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Archive pour le mot-clef ‘Avent’

« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez. »

mardi 2 décembre 2014

Parousie« Seigneur, mon âme languit après ton salut » (Ps 118,81), c’est-à-dire dans son attente. Heureuse faiblesse, qui montre le désir d’un bien non encore obtenu, mais passionnément convoité. A qui donc reviennent ces paroles, sinon, depuis les origines de l’humanité, jusqu’à la fin des siècles, « à la race élue, au sacerdoce royal, au peuple acquis » (1P 2,9), à tout homme qui, chacun à son époque, vécu, vit ou vivra dans le désir du Christ ?

Le témoin de cette attente, c’est le saint vieillard Syméon qui s’écrie, en recevant l’enfant dans ses bras : « Maintenant, ô Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2,29-30). Car il avait reçu de Dieu la promesse qu’il ne goûterait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Le désir de ce vieillard –- nous devons le croire -– est celui de tous les saints dans les temps qui ont précédé. C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Bien des prophètes et des rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu ».

Tous ces hommes doivent donc eux aussi être comptés parmi ceux qui chantent : « Mon âme a défailli en vue de ton salut ». Jamais en ce temps-là ne s’est apaisé ce désir des saints, et jamais désormais il ne s’apaise dans le Corps du Christ, dans son Eglise, jusqu’à la fin du monde, jusqu’à ce que vienne « le Désiré de tous les peuples » promis par le prophète (Ag 2,8 Vulg)… Le désir dont nous parlons vient de ce qu’on aime comme l’apôtre Paul « la manifestation du Christ ». C’est d’elle qu’il dit : « Quand le Christ apparaîtra, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous apparaîtrez avec lui dans la gloire » (Col 3,4). L’Eglise dans les premiers temps, avant l’enfantement de la Vierge, a compté des saints qui désiraient la venue du Christ dans la chair. Aujourd’hui elle compte d’autres saints qui désirent la manifestation du Christ dans sa gloire. Depuis le début du monde jusqu’à la fin des temps, ce désir de l’Eglise ne connaît pas de répit.

 

« Son nom est Jean. »

lundi 23 décembre 2013

Jean B

« Le Seigneur m’a appelé dès le sein maternel, dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom » (Is 49,1). Nous célébrons aujourd’hui la naissance de saint Jean Baptiste. Les paroles du prophète Isaïe s’adaptent bien à cette grande figure biblique qui se situe entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans la longue file des prophètes et des justes d’Israël, Jean « le Baptiseur » a été placé par la Providence de Dieu immédiatement avant le Messie, pour lui préparer la voie à travers la prédication et le témoignage de vie…

« Tu m’as choisi dès le ventre de la mère » (Ps 70,6). Aujourd’hui, nous pouvons faire nôtre cette exclamation. Dieu nous a connus et aimés avant même que nos yeux puissent contempler les merveilles de la création. En naissant, chaque homme reçoit un nom humain. Mais avant même cela, il possède un nom divin : le nom par lequel Dieu le Père le connaît et l’aime depuis toujours et pour toujours. Il en est ainsi pour tous, sans exclusion. Aucun homme n’est anonyme pour Dieu ! Tous possèdent une valeur égale à ses yeux : ils sont tous différents, mais tous égaux, tous appelés à être des fils dans le Fils.

« Son nom est Jean. » Zacharie confirme à sa parenté émerveillée le nom de son fils, en l’écrivant sur une tablette. Dieu lui-même, par l’intermédiaire de son ange, avait indiqué ce nom, qui en hébreu signifie « Dieu est favorable ». Dieu est favorable à l’homme : il veut qu’il vive, il veut son salut. Dieu est favorable à son peuple : il veut en faire une bénédiction pour toutes les nations de la terre. Dieu est favorable à l’humanité : il la guide sur le chemin vers la terre où règnent la paix et la justice. Tout cela est inscrit dans ce nom : Jean.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Homélie à Kiev, 24/06/2001 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

Avent

dimanche 22 décembre 2013

http://youtu.be/LWnPDdyC-IU

Aujourd’hui, le Père souverain nous a envoyé le véritable Joseph « pour revoir ses frères et les troupeaux » (Gn 37,14). Assurément, il est bien ce Joseph aimé par son père « plus que tous ses frères » (v. 3)… C’est lui, plus aimé que tous, plus sage que tous, plus magnifique que tous ; c’est bien lui que Dieu le Père a envoyé aujourd’hui… « Qui donc enverrai-je, dit Dieu le Père, et qui ira pour nous ? » (Is 6,8) Le Fils répond : « Voici que j’irai moi-même à la recherche de mes brebis » (Ez 34,11). Quittant le plus haut des cieux, il descend « dans la vallée d’Hébron » (Gn 37,14).

Adam avait escaladé la montagne de l’orgueil ; le Fils de Dieu descend dans la vallée de l’humilité. Il trouve aujourd’hui une vallée où descendre. Où se trouve-t-elle ? Non pas en toi, Ève, mère de notre malheur, non pas en toi…, mais en la bienheureuse Marie. Elle est bien cette vallée d’Hébron en raison de son humilité et à cause de sa force… Elle est forte parce qu’elle participe à la force de celui dont il est écrit : « Le Seigneur est fort et puissant » (Ps 23,8). Elle est cette femme vaillante ardemment désirée par Salomon qui disait : « Une femme vaillante, qui la trouvera ? » (Pr 31,10)…

Ève, bien que créée dans le paradis, sans corruption, sans infirmité ni douleur, s’est révélée si faible, si infirme. « Qui trouvera donc la femme vaillante ? » Pourra-t-on trouver dans le malheur d’ici-bas ce qu’on n’a pas pu trouver dans le bonheur de là-bas ? Pourra-t-on la trouver en cette vallée de larmes, alors qu’on n’a pas pu la trouver en la béatitude du Paradis ?… Aujourd’hui, oui aujourd’hui, elle a été trouvée. Dieu le Père a trouvé cette femme pour la sanctifier ; le Fils l’a trouvée pour l’habiter ; l’Esprit Saint l’a trouvée pour l’illuminer… L’ange l’a trouvée pour la saluer ainsi : « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ». La voici, la femme vaillante. En elle, le sérieux, l’humilité et la virginité s’opposent à la curiosité, la vanité, la volupté. « L’ange entra chez elle », est-il écrit. Elle n’a donc pas été trouvée tournée vers l’extérieur, au-dehors ; elle était à l’intérieur, dans sa chambre secrète où elle priait son Père dans le secret (Mt 6,6).

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon 59, 3ème pour l’Annonciation dans la collection de Durham (trad. cf coll. Pain de Cîteaux, n°23, p. 172)

 

 

 

Prière de l’Avent

samedi 21 décembre 2013

Dès mon enfance,
tu as déposé sur mon âme
ta lumière, cette source de vie
à rayonner pour d’autres.
Pourtant aujourd’hui, je la vois là,
figée, paralysée,
gisant au fond de moi
comme pierre de marbre.

Alors, en ce temps de l’Avent,
je me tiens devant toi
en attente du miracle de Noël :
je voudrais seulement que tu m’aides,
Seigneur, à redonner son mouvement
à ta lumière dans ma vie.
Ce désir de toi qui a résisté
à la traversée de tout mon temps…
Prends-le.
Je sais ce que tu peux faire avec peu.

Et encore n’oublie pas ceux qui m’entourent
et que j’aime et même ceux que j’aime moins.
Et aussi ceux lointains que je ne connais pas.
Enfin tous ceux qui habitent notre terre
menacée aujourd’hui de perdre ta lumière.
Seigneur, s’il te plaît, prépare nous au miracle de Noël !

 

 

 

 

« Voici, comme Zacharie, que tu devras garder le silence. »

jeudi 19 décembre 2013

chut_bleu

À Noël nous fêtons une triple naissance… La première et la plus sublime naissance est celle du Fils unique engendré par le Père céleste dans l’essence divine, dans la distinction des personnes. La seconde naissance est celle qui s’accomplit par une mère qui dans sa fécondité a gardé la pureté absolue de sa chasteté virginale. La troisième est celle par laquelle Dieu, tous les jours et à toute heure, naît en vérité, spirituellement, par la grâce et l’amour, dans une bonne âme…

Pour cette troisième naissance, il ne doit rester en nous qu’une recherche simple et pure de Dieu sans plus aucun désir d’avoir quoi que ce soit qui nous soit propre…, avec la seule volonté d’être à lui, de lui faire place de la façon la plus élevée, la plus intime avec lui, pour qu’il puisse accomplir son œuvre et naître en nous sans que nous y mettions d’obstacle… C’est pourquoi saint Augustin nous dit : « Vide-toi pour que tu puisses être rempli ; sors afin de pouvoir entrer », et ailleurs : « Âme noble, noble créature, pourquoi cherches-tu en dehors de toi ce qui est en toi, tout entier, de la façon la plus vraie et la plus manifeste ? Et puisque tu participes à la nature divine, que t’importent les choses créées et qu’as-tu donc à faire avec elles ? » Si l’homme préparait ainsi la place au fond de lui-même, Dieu, sans aucun doute, serait obligé de le remplir et complètement ; sinon, le ciel se romprait plutôt pour remplir ce vide. Dieu ne peut pas laisser les choses vides ; ce serait contraire à sa nature, à sa justice.

C’est pourquoi tu dois te taire ; alors le Verbe de cette naissance, la Parole de Dieu, pourra être prononcé en toi et tu pourras l’entendre. Mais comprends bien que si tu veux parler, lui doit se taire. On ne peut mieux servir le Verbe qu’en se taisant et en écoutant. Si donc tu sors complètement de toi-même, Dieu entrera tout entier ; autant tu sors, autant il entre, ni plus ni moins.

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon pour la fête de Noël (trad. Cerf 1991, p.15s)

 

 

 

 

« Elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus »

mercredi 18 décembre 2013

Archange

Le nom de Jésus est un nom divin que le Seigneur a fait connaître à Marie par la voix de l’archange Gabriel : « Tu lui donneras le nom de Jésus » (Lc 1,31). Nom appelé pour ce motif « au-dessus de tout nom », « le seul nom par lequel nous devions être sauvés » (Ph 2,9; Ac 4,12). Ce grand nom est comparé par l’Esprit Saint à l’huile : « Ton nom est une huile qui s’épanche » (Ct 1,3). Pourquoi ? Parce que, explique saint Bernard, de même que l’huile est à la fois lumière, aliment et remède, ainsi le nom de Jésus est lumière pour notre esprit, aliment pour notre cœur, remède pour notre âme.

Lumière pour notre esprit : c’est l’éclat de ce nom qui a fait passer le monde des ténèbres de l’idolâtrie à la clarté de la foi. Nous sommes nés dans un pays dont les habitants, avant l’avènement du Sauveur, étaient tous païens ; nous le serions comme eux, s’il n’était pas venu nous éclairer. Combien donc ne devons-nous pas remercier Jésus Christ pour le don de la foi !…

Aliment pour notre cœur : tel est encore le nom de Jésus. Il nous rappelle, en effet, toute l’œuvre douloureuse accomplie par Jésus pour nous sauver ; c’est ainsi qu’il nous console dans les tribulations, nous donne la force de marcher dans la voie du salut, ranime notre espérance et nous enflamme d’amour pour Dieu.

Remède, enfin, pour notre âme : le nom de Jésus la rend forte contre les tentations et les attaques de nos ennemis. Entendent-ils l’invocation de ce saint nom ? Les puissances des enfers tremblent et prennent la fuite ; c’est la parole de l’apôtre Paul : « afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans l’abîme » (Ph 2,10). Celui qui est tenté ne tombera pas s’il invoque Jésus : aussi longtemps qu’il l’invoquera, il persévérera et sera sauvé (cf Ps 17,4).

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l’Église
Méditations pour l’octave de Noël, n°8 (trad. Éds. Saint Paul 1993, p. 285 rev.)

 

 

 

« Voici Ta Mère… » (St Jean 19)

lundi 16 décembre 2013

06-Voici-ta-Mere«Dès cette heure, le disciple l’accueillit chez lui» (Jn 19, 27), soulignant ainsi l’adhésion immédiate et généreuse de Jean aux paroles de Jésus et nous informant sur le comportement de gardien fidèle et docile de la Vierge, qu’il adopta toute sa vie.

L’heure de l’accueil est celle de l’accomplissement de l’œuvre du salut.
C’est précisément dans un tel contexte que débute la spiritualité maternelle de Marie et la première manifestation du nouveau lien existant entre elle et les disciples du Seigneur.
Jean accueillit Marie «chez lui ». Cette expression plutôt générique semble souligner son initiative, pleine de respect et d’amour, non seulement d’accueillir Marie dans sa maison, mais surtout de vivre la vie spirituelle en commun avec Elle. En effet, l’expression grecque littéralement traduite «chez lui» n’indique pas tant les biens matériels, car Jean – comme l’observe saint Augustin (1) – « ne possédait personnellement rien», mais plutôt les biens spirituels ou les dons reçus du Christ: la grâce (Jn 1, 16), la Parole (12, 48; 17, 8), l’Esprit (Jn 7, 39 ; 14, 17), l’Eucharistie (Jn 6, 32-58)…
Parmi ces dons, qui dérivent du fait qu’il est aimé par Jésus, le disciple accueille Marie comme Mère, en établissant avec elle une profonde communion de vie (2).
Puisse chaque chrétien, saisir l’exemple du disciple bien-aimé, « prendre Marie chez lui », lui réserver une place dans son existence quotidienne, en reconnaissant son rôle providentiel sur le chemin du salut.
 .
(1) Saint Augustin
(2) Cf. Redemptoris Mater
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Jean-Paul II, audience du 07/06/1997
in mariedenazareth.com
.

3e dimanche de l’Avent

dimanche 15 décembre 2013

Evangile du 3ème dimanche  de l'Avent - Année liturgique AVive Dieu ! Notre Dieu vient parler (dimanche dernier) mais il vient aussi faire : des aveugles il fait des voyants, des boiteux il fait des marcheurs, des morts, il fait des vivants… Comment ne pas se réjouir ? C’est le dimanche de la joie : vive Dieu !

 

Lecture de la lettre de saint Jacques

Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes.
Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche.
Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.

« Tous les prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu’à Jean. » (Mt 11,13)

samedi 14 décembre 2013

ProphètesDieu a fixé un temps pour ses promesses, et un temps pour accomplir ce qu’il avait promis. Le temps des promesses était le temps des prophètes, jusqu’à Jean Baptiste ; à partir de lui et jusqu’à la fin, c’est le temps d’accomplir ce qui a été promis. Il est fidèle, Dieu qui s’est fait notre débiteur, non en recevant quelque chose de nous, mais en nous promettant de si grandes choses. C’était peu de promettre : il a voulu encore s’engager par écrit, en dressant avec nous comme un contrat de ses promesses ; ainsi, lorsqu’il commencerait à s’acquitter de ses promesses, nous pourrions considérer dans l’Écriture l’ordre où devait se réaliser ce qu’il a promis. C’est pourquoi le temps de la prophétie, comme nous l’avons dit souvent, était la prédiction des promesses.

Il a promis le salut éternel, la vie bienheureuse sans fin avec les anges, et l’héritage qui ne peut pas se flétrir (1P 1,4), la gloire éternelle, la douceur de son visage, la demeure de sa sainteté dans les cieux, et par la résurrection des morts, désormais aucune crainte de mourir. Telle est sa promesse, comme le but vers lequel se porte tout notre élan, et quand nous y serons parvenus, nous n’aurons plus rien à rechercher, plus rien à exiger.

Et le plan selon lequel nous parviendrons à ce but final, il nous l’a montré par ses promesses et ses annonces. En effet, il a promis aux hommes la divinité, aux mortels l’immortalité, aux pécheurs la justification, aux humiliés la glorification.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 109 (trad. bréviaire 2e merc. Avent ; cf Brésard, 2000 ans C, p. 16)

 

 

 

 

Prochaine rencontre

mardi 10 décembre 2013

Autel à Marie

Dimanche 15 décembre : A Montarnaud

Messe en l’église de Montarnaud à 11h

Repas (possibilité sur place à 15 euros)

Rosaire et lecture du message de décembre.

 

 

 

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