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Archive pour le mot-clef ‘St Paul’

Epître aux Galates

vendredi 26 août 2011

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La Galatie était une province de l’Asie Mineure, bornée au nord par la Bithynie et la Paphlagonie, à l’est par le Pont et la Cappadoce, au sud par la Cappadoce, la Lycaonie et la Phrygie, à l’ouest par la Phrygie et la Bithynie. Ses villes principales étaient Ancyra, Tavium, Pessinus. Cette province tirait son nom de tribus gauloises qui s’y étaient établies deux cent cinquante ans avant Jésus-Christ. On l’appelait Gallo-Grèce ou Galatie. La population mixte de ces contrées parlait grec comme tout l’Orient ; mais, au témoignage de Jérôme, qui y avait séjourné, les tribus gauloises avaient conservé la langue usitée aux environs de Trêves. La Galatie fut soumise aux Romains dès l’an 189 avant Jésus-Christ, et réduite en province romaine l’an 25 avant notre ère, ayant, depuis la même époque, Ancyra pour métropole.

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Paul y annonça l’Evangile dans son second voyage missionnaire (Actes 16.6 ; Luc, il est vrai, semble dire dans ce récit que l’apôtre n’avait fait que traverser la Galatie, puis il ajoute qu’il fut empêché par l’Esprit d’annoncer la Parole en Asie. Mais ces mots ne sauraient s’appliquer à la Galatie même, car il ressort clairement de Galates 4.13,14, non seulement que Paul y séjourna, mais même qu’il y fut retenu par des infirmités corporelles.) et y fonda des Eglises. (Galates 1.6-11 ; 4.13 et suivants) Il y retourna durant son troisième voyage (Actes 18.23), et affermit dans la foi les nouveaux convertis. Bientôt après cette seconde visite de l’apôtre, il vint dans ces Eglises des docteurs judaïsants (comparez Actes 15.1-5 ; Galates 2.12), qui, contrairement à la doctrine du salut par la grâce et de la justification par la foi seule qu’avait annoncée l’apôtre, enseignaient la nécessité de la circoncision et des observances de la loi, même pour les païens convertis. (Galates 5.2, 11, 12 ; 6.12 et suivants) Afin de parvenir plus facilement à leur but, ces faux docteurs s’appliquèrent à rabaisser l’autorité de Paul, en lui refusant la dignité apostolique, parce que, disaient-ils, il n’avait pas reçu sa doctrine directement du Seigneur, comme les autres apôtres, dont ils se réclamaient. (Galates 1.1-11 et suivants) Les Galates furent réellement ébranlés dans leur foi. (Galates l.6 ; 3.l ; 4.9, 21 ; 5.3 et suivants)

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Paul apprit ces tristes nouvelles très probablement pendant son séjour à Ephèse (Actes 19), peu de temps après sa seconde visite en Galatie. (Galates 1.6 si promptement !) Et c’est pour réparer le mal causé par l’erreur que l’apôtre écrit cette lettre, vers l’an 56. Le bien qu’elle a fait à l’Eglise, par raffermissement de la saine doctrine, l’emporte de beaucoup sur le mal que firent en Galatie les faux docteurs. Très semblable, pour le fond, à l’épître aux Romains, où Paul expose paisiblement et longuement les profondes vérités de l’Evangile de Jésus-Christ, la lettre aux Galates atteint le même but, avec cette différence, qu’elle est et devait être polémique dans la forme. Et quel modèle de polémique ! quelle énergique décision dans la réfutation de l’erreur et dans l’exposition de la vérité ! Et en même temps, quel ardent amour des âmes !

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Cette épître, dont l’authenticité n’a jamais été révoquée en doute et ne pouvait l’être, tant les preuves externes et internes sur lesquelles elle se fonde, sont évidentes, se divise naturellement en trois parties :

  1. L’apôtre justifie d’abord son apostolat en déclarant qu’il ne l’a reçu d’aucun homme, mais directement de Jésus-Christ lui-même ; que sa conversion et son appel au ministère évangélique ont été parfaitement indépendants des hommes (chapitre 1) ; que plus tard, cependant, les apôtres de Jérusalem, reconnaissant sa mission parmi les païens, lui donnèrent la main d’association ; qu’il eut même occasion de reprendre en face l’apôtre Pierre, qui cédait par crainte des hommes aux chrétiens judaïsants (chapitre 2).
  2. Abordant la grande question de doctrine qu’il avait à traiter, savoir : la justification de l’homme pécheur par la foi seule, l’apôtre montre : que les Galates n’avaient point reçu l’Esprit de Dieu par la loi, mais par la foi, de même qu’Abraham avait été justifié, non par une loi qui n’existait point encore, mais par sa foi en la promesse de grâce (3.1-9) ; que la loi ne peut que condamner et maudire ceux qui la violent, et que Christ seul nous a délivrés de cette malédiction par sa mort sur la croix (versets 10 à 14) ; que cette alliance de grâce (ou testament), déjà traitée avec Abraham, n’a pu être invalidée par la loi venue plus tard (versets 15 à 18) ; que la loi n’a été ajoutée qu’à cause des transgressions, pour nous servir de gardien et de pédagogue jusqu’à l’accomplissement de la promesse, laquelle proclame à tous la liberté (versets 19 à 29). Vous êtes donc libres, enfants de Dieu, pourquoi retournez-vous sous l’esclavage de ces misérables rudiments ? (4.1-13) Souvenez-vous des temps heureux de votre conversion et de votre premier amour ; qu’y a-t-il de changé ? Il est venu des hommes jaloux de vous ; mais moi, j’éprouve de nouveau à votre sujet les douleurs de l’enfantement (versets 13 à 20). Vous vous appuyez sur la loi ; voyez ce que la loi nous enseigne par des faits : elle nous rapporte qu’à la naissance d’Isaac, fils de la promesse, Abraham reçut l’ordre de chasser l’esclave Agar et son fils né selon la chair. Ce récit s’applique allégoriquement à nous, car nous sommes les enfants de la femme libre, les fils de la promesse (versets 21 à 31). Tenez-vous donc fermes dans cette liberté, car si vous voulez être sauvés par la loi en acceptant la circoncision, Christ ne vous sert plus de rien, et vous êtes déchus de la grâce ; mais vous vous laissez troubler par des hommes qui en porteront la condamnation (5.1-12).
  3. L’apôtre, s’adressant aux membres des Eglises qui avaient conservé la saine doctrine, les exhorte à ne pas abuser de la liberté chrétienne pour vivre selon la chair ; il leur énumère les œuvres de la chair et les fruits de l’Esprit (versets 13 à 26) ; il les engage à supporter les faibles en veillant sur eux-mêmes, puisque chacun est responsable devant Dieu de sa vie entière, et moissonnera ce qu’il aura semé (6.1-10). Enfin, après avoir jeté un dernier regard sur les faux docteurs et leurs desseins égoïstes, il prend congé de ses frères en les suppliant de ne pas ajouter à ses souffrances, et en leur souhaitant la grâce du Seigneur Jésus-Christ (versets 11 à 18).

 

Cette analyse peut donc encore se résumer ainsi :

  1. Apologie personnelle de l’apôtre. Chapitres 1 et 2.
  2. Partie dogmatique de sa lettre. 3.1 à 5.12.
  3. Exhortations pratiques, résumé et salutation. 5.13 à 6.18.

 

SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL

mercredi 29 juin 2011

« Mais pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15)
Cette question sur son identité, Jésus la pose aux disciples, alors qu’il se trouve avec eux en haute Galilée. Il était arrivé plusieurs fois que ce soit eux qui posent des questions à Jésus ; désormais, c’est Lui qui les interpelle. Il pose une question précise, qui attend une réponse. C’est Simon-Pierre qui prend la parole au nom de tous : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). La réponse est extraordinairement lucide. La foi de l’Église s’y reflète de façon parfaite. Nous aussi, nous nous y reflétons. De façon particulière, dans les paroles de Pierre se reflète l’Evêque de Rome, par volonté divine son indigne successeur. (…)

« Tu es le Christ ! »
À la confession de Pierre, Jésus répond : « Tu es heureux Simon, fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17)
Tu es heureux, Pierre ! Heureux, car cette vérité, qui est centrale dans la foi de l’Église, ne pouvait naître dans ta conscience d’homme que par l’œuvre de Dieu. « Nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11, 27). Nous réfléchissons sur cette page de l’Évangile particulièrement riche : le Verbe incarné avait révélé le Père à ses disciples ; à présent est venu le moment où le Père lui-même leur révèle son Fils unique. Pierre accueille l’illumination intérieure et proclame avec courage : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » ! Ces paroles sur les lèvres de Pierre proviennent du plus profond du mystère de Dieu. Elles révèlent l’intime vérité, la vie même de Dieu. Et Pierre, sous l’action de l’Esprit divin, devient témoin et confesseur de cette vérité surhumaine. Sa profession de foi constitue ainsi la base solide de la foi de l’Église « Sur toi je bâtirai mon Église » (cf. Mt 16, 18). Sur la foi et sur la fidélité de Pierre est édifiée l’Église du Christ. La première communauté chrétienne en était bien consciente, elle qui, comme le rapportent les Actes des Apôtres, lorsque Pierre se retrouva en prison, se recueillit pour élever à Dieu une prière implorante pour lui (cf. Ac 12, 5). Elle fut écoutée, car la présence de Pierre était encore nécessaire à la communauté qui accomplissait ses premiers pas : le Seigneur envoya son ange le libérer des mains des persécuteurs (cf. ibid., 12, 7-11). Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l’Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.

« Le Seigneur lui, m’a assisté et m’a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu’il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple. Elles témoignent de l’œuvre qui a été accomplie en lui par le Seigneur, qui l’avait choisi comme ministre de l’Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12). Enveloppé dans une lumière fulgurante, le Seigneur s’était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu’une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5). « Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes » ! (Ac 9, 5). Telle fut la réponse du Christ. Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c’était Lui-même qui était persécuté à travers eux. Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les chrétiens affirmaient être ressuscité. Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l’avait réellement ressuscité des morts. C’est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c’était Lui le Christ vivant et présent dans l’Église et dans le monde ! Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu’un tel événement comportait ? Certainement pas ! Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ. Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l’Église, qui vit pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ. Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu’aux extrémités de la terre. De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l’Évangile dans tant de parties du monde alors connu. Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). (…)

La pleine unité de l’Église !
Je sens retentir en moi la consigne du Christ. Il s’agit d’une consigne ô combien urgente en ce début de nouveau millénaire. Prions pour cela, et œuvrons sans jamais nous lasser d’espérer. (…)
Que Dieu nous accorde de parvenir le plus tôt possible à la pleine unité de tous les croyants dans le Christ. Que les Apôtres Pierre et Paul nous obtiennent ce don, eux que l’Église rappelle en ce jour, au cours duquel on fait mémoire de leur martyre, et donc de leur naissance dans la vie de Dieu. Pour l’Évangile, ils ont accepté de souffrir et de mourir et ils ont participé à la résurrection du Seigneur. Leur foi, confirmée par le martyre, est la même foi que Marie, la Mère des croyants, des Apôtres, des saints et des saintes de tous les siècles. Aujourd’hui, l’Église proclame à nouveau leur foi. Il s’agit de notre foi, la foi immuable de l’Église en Jésus, unique Sauveur du monde ; dans le Christ, le Fils du Dieu vivant, mort et ressuscité pour nous et pour toute l’humanité.

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Homélie de Jean-Paul II
(Jeudi 29 juin 2000)

Site officiel du Vatican – Copyright © Libreria Editrice Vaticana

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Les représentations de St Paul

jeudi 10 février 2011

Alors que Paul joue un rôle majeur dans la diffusion du christianisme, son iconographie est relativement limitée, surtout si on la compare à celle de Pierre. Toutefois, il est un des rares saints qui, dès le haut Moyen Age, présente un type physique stable. Il est petit, contrefait, chauve, avec un front bombé et une longue barbe (mosaïque du mausolée de Galla Placidia à Ravenne, VIe siècle). Une autre tradition, issue des Actes des Apôtres, le dépeint comme un homme vigoureux, à la barbe taillée, proche de l’aspect de Pierre. ?Son attribut traditionnel est l’épée, instrument de son supplice (à partir du XIIIe siècle). Dans l’art chrétien primitif, il tient un livre ou un rouleau de parchemin propre aux Évangélistes. ?Quand il est associé à Paul, Pierre a la place d’honneur, à sa droite. Dürer, protestant, place cependant Paul au premier plan (Les Apôtres, 1526, Munich, Alte Pinakothek). ?Paul est souvent représenté en Évangéliste, écrivant ses Épîtres. Il apparaît aussi enseignant (Lucas de Leyde, triptyque du Jugement dernier, 1526-1527, Musée de Leyde) ; à l’arrière-plan figurent des navires. Tous les épisodes de sa vie, de ses voyages, ont été illustrés (fresques, XIIe siècle, chapelle Saint-Anselme, cathédrale de Cantorbéry). Lors de la lapidation de saint Étienne, Paul garde les vêtements des lapidateurs (tympan de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, XIIIe siècle).

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Neuvaine à St Paul

mercredi 9 février 2011

Aujourd’hui démarre, pour Ardouane, la neuvaine à St Paul, afin qu’il nous donne l’humilité dans cette mission et dans notre vie.

Paul sera institué apôtre par le Christ lui-même et, de ce fait, devient le 13eme apôtre. Marie Mère des hommes, dans son enseignement, nous donne à relire les paroles du Converti.

1ère Epître aux Thessaloniciens 5

[1] Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. [2] Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. [3] Quand les hommes diront: Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. [4] Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur; [5] vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. [6] Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. [7] Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit. [8] Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l’espérance du salut. [9] Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus Christ, [10] qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillons, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. [11] C’est pourquoi exhortez-vous réciproquement, et édifiez-vous les uns les autres, comme en réalité vous le faites. [12] Nous vous prions, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous exhortent. [13] Ayez pour eux beaucoup d’affection, à cause de leur oeuvre. Soyez en paix entre vous. [14] Nous vous prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de patience envers tous. [15] Prenez garde que personne ne rende à autrui le mal pour le mal; mais poursuivez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous. [16] Soyez toujours joyeux. [17] Priez sans cesse. [18] Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ. [19] N’éteignez pas l’Esprit. [20] Ne méprisez pas les messages inspirés. [21] Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon; [22] abstenez-vous de toute espèce de mal. [23] Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ! [24] Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera. [25] Frères, priez pour nous. [26] Saluez tous les frères par un saint baiser. [27] Je vous en conjure par le Seigneur, que cette lettre soit lue à tous les frères. [28] Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous !

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Enseignement

vendredi 28 janvier 2011

Notre chemin de Damas…

mercredi 26 janvier 2011

Sur le chemin de Damas, Paul rencontre le Christ. Nous avons chacun et chacune nos chemins de Damas où Dieu nous met à terre parce que nous avons besoin d’être secoués pour sortir de nos idées toutes faites, de nos habitudes, de notre train-train quotidien, et alors entendre ce que Dieu a à nous dire.

Mais qu’est-ce que la conversion de Paul, sinon la manifestation que tout ce qui touche l’homme touche Dieu en Jésus Christ. Jésus ne dit pas « Pourquoi persécutes-tu mes frères, mes amis, mes disciples ? » mais il dit « Pourquoi ME persécutes-tu ? » Ainsi Jésus fait de la communauté chrétienne naissante une part de lui-même, son extension, sa présence dans le temps, son « corps » comme le dira plus tard Paul lui-même.

Et si toute persécution contre la communauté chrétienne est une persécution contre le Christ, sans doute cela est-il  vrai de toute persécution, même quand elle ne touche pas directement la communauté des croyants.

La conversion de Paul est une conversion de son image de Dieu, de son image de l’Eglise, de son image des autres, de sa propre image de soi. C’est le modèle de toutes les conversions véritables. Le livre des Actes rapporte qu’il lui tomba des yeux « comme des écailles » (Actes 9, 18).

Une conversion de l’image de Dieu… Paul quitte l’image de Dieu dont il a hérité du monde pharisien. Un Dieu dont on défend l’idée à coup de lapidation, d’inquisition, de chasse à l’homme. Il découvre un Dieu désarmé. Derrière le « Pourquoi me persécutes-tu ? » nous pouvons entendre une suite : « Moi qui n’ai rien fait contre toi ». Il découvre un Dieu qui ne prend pas le chemin que l’autorité religieuse avait tracé.

Un conversion de l’image de l’Eglise… Jésus ne prend pas ici la mesure de savoir si les croyants que Paul persécute sont de bons croyants, moralement acceptables. Nous sommes loin de l’épisode de l’Ancien Testament où Abraham tente sans réussite d’intercéder pour Sodome « Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le pécheur ? » (Genèse 18, 23). Ici, à cause d’un seul juste, le Christ lui-même, le pécheur doit être sauvé. Cette fête de la conversion de saint Paul clôture la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Et en la clôturant, elle nous dit quelque chose de ce qu’est l’Eglise.

Une conversion de l’image des autres… Ceux que Paul persécutait, il doit apprendre à les recevoir comme des frères. Jésus l’envoie auprès d’Ananie et ce dernier averti en songe éprouve quelques craintes à rencontrer le persécuteur. Mais confiant Ananie va à la recherche de Paul, lui impose les mains et lui dit : « Saul, mon frère, celui qui m’envoie c’est le Seigneur » (Actes 9, 17). Mon frère… Les ennemis sont devenus des frères.

Une conversion de l’image de soi… La rencontre de Dieu ne laisse pas indemne. Il n’est plus possible à Paul de reprendre sa vie normale. La rencontre de Dieu s’épanouit dans un changement de vie. Voici que le persécuteur devient apôtre, celui qui voulait faire taire les chrétiens, devient le porteur de la parole de Jésus.

http://www.didyme.be/blog/

Fête de la conversion de Saint Paul

mardi 25 janvier 2011

Si le christianisme est devenu une grande religion universelle, c’est aussi à saint Paul qu’il le doit.

Le futur propagandiste de la foi chrétienne est un citoyen romain d’origine juive et de langue grecque né à Tarse, en Anatolie, vers l’an 9. Son nom est Saül.

Il fait de solides études hébraïques puis, devenu rabbin, il enseigne les Écritures juives à Jérusalem.

C’est l’époque où les disciples de Jésus commencent à prêcher la doctrine chrétienne. Saül prend violemment parti contre eux. Il approuve même la condamnation du diacre Étienne et assiste à son martyre.

Il obtient du Sanhédrin, le tribunal juif qui siège au Temple, la mission de pourchasser les chrétiens de Syrie.

Mais sur le chemin de Damas, il est terrassé par une force surnaturelle. Une voix lui crie : «Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?» L’événement se déroule vers l’an 42, soit quelques années après la crucifixion du Christ. L’Église a choisi de le commémorer tous les 25 janvier.

La conversion de Paul sur le chemin de Damas en Syrie, par le peintre Luca Giordano

Saül se convertit peu après. Il prend le nom de Paul, traduction latine de Saül, pour se faire mieux accepter dans le monde gréco-romain, puis effectue au total trois grands voyages d’évangélisation en Asie mineure, en Grèce et jusqu’à Rome, multipliant partout les conversions.

En l’an 48, se tient à Jérusalem ce qu’il est convenu d’appeler le premier concile ou le concile des Apôtres. À cette occasion, Paul plaide avec succès l’abandon des rituels juifs comme la circoncision. Le message chrétien s’adresse à tous les hommes et non pas seulement aux juifs, affirme-t-il.

En butte à l’hostilité des juifs, il est arrêté. Mais il fait valoir sa qualité de citoyen romain et ce statut privilégié lui vaut d’être jugé à Rome… et acquitté. Il rencontre néanmoins le martyre à Rome après quinze ans d’apostolat. Il est décapité et enseveli en un lieu où s’élève aujourd’hui la superbe basilique de Saint-Paul-hors-les-murs.

C’est à Paul que la religion chrétienne doit sa séparation d’avec le judaïsme et sa vocation à l’universalité.

Appelé l’«Apôtre des Gentils», c’est à dire des non-juifs, il est considéré comme le deuxième fondateur du christianisme, après le Christ lui-même. Ses quatorze lettres ou épîtres sont un élément central du Nouveau Testament, aux côtés des Quatre Évangiles.

Neuvaines

samedi 22 janvier 2011

Aujourd’hui commence une nouvelle série de neuvaines. Vous pouvez en trouver les modalités sur notre site internet :

http://www.associationdemarie.org (rubrique prières – sous rubrique neuvaines)

Mon fils,

Il faut que tu fasses appel aux élus et à tes connaissances afin de les unir pour faire des neuvaines. Ces neuvaines devront être faites dans le profond recueillement et Amour et en union chaque jour.

Elles devront être adressées :

à Saint Joseph, pour l’établissement de Ma Demeure,

à Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, pour l’Amour et la tendresse afin de garder cette demeure en Mon Esprit,

A Saint Paul, afin qu’Il vous donne l’humilité,

A Padre Pio, afin qu’Il vous soulage de vos maux terrestres et invite les malheureux à venir à vous.

A ceci, vous ajouterez le jeûne tous les vendredis midi et l’offrirez aux malheureux de cette terre par le corps du Christ.

Ardouane vous sera rendu après des prières et des prières.

Voilà l’éclipse de votre avenir, elle s’ouvrira sur le bonheur d’Amour et d’aider le Seigneur votre Dieu. Priez et priez, priez car le Seigneur tout Puissant exaucera vos prières et vos attentes d’évolution spirituelle. Il faut que vous compreniez le message de votre Dieu et surtout que vous le viviez. Louez et bénissez le Dieu des hommes, votre Père, afin que votre Mission se développe. Allez auprès de mon Eglise si petite soit-elle, car un de mes fils vous y attend pour vous aider dans la prière.

Priez et Aimez pour l’humanité ensanglantée. Le monde nous oublie et le monde s’enlise dans l’aversion.

Marie Mère des hommes – mai 1992

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Saint Luc

lundi 18 octobre 2010

Evangéliste, et évêque (1er s.)
Un médecin grec, adorateur des idoles, soucieux de ses malades dont il connaît la faiblesse et souvent la misère. Jusqu’au jour où il entend St Paul parler de Jésus, qui vient apporter le salut et la résurrection. Pendant 18 ans, il ne quittera plus désormais l’apôtre des nations et le suivit jusqu’à son martyre à Rome en 67.
Il est l’auteur d’un évangile et du livre des Actes des Apôtres. On y trouve plusieurs termes médicaux pour parler de la maladie de ceux qui s’adressent à Jésus. Soucieux d’authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient pour mieux dire un diagnostic. Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur: l’enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s’en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui «Il est le scribe de la miséricorde du Christ». Heureux lui-même d’avoir trouvé le salut, il est, à sa manière, le chantre de l’amour incarné comme St Jean le sera de l’amour infini de Dieu Trinité.
C’est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: « Elle méditait toutes ces choses en son cœur », ce qui veut dire qu’avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l’a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.
Fête de saint Luc, Évangéliste. Né, comme on le rapporte, à Antioche d’une famille païenne, médecin, il se convertit à la foi du Christ et devint le compagnon très cher de l’Apôtre saint Paul. Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres il se fit l’historien des débuts de la vie de l’Église jusqu’au premier séjour de saint Paul à Rome.

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-13.

dimanche 10 octobre 2010

Souviens-toi de Jésus Christ, le descendant de David : il est ressuscité d’entre les morts, voilà mon Évangile.
C’est pour lui que je souffre, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !
C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent eux aussi le salut par Jésus Christ, avec la gloire éternelle.
Voici une parole sûre : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera.
Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter lui-même.