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Archive pour la catégorie ‘Année liturgique’

Se détourner du chemin de l’hypocrisie et du mal

mercredi 25 août 2021

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Il existe deux voies d’enseignement et d’action : celle de la lumière et celle des ténèbres. L’écart est grand entre ces deux voies… La voie des ténèbres est tortueuse et jonchée de malédictions. Elle est le chemin de la mort et du châtiment éternels. On y rencontre tout ce qui peut ruiner une vie : idolâtrie, arrogance, orgueil du pouvoir, hypocrisie, duplicité du cœur, adultère, meurtre, vol, vanité, désobéissance, fraude, malice, drogues, magie, cupidité, mépris de Dieu. On y trouve ceux qui persécutent des gens de bien, les ennemis de la vérité, les amis du mensonge ; car tous ces gens ne connaissent pas la récompense de la justice, ils ne « s’attachent pas au bien » (cf Rm 12,9), ils ne secourent pas la veuve et à l’orphelin (Ml 3,5)… Ils sont bien éloignés de la douceur et de la patience, « aiment les vanités » (Pr 4,3, « poursuivent le gain » (Is 1,23), sont sans pitié pour le pauvre, sans compassion pour l’affligé, oublieux de leur créateur…

Il est donc juste de s’instruire de toutes les volontés du Seigneur consignées dans les Écritures et de cheminer d’après elles. Celui qui agit de la sorte sera glorifié dans le Royaume de Dieu. Mais quiconque choisira l’autre voie périra avec ses œuvres. Voilà pourquoi il existe une résurrection et une rétribution. À vous qui êtes des privilégiés et qui voulez bien accepter de moi un conseil de bonne intention, j’adresse une prière : vous êtes entourés de personnes à qui faire le bien ; n’y manquez pas.

L’Épître dite de Barnabé (vers 130)
§20

 

 

 

 

L’esprit de propriété ou la pauvreté dans l’Esprit ?

mardi 17 août 2021

SAINT-JEAN-DE-LA-CROIXN’ayez pas d’autre désir que celui d’entrer seulement par amour du Christ dans le détachement, le vide et la pauvreté par rapport à tout ce qui existe sur la terre. Vous n’éprouverez pas d’autres besoins que ceux auxquels vous aurez ainsi soumis votre cœur. Le pauvre en esprit (Mt 5,3) n’est jamais plus heureux que lorsqu’il se trouve dans l’indigence ; celui dont le cœur ne désire rien est toujours à l’aise.

Les pauvres dans l’Esprit donnent avec une grande générosité tout ce qu’ils possèdent. Leur plaisir est de savoir s’en passer en l’offrant par amour pour Dieu et pour le prochain (Mt 22,37s)… Non seulement les biens, les joies et les plaisirs de ce monde nous encombrent et nous retardent dans la voie vers Dieu, mais les joies et les consolations spirituelles sont elles-mêmes un obstacle à notre marche en avant si nous les recevons ou les recherchons avec un esprit de propriété.

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l’Église
Avis et maximes, n°355-357, 362, éd. de 1693 (trad. P. Grégoire de saint Joseph, Oeuvres, Seuil 1945, p. 1233 rev.)

 

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Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France

dimanche 15 août 2021

Si sainte Marie-Madeleine — qui a été pécheresse et de qui le Seigneur a expulsé sept démons — a mérité d’être glorifiée par lui au point que sa louange demeure toujours dans l’assemblée des saints, qui pourra mesurer à quel point « les justes jubilent devant la face de Dieu et dansent de joie » au sujet de sainte Marie, qui n’a pas connu d’homme ? (…) Si l’apôtre saint Pierre — qui non seulement n’a pas été capable de veiller une heure avec le Christ, mais qui est même allé jusqu’à le renier — a obtenu par la suite une telle grâce que les clés du Royaume des cieux lui ont été confiées, de quels éloges sainte Marie n’est-elle pas digne, elle qui a porté dans son sein le roi des anges en personne, que les cieux ne peuvent contenir ? Si Saul, qui « ne respirait que menaces et carnages à l’égard des disciples du Seigneur » (…), a été l’objet d’une telle miséricorde (…) qu’il a été ravi « jusqu’au troisième ciel, soit en son corps soit hors de son corps », il n’est pas étonnant que la sainte Mère de Dieu — qui a demeuré avec son fils dans les épreuves qu’il a endurées dès le berceau — ait été enlevée au ciel, même en son corps, et exaltée au-dessus des chœurs angéliques.

S’il y a de la « joie au ciel devant les anges pour un seul pécheur qui fait pénitence », qui dira quelle louange joyeuse et belle s’élève devant Dieu au sujet de sainte Marie, qui n’a jamais péché ? (…) Si vraiment ceux qui « jadis ont été ténèbres » et sont devenus par la suite « lumière dans le Seigneur » « brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père », qui sera en mesure de raconter « le poids éternel de gloire » de sainte Marie, qui est venue en ce monde « comme une aurore qui se lève, belle comme la lune, choisie comme le soleil », et de qui est née « la lumière véritable qui illumine tout homme venant en ce monde » ? Par ailleurs, puisque le Seigneur a dit : « Celui qui me sert, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur », où pensons-nous que soit sa mère, elle qui l’a servi avec tant d’empressement et de constance ? Si elle l’a suivi et lui a obéi jusqu’à la mort, nul ne s’étonnera qu’à présent, plus que quiconque, elle « suive l’Agneau partout où il va ».

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167)

(Références bibliques : Lc 8,2; Ps 149,1; Ps 67,4; Lc 1,34; Mt 26,40.70; Mt 16,19; Ac 9,1; 1Co 7,25; 2Co 12,2; Lc 22,28; Lc 15,7; Ep 5,8; Mt 13,43; 2Co 4,17; Ct 6,9; Jn 1,9; Jn 12,26; Ap 14,4)

 

 

 

Fête de saint Laurent, diacre et martyr

mardi 10 août 2021

Saint Laurent était diacre à Rome. Les persécuteurs de l’Église lui demandaient de livrer les trésors de l’Église ; c’est pour obtenir un vrai trésor dans le ciel qu’il a souffert des tourments dont on ne peut entendre le récit sans horreur : il a été étendu sur un gril sur un feu. (…) Cependant, il a triomphé de toutes les douleurs physiques par la force extraordinaire qu’il puisait dans sa charité et dans le secours de Celui qui le rendait inébranlable : « C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre » (Ep 2,10).

Voici ce qui a provoqué la colère des persécuteurs (…) Laurent a dit : « Faites venir avec moi des chariots sur lesquels je puisse vous apporter les trésors de l’Église. » On lui a donné des chariots ; il les a chargés de pauvres et les a fait revenir, en disant : « Voici les trésors de l’Église. »

Rien n’est plus vrai, mes frères ; dans les besoins des pauvres se trouvent les grandes richesses des chrétiens, si nous comprenons bien comment faire fructifier ce que nous possédons. Les pauvres sont toujours devant nous ; si nous leur confions nos trésors, nous ne les perdrons pas.

Saint Augustin (354-430)

 

 

Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein), vierge et martyre, copatronne de l’Europe

lundi 9 août 2021

Celui qui prie ne perd jamais l’espérance, même lorsqu’il en vient à se trouver dans des situations difficiles voire humainement désespérées. C’est ce que nous enseigne la Sainte Écriture et ce dont témoigne l’histoire de l’Église. Combien d’exemples, en effet, pourrions nous apporter de situations où c’était véritablement la prière qui a soutenu le chemin des saints et du peuple chrétien ! Parmi les témoignages de notre époque je voudrais citer celui de deux saints dont nous célébrons ces jours-ci la mémoire : Thérèse Bénédicte de la Croix, Édith Stein, dont nous avons célébré la fête le 9 août, et Maximilien Marie Kolbe, que nous célébrerons le 14 août, veille de la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Tous deux ont conclu leur vie terrestre par le martyre dans le camp d’Auschwitz. Apparemment leurs existences pourraient être considérées comme un échec, mais c’est précisément dans leur martyre que resplendit l’éclair de l’amour, qui vainc les ténèbres de l’égoïsme et de la haine. À saint Maximilien Kolbe sont attribuées les paroles suivantes qu’il aurait prononcées en pleine fureur de la persécution nazie : « La haine n’est pas une force créatrice : seul l’amour en est une ». (…)

Édith Stein, le 6 août 1942, à trois jours de sa fin dramatique, approchant de ses consœurs du monastère de Echt, en Hollande, leur a dit : « Je suis prête à tout. Jésus est ici aussi au milieu de nous. Jusqu’à présent j’ai pu très bien prier et j’ai dit de tout mon cœur : ‘Ave, Crux, spes unica. Je te salue, ô croix, notre unique espérance’ ». Des témoins qui sont parvenus à échapper au massacre horrible ont raconté que Thérèse Bénédicte de la Croix, tandis qu’elle revêtait l’habit carmélitain, avançait consciemment vers sa mort. Elle se distinguait par son comportement empli de paix, par son attitude sereine et par des manières calmes et attentives aux nécessités de tous. La prière a été le secret de cette sainte copatronne de l’Europe, qui « même après être parvenue à la vérité dans la paix de la vie contemplative, a dû vivre jusqu’au bout le mystère de la croix » (Jean-Paul II, Spes aedificandi).

Benoît XVI

 

 

Fête de la Transfiguration du Seigneur

vendredi 6 août 2021

Quoi d’étonnant que le visage de Jésus soit devenu comme le soleil, puisqu’il était lui-même le soleil ? Il était le soleil, mais caché derrière un nuage. Maintenant le nuage s’écarte, et il resplendit pour un instant. Quel est ce nuage qui s’écarte ? Ce n’est pas la chair elle-même, mais la faiblesse de la chair qui disparaît un moment.

Ce nuage, c’est celui dont parle le prophète : « Voici que le Seigneur montera sur une nuée légère » (Is 19,1) : nuée de la chair qui couvre la divinité, légère car cette chair ne porte en elle-même rien de mal ; nuée qui dissimule la splendeur divine, légère car elle doit s’élever jusqu’à la splendeur éternelle. C’est le nuage dont il est dit dans le Cantique des Cantiques : « Je me suis assise à l’ombre de celui que je désire » (Ct 2,3). Nuage léger car cette chair est celle de « l’Agneau qui enlève les péchés du monde » (Jn 1,29) ; et une fois ceux-ci enlevés, le monde est élevé dans les hauteurs des cieux, délesté du poids de tous ses péchés.

Le soleil voilé par cette chair n’est pas « celui qui se lève pour les bons et les méchants » (Mt 5,45), mais « le Soleil de justice » (Ml 3,20) qui se lève seulement pour ceux qui craignent Dieu. Habituellement voilée par le nuage de la chair, cette « lumière qui éclaire tous les hommes » (Jn 1,9) brille aujourd’hui de tout son éclat. Aujourd’hui elle glorifie cette même chair ; elle la montre déifiée aux apôtres, pour que les apôtres la révèlent au monde.

Pierre le Vénérable (1092-1156)

 

 

Le trésor caché dans le champ des Écritures

mercredi 28 juillet 2021

C’est le Christ qui était présent à tous ceux à qui, depuis le commencement, Dieu communiquait sa Parole, son Verbe. Et si quelqu’un lit l’Écriture dans cette perspective, il y trouvera une expression concernant le Christ, et une préfiguration de l’appel nouveau. Car c’est lui, « le trésor caché dans le champ », c’est à dire dans le monde (Mt 13,38). Trésor caché dans les Écritures, car il était signifié par des symboles et des paraboles, qui, humainement parlant, ne pouvaient pas être comprises avant l’accomplissement des prophéties, c’est-à-dire avant la venue du Seigneur. C’est pourquoi il a été dit au prophète Daniel : « Cache ces paroles et scelle ce livre jusqu’au temps de l’accomplissement » (12,4)… Jérémie aussi dit : « Aux derniers jours, ils comprendront ces choses » (23,20)…
Lue par les chrétiens, la Loi est un trésor caché autrefois dans un champ, mais que la croix du Christ révèle et explique… : elle manifeste la sagesse de Dieu, elle fait connaître ses desseins en vue du salut de l’homme, elle préfigure le Royaume du Christ, elle annonce par avance la Bonne Nouvelle de l’héritage de la Jérusalem sainte, elle prédit que l’homme qui aime Dieu progressera jusqu’à le voir et entendre sa parole, et qu’il sera glorifié par cette parole…

C’est de cette manière que le Seigneur a expliqué les Écritures à ses disciples après sa résurrection, leur prouvant par elles « qu’il fallait que le Christ souffre et entre dans sa gloire » (Lc 24,26). Si donc quelqu’un lit les Écritures de cette manière, il sera un disciple parfait, « pareil au maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes » (Mt 13,52).

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, IV, 26 ; SC 100 (trad. SC p. 711s rev.)

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« Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire : ‘ Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. ‘ » (Mt 4,17)

mardi 13 juillet 2021

Jésus appelle à la conversion. Cet appel est une partie essentielle de l’annonce du Royaume : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche ; repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1,15). Dans la prédication de l’Église cet appel s’adresse d’abord à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile. C’est pourquoi le baptême est le lieu principal de la conversion première et fondamentale…

Or, l’appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des chrétiens. Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l’Église qui « enferme des pécheurs dans son propre sein » et qui « est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et qui poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement » (Vatican II LG 8). Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. Elle est le mouvement du « cœur contrit » (Ps 50,19) attiré et mû par la grâce à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf 1Jn 4,10)…

Le cœur de l’homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à l’homme un cœur nouveau (Ez 36,26s). La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de Dieu qui fait revenir nos cœurs à lui : « Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis » (Lm 5,21). Dieu nous donne la force de commencer à nouveau. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de lui. Le cœur humain se convertit en « regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé » (cf Za 12,10; Jn 19,37).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1427-1432

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Fête de saint Thomas, apôtre

samedi 3 juillet 2021

Pourquoi Thomas recherche-t-il ainsi des preuves pour sa foi ?… Votre amour, frères, aurait aimé qu’après la résurrection du Seigneur le manque de foi ne laisse personne dans le doute. Mais Thomas portait l’incertitude non seulement de son cœur, mais celle de tous les hommes. Et puisqu’il devait prêcher la résurrection aux nations, il cherchait, en bon ouvrier, sur quoi il fonderait un mystère qui demande tant de foi. Et le Seigneur a montré à tous les apôtres ce que Thomas avait demandé si tard : « Jésus vint et leur montra ses mains et son côté » (Jn 20,19-20). De fait, puisqu’il était entré toutes portes closes et était considéré comme un esprit par ses disciples, il ne pouvait prouver à ceux qui doutaient qu’il était bien lui-même que par les souffrances de son corps, les marques de ses blessures.

Il vient et il dit à Thomas : « Mets ta main dans mon côté et ne sois plus incrédule, mais croyant. Que ces blessures que tu ouvres à nouveau laissent couler la foi dans le monde entier, elles qui ont déjà versé l’eau du baptême et le sang du rachat » (Jn 19,34). Thomas a répondu : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Que les incroyants viennent et qu’ils entendent et, comme le dit le Seigneur, qu’ils ne soient plus incrédules, mais qu’ils croient. Car Thomas manifeste et proclame que voici non seulement un corps d’homme, mais aussi que par la Passion de son corps de chair, le Christ est Dieu et Seigneur. Celui qui sort vivant de la mort et qui ressuscite de sa blessure est vraiment Dieu.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450)

 

 

Message urgent de Marie Mère des hommes

vendredi 2 juillet 2021

 

En union de prière, tous les soirs à 18h35 pour les Stes âmes du Purgatoire, tous les jours pour les neuvaines d’Ardouane, le chapelet et tous les vendredis soir, de 21h30 à 22h00, à la demande de Marie Mère des hommes, aux intentions de ce monde, du Pape, à l’ouverture de la Maison de Marie, aux victimes du fanatisme et pour tous ceux partis trop tôt du covid-19 ou malades.