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Archive pour la catégorie ‘Année liturgique’

« Qui s’abaisse sera élevé ! »

samedi 4 novembre 2017

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« Tu prépares une table pour moi devant mes ennemis » (Ps 22,5)… Que pourrions-nous donc désirer de plus ? Pourquoi choisirions-nous les premières places ? Quelle que soit la place que nous occupions, nous avons tout en abondance et ne manquons de rien. Mais toi qui cherches à avoir la première place, qui que tu sois, va t’asseoir à la dernière place. Ne permets pas que ton savoir te gonfle d’orgueil ; ne te laisse pas exalter par la renommée. Mais plus tu es grand, plus il faut t’humilier en toute chose et « tu trouveras grâce auprès de Dieu » (Lc 1,30), si bien qu’au moment favorable il te dira : « Mon ami, avance plus haut », et « ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi ».

Assurément, pour autant que cela dépendait de lui, Moïse occupait la dernière place. Lorsque le Seigneur voulait l’envoyer vers les fils d’Israël et l’a invité à accéder à un rang plus élevé, il lui a répondu : « Je t’en prie, Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer, car je n’ai pas la parole facile. » (Ex 4,13) C’est comme s’il avait dit : « Je ne suis pas digne d’une fonction aussi haute. » Saül aussi se considérait comme un homme d’humble condition, quand le Seigneur a fait de lui un roi. Et de même Jérémie, craignant de monter à la première place, disait : « Oh ! Seigneur mon Dieu, vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. » (1,6) C’est donc par l’humilité, non par l’orgueil, par les vertus, non par l’argent, que nous devons chercher à occuper la première place.

Saint Bruno de Segni (v. 1045-1123), évêque
Commentaire sur l’évangile de Luc, 2,14 ; PL 165,406 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 435)

 

 

 

Le sens du sabbat

vendredi 3 novembre 2017

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Le sabbat, fin de l’œuvre des « six jours » : Le texte sacré dit que « Dieu conclut au septième jour l’ouvrage qu’il avait fait » et qu’ainsi « le ciel et la terre furent achevés », et que Dieu, au septième jour, « chôma » et qu’il sanctifia et bénit ce jour (Gn 2,1-3). Ces paroles inspirées sont riches en enseignements salutaires :

Dans la création Dieu a posé un fondement et des lois qui demeurent stables, sur lesquels le croyant pourra s’appuyer avec confiance, et qui lui seront le signe et le gage de la fidélité inébranlable de l’alliance de Dieu. De son côté, l’homme devra rester fidèle à ce fondement et respecter les lois que le Créateur y a inscrites.
La création est faite en vue du sabbat et donc du culte et de l’adoration de Dieu. Le culte est inscrit dans l’ordre de la création. « Ne rien préférer au culte de Dieu », dit la règle de saint Benoît, indiquant ainsi le juste ordre des préoccupations humaines.
Le sabbat est au cœur de la loi d’Israël. Garder les commandements, c’est correspondre à la sagesse et à la volonté de Dieu exprimées dans son œuvre de création.

Le huitième jour : Mais pour nous, un jour nouveau s’est levé : le jour de la résurrection du Christ. Le septième jour achève la première création. Le huitième jour commence la nouvelle création. Ainsi, l’œuvre de la création culmine en l’œuvre plus grande de la rédemption. La première création trouve son sens et son sommet dans la nouvelle création dans le Christ, dont la splendeur dépasse celle de la première.

Catéchisme de l’Église catholique
§ 345-349

 

 

 

Commémoration de tous les fidèles défunts

jeudi 2 novembre 2017

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Nous ne devons pas pleurer nos frères que l’appel du Seigneur a retirés de ce monde, puisque nous savons qu’ils ne sont pas perdus mais partis avant nous : ils nous ont quittés comme des voyageurs, des navigateurs, pour nous précéder. Nous devons donc les envier au lieu de les pleurer, et ne pas nous vêtir ici-bas de sombres vêtements alors qu’ils ont revêtu là-haut des robes blanches. Ne donnons pas aux païens l’occasion de nous reprocher avec raison de nous lamenter sur ceux que nous déclarons vivants auprès de Dieu, comme s’ils étaient anéantis et perdus. Nous trahissons notre espérance et notre foi si ce que nous disons paraît feinte et mensonge. Il ne sert à rien d’affirmer son courage en parole et d’en détruire la vérité par les faits…

Lorsque nous mourons, nous passons par la mort à l’immortalité ; et la vie éternelle ne peut être donnée que si nous sortons de ce monde. Ce n’est pas là un point final mais un passage. Au terme de notre voyage dans le temps, c’est notre passage dans l’éternité. Qui ne se hâterait vers un plus grand bien ? Qui ne désirerait être changé et transformé à l’image du Christ ?…

Notre patrie, c’est le ciel… Là un grand nombre d’êtres chers nous attend, une immense foule de parents, de frères et de fils nous désire ; assurés désormais de leur salut, ils pensent au nôtre… Hâtons-nous d’arriver à eux, souhaitons ardemment d’être vite auprès d’eux et d’être vite auprès du Christ.

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur la mort § 20 ; PL 4, 596s (trad. Orval)

 

 

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Solennité de la Toussaint

mercredi 1 novembre 2017

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Jésus dit dans l’Évangile : « Mes brebis écoutent ma voix ; je les connais, elles me suivent et je leur donne la vie éternelle » (Jn 10,27). Un peu plus haut, il avait dit : « Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera des pâturages » (v.9). Car on entre par la foi, mais on sort de la foi vers la vision face à face ; passant de la croyance à la contemplation, on trouvera des pâturages pour un repos éternel.

Ce sont donc les brebis du Seigneur qui ont accès à ces pâturages, car celui qui le suit dans la simplicité du cœur reçoit en nourriture une herbe toujours verte. Que sont ces pâturages des brebis, sinon les joies profondes d’un paradis toujours verdoyant ? La pâture des élus, c’est le visage de Dieu présent, contemplé dans une vision sans ombre ; l’âme se rassasie sans fin de cette nourriture de vie.

Dans ces pâturages ceux qui ont échappé aux filets des désirs de ce monde sont comblés éternellement. Là, chante le chœur des anges, là sont réunis les habitants des cieux. Là, c’est une fête bien douce pour ceux qui reviennent après leurs peines dans un triste séjour à l’étranger. Là se trouvent le chœur des prophètes aux yeux perçants, les douze apôtres juges, l’armée victorieuse des martyrs innombrables d’autant plus joyeux qu’ils ont été ici-bas plus rudement affligés. En ce lieu, la constance des confesseurs de la foi est consolée en recevant sa récompense. Là se trouvent les hommes fidèles dont les plaisirs de ce monde n’ont pas pu amollir la force d’âme, les saintes femmes qui ont vaincu toute fragilité en même temps que ce monde ; là sont les enfants qui par leur manière de vivre se sont élevés au-dessus de leurs années, les vieillards que l’âge n’a pas rendu faibles ici-bas et que la force pour œuvrer n’a pas abandonnés. Frères bien-aimés, mettons-nous donc en quête de ces pâturages où nous serons heureux en compagnie de tant de saints.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélie 14 sur l’Évangile ; PL 76,1129 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 304 rev.)

 

 

 

Le règne de Dieu

mardi 31 octobre 2017

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Je vais te montrer clairement que c’est ici-bas qu’il te faut recevoir le Royaume des cieux tout entier, si tu veux y pénétrer aussi après ta mort. Écoute Dieu qui te parle en paraboles : « A quoi donc comparer le Royaume des cieux ? Il est semblable, écoute bien, au grain de sénevé qu’un homme a pris et qu’il a jeté dans son jardin ; et il a poussé et, en vérité, il est devenu un grand arbre. » Ce grain, c’est le Royaume des cieux, c’est la grâce de l’Esprit divin, et le jardin, c’est le cœur de chaque homme, là où celui qui l’a reçu cache l’Esprit au fond de lui-même, dans les replis de ses entrailles, pour que personne ne puisse le voir. Et il le garde avec tous ses soins, pour qu’il pousse, pour qu’il devienne un arbre et s’élève vers le ciel.

Si donc tu dis : « Ce n’est pas ici-bas, mais c’est après la mort que recevront le Royaume tous ceux qui l’auront désiré avec ferveur », tu bouleverses les paroles du Sauveur notre Dieu. Et si tu ne prends pas le grain, ce grain de sénevé, comme il l’a dit, si tu ne le jettes pas dans ton jardin, tu demeures totalement stérile. À quel autre moment, sinon maintenant, recevras-tu la semence ?

Ici-bas, reçois les arrhes, dit le Maître ; ici-bas, reçois le sceau. Dès ici-bas allume ta lampe. Si tu es sensé, c’est ici-bas que je deviens pour toi la perle (Mt 13,45), c’est ici-bas que je suis ton froment, et comme un grain de sénevé. C’est ici-bas que je deviens pour toi un levain et que je fais lever la pâte. C’est ici-bas que je suis pour toi comme de l’eau et que je deviens un feu adoucissant. C’est ici-bas que je deviens ton vêtement et ta nourriture et toute ta boisson, si tu le désires. » Voilà ce que dit le Maître. « Si donc ainsi, dès ici-bas, tu me reconnais tel, là-bas aussi tu me posséderas ineffablement, et je deviendrai tout pour toi. »

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 17 (trad. Dourgne, Cerf 1979, p.87)

 

 

 

« Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. »

lundi 30 octobre 2017

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« Jésus enseignait dans une synagogue un jour de sabbat. Il y avait là une femme possédée depuis dix-huit ans d’un esprit qui la rendait infirme » … « Elle était courbée, et ne pouvait absolument pas regarder vers le haut. » Le pécheur, préoccupé des choses de la terre et ne recherchant pas celles du Ciel, est incapable de regarder vers le haut : comme il suit des désirs qui le portent vers le bas, son âme, perdant sa rectitude, s’incurve, et il ne voit plus que ce à quoi il pense sans cesse. Faites retour sur vos cœurs, frères très chers, et examinez continuellement les pensées que vous ne cessez de rouler en votre esprit. L’un pense aux honneurs, un autre à l’argent, un autre encore à augmenter ses propriétés. Toutes ces choses sont basses, et quand l’esprit s’y investit, il s’infléchit, perdant sa rectitude. Et parce qu’il ne se relève pas pour désirer les biens d’en haut, il est comme cette femme courbée, qui ne peut absolument pas regarder vers le haut…

Le psalmiste a fort bien décrit notre courbure quand il a dit de lui-même, comme symbole de tout le genre humain : « J’ai été courbé et humilié à l’excès » (Ps 37,7). Il considérait que l’homme, bien que créé pour contempler la lumière d’en haut, a été jeté hors du paradis à cause de ses péchés, et que par suite, les ténèbres règnent en son âme, lui faisant perdre l’appétit des choses d’en haut et porter toute son attention vers celles d’en bas… Si l’homme, perdant de vue les choses du Ciel, ne pensait qu’aux nécessités de ce monde, il serait sans doute courbé et humilié, mais non pourtant « à l’excès ». Or, comme non seulement la nécessité fait tomber ses pensées…, mais qu’en outre le plaisir défendu le terrasse, il n’est pas seulement courbé, mais « courbé à l’excès ».

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°31 (trad. Le Barroux)

 

 

 

« Tout ce qu’il y a dans l’Écriture – dans la Loi et les prophètes – dépend de ces deux commandements. »

dimanche 29 octobre 2017

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Puisque régner dans le ciel n’est rien d’autre que d’adhérer à Dieu et à tous les saints, par l’amour, en une seule volonté, au point que tous n’exercent ensemble qu’un seul et même pouvoir, aime donc Dieu plus que toi-même, et déjà tu commences à tenir ce que tu veux posséder parfaitement dans le ciel. Accorde-toi avec Dieu et avec les hommes — si du moins ceux-ci ne se séparent pas de Dieu — et déjà tu commences à régner avec Dieu et avec tous les saints. Car, dans la mesure où tu t’accordes maintenant avec la volonté de Dieu et avec celle des hommes, Dieu et tous les saints s’accorderont avec ta volonté. Si donc tu veux être roi dans le ciel, aime Dieu et les hommes comme tu le dois, et tu mériteras d’être ce que tu souhaites.

Mais cet amour, tu ne pourras le posséder à la perfection que si tu vides ton cœur de tout autre amour… Voilà pourquoi ceux qui remplissent leur cœur d’amour de Dieu et du prochain n’ont de vouloir que celui de Dieu, ou celui d’un autre homme, pourvu qu’il ne soit pas contraire à Dieu. Voilà pourquoi ils sont fidèles à prier, ainsi qu’à s’entretenir et à se souvenir du ciel ; car il leur est agréable de désirer Dieu et de parler de celui qu’ils aiment, d’entendre parler de lui et de penser à lui. C’est aussi pourquoi ils se réjouissent avec qui est dans la joie, ils pleurent avec qui est dans la peine (Rm 12,15), ils ont compassion des malheureux et ils donnent aux pauvres, car ils aiment les autres hommes comme eux-mêmes. Oui, c’est bien ainsi que « toute la Loi et les prophètes se rattachent à ces deux commandements » de l’amour.

Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l’Église
Lettre 112, à Hugues le reclus ; Opera omnia, 3, p. 245 (trad. Orval)

 

 

 

 

Fête des Sts Simon et Jude, Apôtres

samedi 28 octobre 2017

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Si Jésus avait choisi, pour en faire les ministres de son enseignement, des hommes savants selon l’opinion publique, capables de saisir et d’exprimer des idées chères aux foules, il aurait été soupçonné d’avoir prêché suivant la méthode des philosophes qui tiennent école, et le caractère divin de sa doctrine n’aurait pas paru dans toute son évidence. Sa doctrine et sa prédication auraient consisté « en discours persuasifs de la sagesse » (1Co 1,17)… ; et notre foi, pareille à celle qu’on accorde aux doctrines des philosophes de ce monde, « reposerait sur la sagesse des hommes et non sur la puissance de Dieu » (1Co 2,5). Mais quand on voit des pêcheurs et des publicains sans instruction assez hardis pour discuter avec les juifs de la foi en Jésus Christ, et pour le prêcher au reste du monde, et y réussir, comment ne pas chercher l’origine de cette puissance de persuasion ? Comment ne pas avouer que la parole de Jésus : « Venez à ma suite, je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mt 4,19), il l’a réalisée dans ses apôtres par une puissance divine ?

Paul aussi manifeste cette puissance quand il écrit : « Ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, c’était une démonstration de l’Esprit et de la puissance de Dieu » (1Co 2,4)… C’est ce qu’ont dit les prophètes déjà, quand ils ont annoncé par avance la prédication de l’Evangile : « Le Seigneur donnera sa parole aux messagers de la bonne nouvelle avec une grande puissance », afin que « rapide court sa parole » (Ps 67,12 ;147,4). Et de fait, nous voyons que « la voix » des apôtres de Jésus « a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu’aux limites du monde » (Ps 18,5 ;Rm 10,18). Voilà pourquoi ceux qui écoutent la parole de Dieu annoncée avec puissance sont remplis eux-mêmes de puissance ; ils le manifestent par leur conduite et par leur lutte pour la vérité jusqu’à la mort.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Contre Celse I, 62 (trad. cf SC 132, p. 247s)

 

 

 

Discerner les signes des temps : un grand thème du Concile Vatican II

vendredi 27 octobre 2017

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Il arrive souvent que dans l’exercice quotidien de notre ministère apostolique nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Église.

Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Église, même les événements contraires.

Saint Jean XXIII (1881-1963), pape
Discours à l’ouverture du Concile Vatican II, 11/10/1962

 

 

 

« Je suis venu apporter un feu sur la terre ! »

jeudi 26 octobre 2017

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Fais-toi violence (cf Mt 11,12), efforce-toi d’imiter l’humilité du Christ, afin que s’allume toujours davantage le feu qu’il a jeté en toi, ce feu par lequel sont consumées toutes les impulsions de ce monde-ci qui détruisent l’homme nouveau et qui souillent les demeures du Seigneur saint et puissant. Car j’affirme avec saint Paul que « nous sommes le temple de Dieu » (2Co 6,16). Purifions donc son temple, « comme lui-même est pur » (1Jn 3,3), afin qu’il ait le désir d’y demeurer ; sanctifions-le, comme lui-même est saint (1P 1,16) ; ornons-le de toutes les œuvres bonnes et dignes.

Emplissons le temple du repos de sa volonté, comme d’un parfum, par la prière pure, la prière du cœur qu’il est impossible d’acquérir en se livrant aux impulsions continuelles de ce monde-ci. Ainsi la nuée de sa gloire couvrira ton âme, et la lumière de sa grandeur brillera dans ton cœur (cf 1R 8,10). Tous ceux qui demeurent dans la maison de Dieu seront emplis de joie et se réjouiront. Mais les insolents et les ignobles disparaîtront sous la flamme du Saint-Esprit.

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n°2 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 66 rev)