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Archive pour le mot-clef ‘prière’

La meilleure manière de prier

dimanche 28 juillet 2019

Se tenir devant Dieu est commun à tous ceux qui prient ; mais la prière comporte cependant beaucoup de variété et de diversité. Certains s’adressent à Dieu comme à un ami et à un maître, lui offrant leurs louanges et leurs supplications non pour eux-mêmes mais pour d’autres. D’autres demandent un accroissement de richesses spirituelle, de gloire et de confiance filiale. Certains supplient d’être complètement délivrés de leur adversaire. D’autres supplient pour que leur soit accordée quelque faveur, et d’autres demandent d’être délivrés de tout souci à l’égard de leurs fautes. certains demandent leur libération de prison ; d’autres, la rémission de leurs crimes.

Sur le parchemin de notre prière, inscrivons avant tout autre chose l’action de grâces sincère. En second lieu, la confession de nos fautes et une contrition de l’âme profondément ressentie. Ensuite, présentons notre demande au Roi de l’univers. C’est la meilleur manière de prier.

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650)

 

 

« Ces douze, Jésus les envoya en mission. »

mercredi 10 juillet 2019

Esprit d’amour éternel, qui procèdes du Père et du Fils,
nous te remercions pour toutes les vocations d’apôtres et de saints qui ont fécondé l’Eglise.

Esprit d’amour éternel, qui procèdes du Père et du Fils,
nous te remercions pour toutes les vocations d’apôtres et de saints qui ont fécondé l’Eglise.

Continue encore ton oeuvre, nous t’en prions.

Souviens-toi de ce moment, à la Pentecôte, où tu descendis sur les apôtres réunis en prière avec Marie, la mère de Jésus, et regarde ton Eglise qui a aujourd’hui un besoin particulier de prêtres saints, de témoins fidèles et autorisés de ta grâce; qui a besoin d’hommes et de femmes consacrés, qui rayonnent la joie de celui qui vit seulement pour le Père, de celui qui fait sienne la mission et l’offrande du Christ, de celui qui construit dans la charité le monde nouveau.

Esprit-Saint, source éternelle de joie et de paix, c’est toi qui ouvres le coeur et l’esprit à l’appel divin; c’est toi qui rends efficace tout élan vers le bien, vers le vérité, vers la charité. Tes gémissements inexprimables s’élèvent vers le Père du coeur de l’Eglise, qui souffre et lutte pour l’Evangile.

Ouvre le coeur et l’esprit des jeunes gens et jeunes filles, pour qu’une nouvelle floraison de saintes vocations montre la fidélité de ton amour, et que tous puissent connaître le Christ, vraie lumière venue dans le monde pour offrir à chaque être humain l’espérance assurée de la vie éternelle.

Amen.

 

Saint Jean-Paul 2

Message pour la 35ème Journée Mondiale de prière pour les vocations – 3 mai 1998

Appelle Jésus Christ à ton aide

mardi 2 juillet 2019

Il faut armer notre ardeur contre les seuls démons qui, dans l’ordre de la raison, nous haïssent et exercent leur propre ardeur contre nous. Quant à la manière de mener selon les circonstances cette guerre qui est en nous, écoute et fais ceci : joins la prière à la sobriété et à la vigilance, car la vigilance, qui ne cessent de veiller, aperçoivent ceux qui entrent : elles les empêchent un moment d’entrer, puis elles appellent au secours le Seigneur Jésus Christ, pour qu’il chasse les ennemis mauvais. L’attention les empêche d’entrer, en s’opposant à eux. Et Jésus, invoqué, chasse les démons et leurs fantasmes.

Mets beaucoup de rigueur à garder ton intelligence. Dès que tu prends conscience d’une pensée, réfute-la. Mais aussitôt appelle vite le Christ à ton aide. Le doux Jésus, avant même que tu aies fini de parler, te dira : « Je suis venu assurer ta défense ». Et quand ta prière aura renversé tous ces ennemis, veille de nouveau sur ton intelligence. Voici que des vagues encore plus nombreuses que les premières arrivent l’une après l’autre, et sur elle nage ton âme. Mais Jésus revient, éveillé par son disciple, et il commande en Dieu aux vents mauvais (cf. Mt 8,23-27). Pour ces grâces, consacre une heure si tu peux, ou un instant, à glorifier Celui qui t’a sauvé.

Philothée le Sinaïte

 

 

 

« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison. »

mercredi 19 juin 2019

Tout est un pour ceux qui sont parvenus à l’unité profonde de la vie divine : le repos et l’action, contempler et agir, se taire et parler, écouter et s’ouvrir, recevoir en soi le don de Dieu et rendre l’amour à flots dans l’action de grâces et la louange. (…) Il nous faut pendant des heures écouter en silence, laisser la parole divine s’épanouir en nous jusqu’à ce qu’elle nous incite à louer Dieu dans la prière et le travail.

Les formes traditionnelles nous sont nécessaires aussi et nous devons participer au culte public ainsi que l’ordonne l’Église, pour que notre vie intérieure s’éveille, reste dans la voie droite et trouve l’expression qui lui convient. La louange solennelle de Dieu doit avoir ses sanctuaires sur la terre afin d’être célébrée avec toute la perfection dont les hommes sont capables. De là, au nom de la sainte Église, elle peut monter vers le ciel, agir sur tous ses membres, éveiller leur vie intérieure et stimuler leur effort fraternel. Mais pour que ce chant de louange soit vivifié de l’intérieur, encore faut-il qu’il y ait dans ces lieux de prière des temps réservés à l’approfondissement spirituel dans le silence ; sinon, cette louange dégénérerait en un balbutiement des lèvres dépouillé de vie. C’est grâce à ces foyers de vie intérieure que ce danger est écarté ; les âmes peuvent y méditer devant Dieu dans le silence et la solitude, afin d’être au cœur de l’Église les chantres de l’amour qui vivifie tout.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

 

 

 

« Si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera. »

samedi 1 juin 2019

« Ne permets pas que nous entrions en tentation » (Mt 6,13)… Quand nous prions pour ne pas entrer en tentation, nous nous souvenons de notre faiblesse, afin que personne ne se regarde avec complaisance, que personne ne s’élève avec insolence, que personne ne s’attribue la gloire de sa fidélité ou de son épreuve, alors que le Seigneur lui-même nous enseigne l’humilité quand il dit : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. L’esprit est ardent mais la chair est faible » (Mc 14,38). Si nous faisons profession d’humilité d’abord, nous rendons à Dieu tout ce que nous demandons avec crainte et révérence, et nous pouvons être assurés que sa bonté nous l’accordera.

Cette prière s’achève avec une conclusion qui ramasse brièvement toutes les demandes. À la fin nous disons : « Mais délivre-nous du mal ». Nous comprenons par là ce que l’ennemi peut machiner contre nous en ce monde, mais nous sommes assurés d’avoir un appui puissant si Dieu nous délivre, s’il accorde son secours à ceux qui l’implorent. Quand donc nous disons : « Délivre-nous du mal », il ne nous reste plus rien à demander… Nous sommes affermis contre toutes les machinations du démon et du monde. Qui peut redouter le monde, si Dieu est son protecteur en ce monde ?

Pourquoi s’étonner que Dieu nous ait appris ainsi à prier, en nous enseignant en une formule brève tout ce que nous devons demander pour notre salut ?… Quand la Parole de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, est venu à tous les hommes, il a rassemblé les savants et les ignorants, il a fourni les préceptes de salut pour tout sexe et tout âge. Il a fait un condensé concis de ses préceptes… Ainsi quand il a voulu enseigner en quoi consiste la vie éternelle, il a ramassé tout le mystère de la vie en une formule d’une merveilleuse concision : « La vie éternelle est qu’ils te connaissent, toi le seul et vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).

Saint Cyprien (v. 200-258)

 

 

 

Prière d’un pasteur au Bon Berger

lundi 13 mai 2019

Ô Christ, mon Dieu, tu t’es abaissé pour me porter sur tes épaules, brebis égarée (Lc 15,5), et tu m’as placé dans un pâturage verdoyant (Ps 22,2). Tu m’as désaltéré aux sources de la vraie doctrine (ibid.) par l’intermédiaire de tes pasteurs dont tu étais toi-même le berger avant de leur confier ton troupeau… Et maintenant, Seigneur, tu m’as appelé… au service de tes disciples ; par quel dessein de ta Providence, je l’ignore ; toi seul le sais.

Mais, Seigneur, allège le lourd fardeau de mes péchés qui t’ont gravement offensé ; purifie mon esprit et mon cœur. Conduis-moi par le juste chemin (Ps 22,3), comme une lampe qui m’éclaire. Donne-moi de dire hardiment ta parole ; que la langue de feu de ton Esprit (Ac 2,3) me donne une langue parfaitement libre, et me rende toujours attentif à ta présence.

Sois mon berger, Seigneur, et sois avec moi le berger de tes brebis, pour que mon cœur ne me fasse dévier ni à droite ni à gauche. Que ton Esprit bon me dirige sur le droit chemin pour que mes actions s’accomplissent selon ta volonté — jusqu’au bout.

Saint Jean de Damas (v. 675-749)

 

 

 

« C’est moi. Soyez sans crainte. »

samedi 4 mai 2019
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— Seigneur, que les vagues sont hautes,
que la nuit est obscure !
Ne voudrais-tu pas l’éclairer
pour moi qui veille solitaire ?
 
— Tiens fermement le gouvernail,
garde confiance et reste calme.
Ta barque a du prix à mes yeux,
je veux la mener à bon port.
 
Garde bien sans défaillance
les yeux fixés sur le compas.
Il aide à parvenir au but
à travers nuits et tempêtes.
 
L’aiguille du compas de bord
frémit mais se maintient.
Elle te montrera le cap
que je veux te voir prendre.
 
Garde confiance et reste calme :
à travers nuits et tempêtes
la volonté de Dieu, fidèle,
te guide, si ton cœur veille..

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

 

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. »

mardi 30 avril 2019
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Mon Seigneur et mon Dieu,
tu m’as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur.
 
Mes forces semblaient souvent vouloir m’abandonner,
je n’espérais presque plus voir un jour la lumière.
Mon cœur se pétrifiait dans une souffrance profonde
quand la clarté d’une douce étoile se leva à mes yeux.
 
Fidèle, elle me guida et je la suivis
d’un pas d’abord timide, plus assuré ensuite.
J’arrivai enfin devant la porte de l’Église.
Elle s’ouvrit. Je demandai à entrer.
 
Ta bénédiction m’accueille par la bouche de ton prêtre.
À l’intérieur des étoiles se succèdent,
des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le chemin jusqu’à toi…
Et ta bonté permet qu’elles m’éclairent dans mon chemin vers toi.
 
Le mystère qu’il me fallait garder caché au profond de mon cœur,
je peux désormais l’annoncer à haute voix :
Je crois, je confesse ma foi !
 
Le prêtre me conduit aux marches de l’autel,
j’incline le front,
l’eau sainte coule sur ma tête.
 
Seigneur, est-il possible à quelqu’un de renaître
une fois écoulée la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l’as dit, et c’est pour moi devenu réalité.
 
Le poids des fautes et des peines de ma longue vie m’a quittée.
Debout, j’ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules,
symbole lumineux de la pureté !
 
J’ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu’en moi brûle ta vie sainte.
Mon cœur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence.
Pour peu de temps !
 
Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, m’a donné son nom.
À minuit elle dépose en mon cœur son enfant nouveau-né.
Oh ! nul cœur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t’aiment (1Co 2,9).
 
Tu es à moi désormais et jamais plus je ne te quitterai.
Où que puisse aller la route de ma vie, tu es auprès de moi.
Rien jamais ne pourra me séparer de ton amour (Rm 8,39).
 

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

 

 

Le vendredi de la 5e semaine de Carême

vendredi 12 avril 2019

Comme les ailes des colombes sur leurs petits…,
ainsi sont les ailes de l’Esprit sur mon cœur.
Mon cœur se réjouit et tressaille
comme un enfant tressaille dans le sein de sa mère.

J’ai cru et j’ai trouvé le repos ;
il est fidèle celui en qui j’ai cru.
Il m’a béni de bénédictions
et ma tête s’est tournée vers lui.
Nul glaive ne me séparera de lui
pas plus que nulle épée.

Je me suis préparé, avant que n’arrive la perte,
je me suis placé sur ses ailes incorruptibles.
La vie immortelle m’a pressé et étreint,
d’elle vient l’Esprit qui est en moi :
Il ne peut pas mourir, car il est la vie.

[Le Christ dit :]
Ceux qui m’ont vu ont été étonnés
parce que j’étais persécuté.
Ils me croyaient anéanti,
parce que je leur paraissais perdu.
Mais l’oppression est devenu mon salut.

J’étais devenu objet de mépris.
Il n’y avait pas en moi d’envie ;
je faisais le bien à tous les hommes,
et j’en ai été haï.
Ils m’ont cerné comme des chiens furieux (Ps 21,17),
des insensés qui marchent contre leurs maîtres ;
leur intelligence est corrompue, leur esprit perverti.

Pour moi j’ai retenu les eaux par ma droite,
ma douceur supportait leur amertume.
Je n’ai pas péri, car je n’étais pas de leur engeance,
ma naissance n’était point la leur.
Ils ont cherché ma mort et n’ont pas réussi ;
j’étais plus ancien que leur mémoire.

Ils se sont rués sur moi en vain,
ceux qui étaient à ma poursuite ;
en vain ils ont cherché à supprimer
le souvenir de celui qui était avant eux.
Rien ne le dépasse le dessein du Très-Haut,
son cœur est plus grand que toute sagesse.
Alléluia !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

 

L’eau du baptême nous guérit et nous donne la vraie vie

mardi 2 avril 2019

Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur, car elle s’est ouverte pour vous (cf Is 12,3).

Venez, vous tous qui avez soif (Is 55,1), recevez l’eau qui désaltère.

Reposez-vous auprès de la source du Seigneur, car elle est belle et pure ; elle apaise l’âme. Ses eaux sont plus douces que le miel, le rayon des abeilles ne lui est pas comparable, car elle jaillit des lèvres du Seigneur, du cœur du Seigneur elle tire son nom (cf Jn 7,38).

Elle coule, éternelle et invisible ; avant qu’elle n’apparaisse personne ne l’avait vue.

Heureux ceux qui y ont bu et qui y ont apaisé leur soif !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)