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Archive pour la catégorie ‘Prières et Chants’

« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

lundi 16 avril 2018

 

 

Maria Dolorosa

vendredi 30 mars 2018

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En union de prière, tous les vendredis soir, à la demande de Marie Mère des hommes, de 21h30 à 22h00.

 

 

 

 

 

 

Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

vendredi 30 mars 2018

Béni soit celui qui, pour me permettre de « faire mon nid dans le creux du rocher » (Ct 2,14), s’est laissé percer les mains, les pieds et le côté. Béni soit celui qui s’est ouvert à moi tout entier pour que je pénètre dans le sanctuaire admirable (Ps 41,5) et que je « me cache dans le secret de sa tente » (Ps 26,5). Ce rocher est un refuge…, doux lieu de séjour pour les colombes, car les trous béants de ces plaies sur tout ce corps offrent le pardon aux pécheurs et accordent la grâce aux justes. C’est une demeure sûre, frères, « une tour forte devant l’ennemi » (Ps 60,4), que d’habiter par une méditation aimante et constante les plaies du Christ notre Seigneur, de chercher dans la foi et l’amour envers le Crucifié un abri sûr pour notre âme, un abri contre la véhémence de la chair, les tempêtes de ce monde, les assauts du démon. La protection de ce sanctuaire l’emporte sur tout le prestige de ce monde…

Entre donc dans ce rocher, cache-toi…, prends refuge dans le Crucifié… Qu’est-ce que la plaie dans le côté du Christ, sinon la porte ouverte de l’arche pour ceux qui seront préservés du déluge ? Mais l’arche de Noé était seulement un symbole ; ici, c’est la réalité ; il ne s’agit plus ici de sauver la vie mortelle, mais de recevoir l’immortalité…

Il est donc bien juste que la colombe du Christ, sa toute belle (Ct 2,13-14)…, chante aujourd’hui ses louanges avec joie. Du souvenir ou de l’imitation de la Passion, de la méditation des saintes plaies, comme des creux du rocher, sa voix très douce retentit aux oreilles de l’Époux (Ct 2,14).

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
4ème sermon pour les Rameaux ; SC 202 (trad. cf SC, p. 211s)

 

 

En union de prière, tous les vendredis soir, de 21h30 à 22h00, à la demande de Marie Mère des hommes.

 

 

 

 

Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l’Eglise universelle

lundi 19 mars 2018

Nous ne savons que fort peu de choses de la vie de saint Joseph. L’Évangile ne rapporte que trois ou quatre de ses actions ; et un ancien auteur a remarqué qu’on n’y trouve pas une de ses paroles. C’est peut-être que…le Saint Esprit a voulu par là nous marquer le silence et l’humilité de saint Joseph, son amour pour la solitude et la vie cachée. Quoi qu’il en soit, nous avons fait en cela une grande perte. Si le Seigneur eût permis qu’on eût su le détail de la vie de ce grand saint, on y aurait trouvé sans doute de beaux exemples, de belles règles, surtout pour ceux qui vivent dans l’état du mariage…

Toute la vie de saint Joseph peut se diviser en deux parties : la première est celle qui a précédé son mariage ; la seconde est celle qui l’a suivi. Nous ne savons rien du tout de la première et nous ne savons que très peu de choses de la seconde. Je prétends néanmoins que l’une et l’autre ont été très saintes : la première puisqu’elle a été couronnée d’un mariage si avantageux ; la seconde a été encore plus sainte puisqu’elle s’est toute passée dans ce mariage…

Quel profit doit avoir tiré saint Joseph de tant d’années de conversation qu’il a eue presque continuellement avec la Sainte Vierge !… Je ne doute nullement que le silence même de Marie ne fût extrêmement édifiant et que ce ne fût assez de la regarder pour se sentir porté à aimer Dieu et à mépriser tout le reste. Mais quels devaient être les discours d’une âme où le Saint Esprit habitait, où Dieu avait versé la plénitude des grâces, qui avait plus d’amour que tous les séraphins ensemble ! Quel feu ne sortait point de cette bouche, lorsqu’elle s’ouvrait pour exprimer les sentiments de son cœur ! Quelles froideurs, quelles glaces ce feu n’aurait-il point dissipées ! Mais quel effet ne produisait-il point sur Joseph qui avait déjà tant de disposition à être enflammé !… Ce grand feu, capable d’embraser toute la terre, n’a eu que le cœur de Joseph à échauffer et à consumer durant un si grand nombre d’années… Si elle a cru que le cœur de saint Joseph était une partie du sien, quel soin ne doit-elle pas avoir pris de l’enflammer de l’amour de Dieu !

Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite
1ère Panégyrique de saint Joseph

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« En toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous, et il n’a pas péché. » (He 4, 15)

dimanche 18 février 2018

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« Écoute, ô Dieu, ma plainte, sois attentif à ma prière… Des confins de la terre je crie vers toi ; mon cœur est dans l’angoisse » (Ps 60,2-3). Des confins de la terre, c’est-à-dire de partout… Ce n’est donc pas une seule personne qui parle ainsi ; et pourtant si, c’est une seule personne, car il n’y a qu’un seul Christ dont nous sommes les membres (Ep 5,23)… Celui qui crie des confins de la terre est dans l’angoisse, mais il n’est pas abandonné. Car c’est nous, c’est-à-dire son corps, que le Seigneur a voulu préfigurer en son propre corps…

Il nous a symbolisés en sa personne quand il a voulu être tenté par Satan. On lit dans l’Évangile que notre Seigneur, le Christ Jésus, a été tenté au désert par le diable. Dans le Christ, c’est toi qui étais tenté, car le Christ avait pris de toi sa chair pour te donner son salut, de toi il prenait sa mort pour te donner sa vie, de toi il subissait ses outrages pour te donner son honneur. C’est donc de toi qu’il prenait aussi les tentations, pour te donner sa victoire. Si nous sommes tentés en lui, en lui aussi nous triomphons du diable.

Tu remarques bien que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu’il a remporté la victoire ? Reconnais-toi comme tenté en lui, reconnais-toi comme vainqueur en lui. Il aurait pu empêcher le diable de s’approcher de lui ; mais s’il n’avait pas été tenté, comment t’aurait-il enseigné la manière de vaincre dans la tentation ? C’est pourquoi ce n’est pas étonnant si, harcelé de tentations, il crie des confins de la terre selon ce psaume. Mais pourquoi n’est-il pas vaincu ? Le psaume continue : « Tu m’as établi sur le roc »… Souvenons-nous de l’Évangile : « Sur ce roc je bâtirai mon Église » (Mt 16,18). C’est donc l’Église, qu’il a voulue bâtir sur le roc, qui crie des confins de la terre. Mais qui est devenu rocher pour que l’Église puisse être bâtie sur le roc ? Écoutons saint Paul nous le dire : « Le rocher c’était le Christ » (1Co 10,4). C’est donc sur lui que nous sommes bâtis. Et voilà pourquoi ce roc sur lequel nous sommes bâtis a été le premier à être battu par les vents, les torrents et les pluies lorsque le Christ a été tenté par le diable (Mt 7,25). Voilà la fondation inébranlable sur laquelle il a voulu t’établir.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les Psaumes, Ps 60 ; CCL 39, 766 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 88 ; cf bréviaire, 1er dimanche de Carême)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Je chanterai pour mon Dieu tant que je vivrai ! »

vendredi 9 février 2018
Je louerai l Éternel tant que je vivrai, Je célébrerai mon Dieu tant que j existerai.

Je louerai l Éternel tant que je vivrai, Je célébrerai mon Dieu tant que j existerai.

« Je chanterai le Seigneur tant que je vis » (Ps 103,33). Que chantera le psalmiste ? Tout ce que Dieu est, il le chantera. Chantons la gloire du Seigneur durant toute notre vie. Notre vie actuelle n’est qu’une espérance ; notre vie à venir sera l’éternité. La vie de cette vie mortelle est l’espérance de la vie immortelle : « Je chanterai le Seigneur pendant toute ma vie ; je jouerai pour Dieu tant que je suis. » Et parce que je vivrai en lui sans fin, tant que je vivrai, je chanterai à mon Dieu.

Lorsque nous aurons commencé à chanter au Seigneur dans la cité du ciel, ne nous imaginons pas que nous devons y faire autre chose ; toute notre vie sera alors de chanter à la gloire de Dieu. Si, ici-bas, l’objet de nos louanges nous cause de l’ennui, nos chants de louange peuvent nous en causer aussi. Mais, si nous l’aimons éternellement, éternellement aussi nous le louerons : « Je chanterai pour mon Dieu tant que je vivrai ! »

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les psaumes, 4e sur le psaume 103, §17

 

 

 

Conseils sur la prière

dimanche 28 janvier 2018
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prière.
(…)
« La foi est la source de la prière, et si la foi manque, il n’y a plus de prière. Prions donc pour que notre foi ne vienne pas à faiblir. La foi produit la prière, et la prière à son tour obtient l’affermissement de la foi . (Catena Aurea).
Si nos prières sont parfois non exaucées, c’est que nous demandons aut mali, aut male, aut mala : aut Mali, en étant mauvais, et pas assez préparés pour demander ;  aut male, nous demandons mal, d’une mauvaise manière, avec peu de foi ou sans persévérance, ou avec peu d’humilité ; aut mala, nous demandons des choses mauvaises, ou qui, pour une raison ou une autre, ne nous conviendront pas ». (La Cité de Dieu, 20, 22).
(…)
Toujours maintenir vivant ce désir continuel de Dieu. Mais les soins et les affaires d’ici-bas  attiédissent notre désir, c’est pourquoi  à certaines heures et à certains temps fixés, nous prions aussi Dieu avec des paroles;  par ces paroles, nous nous avertissons nous-mêmes  de reprendre nos élans, et nous empêchons que notre esprit soit attiédi et se refroidisse  complètement; il s’éteindrait même totalement, faute d’être ranimé fréquemment. (Lettre 130 à  Proba).
Que Dieu nous garde de la prière bavarde, mais la prière doit être continue, si la ferveur persévère. Parler beaucoup, c’est traiter dans sa prière d’une chose nécessaire en paroles superflues: mais prier beaucoup, c’est insister auprès de celui que nous prions, par un long et pieux désir du cœur. La plupart du temps, on traite mieux celui que nous prions par les gémissements que par les discours, plus par les larmes que par le langage. (Lettre 121 à Proba).
Fais ce que tu peux, demande ce que tu ne peux pas, et Dieu t’aidera afin que tu puisses le faire (Sermon 43, sur la nature et la grâce).
Si tu parcours toutes les prières de l’Écriture,  tu ne trouveras rien, je crois, qui ne soit contenu dans cette prière du Seigneur et n’y trouve sa conclusion (Notre Père) ». (Lettre 130 à  Proba).
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Extraits des dix conseils de Saint Augustin, père de l’Église
aleteia.org

Solennité de la Nativité du Seigneur – Messe du jour

lundi 25 décembre 2017

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Chers frères et Sœurs,

par les paroles de l’apôtre Paul, je renouvelle la joyeuse annonce de la naissance du Christ : oui, aujourd’hui, « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » !

Elle s’est manifestée ! C’est ce que l’Église célèbre aujourd’hui. La grâce de Dieu, riche en bonté et en tendresse, n’est plus cachée, mais « elle s’est manifestée », elle s’est manifestée dans la chair, elle a montré son visage. Où ? À Bethléem. Quand ? Sous César Auguste, durant le premier recensement, auquel fait même allusion l’évangéliste Luc. Et qui est celui qui la révèle ? Un nouveau-né, le Fils de la Vierge Marie. En Lui s’est manifestée la grâce de Dieu notre Sauveur. C’est pourquoi cet Enfant s’appelle Jehoshua, Jésus, ce qui signifie « Dieu sauve ».

La grâce de Dieu s’est manifestée : voilà pourquoi Noël est une fête de lumière. Non pas une lumière totale, comme celle qui enveloppe toute chose en plein jour, mais une clarté qui s’allume dans la nuit et se répand à partir d’un point précis de l’univers : de la grotte de Bethléem, où l’Enfant-Dieu est « venu au jour ». En réalité, c’est Lui la lumière même qui se propage, comme le représentent bien de nombreux tableaux de la Nativité. Il est la lumière, qui en apparaissant dissout la brume, rompt les ténèbres et nous permet de comprendre le sens et la valeur de notre existence et de l’histoire. Chaque crèche est une invitation simple et éloquente à ouvrir notre cœur et notre esprit au mystère de la vie. Elle est une rencontre avec la Vie immortelle, qui s’est faite mortelle dans la scène mystique de Noël ; une scène que nous pouvons admirer ici aussi, sur cette place, comme en d’innombrables églises et chapelles du monde entier, et dans toutes les maisons où le nom de Jésus est adoré.

La grâce de Dieu s’est manifestée à tous les hommes. Oui, Jésus, le visage du Dieu-qui-sauve, ne s’est pas manifesté seulement pour quelques-uns, pour certains, mais pour tous. C’est vrai que, dans l’humble et austère demeure de Bethléem, peu de personnes l’ont rencontré, mais Lui est venu pour tous : juifs et païens, riches et pauvres, proches et lointains, croyants et non croyants… tous. La grâce surnaturelle, par la volonté de Dieu, est destinée à toute créature. Il faut cependant que l’être humain l’accueille, prononce son oui, comme Marie, afin que son cœur soit illuminé par un rayon de cette lumière divine. […]

Frères et Sœurs qui m’écoutez, c’est à tous les hommes qu’est destinée l’annonce d’espérance qui constitue le cœur du message de Noël. Jésus est né pour tous et, comme à Bethléem Marie l’offrit au regard des bergers, en ce jour, l’Église le présente à l’humanité entière, afin que toute personne et toute situation humaine, puisse faire l’expérience de la puissance de la grâce salvatrice de Dieu, qui, seule, peut transformer le mal en bien, qui, seule, peut changer le cœur de l’homme et en faire une « oasis » de paix.

Puissent les nombreuses populations qui vivent encore dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort (cf. Lc 1, 79), faire l’expérience de la puissance de la grâce salvatrice de Dieu ! Que la lumière divine de Bethléem se répande en Terre Sainte, où l’horizon semble redevenir sombre pour les Israéliens et les Palestiniens ; qu’elle se répande au Liban, en Irak et partout au Moyen-Orient. […]

Là où la dignité et les droits de la personne humaine sont piétinés ; là où les égoïsmes personnels ou de groupe prévalent sur le bien commun ; là où l’on risque de s’habituer à la haine fratricide et à l’exploitation de l’homme par l’homme ; là où des luttes intestines divisent groupes et ethnies et déchirent la vie en commun ; là où le terrorisme continue à frapper ; là où manque le nécessaire pour survivre ; là où l’on regarde avec appréhension vers un avenir qui devient toujours plus incertain, même dans les Nations qui sont dans l’aisance : que là resplendisse la Lumière de Noël et qu’elle encourage chacun à faire son propre devoir, dans un esprit d’authentique solidarité. Si chacun pense uniquement à ses propres intérêts, le monde ne peut qu’aller à sa ruine.

Chers frères et Sœurs, aujourd’hui « la grâce de Dieu Sauveur s’est manifestée » (cf. Tt 2, 11), dans notre monde, qui a ses potentialités et ses faiblesses, ses progrès et ses crises, ses espoirs et ses angoisses. […]

Allons, donc, frères ! Pressons-nous, comme les bergers dans la nuit de Bethléem. Dieu est venu à notre rencontre et nous a montré son visage, riche en grâce et en miséricorde ! Que sa venue ne soit pas vaine pour nous ! Cherchons Jésus, laissons-nous attirer par sa lumière, qui efface du cœur de l’homme la tristesse et la peur ; approchons-nous avec confiance ; prosternons-nous avec humilité, pour l’adorer. Bon Noël à tous !

Extraits du Message Urbi et Orbi
du Saint-Père Benoît XVI

© Copyright 2008 – Libreria Editrice Vaticana

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« Je te salue, comblée-de-grâce. »

dimanche 24 décembre 2017

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Du ciel un archange éminent a été envoyé pour dire à la Mère de Dieu : « Réjouis-toi ! » Et te voyant, Seigneur, prendre corps à sa voix, il clame sa surprise et son ravissement :

Réjouis-toi, en qui brille la joie du salut,
Réjouis-toi, par qui le mal a disparu,
Réjouis-toi, car tu relèves Adam de sa chute,
Réjouis-toi, car Ève aussi ne pleure plus.
Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées des hommes,
Réjouis-toi, abîme insondable même aux anges,
Réjouis-toi, car tu deviens le trône et le palais du Roi,
Réjouis-toi, toi qui portes Celui qui porte tout.
Réjouis-toi, étoile qui annonce le lever du Soleil,
Réjouis-toi, dans ton sein Dieu prend notre chair,
Réjouis-toi, par toi toute la création est renouvelée,
Réjouis-toi, par toi le Créateur devient petit enfant.
Réjouis-toi, Épouse inépousée.

La Toute-pure, connaissant son état virginal, répondit à l’ange Gabriel avec confiance : « Quelle étrange merveille que ta parole ! Elle paraît incompréhensible à mon âme ; comment concevrai-je sans semence pour enfanter comme tu le dis ? » Alléluia, alléluia, alléluia !
Pour comprendre ce mystère inconnu, La Vierge s’adresse au serviteur de Dieu et demande comment en ses entrailles chastes un Fils serait conçu. Plein de respect l’ange l’acclame :

Réjouis-toi, à toi Dieu révèle ses desseins ineffables,
Réjouis-toi, confiance de ceux qui prient en silence,
Réjouis-toi, tu es la première des merveilles du Christ,
Réjouis-toi, en toi sont récapitulées les doctrines divines.
Réjouis-toi, échelle par qui Dieu descend du ciel,
Réjouis-toi, pont qui nous conduit de la terre vers le ciel,
Réjouis-toi, inépuisable admiration des anges,
Réjouis-toi, blessure inguérissable pour les démons.
Réjouis-toi, tu enfantes la lumière de manière inexprimable,
Réjouis-toi, tu n’en révèles à personne le comment,
Réjouis-toi, tu surpasses le savoir des savants,
Réjouis-toi, tu éclaires l’intelligence des croyants.
Réjouis-toi, Épouse inépousée.

La puissance du Très-Haut couvrit alors de son ombre la Vierge inépousée pour la mener à concevoir. Et son sein fécondé devint un jardin délicieux pour ceux qui veulent y moissonner le salut en chantant : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »

Liturgie byzantine
Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle)

 

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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie

vendredi 8 décembre 2017

Solennite-de-l’Immaculee-Conception-de-la-Vierge-Marie.-Notre-Dame-du-Bon-Conseil

Lorsque vint la plénitude des temps (Gal.4, 4), de même qu’au sixième jour, l’homme fut formé de la terre par la puissance et la sagesse de la main divine, au commencement du sixième âge du monde, l’archange Gabriel fut envoyé à la Vierge et celle-ci donna son consentement. L’Esprit Saint descendit sur elle, embrasant comme un feu divin son âme et sanctifiant sa chair de la pureté la plus parfaite, et « la vertu du Très-Haut la couvrit de son ombre » (cf. Lc 1,35) afin qu’elle pût supporter semblable ardeur. Ainsi par l’opération du Très-Haut, instantanément un corps fut formé, une âme créée et en même temps les deux furent unis à la divinité en la personne du Fils, afin que le même fût Dieu et Homme, les propriétés de chacune des deux natures demeurant sauves.

Oh ! Si tu pouvais un tant soit peu comprendre quel fut, et de quelle immensité, l’incendie alors allumé du ciel, le rafraîchissement procuré, la consolation accordée ! À quelle dignité fut élevée la Vierge Mère ! Quel fut l’ennoblissement du genre humain et quelle la condescendance de la Majesté divine ! Si tu pouvais entendre les chants de jubilation de la Vierge, gravir la montagne avec Notre-Dame, contempler les suaves embrassements de la Stérile et de la Vierge, et la manière dont est rempli le devoir de se saluer, manière en laquelle l’humble serviteur reconnaît son Seigneur ; le héraut, son Juge ; la voix, le Verbe ! je suis sûr qu’alors tu entonnerais en suaves accents avec la Bienheureuse Vierge le cantique sacré : « Que mon âme glorifie le Seigneur… » (Lc 1,46). Je suis sûr qu’avec joie et transport tu te joindrais au Prophète enfant pour adorer l’admirable conception virginale.

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
L’Arbre de Vie, n°3 (Œuvres spirituelles, tome 3, Sté S. François d’Assise, 1932, pp.68-69 ; trad. du P. Jean de Dieu ; rev.)