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Archive pour le mot-clef ‘création’

« La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture ? »

dimanche 2 mars 2014

oiseau du ciel

Si vraiment nous donnons la première place aux réalités spirituelles, nous n’aurons pas à nous préoccuper des biens matériels, car Dieu, dans sa bonté, nous les procurera en abondance. Si, au contraire, nous veillons uniquement à nos intérêts matériels sans prendre soin de notre vie spirituelle, le souci constant des choses terrestres nous conduira à négliger notre âme… Ne renversons donc pas l’ordre des choses. Connaissant la bonté de notre Maître, nous lui ferons confiance en tout et ne nous laisserons pas accabler par les soucis de cette vie… « Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela, avant même que vous l’ayez demandé » (Mt 6,32.8).

Jésus veut donc que nous soyons libres de tout souci de ce monde et que nous nous consacrions totalement aux œuvres spirituelles. « Cherchez donc, nous dit-il, les biens spirituels et je pourvoirai moi-même amplement à tous vos besoins matériels… Regardez les oiseaux du ciel, ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserve dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. » Autrement dit : « Si je prends un tel soin des oiseaux sans raison et que je leur procure tout ce dont ils ont besoin, sans semailles ni labour, je veillerai d’autant mieux sur vous, qui êtes doués de raison, pourvu que vous choisissiez de préférer le spirituel au corporel. Puisque je les ai créés pour vous, ainsi que tous les autres êtres, et que j’en prends tant de soin, de quelle sollicitude ne vous jugerai-je pas dignes, vous pour qui j’ai fait tout cela ? »

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Catéchèses baptismales, n°8, 19-25 ; SC 50 (trad. SC p. 257 rev. ; cf Delhougne, Les Pères commentent, p. 101)

 

 

 

 

Quand vous priez Dieu, dans quelle direction vous tournez-vous ?

mercredi 19 février 2014
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Vous penserez peut-être que c’est une question bizarre.
En fait, le geste auquel je fais référence est le suivant. Parmi les populations premières d’Amérique du Nord, les Amérindiens, ceux qui sont devenus chrétiens, ont réinvesti et christianisé une coutume. Ils prient Dieu dans les différentes directions autour d’eux. Ils se tournent vers l’est, vers le sud, vers l’ouest et vers le nord, priant ainsi pour les diverses réalités de l’existence humaine : le froid et la chaleur, la pluie et le vent, la lumière du soleil. Ils s’ouvrent à toutes les rencontres qui font leur quotidien. Ils ajoutent aussi la direction du sol, terre nourricière, exprimant en même temps que nous venons de la terre et que nous y retournons. Ils complètent enfin avec la direction du ciel, comme le cœur qui aspire aux réalités spirituelles.
Et je repensais à un usage de l’Eglise. Traditionnellement, nous prions en nous tournant vers l’est, l’orient. Ce que nous appelons l’orientation de la prière. L’est, c’est le côté où le soleil se lève, et le lever du soleil évoque la lumière du Christ ressuscitéqui inonde notre monde et dissipe les ténèbres du péché et de la mort. Nous accueillons le ressuscité, dans notre prière ! L’est, c’est le lieu où Dieu rencontre notre monde. Ainsi nous le prions pour la vie de notre humanité. Concrètement, comment cela se passait ? Les églises étaient traditionnellement orientées. Le chœur était tourné vers l’est, et le prêtre et toute l’assemblée priaient en direction de l’Orient, ce que je trouve très significatif car cela aide notre corps à entrer en prière, et non pas seulement notre esprit. (…)
La direction que nous prenons pour prier, si elle est surtout cérébrale et intérieure, nous impose de vérifier que notre prière ne se limite pas à un petit retour sur nous-même. Sommes-nous bien tournés vers Dieu, le Dieu tout autre qui vient jusqu’à nous ? Est-ce que nous disons vraiment « tu » ou « vous » à Dieu, dans notre prière ?  Est-ce que nous lui parlons vraiment, en nous disant que nous lui remettons notre vie, que nous attendons quelque chose de lui et que nous pouvons le remercier ? Est-ce bien une relation de respect et d’amitié qui se dessine dans notre contemplation ? Car nous pouvons vite nous faire illusion, dans notre prière, en parlant plus de Dieu qu’en parlant véritablement à Dieu.
La direction physique de la prière, dans la tradition de l’Eglise, nous permet de nous rappeler qu’avoir la foi, c’est être en relation avec Dieu, un Dieu que nous rencontrons, comme une personne, et non pas une idée ou une valeur !
Les quatre directions de la prière, chez les Amérindiens, nous permettent de nous redire que notre prière porte nos proches mais aussi ceux qui sont loin. Notre prière se fait attentive aux réalités de l’humanité dans les situations diverses connues en ce monde. Nous présentons tout cela à Dieu !
Dans ces deux manières de penser la prière, il s’agit de se tourner vers Dieu amoureusement et embrasser le monde entier, dans sa grande largeur, sa hauteur et sa profondeur, pour ne plus se centrer sur soi.
Or, ne plus se centrer sur soi, c’est commencer à travailler pour l’unité de tous les chrétiens dans leur diversité et pour le bien de l’humanité entière dans la pluralité de ses cultures et de l’histoire des peuples.
 (…)
Fr. Philippe Jaillot
Blog du Jour du Seigneur

« Elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »

vendredi 31 janvier 2014

Le-semeur-290x300

Comme le dit le Christ, le Royaume de Dieu est semblable à une graine de moutarde… Le Christ est le Royaume : à la manière d’une graine de moutarde, il a été jeté dans un jardin, le corps de la Vierge. Il a grandi et il est devenu l’arbre de la croix qui couvre la terre entière… Le Christ est le Royaume, car en lui réside toute la gloire de son royaume. Et le Christ est homme, car l’homme tout entier est renouvelé en lui. Le Christ est la graine de moutarde, l’instrument dont Dieu se sert pour faire descendre toute sa grandeur dans toute la petitesse de l’homme. Lui-même est devenu toute chose pour renouveler tous les hommes en lui. En tant qu’homme, le Christ a reçu la graine de moutarde qui est le Royaume de Dieu…; alors qu’en tant que Dieu, il la possédait depuis toujours. Il a jeté la semence dans son jardin…

Le jardin est cette terre cultivée qui s’est étendue au monde entier, labouré par la charrue de la Bonne Nouvelle, clôturé par les bornes de la sagesse ; les apôtres ont peiné pour en arracher toutes les mauvaises herbes. On prend plaisir à y contempler les jeunes pousses des croyants, les lis des vierges et les roses des martyrs ; des fleurs y donnent toujours leur parfum.

Le Christ a donc semé la graine de moutarde dans son jardin. Elle a pris racine quand il a promis son Royaume aux patriarches, elle a germé avec les prophètes, elle a grandi avec les apôtres, et elle est devenue l’arbre immense qui étend ses rameaux innombrables sur l’Église, et lui prodigue ses dons… Prends les ailes d’argent de la colombe dont parle le prophète (Ps 67,14)… Envole-toi pour jouir d’un repos sans fin, désormais hors de l’atteinte des filets (Ps 90,3), parmi tant de frondaisons magnifiques. Sois assez fort pour prendre ainsi ton vol, et va habiter en sécurité dans cette vaste demeure.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 98 ; CCL 24A, 602 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 256 rev.)

 

 

 

« Voyez le figuier ! »

vendredi 29 novembre 2013

monde invisible

La terre que nous voyons ne nous satisfait pas. Ce n’est qu’un commencement ; ce n’est qu’une promesse d’un au-delà ; même dans sa plus grande joie, quand elle se couvre de toutes ses fleurs, et qu’elle montre tous ses trésors cachés de la manière la plus attirante, même alors, cela ne nous suffit pas. Nous savons qu’il y a en elle beaucoup plus de choses que nous n’en voyons. Un monde de saints et d’anges, un monde glorieux, le palais de Dieu, la montagne du Seigneur Sabaoth, la Jérusalem céleste, le trône de Dieu et du Christ : toutes ces merveilles éternelles, très précieuses, mystérieuses et incompréhensibles, se cachent derrière ce que nous voyons. Ce que nous voyons n’est que l’écorce extérieure d’un royaume éternel, et c’est sur ce royaume que nous fixons les yeux de notre foi.

Montre-toi, Seigneur, comme au temps de ta Nativité, où les anges ont visité les bergers ; que ta gloire s’épanouisse comme les fleurs et le feuillage s’épanouissent sur les arbres. Par ta grande puissance, transforme le monde visible en ce monde plus divin que nous ne voyons pas encore. Que ce que nous voyons soit transformé en ce que nous croyons. Si brillants que soient le soleil, le ciel, et les nuages, si verdoyants que soient les feuilles et les champs, si doux que soit le chant des oiseaux, nous savons que tout n’est pas là, et que nous ne voulons pas prendre la partie pour le tout. Ces choses procèdent d’un centre d’amour et de bonté qui est Dieu lui-même, mais elles ne sont pas sa plénitude. Elles parlent du ciel, mais elles ne sont pas le ciel. Elles ne sont en quelque sorte que des rayons égarés, un faible reflet de son image ; elles ne sont que des miettes qui tombent de la table.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
« The Invisible World » PPS, t. 4, n°13 (trad. AELF rev.)

 

 

 

« Faites-les fructifier ! »

mercredi 20 novembre 2013

creation

Je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur la question de l’environnement, comme j’ai déjà eu l’occasion de le faire en diverses occasions… Lorsque nous parlons d’environnement, de la création, ma pensée va aux premières pages de la Bible, au livre de la Genèse, où l’on affirme que Dieu a établi l’homme et la femme sur terre afin qu’ils la cultivent et qu’ils la gardent (2,15). Cela suscite en moi les questions suivantes : Que signifie cultiver et garder la terre ? Cultivons-nous et gardons-nous vraiment la création ? Ou bien est-ce que nous l’exploitons et nous la négligeons ? Le verbe « cultiver » me rappelle à l’esprit le soin que l’agriculteur prend de sa terre afin qu’elle porte du fruit et que celui-ci soit partagé : combien d’attention, de passion et de dévouement !

Cultiver et garder la création est une indication de Dieu donnée non seulement au début de l’histoire, mais à chacun de nous ; cela fait partie de son projet ; cela signifie faire croître le monde avec responsabilité, en le transformant afin qu’il soit un jardin, un lieu vivable pour tous. Benoît XVI a rappelé à plusieurs reprises que ce devoir qui nous a été confié par Dieu Créateur exige de saisir le rythme et la logique de la création. Au contraire, nous sommes souvent guidés par l’orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d’exploiter ; nous ne la « gardons » pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin. Nous sommes en train de perdre l’attitude de l’émerveillement, de la contemplation, de l’écoute de la création ; et ainsi, nous ne sommes plus capables d’y lire ce que Benoît XVI appelle « le rythme de l’histoire d’amour de Dieu avec l’homme ». Pourquoi est-ce le cas ? Parce que nous pensons et vivons de façon horizontale, nous nous sommes éloignés de Dieu, nous ne lisons pas ses signes.

Mais « cultiver et garder » ne comprend pas seulement le rapport entre nous et l’environnement…, cela concerne également les relations humaines… Nous vivons actuellement un moment de crise ; nous le voyons dans l’environnement, mais surtout…, la personne humaine aujourd’hui est en danger, voilà l’urgence de l’écologie humaine !

Pape François
Audience générale du 05/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

mercredi 13 novembre 2013

Quand mon âme se couvre d’une couche de brume grise…

Arc en cielSeigneur,

Viens la toucher de ton vert Espérance,

L’imprégner de ton bleu Sérénité,

L’entourer de ton jaune Aurore,

L’envelopper de ton blanc douceur de Paix,

et la parfumer de ton rouge Amour.

Dieu Créateur d’un monde aux couleurs sublimes,

Sois l’artiste peintre de ma vie,

Viens me rendre la clarté,

Viens chasser,

par un coup de pinceau de ta palette multicolore,

Le voile gris qui éclipse ta Lumière.

Silvia Ehrensperger

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Le doigt de Dieu

vendredi 11 octobre 2013

le doigt de Dieu

Le nom, les appellations et les symboles de l’Esprit Saint : « Saint Esprit », tel est le nom propre de celui que nous adorons et glorifions avec le Père et le Fils. L’Église l’a reçu du Seigneur et le professe dans le baptême de ses nouveaux enfants (Mt 28,19). Le terme « Esprit » traduit le terme hébreu « ruah » qui, dans son sens premier, signifie souffle, air, vent. Jésus utilise justement l’image sensible du vent pour suggérer à Nicodème la nouveauté transcendante de celui qui est personnellement le Souffle de Dieu, l’Esprit divin (Jn 3,5-8). D’autre part, Esprit et Saint sont des attributs divins communs aux Trois Personnes divines…

Jésus, lorsqu’il annonce et promet la venue de l’Esprit Saint, le nomme le « Paraclet », littéralement : « celui qui est appelé auprès ». « Paraclet » est traduit habituellement par « Consolateur », Jésus étant le premier consolateur. Le Seigneur lui-même appelle l’Esprit Saint « l’Esprit de Vérité »… On trouve chez saint Paul les appellations : l’Esprit de la promesse, l’Esprit d’adoption, l’Esprit du Christ, l’Esprit du Seigneur, l’Esprit de Dieu, et chez saint Pierre, l’Esprit de gloire.

Les symboles de l’Esprit Saint : [L’eau. L’onction. Le feu. La nuée et la lumière. Le sceau. La colombe.]

La main. C’est en imposant les mains que Jésus guérit les malades et bénit les petits enfants. En son nom, les apôtres feront de même. Mieux encore, c’est par l’imposition des mains des apôtres que l’Esprit Saint est donné. L’Épître aux Hébreux met l’imposition des mains au nombre des articles fondamentaux de son enseignement. Ce signe de l’effusion toute-puissante de l’Esprit Saint, l’Église l’a gardé dans ses épiclèses sacramentelles.

Le doigt. « C’est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons ». Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre « par le doigt de Dieu » (Ex 31,18), « la lettre du Christ », remise aux soins des apôtres, « est écrite avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs » (2Co 3,3). L’hymne « Veni, Creator Spiritus » invoque l’Esprit Saint comme « le doigt de la droite du Père ».

Catéchisme de l’Église catholique
§ 691-693 ; 699-700

 

 

 

 

 

Une guérison le jour du sabbat, symbole de l’achèvement de la création

lundi 9 septembre 2013

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Ce monde est très bon, tel qu’il a été fait et tel que nous le voyons, parce que Dieu le veut ainsi : personne ne pourrait en douter. Si la création était désordonnée, si l’univers évoluait au hasard, on pourrait mettre en doute cette affirmation. Mais puisque le monde a été fait avec sagesse et science, de façon raisonnable et logique, puisqu’il a été orné de toute beauté, il faut que celui qui y préside et qui l’a organisé ne soit autre que la Parole de Dieu, son Verbe, son Logos…

Étant la Parole bonne du Dieu de bonté, c’est ce Verbe qui a disposé l’ordre de toutes choses, qui a réuni les contraires avec les contraires pour en former une seule harmonie. C’est lui, « puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1Co 1,24), qui fait tourner le ciel, qui suspend la terre et qui, sans qu’elle repose sur rien, la maintient par sa propre volonté (cf He 1,3). Le soleil éclaire la terre par la lumière qu’il reçoit de lui, et la lune reçoit sa mesure de sa lumière. Par lui, l’eau est suspendue dans les nuages, les pluies arrosent la terre, la mer garde ses limites, la terre se couvre de plantes de toutes sortes (cf Ps 103)…

La raison pour laquelle cette Parole, le Verbe de Dieu, est venue jusqu’aux créatures est vraiment admirable… La nature des êtres créés est passagère, faible, mortelle ; mais puisque le Dieu de l’univers est par nature bon et excellent, il aime les hommes… Voyant donc que par elle-même toute la nature créée s’écoule et se dissout, pour lui éviter cela et pour que l’univers ne retourne pas au néant…, Dieu ne l’abandonne pas aux fluctuations de sa nature. Dans sa bonté, par son Verbe, il gouverne et maintient toute la création… Elle ne subit donc pas le sort qui serait le sien si le Verbe ne la gardait pas, c’est-à-dire l’anéantissement. « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature, parce que c’est par lui que tout subsiste, les choses visibles et invisibles, et il est aussi la tête de l’Eglise » (Col 1,15-18).

Saint Athanase (295-373), évêque d’Alexandrie, docteur de l’Église
Contre les païens, 40 ; SC 18 (trad. SC p. 190 rev.)

 

 

 

Gemme du paradis

vendredi 2 août 2013

Marie

Ma Mère est la femme à l’âme d’enfant. Plus encore. Elle est la Femme à l’âme angélique. Telle Eve sortie des mains du Père. Imagines-tu, Marie, ce qu’aura été le premier lys fleuri dans le jardin terrestre? Ils sont si beaux aussi ceux qui conduisent à cette eau. Mais le premier sorti des mains du Créateur! Était-ce une fleur ou un diamant? Était-ce des pétales ou des feuilles d’argent très pur? Eh bien, ma Mère est plus pure que ce premier lys qui a parfumé les vents. Et son parfum de Vierge inviolée emplit le Ciel et la Terre, et c’est derrière elle que marcheront ceux qui seront bons dans les siècles des siècles. Le Paradis est lumière, parfum et harmonie. Mais si en lui le Père ne se délectait pas dans la contemplation de la Toute Belle qui fait de la Terre un paradis, mais si le Paradis devait dans l’avenir ne pas posséder le Lys vivant dans lequel se trouvent les trois pistils de feu de la Divine Trinité, lumière, parfum et harmonie, la joie du Paradis seraient amoindris de moitié. La pureté de la Mère sera la gemme du Paradis.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

 

 

 

 

 

« Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur. »

jeudi 18 juillet 2013

prendre_soin_-_petitChers amis…, le centre de la vocation chrétienne, [c’est] le Christ ! Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création. La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. C’est le fait de garder la création tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans le livre de la Genèse et comme nous l’a montré saint François d’Assise : c’est le fait d’avoir du respect pour toute créature de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons.

C’est le fait de garder les gens, d’avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. C’est d’avoir soin l’un de l’autre dans la famille : les époux se gardent réciproquement, puis comme parents ils prennent soin des enfants et avec le temps aussi les enfants deviennent gardiens des parents. C’est le fait de vivre avec sincérité les amitiés… Au fond, tout est confié à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu !…

Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes gardiens de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde. Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes. Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie. Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises (Lc 6,45) : celles qui construisent et celles qui détruisent. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !

Pape François
Homélie du 19/03/2013, Messe d’inauguration du pontificat (trad. © Libreria Editrice Vaticana)