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« Ils cherchaient à le faire mourir car… il disait que Dieu était son propre Père. »

Jusqu’à ces temps, qui sont les derniers (He 1,2), Dieu nous a permis de nous laisser emporter au gré de nos penchants désordonnés, entraînés par les plaisirs et les passions. Non qu’il ait pris le moins du monde plaisir à nos péchés ; il tolérait seulement ce temps d’iniquité, sans y consentir. Il préparait le temps actuel de la justice, afin que, convaincus d’avoir été indignes de la vie durant cette période à cause de nos fautes, nous en devenions dignes maintenant par l’effet de la bonté divine…

Il ne nous a pas haïs ; il ne nous a pas repoussés… Nous prenant en pitié, il s’est chargé lui-même de nos fautes, et il a livré son propre Fils en rançon pour nous : le saint pour les impies, l’innocent pour les méchants, « le juste pour les injustes » (1P 3,18), l’incorruptible pour les corrompus, l’immortel pour les mortels. Quoi d’autre que sa justice à lui aurait pu couvrir nos péchés ? En qui pourrions-nous être justifiés…, sinon par le seul Fils de Dieu ? Doux échange, œuvre insondable, bienfaits inattendus ! Le crime d’un grand nombre est recouvert par la justice d’un seul, et la justice d’un seul justifie de nombreux coupables. Dans le temps passé, il a convaincu notre nature de son incapacité à obtenir la vie ; maintenant il nous a montré le Sauveur capable de sauver ce qui ne pouvait pas l’être. De ces deux manières, il a voulu nous donner la foi en sa bonté et nous faire voir en lui le nourricier, le père, le maître, le conseiller, le médecin, l’intelligence, la lumière, l’honneur, la gloire, la force et la vie.

La Lettre à Diognète (v. 200)
§ 9 (trad. Orval ; cf SC 33 bis, p. 73)

 

 

 

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