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Archive pour le mot-clef ‘St Paul’

Ascension du Seigneur, solennité

jeudi 17 mai 2012

« Aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui. Écoutons ce que nous dit l’Apôtre : Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore réalisé dans notre corps.

Lui a déjà été élevé au dessus des cieux ; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? Et il avait dit aussi : J’avais faim, et vous m’avez donné à manger. Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi sur la terre, de telle sorte que par la foi, l’espérance et la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel ?     Lui, alors qu’il est là-bas, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l’amour, mais en lui.

Lui ne s’est pas éloigné du ciel lorsqu’il en est descendu pour venir vers nous ; et il ne s’est pas éloigné de nous lorsqu’il est monté pour revenir au ciel. Il était déjà là-haut, tout en étant ici-bas ; lui-même en témoigne : Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel. Il a parlé ainsi en raison de l’unité qui existe entre lui et nous : il est notre tête, et nous sommes son corps. Cela ne s’applique à personne sinon à lui, parce que nous sommes lui, en tant qu’il est Fils de l’homme à cause de nous, et que nous sommes fils de Dieu à cause de lui.

C’est bien pourquoi saint Paul affirme : Notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, bien qu’étant plusieurs, ne forment qu’un seul corps. De même en est-il pour le Christ. Il ne dit pas: Le Christ est ainsi en lui-même, mais il dit : De même en est-il pour le Christ à l’égard de son corps. Le Christ, c’est donc beaucoup de membres en un seul corps. Il est descendu du ciel par miséricorde, et lui seul y est monté, mais par la grâce nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est descendu, et le Christ seul est monté ; non pas que la dignité de la tête se répande indifféremment dans le corps, mais l’unité du corps ne lui permet pas de se séparer de la tête.  »

Prière :
Dieu qui élèves le Christ au dessus de tout, ouvre nous à la joie et à l’action de la grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c’est là que nous vivons en espérance.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen
(Préparée par le Département de Théologie Spirituelle de  L’Université Pontificale de la Sainte-Croix)

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De saint Augustin, sermon pour l’Ascension, 98, 1-2 (PLS 2, 494-495)

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Solennité de l’Annonciation du Seigneur

lundi 26 mars 2012

« Rien n’est impossible à Dieu »

Nous fêtons aujourd’hui l’admirable conception de Jésus par la Vierge. Nous célébrons le commencement de notre rédemption et annonçons le dessein de Dieu, formé avec bonté et puissance. Car si le Seigneur de l’univers était venu à la recherche de ses serviteurs en fuite pour les juger et non pour leur montrer sa bonté, il ne se serait jamais revêtu de cette fragile enveloppe de limon (Gn 2,7) dans laquelle il a pu souffrir avec nous et pour nous.

Aux païens cela paraît, pour reprendre les paroles de saint Paul, de la faiblesse et de la folie (1Co 1,23.25), car ils se fondent sur les raisonnements de la vaine philosophie et forment des jugements sur le Créateur d’après les lois de la création. Est-il plus grande œuvre de puissance que de faire concevoir la Vierge, à l’encontre des lois de la nature ? Et, après avoir pris notre chair, de ramener une nature mortelle à la gloire de l’immortalité en passant par la mort ? C’est pourquoi l’apôtre dit : « La faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme » (v. 25)…

Aujourd’hui le sein de la Vierge devient la porte du ciel par laquelle Dieu descend chez les hommes pour les faire monter au ciel.

Saint Yves de Chartres (v. 1040-1116), évêque
Discours 15 ; PL 162, 583 (trad. Delhougne, les Pères commentent, p. 483)

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Pardonner à notre frère de tout notre cœur

mardi 13 mars 2012

La première parole que notre Seigneur prononça sur la croix fut une prière pour ceux qui le crucifiaient ; et c’est alors qu’il fit ce qu’écrit Saint Paul : « Aux jours où il vivait dans la chair, il offrit prières et sacrifices » (He 5,7). Certes, ceux qui crucifiaient notre divin Sauveur ne le connaissaient pas…, car s’ils l’avaient connu ils ne l’auraient pas crucifié (1Co 2,8). Notre Seigneur donc, voyant l’ignorance et la faiblesse de ceux qui le tourmentaient, commença à les excuser et à offrir pour eux ce sacrifice à son Père céleste, car la prière est un sacrifice… : « Mon Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent ce qu’ils font » (Lc 23,34). Combien grande était la flamme d’amour qui brûlait dans le cœur de notre doux Sauveur, puisqu’au plus fort de ses douleurs, au temps où la véhémence de ses tourments semblait lui ôter même le pouvoir de prier pour lui-même, il vint par la force de sa charité à s’oublier soi-même, mais non ceux qu’il avait créés…

Il voulait par là nous faire comprendre l’amour qu’il nous portait, lequel ne pouvait être diminué par aucune sorte de souffrance, et nous apprendre aussi quel doit être notre cœur à l’endroit de notre prochain…

Or, ce divin Seigneur s’étant employé à demander pardon pour les hommes, il est tout certain que sa demande lui fut accordée, car son divin Père l’honorait trop pour lui refuser quelque chose de ce qu’il lui demandait.

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l’Église
Sermon pour le Vendredi saint, 25/03/1622 (français modernisé)

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Temple

lundi 12 mars 2012

Frères et sœurs, nous le croyons, Jésus Christ est pour nous, vraiment et à jamais, le lieu de la rencontre du Père ; mais le Père nous trouve-t-il chaque jour ouverts à cette rencontre, en attente de ce dialogue où il va nous promouvoir dans notre liberté filiale ?

Même quand nous nous approchons de Dieu pour la prière, notre cœur de croyants demeure parfois encombré de marchandises et de calculs, comme un temple profané. Même quand nous désirons sincèrement les rendez-vous d’alliance avec le Père qui nous appelle, des trésors factices, une lassitude de la joie, une fixation sur l’immédiat ou une propension trop humaine à la facilité peuvent toujours retarder ou dévaluer la rencontre. Il est des jours où Jésus pourrait surgir dans notre vie, pour nous dire, à nous aussi, avec l’insistance d’un véritable ami : « Enlève cela d’ici ; ne fais pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »

« Car le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est nous. » Ici l’enseignement de saint Paul vient s’articuler sur celui de Jésus : puisque le Corps ressuscité de Jésus, « en qui habite corporellement la divinité » (Col 2,9), est le Temple de Dieu par excellence, nous, chrétiens, membres de ce Corps, sommes avec le Christ le temple où habite l’Esprit de Dieu. Cela se vérifie pour chaque disciple personnellement et pour tous les frères et sœurs en cohésion de foi et de charité. Tous nous entrons, comme autant de pierres vivantes, dans la construction d’une vivante maison de Dieu, l’Église sainte, d’où est bannie toute distinction de race, de classe et de culture ( 1 P 2,5).

Ce Temple, qui n’est pas fait de main d’homme, le Voyant de l’Apocalypse le contemple sous son aspect achevé et définitif : la Jérusalem d’en haut. Il nous transporte en pensée à la fin des temps, quand Dieu aura fini de faire toutes choses nouvelles. Alors la communauté des rachetés rejoindra le Christ, comblée de joie, comme une jeune épousée, et avec le pressentiment d’un immense bonheur à vivre. Dieu lui-même essuiera toute larme de nos yeux, et il n’y aura plus de mort, plus de pleurs, de cris ni de détresse, car la première création aura disparu (Ap 21,1-4).

Mais Paul, lui, préfère regarder le Temple de Dieu en train de se faire sous nos yeux, dans notre histoire. C’est Dieu qui construit, certes : nous sommes « l’édifice bâti par Dieu » ( 1 Co 3,9) ; c’est lui qui a choisi et posé la pierre d’angle, celle que les hommes bâtisseurs sont toujours tentés de rejeter : le Christ, sur qui repose toute la construction ; mais sur cette fondation divine, les hommes doivent continuer à bâtir le Temple. S’il n’est pas fait de main d’homme, les hommes doivent y mettre la main.

Toutefois, selon Paul, les disciples ne bâtiront pas n’importe comment. Tout d’abord on ne peut édifier que sur le Christ, sur le projet et les paroles du Christ. Non pas un Christ réduit aux dimensions d’un sage ou d’un réformateur, mais l’Homme-Dieu parlant de Dieu et donnant Dieu : « Nul ne peut poser d’autre fondement que celui qui s’y trouve, et qui est Jésus Messie » (1 Co 3,11). D’autre part chacun des bâtisseurs doit regarder avec quoi il cons-truit. Dans l’Église, seule la charité bâtit en dur, seul l’amour assure l’éternité de la construction.

Et c’est bien ce que le Seigneur veut nous rappeler en nous rassemblant tous autour de sa table, bâtisseurs et bâtisseuses en habits de dimanche, mais porteurs de nos outils de tous les jours. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les maçons » (Ps 127,1). Réunis dans la maison de prière, laissons Dieu cimenter entre nous son Église par l’amour que l’Esprit verse en nos cœurs et par la communion qu’il nous offre au corps et au sang de son Fils.

(Texte complet sur « Le Carmel en France » – Lien sur l’image)

Début de la neuvaine de St Paul pour Ardouane

dimanche 11 mars 2012

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,22-25.

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Frères, alors que les Juifs réclament les signes du Messie, et que le monde grec recherche une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens.
Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car la folie de Dieu est plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme.

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Fête de la conversion de St Paul, Apôtre

mercredi 25 janvier 2012

« Paul était en route et approchait de Damas ; une lumière venant de ciel l’enveloppa soudain de sa clarté. » (Ac 9,3)

Saul est envoyé sur le chemin de Damas pour devenir aveugle, car s’il est aveuglé, c’est pour voir le vrai Chemin (Jn 14,6)… Il perd la vue corporelle, mais son cœur est illuminé pour que la vraie lumière brille à la fois aux yeux de son cœur et à ceux de son corps… Il est envoyé au-dedans de lui-même, pour se chercher lui-même. Il errait en sa propre compagnie, voyageur inconscient, et il ne se trouvait pas car intérieurement il avait perdu le chemin.

C’est pourquoi il a entendu une voix qui lui disait… : « Détourne tes pas du chemin de Saul, pour trouver la foi de Paul. Enlève la tunique de ton aveuglement et revêts-toi du Sauveur (Ga 3,27)… J’ai voulu manifester dans ta chair l’aveuglement de ton cœur, afin que tu puisses voir ce que tu ne voyais pas, et que tu ne sois pas semblable à ‘ ceux qui ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas ‘ (Ps 113,5-6). Que Saul s’en retourne avec ses lettres inutiles (Ac 22,5), pour que Paul écrive ses épîtres si nécessaires. Que Saul l’aveugle disparaisse…pour que Paul devienne la lumière des croyants »…

Paul, qui t’a transformé ainsi ? « Vous voulez savoir qui a fait cela ? Cet homme qu’on appelle le Christ… Il a oint mes yeux et il m’a dit : ‘ Va à la piscine de Siloé, lave-toi, et vois ‘. J’y suis allé, je me suis lavé, et maintenant je vois (Jn 9,11). Pourquoi cet étonnement ? Celui qui m’a créé, voici qu’il m’a recréé ; avec la puissance dont il m’a créé, maintenant il m’a guéri ; moi j’avais péché, mais lui m’a purifié. »

Viens donc, Paul, laisse-là le vieux Saul, bientôt tu vas voir Pierre aussi… Ananie, touche Saul et donne-nous Paul ; chasse au loin le persécuteur, envoie en mission le prédicateur : les agneaux n’auront plus peur, les brebis du Christ seront dans la joie. Touche le loup qui poursuivait le Christ pour que maintenant, avec Pierre, il mène paître les brebis.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Un sermon attribué, n° 59 Appendice ; PL 65, 929 (trad. En Calcat)

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semaine de prière pour l’unité des chrétiens

mercredi 18 janvier 2012

TOUS, NOUS SERONS TRANSFORMÉS … PAR LA VICTOIRE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

Les prières de la semaine 2012 ont été préparées par les Églises présentes en Pologne, elles ont choisi comme thème une phrase extraite du passage de la première épître de Paul aux Corinthiens (15, 51-58) : « Tous, nous serons transformés … par la victoire de notre Seigneur Jésus-Christ. » L’histoire particulière de la nation polonaise a fait réfléchir plus profondément ces chrétiens sur les concepts de “gagner” et de “perdre”, et finalement sur la résurrection comme victoire définitive et totale sur la mort.

L’apôtre Paul exprimela résurrection en termes de transformation de nos corps, “corps animés” appelés à devenir “corps spirituels”. Mais cette transformation concerne également certaines formes de vie ecclésiale dont nous sommes familiers. C’est en priant et en œuvrant pour la pleine unité visible de l’Église que nous serons nous-mêmes – ainsi que les traditions auxquelles nous appartenons – changés, transformés et rendus semblables au Christ.

Au cours de la Semaine de prière 2012, nous sommes invités à croire toujours davantage que tous, nous serons transformés par la victoire de notre Seigneur Jésus Christ. Les lectures bibliques, les commentaires et les prières explorent différents aspects de ce que cela signifie pour la vie des chrétiens et pour leur unité, dans et pour le monde d’aujourd’hui. Nous commençons par contempler le Christ serviteur, et notre cheminement se poursuit jusqu’à la dernière célébration, celle du Règne du Christ, en passant par sa croix et sa résurrection.

Le visuel élaboré par Unité Chrétienne pour cette semaine de prière 2012 a été réalisé à partir d’une fresque de la chapelle orthodoxe de l’atelier St Jean Damascène (St Jean en Royans, Drôme, France).

 

« Allez, vous aussi, à ma vigne » (Mt 20,4)

mercredi 21 septembre 2011

C’est saint Matthieu, apôtre et évangéliste dont c’est aujourd’hui la fête liturgique, qui raconte la parabole du propriétaire de la vigne qui appelle des ouvriers à travailler dans sa vigne (20,1s). Il me plaît de souligner que Matthieu a personnellement fait cette expérience. Avant que Jésus l’appelle, il exerçait le métier de publicain et était par conséquent considéré comme un pécheur, exclu de la « vigne du Seigneur ». Mais tout change quand Jésus, en passant près de sa table des impôts, le regarde et lui dit : « Suis-moi ». Matthieu se leva et le suivit. Le publicain a été transformé immédiatement en disciple du Christ. Il était le « dernier » et s’est retrouvé le « premier » (Mt 20,16), grâce à la logique de Dieu qui –- heureusement pour nous ! –- est différente de celle du monde. « Vos pensées ne sont pas mes pensées, dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe, et mes voies ne sont pas vos voies » (55,8).

Saint Paul a, lui aussi, connu la joie de se sentir appelé par le Seigneur à travailler dans sa vigne. Et quel travail il a accompli ! Mais comme il le confesse lui-même, c’est la grâce de Dieu qui a agi en lui, cette grâce qui a transformé le persécuteur de l’Église en apôtre des nations (1Co 15,9-10).

Pape Benoît XVI
Homélie (trad. L’Osservatore Romano)

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« Les invités de la noce. »

vendredi 2 septembre 2011

« Voici que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair. Ce mystère est de grande portée : je veux dire qu’il s’applique au Christ et l’Église » (Ep 5,31-32). Ce texte de la lettre aux Éphésiens…compare le caractère nuptial de l’amour entre l’homme et la femme avec le mystère du Christ et de l’Église. Le Christ est l’Époux de l’Église, l’Église est l’Épouse du Christ. Cette analogie n’est pas sans précédent : elle transpose dans le Nouveau Testament ce qui était déjà contenu dans l’Ancien Testament, en particulier chez les prophètes Osée, Jérémie, Ézéchiel, Isaïe (Os 1,2; 2,16-18; Jr 2,2; Ez 16,8; Is 50,1; 54,5-8)… Chez les prophètes cette femme-épouse, c’est Israël en tant que peuple élu par Dieu, et cette élection a sa source uniquement dans l’amour gratuit de Dieu. C’est justement par cet amour que s’explique l’alliance, souvent présentée comme une alliance nuptiale que Dieu renoue sans cesse avec son peuple élu. Elle est, de la part de Dieu, un engagement durable : il reste fidèle à son amour sponsal, même si l’épouse s’est montrée bien des fois infidèle.

Cette image de l’amour sponsal liée à la figure de l’Époux divin — image très claire dans les textes prophétiques — se trouve confirmée et couronnée dans la lettre aux Éphésiens…où se trouve l’expression la plus forte de la vérité sur l’amour du Christ rédempteur, suivant l’analogie de l’amour nuptial dans le mariage : « Le Christ a aimé l’Église : il s’est livré pour elle » (5,25). En cela se trouve pleinement confirmé le fait que l’Église est l’Épouse du Christ : « Le Saint d’Israël est ton rédempteur » (Is 54,5). Dans le texte de saint Paul, l’analogie de la relation nuptiale prend en même temps deux directions qui forment l’ensemble du « grand mystère » (« sacramentum magnum »). L’alliance proprement dite des époux explique le caractère sponsal de l’union du Christ et de l’Église ; et cette union, à son tour, en tant que « grand sacrement », détermine la sacramentalité du mariage comme alliance sainte des deux époux, l’homme et la femme.

Bienheureux Jean-Paul II
Lettre apostolique « Mulieris Dignitatem » §23 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

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Galates, chapitres 5 et 6

samedi 27 août 2011