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Archive pour le mot-clef ‘eucharistie’

« C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

jeudi 5 avril 2012

 

« J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de mourir » (Lc 22,15). Me souvenant de ces paroles de notre Sauveur, si vous me demandiez quelle est la Pâque que moi je désire faire avec vous à mon tour, je vous répondrais : il n’est pas d’autre Pâque que celle de l’Agneau immolé, celle même qu’il a faite de lui-même quand il s’est donné à ses doux disciples. Ô doux agneau pascal, préparé par le feu de l’amour de Dieu sur la très sainte croix ! Nourriture divine, source de joie, d’allégresse et de consolation ! Rien ne manque, puisque pour tes serviteurs tu t’es fait toi-même table, nourriture et serviteur… Le Verbe, le Fils unique de Dieu, s’est donné à nous avec un si grand feu d’amour.

Qui nous présente cette Pâque aujourd’hui ? L’Esprit Saint serviteur. A cause de l’amour sans mesure qu’il a pour nous, il ne s’est pas contenté de nous faire servir par d’autres, c’est lui-même qui veut être notre serviteur. C’est à cette table que mon âme désire être…pour manger la Pâque avant de mourir…

Sachez qu’à cette table, il est bon que nous nous présentions à la fois dépouillés et vêtus : dépouillés nous aussi de tout amour propre, de tout attrait pour ce monde, de toute négligence et de toute tristesse… — car une mauvaise tristesse dessèche l’âme — et nous devons nous revêtir de cette charité ardente du Christ… Lorsque l’âme contemple son créateur et cette bonté infinie qu’elle trouve en lui, elle ne peut pas ne pas l’aimer… Aussitôt, elle aime ce que Dieu aime et déteste ce qui lui déplaît, parce que par amour il s’est dépouillé de lui-même… A cause de sa faim de notre salut et de l’honneur de son Père, le Christ s’est humilié et s’est donné lui-même à une mort ignominieuse sur la croix, fou d’amour, ivre et amoureux de nous. Voilà la Pâque que je désire célébrer à mon tour.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, copatronne de l’Europe
Lettre 52 (trad. Seuil 1953, p. 750 rev.)

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mardi 17 janvier 2012

« Donnez-leur vous-mêmes à manger »

dimanche 31 juillet 2011

« Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6,51). Par ces paroles, le Seigneur révèle la véritable signification du don de sa propre vie pour tous les hommes, nous montrant aussi la profonde compassion qu’il a pour toute personne. En effet, à de nombreuses reprises, les évangiles nous rapportent les sentiments de Jésus à l’égard des hommes, tout particulièrement des personnes qui souffrent et des pécheurs. À travers un sentiment profondément humain, il exprime l’intention salvifique de Dieu pour tout homme, afin qu’il atteigne la vraie vie.

Toute célébration eucharistique actualise sacramentellement le don que Jésus a fait de sa vie sur la croix pour nous et pour le monde entier. En même temps, dans l’eucharistie, Jésus fait de nous des témoins de la compassion de Dieu pour chacun de nos frères et sœurs. Autour du mystère eucharistique naît ainsi le service de la charité vis-à-vis du prochain, qui « consiste précisément dans le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie pas ou que je ne connais même pas. Cela ne peut se réaliser qu’à partir de la rencontre intime avec Dieu, une rencontre qui est devenue communion de volonté pour aller jusqu’à toucher le sentiment. J’apprends alors à regarder cette autre personne non plus seulement avec mes yeux et mes sentiments, mais selon la perspective de Jésus Christ ». De cette façon, dans les personnes que j’approche, je reconnais des frères et des sœurs pour lesquels le Seigneur a donné sa vie en les aimant « jusqu’au bout » (Jn 13,1).

Par conséquent, nos communautés, quand elles célèbrent l’eucharistie, doivent prendre toujours plus conscience que le sacrifice du Christ est pour tous, et que l’eucharistie presse alors toute personne qui croit en lui à se faire « pain rompu » pour les autres et donc à s’engager pour un monde plus juste et plus fraternel. En pensant à la multiplication des pains et des poissons, nous devons reconnaître que le Christ, encore aujourd’hui, continue à exhorter ses disciples à s’engager personnellement : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». La vocation de chacun de nous consiste véritablement à être, avec Jésus, pain rompu pour la vie du monde.

Pape Benoît XVI
Exhortation apostolique « Sacramentum caritatis », 88 (trad. DC n° 2377, p. 339 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Saint Sacrement

jeudi 23 juin 2011

La solennité du Saint Sacrement est célébrée en principe le jeudi suivant la fête de la Trinité (soixante jours après Pâques). En France, ce jour n’étant pas férié, elle est reportée au dimanche. Longtemps connue sous le nom de Fête-Dieu, cette solennité veut célébrer le don que fit le Christ de son Corps et de son Sang pour le salut du monde. Elle fut officiellement introduite dans la liturgie par le pape Urbain IV en 1264. Il s’agissait alors d’affirmer de manière solennelle la présence du Christ dans le pain et le vin, contre l’hérésie cathare qui la niait.

 

La charge de la Parole et le souci avec lequel nous vous avons engendrés pour que le Christ soit formé en vous nous poussent à vous dire ce que signifie ce sacrement si grand et si divin, ce remède si célèbre et si noble, ce sacrifice si pur et si facile : ce n’est plus dans une seule cité terrestre, Jérusalem, ni dans le tabernacle qui a été fait par Moïse, ni dans le Temple qui a été construit par Salomon – tout cela n’était que l’ombre des réalités à venir – mais c’est du lever du soleil jusqu’au couchant, comme l’ont prédit les Prophètes, qu’on immole et qu’on offre à Dieu cette victime de louanges selon la grâce du Nouveau Testament.

On ne va plus chercher dans les troupeaux une victime sanglante, on n’approche plus de l’autel de Dieu une brebis ou un bouc, mais, désormais, le sacrifice de notre temps, c’est le corps et le sang du prêtre lui-même. C’est de ce prêtre qu’il a été prédit dans le psaume : « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech. » Or, nous lisons dans la Genèse et nous tenons que Melchisédech, prêtre du Très-Haut, présenta du pain et du vin quand il bénit notre père Abraham. […]

Recevez donc et mangez le corps du Christ, puisque dans le corps du Christ vous êtes devenus maintenant les membres du Christ. Recevez et buvez le sang du Christ. Pour ne pas vous laisser disperser, mangez celui qui est votre lien ; pour ne pas paraître sans valeur à vos yeux, buvez celui qui est le prix dont vous avez été payé.

Quand vous mangez cette nourriture et buvez cette boisson, elles se changent en vous ; ainsi vous aussi vous êtes changés au corps du Christ si vous vivez dans l’obéissance et la ferveur. Si vous avez la vie en lui, vous serez une chair avec lui. Car ce sacrement ne vous présente pas le corps du Christ pour vous séparer de lui. L’Apôtre nous rappelle que ceci a été prédit dans la Sainte Écriture : « Ils seront deux en une seule chair. »

Ailleurs, il dit à propos de l’eucharistie elle-même : « Nous sommes un seul pain, un seul corps, si nombreux que nous soyons. » Vous commencez donc à recevoir ce que vous avez commencé d’être.

Extrait d’un sermon de saint Augustin († 430).

 

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Ascension de notre Seigneur Jésus Christ

jeudi 2 juin 2011

du latin ascendere ; monter, s’élever

« L’Ascension du Seigneur », célèbre l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, c’est-à-dire la fin de sa présence visible sur terre ; elle préfigure notre vie dans l’Eternité. Son départ symbolise un nouveau mode de présence, à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps, car le Christ reste présent dans les sacrements et tout particulièrement celui de l’Eucharistie. Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi.

Accéder à l'Evangile selon Maria Valtorta

 

Ma chair est la vraie nourriture

vendredi 13 mai 2011

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,52-59.
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.

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Jeudi Saint

jeudi 21 avril 2011

 » La nuit même où Il était livré, le Seigneur prit du pain . » 1 Corinthiens, 11-23

Le Jeudi Saint annonce la fin du Carême et l’entrée dans le mystère de Pâques. La messe du soir, à laquelle tous les chrétiens sont invités, commémore le dernier repas, ou Cène, que Jésus a pris avec Ses disciples au seuil de la nuit où il devait être livré.

Jésus institue, ce soir là, l’eucharistie. Il annonce que Sa Présence demeure vivante dans le Sacrement de Son Corps et de Son Sang.
Ce soir là, au cours de ce même repas, Jésus lave les pieds de Ses disciples. Il s’agenouille devant chacun des douze, leur témoignant ainsi la tendresse qu’Il a pour eux. Ce geste du lavement des pieds est repris durant la messe du Jeudi Saint. Il signifie que nous devons tous être serviteurs des autres.

« Alors n’hésitez pas et ouvrez la porte de la Maison de mon Fils, venez vous agenouiller, venez prier, venez vous réconcilier avec Lui et venez recevoir Son corps, ce corps que je vous demande de ne pas toucher avec les mains ; c’est le corps de mon Fils, seuls les élus de mon Fils en Son Eglise peuvent toucher Son Corps. N’oubliez pas, venez vous réconcilier auprès de mon Fils et prendre Son Corps ; Il réchauffera vos entrailles et vous permettra d’aller toujours au-delà de vos espérances. »

Marie Mère des hommes – décembre 1996

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Adoration au Saint Sacrement

jeudi 3 juin 2010

L’adoration du Saint Sacrement consiste dans la contemplation du Christ présent dans l’Eucharistie. C’est un dialogue intime avec Jésus. Prier devant le Saint Sacrement exposé sur l’autel, c’est porter un regard de foi sur Jésus Christ réellement présent. C’est demeurer longuement en une conversation spirituelle, une adoration silencieuse et une attitude d’amour. C’est un face à face avec le Christ. « Je l’avise et il m’avise » répondit simplement un paroissien du saint Curé d’Ars qui l’interrogeait sur ses nombreux et longs temps d’adoration. Jean-Paul II  témoigne de l’adoration :  » Il est bon de s’entretenir avec Lui et, penchés sur Sa poitrine comme le disciple bien-aimé (Jn 13,25), d’être touchés par l’amour infini de son cœur. Bien des fois, […] j’ai fait cette expérience et j’en ai reçu force, consolation et soutien !  » – L’adoration du Saint Sacrement s’enracine dans la célébration de la messe et elle en est le prolongement.  Par sa présence eucharistique, le Christ reste au milieu de nous comme Celui qui nous a aimé et s’est livré pour nous.

Jeudi Saint

jeudi 1 avril 2010

Arcabas - La Sainte Cène

 » La nuit même où Il était livré, le Seigneur prit du pain . » 1 Corinthiens, 11-23

Le Jeudi Saint annonce la fin du Carême et l’entrée dans le mystère de Pâques. La messe du soir, à laquelle tous les chrétiens sont invités, commémore le dernier repas, ou Cène, que Jésus a pris avec Ses disciples au seuil de la nuit où il devait être livré.

Jésus institue, ce soir là, l’eucharistie. Il annonce que Sa Présence demeure vivante dans le Sacrement de Son Corps et de Son Sang.
Ce soir là, au cours de ce même repas, Jésus lave les pieds de Ses disciples. Il s’agenouille devant chacun des douze, leur témoignant ainsi la tendresse qu’Il a pour eux. Ce geste du lavement des pieds est repris durant la messe du Jeudi Saint. Il signifie que nous devons tous être serviteurs des autres.

« Alors n’hésitez pas et ouvrez la porte de la Maison de mon Fils, venez vous agenouiller, venez prier, venez vous réconcilier avec Lui et venez recevoir Son corps, ce corps que je vous demande de ne pas toucher avec les mains ; c’est le corps de mon Fils, seuls les élus de mon Fils en Son Eglise peuvent toucher Son Corps. N’oubliez pas, venez vous réconcilier auprès de mon Fils et prendre Son Corps ; Il réchauffera vos entrailles et vous permettra d’aller toujours au-delà de vos espérances. »

Marie Mère des hommes – décembre 1996

L’amour est inventif jusqu’à l’infini…

samedi 26 septembre 2009

Monsieur Vincent cherche à se rendre totalement présent à la misère humaine, en s’appuyant sur Dieu et non sur lui-même. Durant toute sa vie, il dénonce sans ménagement les grands sentiments et les bonnes intentions sans engagement tangible. Convaincu que « les vertus méditées et non pratiquées sont plus nuisibles qu’utiles », il invite à joindre l’amour du prochain à l’amour de Dieu, à unir l’amour affectif et l’amour effectif : la charité pour le prochain tient une place essentielle dans la vie spirituelle. Le corps épuisé, mais l’esprit et le coeur toujours vifs et inventifs – « L’amour est inventif jusqu’à l’infini », dit-il à propos de l’eucharistie – il meurt, à 79 ans, le 27 septembre 1660. Sa mort est ressentie par tous comme celle d’un saint et une foule nombreuse, mêlant aristocrates et gens du peuple, se presse à ses obsèques. « Il a presque changé le visage de l’Église ! », résume Henri de Maupas du Tour dans son oraison funèbre. Vincent est béatifié, puis canonisé par le pape Benoît XIII en 1737 et déclaré patron des instituts de charité.

Les oeuvres de Vincent de Paul ont continué leur prodigieux développement au cours des siècles, se propageant dans le monde entier. Les prêtres de la Congrégation de la Mission et les Filles de la Charité travaillent aujourd’hui sur tous les continents. Partout des bénévoles réunis en confréries de la Charité, comme les Équipes Saint-Vincent, la Société de Saint-Vincent-de-Paul, fondée par Frédéric Ozanam, et bien d’autres, se mettent au service des plus pauvres pour évangéliser en paroles et en actes.

Père Claude Lautissier, cm (Paris)