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« Prenez sur vous mon joug et vous trouverez le repos pour votre âme. » (Mt 11,29)

Par nature seul Dieu est bon. Mais l’homme aussi devient bon par le soin qu’il prend de sa conduite, sur la voie du vrai bien, en se transformant en ce qu’il n’est pas, quand l’âme, par le souci du bien, s’unit à Dieu autant que le veulent ses facultés qu’elle met en œuvre. (…)

De même que la mer, si l’on y verse de l’huile quand elle est agitée, cède naturellement, les vagues se laissant vaincre par l’onction de l’huile, de même notre âme, lorsqu’elle reçoit l’onction de la douceur du Saint-Esprit, s’apaise volontiers. Car elle se laisse vaincre avec joie, comme dit le Saint : « Mais soumets-toi à Dieu, mon âme » (Ps 61(62),6 LXX), par cette impassibilité et cette douceur indicibles qui la couvrent de leur ombre. C’est pourquoi, si nombreuses que soient les provocations auxquelles les démons se livrent contre l’âme, celle-ci reste sans colère et pleine de toute joie. Mais c’est là un état auquel nul ne parvient et dans lequel nul ne demeure s’il n’apaise pas continuellement son âme par la crainte de Dieu. (…)

De même que la cire, si elle n’a pas été chauffée ou amollie longtemps, ne peut recevoir le sceau qu’on applique sur elle, de même l’homme, s’il n’a pas connu l’épreuve des peines et des faiblesses, ne peut porter en lui le sceau de la vertu de Dieu. C’est pourquoi le Seigneur dit au merveilleux Paul : « Ma grâce te suffit. Car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2Cor 12,9). Et l’Apôtre lui-même se glorifie en disant : « C’est donc de tout cœur que je me glorifierai de mes faiblesses, afin que demeure sur moi la puissance du Christ » (2Cor 12,9).

Diadoque de Photicé (v. 400-?)

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