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Archive pour la catégorie ‘Saints et Saintes’

Fête de la Nativité de la Vierge Marie

mardi 8 septembre 2020

Elle fut, par un dessein de la Providence divine, appelée Marie, c’est-à-dire étoile de la mer, pour déclarer par son nom ce qu’elle montre plus clairement par la réalité. (…)

Revêtue de beauté, elle est aussi revêtue de force, elle s’est ceinte pour apaiser d’un geste les remous formidables de la mer. Ceux qui naviguent sur la mer du monde présent et qui l’invoquent avec une pleine confiance, elle les arrache au souffle de la tempête et à la fureur des ouragans, et elle les conduit, triomphants avec elle, au rivage de la patrie bienheureuse. On ne peut dire, mes très chers, combien de fois les uns se heurteraient aux rochers les plus rudes, au risque de sombrer, les autres échoueraient sur les pires écueils pour ne plus revenir (…) si l’étoile de la mer, Marie toujours vierge, ne s’y était opposée par son très puissant secours et si elle n’emportait les siens, le gouvernail déjà brisé et la barque fracassée, privés de tout secours humain, pour les diriger, sous sa céleste conduite, au port de la paix intérieure. Toute à la joie de remporter de nouveaux triomphes, pour la nouvelle délivrance des condamnés et pour les nouveaux accroissements des peuples, elle se félicite dans le Seigneur. (…)

Elle resplendit et se distingue par sa double charité : d’une part, elle est très ardemment fixée en Dieu à qui elle adhère, faisant un seul esprit avec lui ; d’autre part, elle attire et console doucement les cœurs des élus et leur partage les dons excellents venus de la libéralité de son Fils

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159)

 

 

 

Martyre de Saint Jean-Baptiste (m)

samedi 29 août 2020

Illustre précurseur de la grâce et messager de la vérité,
Jean Baptiste, le flambeau du Christ,
devient l’évangéliste de la Lumière éternelle.
Le témoignage prophétique qu’il n’avait cessé de rendre,
dans son message, toute sa vie et son activité,
aujourd’hui il le signe de son sang et de son martyre.

Il avait toujours précédé son Maître :
En naissant, il avait annoncé sa venue au monde.
En baptisant les pénitents du Jourdain,
il avait préfiguré celui qui venait instituer son baptême.
Et la mort du Christ Rédempteur, son Sauveur, qui a rendu la vie au monde,
Jean Baptiste l’a vécue aussi par avance,
en versant son sang pour lui par amour.

Un tyran cruel a beau le cacher en prison et dans les fers,
en Christ, les chaînes ne peuvent pas lier
celui qu’un cœur libre ouvre au Royaume.
Comment l’obscurité et les tortures d’un sombre cachot
pourraient-elles avoir raison de celui qui voit la gloire du Christ,
et qui reçoit de lui les dons de l’Esprit ?
C’est volontiers qu’il offre sa tête au glaive du bourreau ;
comment pourrait-il perdre sa tête,
celui qui a pour Chef le Christ ?

Il est heureux d’achever son rôle de précurseur aujourd’hui
par son départ de ce monde.
Ce dont il avait été le témoin de son vivant,
Christ qui vient et qui est là,
sa mort le proclame aujourd’hui.
Le séjour des morts pourrait-il retenir ce messager qui lui échappe ?
Les justes, les prophètes et les martyrs sont dans la joie,
allant avec lui à la rencontre du Sauveur.
Tous entourent Jean de leur louange et leur amour.
Avec lui, ils supplient désormais le Christ de venir enfin vers les siens.

Grand précurseur du Rédempteur, il ne va plus tarder,
celui qui te libère à jamais de la mort.
Sous la conduite de ton Seigneur,
entre, avec les saints, dans la gloire

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735)

 

 

 

Fête de saint Barthélémy, apôtre

lundi 24 août 2020

L’évangéliste Jean nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s’approcher, il s’exclame : « Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir ». Il s’agit d’un éloge qui rappelle le texte d’un psaume : « Heureux l’homme (…) dont l’esprit est sans fraude » (Ps 31,2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël ; il réplique avec étonnement : « Comment me connais-tu ? » La réponse de Jésus n’est pas immédiatement compréhensible. Il dit : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ». Nous ne savons pas ce qui s’est passé sous ce figuier. Il est évident qu’il s’agit d’un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur par ces paroles de Jésus, il se sent compris et il comprend : cet homme sait tout sur moi, il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement faire confiance à cet homme. Et ainsi, il répond par une profession de foi limpide et belle en disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ! »

Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l’itinéraire d’adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l’identité de Jésus : il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont il est le Fils unique, que dans son rapport au peuple d’Israël, dont il est déclaré le roi, un qualificatif propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l’une ni l’autre de ces deux composantes, car si nous proclamons seulement la dimension céleste de Jésus, nous risquons d’en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l’histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui précisément le qualifie.

Benoît XVI

 

 

 

« Un endroit désert, à l’écart »

dimanche 2 août 2020

Chacun des saints a dû fuir « la voie large et spacieuse » (Mt 7,13), pour demeurer seul, à part, et là, vivre dans la vertu : Élie, Élisée (…), Jacob (…). Le désert et l’abandon des tumultes de la vie procurent à l’homme l’amitié de Dieu ; ainsi Abraham, quand il est sorti du pays des Chaldéens, a été appelé « ami de Dieu » (Jc 2,23). Le grand Moïse aussi, lors de son départ du pays d’Égypte (…) a parlé avec Dieu face à face, a été sauvé des mains de ses ennemis et a traversé le désert. Tous ceux-là sont l’image de la sortie des ténèbres vers la lumière admirable, et de la montée vers la ville qui est au ciel (He 11,16), la préfiguration du vrai bonheur et de la fête éternelle.

Quant à nous, nous avons auprès de nous la réalité que des ombres et des symboles annonçaient, je veux dire l’image du Père, notre Seigneur Jésus Christ (Col 2,17; 1,15). Si nous le recevons comme nourriture en tout temps, et si nous marquons de son sang les portes de nos âmes, nous serons libérés des travaux de Pharaon et de ses inspecteurs (Ex 12,7; 5,6s). (…) Maintenant nous avons trouvé le chemin pour passer de la terre au ciel (…). Autrefois, par l’intermédiaire de Moïse, le Seigneur précédait les fils d’Israël dans une colonne de feu et de nuée ; maintenant, il nous appelle lui-même en disant : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ; de celui qui croit en moi, sortiront des fleuves d’eau vive jaillissant jusqu’à la vie éternelle » (Jn 7,37s).

Que chacun se prépare donc avec un ardent désir à se rendre à cette fête ; qu’il écoute le Sauveur l’appeler, car c’est lui qui nous console tous et chacun en particulier. Que celui qui a faim vienne à lui : il est le vrai pain (Jn 6,32). Que celui qui a soif vienne à lui : il est la source d’eau vive (Jn 4,10). Que le malade vienne à lui : il est le Verbe, la Parole de Dieu, qui guérit les malades. Si quelqu’un est accablé par les fardeaux du péché et s’en repent, qu’il se réfugie à ses pieds : il est le repos et le port du salut. Que le pécheur ait confiance, car il a dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11,28)

Saint Athanase (295-373)

 

 

 

 

Jean Baptiste, martyr de la vérité

samedi 1 août 2020

L’Église du premier millénaire est née du sang des martyrs : « Sanguis martyrum semen christianorum ; le sang des martyrs est une semence de chrétiens » (Tertullien). Les événements historiques (…) n’auraient jamais pu garantir à l’Église un développement comme celui qui se réalisa durant le premier millénaire s’il n’y avait eu les semailles des martyrs et le patrimoine de sainteté qui caractérisèrent les premières générations chrétiennes. Au terme du deuxième millénaire, l’Église est devenue à nouveau une Église de martyrs. Les persécutions à l’encontre des croyants — prêtres, religieux et laïcs — ont provoqué d’abondantes semailles de martyrs dans différentes parties du monde. Le témoignage rendu au Christ jusqu’au sang est devenu un patrimoine commun aux catholiques, aux orthodoxes, aux anglicans et aux protestants, comme le notait déjà Paul VI (…). C’est là un témoignage à ne pas oublier. (…)

En notre siècle, les martyrs sont revenus ; souvent inconnus, ils sont comme des « soldats inconnus » de la grande cause de Dieu. Dans toute la mesure du possible, il faut éviter de perdre leur témoignage dans l’Église. (…) Il faut que les Églises locales fassent tout leur possible pour ne pas laisser perdre la mémoire de ceux qui ont subi le martyre, en rassemblant à cette intention la documentation nécessaire.

Et cela ne saurait manquer d’avoir un caractère œcuménique marqué. L’œcuménisme des saints, des martyrs, est peut-être celui qui convainc le plus. La voix de la « communio sanctorum », la communion des saints, est plus forte que celle des fauteurs de division. (…) Le plus grand hommage que toutes les Églises rendront au Christ au seuil du troisième millénaire sera de montrer la présence toute-puissante du Rédempteur par les fruits de foi, d’espérance et de charité chez des hommes et des femmes de si nombreuses langues et races qui ont suivi le Christ dans les diverses formes de la vocation chrétienne

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

Sainte Marthe, mémoire

mercredi 29 juillet 2020

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. » Qu’est-ce que cela veut dire ? « Celui qui croit en moi, même s’il meurt comme Lazare, vivra », parce que Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Déjà au sujet d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, les patriarches morts depuis longtemps, Jésus avait fait aux juifs la même réponse : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; non pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous vivent pour lui » (Lc 20,38). Crois donc, et même si tu es mort, tu vivras ! Mais si tu ne crois pas, même si tu es vivant, tu es réellement mort. (…) D’où vient la mort dans l’âme ? De ce que la foi n’y est plus. D’où vient la mort du corps ? De ce que l’âme n’y est plus. L’âme de ton âme, c’est la foi.

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt dans son corps, aura la vie dans son âme, jusqu’à ce que le corps lui-même ressuscite pour ne plus mourir. Et tout homme qui vit dans la chair et croit en moi, bien qu’il doive mourir pour un temps en son corps, il ne mourra pas pour l’éternité, à cause de la vie de l’Esprit et de l’immortalité de la résurrection. »

Voilà ce que veut dire Jésus dans sa réponse à Marthe (…) « Crois-tu cela ? » « Oui, Seigneur, lui répond-elle, je crois que tu es le Christ, le fils de Dieu, qui es venu dans le monde. En croyant cela, j’ai cru que tu es la résurrection, j’ai cru que tu es la vie, j’ai cru que celui qui croit en toi, même s’il meurt, vivra ; j’ai cru que celui qui est vivant et qui croit en toi ne mourra pas pour l’éternité.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

Fête de saint Jacques (le majeur), apôtre

samedi 25 juillet 2020

« Que rendrai-je au Seigneur ? » (Ps 115,12). Non pas des sacrifices, ni des holocaustes, ni les observances du culte légal, mais ma vie elle-même tout entière. Et c’est pourquoi, dit le psalmiste, « j’élèverai la coupe du salut » (v. 13). Le labeur qu’il a enduré dans les combats de sa dévotion filiale envers Dieu et la constance par laquelle, jusqu’à en mourir, il a résisté au péché, le psalmiste appelle cela sa coupe.

C’est à propos de cette coupe que le Seigneur lui-même s’exprime dans les évangiles : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi » (Mt 26,39). Et encore aux disciples : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Il voulait parler de cette mort qu’il voulait souffrir pour le salut du monde. C’est pourquoi, dit-il, « j’élèverai la coupe du salut », c’est-à-dire, je suis tendu de tout mon être, assoiffé, vers la consommation du martyre, au point que je tiens les tourments endurés dans les combats de l’amour filial pour un repos de l’âme et du corps, et non une souffrance. Moi-même donc, dit-il, je m’offrirai au Seigneur, comme un sacrifice et une oblation (…). Et je suis prêt à témoigner de ces promesses devant tout le peuple, car « je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple ! » (v. 14)

Saint Basile (v. 330-379)

 

 

 

 

« Celui qui donnera à boire…à l’un de ces petits en sa qualité de disciple…ne perdra pas sa récompense. »

lundi 13 juillet 2020

Voici que « je confie ma vie au Dieu fidèle » (1P 4,19) pour qui « je m’acquitte d’une mission » (Ep 6,20) malgré ma bassesse, car il ne fait pas acception de personne et m’a choisi pour ce service, afin que je sois son serviteur, « un des plus petits d’entre les siens » (Mt 25,40). « Comment lui rendrai-je tous ses bienfaits envers moi ? » (Ps 115,12) Mais que puis-je dire ou promettre à mon Seigneur, vu que je n’ai pas d’autres capacités que celles que lui-même m’a données ? (…)

Que, par la volonté de mon Dieu, jamais il ne m’arrive de « perdre le peuple qu’il s’est acquis » à l’extrémité de la terre ! (Is 43,21) Je prie Dieu de me donner la persévérance et de bien vouloir que je lui rende un témoignage fidèle à cause de mon Dieu, jusqu’à mon départ. S’il m’est arrivé de réaliser quelque œuvre bonne pour mon Dieu que j’aime, je lui demande de m’accorder de verser mon sang avec ces étrangers et ces captifs, en l’honneur de son nom, (…) J’ai l’assurance que si cela m’arrivait je gagnerais comme récompense mon âme avec mon corps, car en ce jour-là nous ressusciterons sans aucun doute dans la clarté du soleil, c’est-à-dire dans la gloire du Christ Jésus, notre Rédempteur. (…)

J’adresse une prière aux hommes croyants et craignant Dieu qui daigneront accueillir cet écrit que Patrick, un pécheur vraiment ignorant, a composé en Irlande : si j’ai fait ou exposé quelque petite chose selon le bon plaisir de Dieu, que nul ne dise que c’est l’ignorant que je suis qui l’a faite, mais pensez — et que l’on tienne pour tout à fait certain — que cela a été un don de Dieu. Ceci est ma confession avant que je ne meure

Saint Patrick (v. 385-v. 461)

 

 

 

Saint Benoît, un modèle pour aujourd’hui

samedi 11 juillet 2020

[Selon la Règle de saint Benoît], pour être en mesure de décider de manière responsable, l’abbé du monastère doit être une personne qui écoute « les avis de ses frères », car « souvent Dieu révèle à un frère plus jeune ce qui est le mieux » (ch. 3). Cette disposition rend étonnamment moderne une Règle écrite il y a presque quinze siècles ! Un homme de responsabilité publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu’il écoute. (…)

Cette Règle propose des indications utiles non seulement aux moines, mais également à tous ceux qui cherchent un guide sur leur chemin vers Dieu. Par sa modération, son humanité et son sobre discernement entre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire dans la vie spirituelle, elle a pu conserver sa force illuminatrice jusqu’à aujourd’hui. Le pape Paul VI, en proclamant Benoît saint patron de l’Europe (…), voulut reconnaître l’œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la formation de la civilisation et de la culture européenne.

Aujourd’hui, l’Europe — à peine sortie d’un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l’effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies — est à la recherche de son identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent. Autrement l’Europe ne pourra pas se reconstruire. Sans cette sève vitale, l’homme reste exposé au danger de succomber à sa vieille tentation de vouloir se racheter tout seul. C’est là une utopie qui, de diverses façons, a causé dans l’Europe du vingtième siècle, comme l’a remarqué le pape Jean-Paul II, « un régression sans précédent dans l’histoire tourmentée de l’humanité ». En recherchant le vrai progrès, écoutons encore aujourd’hui la Règle de saint Benoît comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître, et à son école nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme

Fête de saint Benoît, abbé, patron de l’Europe

 

« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. »

jeudi 9 juillet 2020

L’entrée dans l’Ordre [de saint François] d’un autre homme de bien a porté à sept le nombre des enfants du serviteur de Dieu. Alors ce bon père a réuni tous ses fils, leur a parlé longuement du Royaume de Dieu, du mépris du monde, du renoncement à la volonté propre et de la mortification corporelle, et leur a annoncé son projet de les envoyer dans les quatre parties du monde. (…)

« Allez, dit-il tendrement à ses fils, et annoncez la paix aux hommes ; proclamez la conversion pour qu’ils obtiennent le pardon de leurs péchés (Mc 1,4). Soyez patients dans la difficulté, assidus à la prière, courageux au travail ; soyez sans prétention dans vos sermons, sans écarts dans votre conduite et reconnaissants pour les bienfaits reçus. Si vous remplissez ce programme, ‘le Royaume des cieux est à vous’ ! » (Mt 5,3; Lc 6,20)

Eux alors, humblement à genoux aux pieds du serviteur de Dieu, ont reçu cet envoi dans la joie spirituelle qui vient de la sainte obéissance. François a dit à chacun : « Abandonne au Seigneur tout souci, et il prendra soin de toi » (Ps 54,23). C’était sa phrase habituelle lorsqu’il envoyait un frère en mission. Quant à lui, conscient de sa vocation de modèle et voulant « mettre en œuvre » et pas seulement « enseigner » (Ac 1,1), il a pris un de ses compagnons et s’en est allé vers l’un des quatre points cardinaux

Saint Bonaventure (1221-1274)