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Marchands du Temple

“Voici ce que j’enseigne: rendre la Maison de Dieu, maison de prière et non pas place d’usuriers et de marchands. Voilà mon enseignement.” Jésus est terrible. Il semble l’archange mis sur le seuil du Paradis perdu. Il n’a pas aux mains d’épée flamboyante mais ses yeux irradient la lumière et foudroient les moqueurs et les sacrilèges. A la main, il n’a rien. Seule sa sainte colère. Et avec elle, cheminant rapide et imposant au milieu des comptoirs, il éparpille les monnaies méticuleusement rangées selon leur valeur, renverse tables petites et grandes et tout tombe avec fracas sur le sol avec grand bruit de métaux qui rebondissent et de bois bousculés avec cris de colère, d’effarement et d’approbations. Puis il arrache des mains des gardiens de bestiaux des cordages qui attachaient bœufs, brebis et agneaux; il en fait un martinet très dur dont les nœuds coulants assemblent les lanières. Il se lève, le fait tournoyer et l’abaisse sans pitié. Oui, je vous l’assure, sans pitié. La grêle imprévue s’abat sur les têtes et les échines. Les fidèles s’esquivent, admirant la scène. Les coupables, poursuivis jusqu’en dehors de l’enceinte se sauvent à toutes jambes, laissant par terre l’argent et en arrière les bêtes de toutes tailles, dans une grande confusion de Jambes, de cornes, d’ailes. C’est à qui court, s’échappe en volant. Les mugissements, les bêlements, les roucoulements des colombes et des tourterelles en même temps que les rires et les cris des fidèles derrière les usuriers en fuite dépassent jusqu’au lamentable chœur des animaux qu’on égorge certainement dans une autre cour. Des prêtres accourent, en même temps que des rabbins et des pharisiens. Jésus est encore au milieu de la cour, revenant de sa poursuite. Il a encore en mains le martinet. “Qui es-tu? Comment te permets-tu de faire cela, en troublant les cérémonies prescrites? De quelle école proviens-tu? Pour nous, nous ne te connaissons pas. Nous ne savons pas qui tu es.” “Je suis Celui qui peut. Je peux tout. Détruisez seulement ce Temple vrai, et Je le ressusciterai pour donner louange à Dieu. Je ne trouble pas, Moi, la sainteté de la Maison de Dieu ni les cérémonies. Mais c’est vous qui la troublez en permettant que dans sa demeure s’installent les usuriers et les mercantis. Mon école, c’est l’école de Dieu, la même école qui fut celle de tout Israël, par la bouche de l’Éternel qui parlait à Moïse. Vous ne me connaissez pas? Vous me connaîtrez. Vous ne savez pas d’où je viens? Vous le saurez.”

De « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta

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