête et renouvelle ses forces et son espérance. Sa tâche maternelle terminée, Marie revient en ces profondeurs où un clair-obscur laisse à peine soupçonner sa présence.
(…) Dans l’Église de Dieu, Marie va considérer comme son fief particulier les faibles et les pauvres.
Elle éclaire les nuits les plus sombres
Marie veille dans la nuit car elle est l’astre qui éclaire les nuits les plus sombres. Elle sera tendre pour son enfant jusque et surtout dans les situations les plus angoissantes et dans les détresses les plus méritées.
Lorsqu’il n’y a plus d’espoir apparent ou même réel, c’est l’heure de Marie parce qu’elle est toute mère et uniquement mère.

Père Marie-Eugène  de l’Enfant-Jésus, carme, fondateur de Notre-Dame de Vie  

in « Marie Mère de la Vie »

« Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ou Calvaire, ils ont mis Jésus en croix, avec les malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. » (Lc 23,33)

vendredi 18 avril 2014

vendredi-saint_trois croix

En échange de l’arbre qui a donné la mort,
Poussé au milieu du Paradis (Gn 3,3),
Tu as porté sur tes épaules le bois de la croix,
Tu l’as monté sur le lieu appelé Golgotha.

Soulage mon âme, tombée dans le péché
Et portant un fardeau si lourd ;
Soulage-la grâce au « joug doux »
Et au « fardeau léger » de la croix (Mt 11,30).

Le vendredi, à trois heures,
Au jour où le premier homme a été séduit,
Tu as été cloué, Seigneur, sur le bois
En même temps que le larron criminel.

Tes mains qui avaient créé la terre,
Tu les as étendues sur la croix,
En échange des mains d’Adam et d’Ève qui s’étaient tendues
Vers l’arbre où elles avaient cueilli la mort.

Moi qui ai péché comme eux,
Et même les ai surpassés…
Pardonne-moi mon délit
Comme à eux dans la région d’où l’espoir est banni.

Tu es monté sur la sainte croix,
Tu as ôté la transgression des hommes ;
Et l’ennemi de notre nature,
Tu l’y as cloué.

Fortifie-moi sous la protection
De ce saint signe, toujours vainqueur,
Et lorsqu’il se lèvera à l’Orient (Mt 24,30),
Illumine-moi de sa lumière.

Au larron qui était à ta droite
Tu as ouvert la porte du Paradis ;
Souviens-toi de moi aussi lorsque tu reviendras
Avec la Royauté de ton Père (Lc 23,42).

Que moi aussi j’entende prononcer
La réponse qui fait exulter :
« Aujourd’hui, tu seras avec moi dans l’Éden,
Dans ta patrie première ! »

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père , § 727-736 ; SC 203 (trad. SC p. 181 rev.)

 

 

 

 

Mercredi Saint

mercredi 16 avril 2014

Psaume 69(68),8-10.21bcd-22.31.33-34.


C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.

L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.
L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.

L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.

L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.

A mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.

Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.

.

 

Paix intérieure

samedi 12 avril 2014
.
dunes-arfoud-maroc-4261285663-9996
.
« Ne pas s’opposer au mal  » signifie préserver sa paix intérieure. Nous savons que le Seigneur, tant qu’Il était dans Son enveloppe charnelle, était attentif à tous et à chacun, y compris ceux qui Le pourchassaient. Lui, le Dieu tout-puissant dont une seule pensée et une seule parole suffisent pour faire tout tomber et tout s’écrouler, nous a montré le chemin qu’il fallait suivre pour nous éloigner du mal. Le Seigneur Lui-même nous dit « de ne pas nous opposer ».
Il nous dit de ne pas nous opposer au mal, car ne pas s’opposer au mal signifie « garder sa paix intérieure ». S’opposer constitue une mauvaise action, cela signifie répliquer de la même manière, ce qui aboutit à un conflit, ce qui revient à alimenter les esprits malins. Quand ces derniers attaquent et qu’ils ne rencontrent aucune opposition, alors leurs armes tombent aussitôt à terre et ils sont défaits.
Aussi faut-il nous efforcer à tout prix, avec l’aide de Dieu, de prier sans cesse le Seigneur : « Seigneur, aide-moi à conserver la paix intérieure et apprends-moi à être une âme paisible, tranquille et douce, à l’image de tes anges et de tes saints.
 C’est pourquoi il faut être tout le temps en pensée avec le Seigneur.
 .
Starets Thaddée, Paix et joie dans le Saint-Esprit. 
seraphim-marc-elie.fr
.

« Tout le jour j’ai tendu les mains vers un peuple qui refuse et s’oppose. » (Is 65,2; Rm 10,21)

vendredi 11 avril 2014

WCuchOUtKDJYxGZKbS9td77G_AM

« Je vous supplie par la miséricorde de Dieu » (Rm 12,1) : Paul fait une demande, ou plutôt à travers Paul, Dieu fait une demande, lui qui veut davantage être aimé que craint. Dieu fait une demande, parce qu’il veut moins être Seigneur que Père… Écoute le Seigneur demander [par son Fils] : « Tout le jour, dit-il, j’ai tendu les mains. » N’est-ce pas en tendant les mains que d’habitude on demande ? « J’ai tendu les mains. » Vers qui ? « Vers le peuple. » Vers quel peuple ? Un peuple non seulement incroyant, mais « rebelle ». « J’ai tendu les mains » : il ouvre ses bras, dilate son cœur, présente sa poitrine, offre son sein, fait de tout son corps un refuge, pour montrer par cette supplication à quel point il est père. Écoute Dieu demander ailleurs : « Mon peuple, que t’ai-je fait ou en quoi t’ai-je attristé ? » (Mi 6,3) Ne dit-il pas : « Si ma divinité vous est inconnue, ne reconnaîtrez-vous pas ma chair ? Voyez, voyez en moi votre corps, vos membres, vos entrailles, vos os, votre sang ! Et si vous craignez ce qui est à Dieu, pourquoi n’aimez-vous pas ce qui est à vous ? Si vous fuyez le Seigneur, pourquoi ne courez-vous pas vers le Père ?

« Mais la grandeur de la Passion de mon Fils, dont vous êtes la cause, vous couvre peut-être de confusion. Ne craignez pas ! Cette croix n’est pas mon gibet, mais celui de la mort. Ces clous ne fixent pas la douleur en moi, mais ils enfoncent plus profondément en moi l’amour que j’ai pour vous. Ces blessures ne m’arrachent pas des cris, elles vous introduisent davantage au fond de mon cœur. L’écartèlement de mon corps vous donne une plus large place en mon sein, il n’accroît pas mon supplice. Je ne perds pas mon sang, je le déverse pour payer le vôtre.

« Venez donc, revenez, reconnaissez en moi un père que vous voyez rendre le bien pour le mal, l’amour pour l’injustice, une telle tendresse pour de telles blessures. »

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 108 ; PL 52, 499 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 220; cf coll. Pères dans la foi, n°46, p. 118)

 

 

 

 

« Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. »

mardi 8 avril 2014

Bandeau accueil vertical etroitÀ cause du péché, toi l’innocent,
Tu t’es tenu devant le tribunal pour le condamné ;
Lorsque tu reviendras avec la gloire du Père,
Ne me juge pas avec lui.

Tu as été bafoué par le crachat du sacrilège
À cause de la honte du premier homme créé ;
Efface la honte des péchés de l’impudent,
Avec laquelle je me suis couvert le visage…

Tu as revêtu la pourpre,
Tu as mis sur toi le manteau rouge
Comme un déshonneur et un affront,
Comme le pensaient les soldats de Ponce Pilate (Mt 27,28).

Ôte de moi le cilice du péché,
La pourpre rouge, couleur de sang,
Et revêts-moi du vêtement joyeux
Dont tu avais revêtu le premier homme.

Fléchissant le genou, ils se moquaient,
En s’amusant, ils se gaussaient ;
Contemplant cela, les armées célestes
Adoraient avec crainte.

Tu as subi tout cela afin que de notre nature d’Adam
Tu enlèves la honte de l’ami du péché,
Et que de mon âme, de ma conscience,
Tu supprimes la honte, pleine de tristesse…

À travers ton corps entier
Et sur toutes les parties de tes membres
Tu as reçu les coups terribles de la flagellation
Après le verdict du juge ;

Moi qui des pieds jusqu’à la tête
Souffre des douleurs intolérables,
Veuille me guérir de nouveau, une deuxième fois,
Comme par la grâce de la fontaine du baptême.

En échange des épines du péché,
Que pour nous la malédiction a fait pousser (Gn 3,18),
Sur ta tête une couronne d’épines a été placée
Par les ouvriers de la vigne de Jérusalem (Mt 21,33s).

Arrache de moi les épines du péché
Que mon ennemi a plantées en moi,
Et guéris en moi la morsure de la plaie
Pour que les stigmates du péché soient supprimés.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, § 708-724 ; SC 203 (trad. SC p. 177 rev.)

 

 

 

« Il y avait beaucoup de veuves en Israël. »

lundi 24 mars 2014

A-Sarepta-il-y-a-une-veuve_largeSeigneur, mon âme misérable est nue, glacée et transie ; elle désire être réchauffée par la chaleur de ton amour… Dans l’immensité de mon désert, dans l’étendue de la vanité de mon cœur, je ne ramasse pas quelques branches comme la veuve de Sarepta, mais seulement ces brindilles, afin de me préparer de quoi manger, avec la poignée de farine et le vase d’huile, et puis en entrant dans la tente de ma demeure, je mourrai (1R 17,10s). Ou plutôt, je ne mourrai pas si vite ; non, Seigneur, « je ne mourrai pas, mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur » (Ps 117,17).

Je me tiens donc dans ma demeure de solitude…et j’ouvre la bouche vers toi, Seigneur ; je cherche le souffle. Et quelquefois, Seigneur…, tu me mets quelque chose dans la bouche du cœur, mais tu ne me permets pas de savoir ce que c’est. Sans doute, je goûte une saveur si douce, si délicieuse, si réconfortante…que je ne chercherais rien d’autre. Mais tu ne me permets pas de comprendre, ni par la vision, ni par l’intelligence…; je voudrais la retenir, la ruminer, la savourer, mais aussitôt elle passe… Par expérience, j’apprends ce que tu dis de l’Esprit dans l’Évangile : « On ne sait d’où il vient ni où il va…; l’Esprit souffle où il veut » (Jn 3,8). Je découvre en moi qu’il souffle non pas quand je le veux, mais quand lui, il le veut…

Vers toi seul je dois lever les yeux, toi « la source de vie », seulement « en ta lumière voir la lumière » (Ps 35,10). Vers toi donc, Seigneur, vers toi mes yeux sont tournés… Mais combien de temps tarderas-tu, combien de temps mon âme s’étendra-t-elle vers toi, misérable, anxieuse, à bout de souffle ? Je t’en prie, « cache-moi dans le secret de ta face, loin des intrigues des hommes ; protège-moi dans ta tente, loin de la guerre des langues » (Ps 30,21).

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 12 ; SC 61 bis (trad. cf SC p. 113)

 

 

Printemps

dimanche 23 mars 2014

printemps5

Un oiseau chante dans le jardin. Ne le dérange pas.? Fais-toi le plus petit possible, le plus effacé,?le plus silencieux. Écoute-le.? Ne cherche pas à l’attraper, à l’apprivoiser.? C’est la création qui chante.? Et son chant est celui de son Créateur.?? Des roses s’épanouissent dans le jardin. ?Laisse-les fleurir.? Ne tends pas la main pour les cueillir.? Réjouis-toi de les voir si belles, si fraîches.? C’est le sourire du Créateur.

Et surtout, si Dieu vient à fleurir dans? ton jardin, ne cherche pas à le ramener à toi.? Laisse Dieu être Dieu.? Réjouis-toi seulement de ce qu’il est Dieu. ?Qu’il fleurisse dans ton jardin ou dans celui du voisin,? peu importe. Il est Dieu, cela suffit.

Et si tu rencontres un misérable, un être douloureux? ou désespéré, tais-toi, écoute-le.? Emplis tes yeux de sa présence, de son existence,? jusqu’à ce qu’il découvre lui-même, dans ton regard ?qu’il existe vraiment et que tu es son frère.? Alors tu trouveras les gestes et les mots? qui conviennent.? Et peut-être n’y aura-t-il rien à dire ou à faire ?? Il existe. Tu l’as fait exister. Tu as été Dieu pour ton frère.

Alors tu entendras toi aussi le chant de la flûte neuve.? Tu ne seras pas un violent, un conquérant, un rapace. Tu connaîtras la joie divine d’exister. Tu auras le cœur léger.

 

Eloi Leclerc.? « Le soleil se lève sur Assise », DDB

Livre du Deutéronome 26,16-19.

samedi 15 mars 2014

QUIZ_Livres-en-M_4304oïse disait au peuple d’Israël :  » Aujourd’hui, le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ces commandements et ces décrets. Tu les garderas et observeras de tout ton cœur et de toute ton âme.
Aujourd’hui, tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : qu’il sera ton Dieu, et que tu suivras ses chemins, que tu garderas ses commandements, ses ordres et ses décrets, et que tu écouteras sa voix.
Aujourd’hui, le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : que tu seras son peuple particulier, comme il te l’a promis, et que tu devras garder tous ses commandements.
Il te donnera prestige, renommée et gloire, plus qu’à toutes les nations qu’il a faites, et tu seras un peuple consacré au Seigneur ton Dieu, comme il te l’a promis.