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Archive pour le mot-clef ‘charité’

Nouvelle Jérusalem

dimanche 14 novembre 2010

“Il en est ainsi. Que les ennemis détruisent donc le vrai Temple. En trois jours je le ferai surgir à nouveau, et il ne connaîtra plus d’embûches en s’élevant là où l’homme ne peut lui nuire. En ce qui concerne le Royaume de Dieu, il est en vous et partout où il y a des hommes qui croient en Moi. Éparpillé pour le moment, se répandant sur la Terre au cours des siècles. Puis éternel, uni, parfait dans le ciel. C’est là, dans le Royaume de Dieu, que sera édifié le nouveau Temple, c’est-à-dire là où sont les esprits qui acceptent ma doctrine, la doctrine du Royaume de Dieu, et en pratiquent les préceptes. Comment sera-t-il édifié si vous êtes pauvres et peu nombreux? Oh! en vérité, il n’est pas besoin d’argent ni de puissances pour construire l’édifice de la nouvelle demeure de Dieu, individuelle ou collective. Le Royaume de Dieu est en vous, et l’union de tous ceux qui auront en eux le Royaume de Dieu, de tous ceux qui auront Dieu en eux, Dieu: la Grâce; Dieu: la Vie; Dieu: la Lumière; Dieu: la Charité, constituera le grand Royaume de Dieu sur la Terre, la nouvelle Jérusalem qui arrivera à s’étendre jusqu’aux confins du monde et qui, complète et parfaite, sans imperfections, sans ombres, vivra éternellement au Ciel. Comment ferez-vous pour édifier Temple et cité? Oh! ce n’est pas vous, mais Dieu qui édifiera ces nouveaux lieux. Vous devrez seulement Lui donner votre bonne volonté. C’est bonne volonté que de rester en Moi. Vivre ma doctrine, c’est bonne volonté. Rester unis, c’est la bonne volonté. Unis à Moi jusqu’à faire un seul corps nourri dans toutes ses parties, même les plus petites, par une humeur unique. Un unique édifice reposant sur une base unique et tenu uni par une mystique cohésion. Mais puisque sans l’aide du Père, que je vous ai enseigné à prier et que je prierai pour vous avant de mourir, vous ne pourriez, être dans la Charité, dans la Vérité, dans la Vie, c’est-à-dire encore en Moi et avec Moi en Dieu Père et en Dieu Amour, car Nous sommes une unique Divinité, pour ce motif je vous dis d’avoir Dieu en vous pour pouvoir être: le Temple qui ne connaîtra pas de fin. De vous-mêmes, vous ne pourriez faire. Si ce n’est pas Dieu qui édifie, et Il ne peut édifier où Il ne peut prendre sa demeure, c’est inutilement que les hommes s’agitent pour édifier ou réédifier. Le Temple nouveau, mon Église, s’élèvera seulement quand votre cœur sera la demeure de Dieu et c’est Lui, avec vous, pierres vivantes, qui édifiera son Église.”

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie.

St Vincent

samedi 26 septembre 2009

QUAND TOUT BASCULE – 1617

Un jour de janvier, alors que Vincent accompagne Madame de Gondi au château de Folleville, en Picardie, un paysan moribond désire le voir. Vincent accourt au chevet du malade et lui fait faire une confession générale. Pour Vincent, c’est une révélation : il découvre la misère spirituelle des gens de la campagne qui représentent l’immense majorité de la population. En juillet, il se retrouve à Châtillon, comme curé. Il découvre la misère corporelle des pauvres et le peu d’organisation des secours. Pour y remédier, il crée la première Confrérie de la Charité, avec des dames de diverses conditions sociales.

En 1619, Vincent est chargé de l’aumônerie générale des galères. En 1625, grâce aux Gondi, il crée une société de prêtres missionnaires dont il sera le supérieur. Le but est simple : « Suivre le Christ évangélisateur des pauvres ». La Congrégation de la Mission est approuvée par l’archevêque de Paris et par Rome.

Installés dans l’ancienne léproserie de Saint-Lazare, on appelle ces missionnaires les lazaristes. La simplicité, l’humilité, la douceur, la mortification et le zèle sont, pour Vincent de Paul, les vertus principales de ces missionnaires: « Les cinq belles petites pierres avec lesquelles on peut vaincre l’infernal Goliath. »

AU SECOURS DU CLERGÉ FRANÇAIS

En 1628, l’évêque de Beauvais invite Monsieur Vincent à réfléchir au meilleur moyen de régénérer le clergé de France. Il inaugure des Retraites d’Ordinands pour préparer les futurs prêtres à recevoir les ordres. Il met sur pied les Conférences des mardis, destinées aux prêtres souhaitant « s’entretenir des vertus et des fonctions de leur état ». « Quand attentifs, nous l’écoutions parler dans quelque conférence, nous sentions s’accomplir en lui ce mot de l’apôtre : si quelqu’un parle, que ses paroles soient comme des paroles de Dieu », témoigne Bossuet. En 1641, Vincent ouvre un grand séminaire à Annecy. Pour lui, le prêtre a pour mission non pas de rappeler au peuple les pratiques de la religion, mais plutôt de les inviter à persévérer dans la fidélité à leurs devoirs. Entre temps, les Confréries de la Charité se sont multipliées. Pour aider les Dames dans le service corporel des pauvres, des « filles de village » se sont présentées. Louise de Marillac les regroupe en novembre 1633 ; ce seront les Filles de la Charité (appelées aussi soeurs de Saint-Vincent-de- Paul).

À partir de 1632, les guerres dévastent les provinces. Monsieur Vincent y organise les secours. Il recueille les enfants trouvés, crée un foyer pour les mendiants et les vieillards. Il se lance dans des fondations en Irlande et en Pologne. Les terres non chrétiennes l’appellent : l’Afrique du Nord, puis Madagascar. La reine Anne d’Autriche l’appelle au Conseil de Conscience qui nomme évêques et abbés.

L’oeuvre de Vincent de Paul s’est construite sans plan d’ensemble, sans illumination miraculeuse. Travaillant passionnément à partir des réalités qui

s’imposent à lui, toujours en lien avec d’autres, hommes et femmes, il cherche simplement à répondre aux besoins de son temps, notamment dans deux secteurs décisifs pour tout l’apostolat de l’Église : les pauvres et le clergé.

La charité de M. Vincent

samedi 26 septembre 2009

Saint Vincent de Paul a profondément marqué de son empreinte la France du XVIIe siècle. Sa vie est toute donnée au service de la charité et du salut des âmes des pauvres. Saint Vincent de Paul naît dans une famille de paysans des Landes, le 24 avril 1581. Ses parents sont pauvres sans être misérables. L’enfant est intelligent : son père le pousse à faire des études et l’envoie au collège de Dax. Puis Vincent est orienté vers la prêtrise. A 15 ans, il part pour Toulouse étudier la théologie.

Il est ordonné prêtre à 19 ans, le 23 septembre 1600, par Mgr de Bourdeilles, évêque de Périgueux. Commence alors une longue période de flottement et de maturation. Prêtre âgé d’à peine 20 ans, il n’a pas encore trouvé sa véritable vocation. Il part sans succès à la recherche d’un bénéfice ecclésiastique. Au cours d’un voyage, il est enlevé par des pirates turcs et réduit en esclavage à Tunis pendant deux ans. Il monte à Paris en 1608 et devient ami avec le secrétaire de l’ancienne reine, Marguerite de Valois. Celle-ci le

nomme aumônier, chargé de distribuer ses libéralités. Il visite les pauvres malades de l’hôpital de la Charité.

RENCONTRE AVEC LES GRANDS SPIRITUELS FRANÇAIS

Vers 1610, il rencontre Pierre de Bérulle qui fonde, l’année suivante, la congrégation de l’Oratoire de France. Vincent le prend comme conseiller spirituel. Il se familiarise avec le mouvement de spiritualité qu’on appellera plus tard l’École Française de Spiritualité, qui marque si profondément la France religieuse du XVIIe siècle. Il y rencontre François de Sales. Vincent traverse à cette période une profonde crise intérieure de doutes contre la foi. Il partage durant quelques mois la vie et les exercices de l’Oratoire. Bérulle l’invite à prendre une cure de campagne proche, à Clichy. Le jeune prêtre restaure l’église et se met avec enthousiasme au service spirituel de ses fidèles, visite les malades, prêche avec ardeur et cherche à rendre la foi à ses 600 paroissiens ruraux. L’année suivante, Bérulle lui procure la charge de précepteur chez Monsieur de Gondi, Philippe-Emmanuel de Gondi, Général des galères, l’une des plus riches familles de France. Outre ses obligations dans la famille, Vincent se met à évangéliser les populations de leurs fiefs.