ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘miséricorde’

Les trois paraboles de la miséricorde

jeudi 7 novembre 2013

resize

.

Ce n’est pas sans raison que saint Luc nous a présenté à la suite trois paraboles : la brebis qui s’était égarée et a été retrouvée, la drachme qu’on avait égarée et qu’on a retrouvée, le fils prodigue qui était mort et qui est revenu à la vie, pour que, sollicités par ce triple remède, nous soignions nos blessures… Qui sont ce père, ce berger, cette femme? N’est-ce pas Dieu le Père, le Christ, l’Église ? Le Christ, qui a pris sur lui tes péchés, te porte en son corps ; l’Église te cherche ; le Père t’accueille. Comme un berger, il te rapporte ; comme une mère, elle te recherche ; comme un Père, il te revêt. D’abord la miséricorde, puis le secours, enfin la réconciliation.
Chaque détail convient à chacun : le Rédempteur vient en aide, l’Église secourt, le Père réconcilie. La miséricorde de 1’œuvre divine est la même, mais la grâce varie selon nos mérites. La brebis fatiguée est ramenée par le berger, la drachme égarée est retrouvée, le fils revient sur ses pas vers son père, et revient pleinement repentant d’un égarement qu’il rejette…

Réjouissons-nous donc de ce que cette brebis, qui s’était égarée en Adam, soit relevée dans le Christ. Les épaules du Christ, ce sont les bras de la croix : c’est là que j’ai déposé mes péchés, c’est sur le noble cou de ce gibet que j’ai reposé.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, 7, 207-209 (trad. Véricel, L’Évangile commenté, p. 261 ; cf SC 54, p. 87)

 

 

 

 

« Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

jeudi 19 septembre 2013

bienheureux-jean-paul-2-227x300Parce que le péché existe dans ce monde que « Dieu a tant aimé qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16), Dieu qui « est amour » (1Jn 4,8) ne peut se révéler autrement que comme miséricorde. Cela correspond non seulement à la vérité la plus profonde de cet amour qu’est Dieu, mais aussi à la vérité intérieure de l’homme et du monde qui est sa patrie temporaire… C’est pourquoi l’Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c’est-à-dire de cet amour « patient et doux » (cf 1Co 13,4)…, l’amour auquel « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ » (2Co 1,3) est fidèle jusqu’à ses conséquences extrêmes dans l’histoire de l’alliance avec l’homme : jusqu’à la croix, la mort et la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père « riche en miséricorde » (Ep 2,4).

La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l’amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d’un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d’âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le voient ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu’en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc « en état de conversion » ; et c’est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre « en état de cheminement ».

Il est évident que l’Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l’Église accomplit sa mission propre de Peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

Dans l’Église, le Christ nous appelle à la conversion.

mercredi 18 septembre 2013

JP II

L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde, attribut le plus admirable du Créateur et du Rédempteur, et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. Dans ce cadre, la méditation constante de la parole de Dieu, et surtout la participation consciente et réfléchie à l’eucharistie et au sacrement de pénitence ou de réconciliation ont une grande signification.

L’eucharistie nous rapproche toujours de cet « amour plus fort que la mort » (Ct 8,6) : en effet « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons cette coupe », non seulement « nous annonçons la mort » du Rédempteur, mais aussi « nous proclamons sa résurrection, dans l’attente de sa venue dans la gloire » (Missel romain; cf 1Co 11,26). La liturgie eucharistique, célébrée en mémoire de celui qui, dans sa mission messianique, nous a révélé le Père par sa parole et par sa croix atteste l’amour inépuisable en vertu duquel il désire toujours s’unir à nous et ne faire qu’un avec nous, allant à la rencontre de tous les cœurs humains.

C’est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui « aplanit la route » (Lc 3,3; Is 40,3) de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-à-dire l’amour qui est plus fort que le péché.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

« Et il aura en héritage la vie éternelle. »

mardi 20 août 2013

lumière divine

Le Christ est notre voie (Jn 14,6). Il nous conduit avec sécurité dans ses préceptes ; dans son corps il nous porte au ciel avec puissance. J’ai vu qu’ayant en lui nous tous qu’il sauvera, avec dévotion il fait don de nous à son Père céleste, don que le Père reçoit avec une grande reconnaissance et qu’il remet courtoisement à son Fils Jésus Christ. Ce don et ce geste sont joie pour le Père, félicité pour le Fils et réjouissance pour le Saint Esprit. Parmi tout ce que nous pouvons faire, il n’est rien qui soit plus agréable à notre Seigneur que de nous voir nous réjouir en cette joie qu’a la Trinité pour notre salut…

Quoi que nous ressentions — joie ou tristesse, fortune ou infortune — Dieu veut que nous comprenions et croyions que nous sommes plus véritablement au ciel que sur terre. Notre foi vient de l’amour naturel que Dieu a déposé dans notre âme, de la claire lumière de notre raison et de l’intelligence inébranlable que nous recevons de Dieu, depuis le premier instant où nous avons été créés. Lorsque notre âme est insufflée dans notre corps rendu sensible, la miséricorde et la grâce commencent leur œuvre en prenant soin de nous et en nous gardant avec pitié et amour. Par cette opération le Saint Esprit forme en notre foi l’espérance de retourner à notre substance supérieure, à la puissance du Christ, développée et amenée à sa plénitude par le Saint Esprit… Car à l’instant même où notre âme est créée sensible, elle devient la cité de Dieu, préparée pour lui de toute éternité (He 11,16; Ap 21,2-3). Dans cette cité il vient ; jamais il ne la quittera, car jamais Dieu n’est hors de l’âme ; il y demeurera dans la béatitude à tout jamais.

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l’amour divin, ch. 55

 

 

Croyez

vendredi 16 août 2013

croire

“Croyez” dit-il, “que c’est seulement de cet enrichissement de vertu qu’il faut se préoccuper. Et veillez à ce que la vôtre ne soit jamais une préoccupation agitée, inquiète. Le Bien est l’ennemi des inquiétudes, des peurs, des empressements qui se ressentent encore trop de la cupidité, de la jalousie, des méfiances humaines. Que votre travail soit constant, confiant, paisible, sans brusques départs et brusques arrêts. Ainsi font les onagres sauvages, mais personne ne les utilise, à moins d’être fou, pour cheminer en sécurité. Paisibles dans les victoires, paisibles dans les défaites. Même le chagrin pour une erreur commise, qui vous afflige parce que par cette erreur vous avez déplu à Dieu, doit être paisible, réconforté par l’humilité et la confiance. L’accablement, la rancœur envers soi-même est toujours l’indice de l’orgueil, et ainsi même de la défiance. Si quelqu’un est humble, il sait qu’il est un pauvre homme sujet aux misères de la chair qui parfois triomphe. Si quelqu’un est humble, il a confiance non pas tant en lui-même qu’en Dieu et il reste calme, même dans les défaites, en disant: « Pardonne-moi, Père. Je sais que Tu connais ma faiblesse qui parfois l’emporte. Je crois que Tu as pitié de moi. J’ai la ferme confiance que Tu m’aideras à l’avenir encore plus qu’auparavant, bien que je Te donne si peu de satisfaction ».

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie 

http://www.mariavaltorta.com/

 

 

 

 

« Partir à la recherche de la brebis égarée »

mardi 13 août 2013

AdamAprès son péché, Adam éprouve de la honte, il se sent nu, il ressent le poids de ce qu’il a fait, et pourtant Dieu ne l’abandonne pas. Si à ce moment-là, avec le péché, commence l’exil de chez Dieu, il y a déjà la promesse du retour, la possibilité de retourner à Dieu. Dieu demande immédiatement : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) ; il le cherche. Jésus est devenu nu pour nous, il a pris sur lui la honte d’Adam, la nudité de son péché pour laver notre péché : « par ses plaies nous avons été guéris » (Is 53,5; 1P 2,24). Rappelez-vous ce que dit saint Paul : « De quoi est-ce que je me vanterai, sinon de ma faiblesse, de ma pauvreté ? » (cf 2Co 11,30s) C’est vraiment dans le fait de ressentir mon péché, dans le fait de regarder mon péché, que je peux voir et rencontrer la miséricorde de Dieu, son amour, et aller à lui pour en recevoir le pardon.

Dans ma vie personnelle, j’ai vu bien des fois le visage miséricordieux de Dieu, sa patience. J’ai vu aussi en de nombreuses personnes le courage d’entrer dans les plaies de Jésus en lui disant : « Seigneur, me voici, accepte ma pauvreté, cache dans tes plaies mon péché, lave-le avec ton sang » (Ap 1,5). Et j’ai toujours vu que Dieu l’a fait, a accueilli, consolé, lavé, aimé.

Chers frères et sœurs, laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu. Comptons sur sa patience qui nous donne toujours du temps. Ayons le courage de retourner dans sa maison, de demeurer dans les blessures de son amour, en nous laissant aimer par lui, de rencontrer sa miséricorde dans les sacrements. Nous éprouverons sa tendresse, si belle ; nous sentirons qu’il nous embrasse et nous serons nous aussi plus capables de miséricorde, de patience, de pardon, d’amour.

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l’évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

« Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait…souffrir beaucoup…, être tué, et le troisième jour ressusciter. »

jeudi 8 août 2013

JésusLa patience de Dieu doit trouver en nous le courage de revenir à lui, quelle que soit l’erreur, quel que soit le péché qui est dans notre vie. Jésus invite Thomas à mettre la main dans les plaies de ses mains et de ses pieds, et dans la blessure de son côté. Nous aussi nous pouvons entrer dans les plaies de Jésus, nous pouvons le toucher réellement, et cela arrive chaque fois que nous recevons avec foi les sacrements.

Dans une belle homélie saint Bernard disait : « Par les plaies [de Jésus], je peux goûter le miel de ce roc et l’huile qui coule de la pierre très dure, c’est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est bon » (Dt 32,13; Ps 33,9). C’est justement dans les plaies de Jésus que nous sommes assurés ; c’est là que se manifeste l’immense amour de son cœur. Thomas l’avait compris. Saint Bernard se demande : « Sur quoi puis-je compter ? Sur mes mérites ? » Mais « mon mérite, c’est…la miséricorde du Seigneur, et je ne manquerai pas de mérite tant que la miséricorde ne lui fera pas défaut… » Ceci est important : le courage de m’en remettre à la miséricorde de Jésus, de compter sur sa patience, de me réfugier toujours dans les plaies de son amour… Quelqu’un parmi nous peut penser peut-être : mon péché est tellement grand, mon éloignement de Dieu est comme celui du fils cadet de la parabole, mon incrédulité est comme celle de Thomas : je n’ai pas le courage de retourner, de penser que Dieu puisse m’accueillir et qu’il m’attende, moi… Pour Dieu, nous ne sommes pas des numéros, nous sommes importants, ou mieux, nous sommes le plus important de ce qu’il a : même pécheurs, nous sommes ce qui lui tient le plus à cœur.

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l’évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

« Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris. »

mercredi 7 août 2013

emmaus-repas

Frères et sœurs, ne perdons jamais confiance en la miséricorde patiente de Dieu ! Pensons aux deux disciples d’Emmaüs : le visage triste, une marche vaine, sans espérance. Mais Jésus ne les abandonne pas : il parcourt le chemin avec eux, et pas seulement ! Avec patience, il explique les Écritures qui le concernaient et il reste avec eux pour partager le repas (Lc 24,13s). C’est le style de Dieu : il n’est pas impatient comme nous, nous qui voulons souvent tout et tout de suite, même avec les personnes. Dieu est patient avec nous car il nous aime, et qui aime comprend, espère, fait confiance, n’abandonne pas, ne coupe pas les ponts, sait pardonner. Souvenons-nous de cela dans notre vie de chrétiens : Dieu nous attend toujours, même quand nous nous sommes éloignés. Lui n’est jamais loin, et si nous revenons à lui, il est prêt à nous embrasser.

Relire la parabole du Père miséricordieux (Lc 15,11s) me fait toujours grande impression, cela me fait impression parce qu’elle me donne toujours une grande espérance. Pensez au plus jeune fils qui était dans la maison de son Père, il était aimé, et pourtant…il s’en va… Le père avait-il oublié son fils ? Non, jamais…; il l’attendait chaque jour, chaque moment : il est toujours resté dans son cœur comme un fils, même s’il l’avait abandonné… À peine l’aperçoit-il encore au loin, il court à sa rencontre et l’embrasse avec tendresse, la tendresse de Dieu, sans une parole de reproche : il est revenu ! Et c’est cela la joie du père… Dieu nous attend toujours, il ne se fatigue pas. Jésus nous manifeste cette patience miséricordieuse de Dieu pour que nous retrouvions confiance, espérance, toujours.

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l’évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

 

Guérisons

mercredi 24 juillet 2013
Jésus Christ
.
L’un de vous m’a demandé: « Mais comment je guérirai en ton nom? » Guérissez d’abord l’esprit. Promettez aux infirmes le Royaume de Dieu s’ils savent croire en Moi et, après avoir vu en eux la foi, commandez à la maladie de s’en aller, et elle s’en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui ont l’esprit malade. Allumez tout d’abord la Foi. Par une parole assurée communiquez l’Espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine Charité, comme je l’ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en Moi et espéré en ma Miséricorde. Et n’ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront pas de mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l’orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi. Allez donc en me précédant sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l’endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte en revenant ensuite plus affermis que jamais à notre ministère. Allez avec la paix. Je vous bénis au Nom Saint du Seigneur.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

 

Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle)

lundi 22 juillet 2013

maria_magdalena

M

arie-Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d’une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie vivait dans les plaisirs au point qu’elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu’on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut possédée du démon jusqu’au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan. Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en Marie-Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence.

C’est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole : « Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé. »

Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l’Évangile ; elle contemple Jésus et L’écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur Marthe s’occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part. »

Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, Jésus voit Marie-Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d’épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l’une des premières visites du Christ ressuscité : « Marie ! » s’écrie le Sauveur. Et Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d’amour : « Ô mon Maître ! »

D’après une tradition française, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses conquêtes. Quant à Marie-Madeleine, elle s’enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu’humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d’amour.