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Archive pour le mot-clef ‘prière’

« Il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer. »

mercredi 6 janvier 2021

Conduis-moi, douce lumière,
Parmi l’obscurité qui m’environne, conduis-moi !
La nuit est sombre, et je suis loin du foyer, conduis-moi !
Garde mes pas ;
Je ne demande pas à voir les scènes éloignées :
Un seul pas est assez pour moi.

Je n’ai pas toujours été ainsi :
Je n’ai pas toujours prié que tu me conduises ;
J’aimais choisir et voir mon chemin, mais maintenant conduis-moi.
J’aimais le jour éclatant, et, malgré mes craintes,
L’orgueil dominait mon vouloir :
Ne te souviens pas des années passées.

Aussi longtemps que ta puissance m’a béni,
Aussi longtemps elle me conduira encore,
À travers landes et marécages, rochers et torrents,
Jusqu’à ce que la nuit s’achève
Et qu’avec ce matin sourient ces visages angéliques
Que j’ai longtemps aimés et perdus pour une heure.

Saint John Henry Newman (1801-1890)

 

 

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

dimanche 27 décembre 2020

Vous pouvez prier la Sainte Famille pour la vôtre :

Notre Père qui es aux cieux, tu nous as donné un modèle de vie
dans la Sainte Famille de Nazareth.
Aide-nous, Père très aimant, à faire de notre famille
un nouveau Nazareth où règnent la joie et la paix.
Qu’elle soit profondément contemplative,
intensément eucharistique et vibrante de joie.
Aide-nous à rester ensemble à travers bonheur et peine
grâce à la prière familiale.
Apprends-nous à reconnaître Jésus
dans chaque membre de notre propre famille,
particulièrement quand il souffre et reste blessé.
Que le Cœur eucharistique de Jésus
rende nos cœurs doux et humbles comme le sien (Mt 11,29).
Aide-nous à accomplir saintement notre vocation familiale.
Puissions-nous nous aimer les uns les autres
comme Dieu aime chacun de nous,
chaque jour davantage,
et nous pardonner nos fautes les uns aux autres
comme tu nous pardonnes nos péchés.
Aide-nous, Père très aimant,
à prendre tout ce tu nous donnes
et à donner tout ce que tu nous prends
avec un large sourire.
Cœur immaculé de Marie, cause de notre joie,
prie pour nous.
Saint Joseph, prie pour nous.
Saints anges gardiens,
soyez toujours avec nous,
guidez-nous, protégez-nous.

Amen.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)

 

 

Répondre aux appels de Dieu, pour accueillir le Sauveur

vendredi 11 décembre 2020

« Feu toujours brûlant, dirons-nous avec Saint Augustin, enflamme nos âmes. » Verbe incarné, tu t’es fait homme pour allumer dans nos cœurs le feu de l’amour divin : comment as-tu pu rencontrer en nous tant d’ingratitude ? Tu n’as rien épargné pour te faire aimer ; tu es allé jusqu’à sacrifier ton sang et ta vie. D’où vient que les hommes demeurent insensibles à tant de bienfaits ? Peut-être les ignorent-ils ? Non, ils connaissent, ils croient que, par amour pour eux, tu es venu du ciel revêtir la chair humaine et te charger de leurs misères ; ils savent que, par amour pour eux, tu as voulu mener une vie de souffrances continuelles et subir une mort ignominieuse. Après cela, comment expliquer qu’ils vivent dans un oubli complet de ta bonté extrême ? Ils aiment leurs parents, ils aiment leurs amis, ils aiment les bêtes même (…) ; c’est envers toi seulement qu’ils sont sans amour et sans reconnaissance ! Mais que dis-je ? En accusant les autres d’ingratitude, je me condamne moi-même, puisque ma conduite envers toi a été pire que la leur. Toutefois, ta miséricorde me rend le courage ; je sais qu’elle m’a supporté si longtemps, afin de me pardonner et de m’embraser de ton amour, à la seule condition que je veuille me repentir et t’aimer.

Oui, mon Dieu, je veux me repentir (…) ; je veux t’aimer de tout mon cœur. Je vois bien que mon cœur (…) t’a délaissé pour aimer les choses de ce monde ; mais je vois aussi que, malgré cette trahison, tu le réclames encore. C’est pourquoi, de toute la force de ma volonté, je te le consacre et te le donne. Daigne donc l’enflammer tout entier de ton saint amour ; fais que désormais il n’aime plus autre chose que toi (…). Je t’aime, mon Jésus ; je t’aime, mon souverain Bien ! Je t’aime, unique amour de mon âme.

Marie, ma mère, tu es « la mère du bel amour » (Si 24,24 Vulg), obtiens-moi la grâce d’aimer mon Dieu ; c’est de toi que je l’espère.

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

 

 

«Restez éveillés et priez en tout temps.» (Lc 21,36)

samedi 28 novembre 2020

Vous me direz peut-être, mes chères filles, que vous êtes si peu recueillies, même quand vous priez Dieu, que vous ne pouvez être un quart d’heure sans distractions. Ne vous en étonnez pas. Les plus grands serviteurs de Dieu sont quelquefois en ces mêmes peines. Je parlais un de ces jours à un bon prêtre, converti depuis quelques années, qui emploie un grand temps à prier Dieu. Il me disait qu’il n’avait souvent ni goût ni satisfaction, hormis celle de dire : « Mon Dieu, je suis ici en votre présence pour y faire votre très sainte volonté. C’est assez que vous m’y voyiez. » Faites de même. (…)

Il est un moyen très facile : prenez comme sujet de vos oraisons la passion de Notre Seigneur. Il n’en est pas une de vous qui ne sache tout ce qui s’y est passé, soit pour l’avoir entendu prêcher, soit pour avoir médité là-dessus. Ô mes filles, l’excellent moyen de faire oraison que la passion de Notre Seigneur ! C’est une fontaine de jouvence où vous trouverez tous les jours quelque chose de nouveau. Saint François n’avait jamais d’autre sujet d’oraison que la passion de Notre Seigneur, et il recommande à tous ses chers enfants spirituels de s’en servir continuellement. Et où pensez-vous, mes filles, que ce grand saint Bonaventure ait puisé toute sa science ? Au livre sacré de la Croix. Vous ferez bien de vous y habituer. Je vous le conseille.

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

 

 

« Ma maison sera une maison de prière. »

vendredi 20 novembre 2020

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant,
par le Christ, notre Seigneur.

Dans cette maison que tu nous as donnée,
où tu accueilles le peuple qui marche vers toi,
tu nous offres un signe merveilleux de ton alliance :
Ici, tu construis pour ta gloire
le temple vivant que nous sommes ;
Ici, tu édifies l’Église, ton Église universelle,
pour que se constitue le Corps du Christ ;
et cette œuvre s’achèvera en vision de bonheur
dans la Jérusalem céleste.

C’est pourquoi, avec la foule immense des saints,
en ce lieu que tu as consacré,
nous te bénissons, nous te glorifions,
et nous te rendons grâce en chantant : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers. »

Le Missel romain

 

 

Bonne semaine !

lundi 16 novembre 2020

 

 

 

« Ceux qui marchaient en tête l’interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle. »

lundi 16 novembre 2020

Entendant le grand bruit que faisait la foule, l’aveugle a demandé : Que se passe-t-il ? On lui a répondu : C’est Jésus de Nazareth. Aussitôt son âme a été embrasée d’une foi dans le Christ si vive qu’il s’est mis à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Toi que voilà arrêté au bord du chemin de la vie, qui est si courte, n’as-tu pas envie de crier, toi aussi ? toi qui manques de lumières, qui as besoin de nouvelles grâces pour te décider à rechercher la sainteté. Ne ressens-tu pas un besoin irrésistible de crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi » ? Une belle prière courte et fervente, à répéter souvent !

Je vous conseille de méditer lentement les instants qui précèdent ce miracle, afin de bien graver dans votre esprit cette idée si claire : quelle différence entre le Cœur miséricordieux de Jésus et nos pauvres cœurs ! Cette pensée vous aidera toujours, et plus particulièrement à l’heure de l’épreuve, de la tentation, à l’heure aussi où il faut répondre généreusement aux humbles exigences de la vie quotidienne, à l’heure de l’héroïsme. Car « beaucoup rabrouaient cet aveugle pour lui imposer silence ». Toi aussi, quand tu as senti que Jésus passait près de toi, ton cœur a battu plus fort et tu t’es mis à crier, en proie à une agitation profonde. Mais alors tes amis, tes habitudes, ton confort, ton milieu t’ont conseillé de te taire, de ne pas crier : « Pourquoi appeler Jésus ? Ne le dérange pas ! »

Cet aveugle malheureux, lui, ne les écoute pas. Il crie au contraire encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Le Seigneur, qui l’avait entendu dès le début, le laisse persévérer dans sa prière. Il en va de même pour toi. Jésus perçoit instantanément l’appel de notre âme, mais il attend. Il veut que nous soyons bien convaincus que nous avons besoin de lui. Il veut que nous le suppliions, avec obstination, comme cet aveugle au bord du chemin. Comme le dit saint Jean Chrysostome : « Imitons-le. Même si Dieu ne nous accorde pas à l’instant ce que nous lui demandons, même si la multitude essaie de nous détourner de notre prière, ne cessons pas de l’implorer ».

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975)

 

 

« Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? » (Lc 18,7)

samedi 14 novembre 2020

En vous contemplant ici réunis autour de nous, il nous semble faire nôtre en la revivant cette scène grandiose et émouvante que nous présente la Sainte Écriture : nous y voyons, tandis que le peuple de Dieu combat dans la plaine, Moïse, monté sur la cime du Mont Horeb, priant les bras et les mains élevés, image prophétique et inconsciente du grand Médiateur aux mains étendues sur la Croix. Aux côtés du chef en prière, de crainte que les forces ne viennent à lui manquer en cet acte éprouvant d’imploration, voici deux de ses plus fidèles, lui soutenant les bras avec une sollicitude filiale, pleins de foi dans l’efficacité de la prière de leur chef (Ex 17, 8).

Nous aussi, du haut de cette colline du Vatican, nous assistons à un grand conflit incomparablement plus vaste et plus important que celui-là, conflit vraiment immense, qui met aux prises, les uns avec les autres, les peuples de la terre ; conflit spirituel, qui n’est qu’un épisode de la lutte permanente et intense du mal contre le bien, de Satan contre le Christ. Nous, les mains étendues vers le ciel, nous sentons peser sur nos épaules le poids d’une indicible responsabilité, et une douleur profonde étreindre notre cœur, qui trouve un réconfort en vous, si fidèles à vous tenir tout près de nous, unissant votre prière à la nôtre, vos sacrifices à nos souffrances, vos travaux à nos fatigues. (…)

La vraie prière du chrétien, enseignée à tous par Jésus, mais qui, à un titre spécial, est la vôtre, est une prière essentiellement apostolique. Elle inclut en elle la sanctification du Nom de Dieu, la venue et l’extension de son Règne, la fidèle adhésion aux dispositions de son amoureuse Providence et à sa volonté rédemptrice et béatifiante ; ainsi que tous les intérêts spirituels et matériels des hommes, le pain quotidien, le pardon des péchés, l’union fraternelle qui ne connaît ni haine ni rancune, les secours nécessaires pour ne pas succomber à la tentation, la délivrance de tout mal. (…) Immense dans sa brièveté l’oraison dominicale comprend et embrasse l’universalité des besoins du monde ; et tous ces besoins, le Sauveur les prend en considération et les recommande à son Père céleste dans les moindres détails, car chacun lui est particulièrement présent. (…) Tel est votre modèle.

Vénérable Pie XII

 

 

Bonne et sainte semaine !

lundi 9 novembre 2020

 

 

 

« Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » (Lc 14,15)

mardi 3 novembre 2020

« Un homme faisait un grand dîner, auquel il invita beaucoup de monde » (Lc 14,16). Dans ce grand dîner, nous mangerons de fins aliments, c’est-à-dire les fruits que les enfants d’Israël apportèrent de la terre promise : des raisins, des figues, des grenades. Le raisin dont on extrait le vin, symbolise la joie des saints lors de la vision du Verbe Incarné. La figue, qui est le plus doux de tous les fruits, la douceur que les saints éprouveront en contemplant la Trinité toute entière. La grenade, l’unité de l’Eglise triomphante et la diversité des récompenses. (…)

Le Seigneur nous appelle à la Cène de la gloire céleste… Le Seigneur dont les miséricordes sont sans nombre, appelle non seulement par lui-même, mais aussi par l’ordre des prédicateurs, dont l’évangile dit : « À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : « Venez, voici que tout est préparé » (Lc 14,17). L’heure du dîner est la fin du monde. Lors de cette fin, le serviteur, l’ordre des prédicateurs, est envoyé aux invités pour qu’ils se préparent à goûter le dîner, car tout est prêt. En fait, depuis que le Christ s’est immolé, l’entrée du Royaume est la Passion du Christ.

À propos de celle-ci, l’Église ou l’homme juste, qui est entré à la cène de la pénitence et va entrer dans celle de la gloire dit (…) : « Le Seigneur s’est fait mon protecteur ; il m’a sorti, mis au large, il m’a sauvé, car il m’aime » (cf. Ps 17,19-20). Le Seigneur, en étendant ses bras sur la croix, s’est fait mon protecteur dans sa Passion ; il m’a sorti au large dans l’envoi du Saint-Esprit ; il m’a sauvé des attaques des ennemis, car il a voulu que j’entre au dîner de la vie éternelle.

Prions donc, frères très chers, notre Seigneur Jésus Christ de nous introduire au dîner de la pénitence et de nous transférer de celle-ci à la Cène de la gloire éternelle, lui qui est béni et glorieux dans les siècles des siècles. Amen

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)