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Archive pour le mot-clef ‘Jésus’

Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

samedi 21 septembre 2013

045[amolenuvolette.it]1300 vers saint matthieu l'evangéliste détrempe sur bois ohrid macédoine galerie de l'église saint clément« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. Il lui dit : ‘ Suis-moi. ’ » Il l’a vu non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa miséricorde… Il a vu le publicain, et parce qu’il l’a vu d’un regard qui prend pitié et qui choisit, « il lui dit : ‘ Suis-moi ’ », c’est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il l’invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car « celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6)…

Matthieu « se leva et le suivit ». Rien d’étonnant que le publicain, au premier appel du Seigneur, si empreint d’autorité, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, délaissant les biens de ce monde, il ait choisi celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est que le Seigneur qui l’appelait extérieurement par sa parole le touchait au plus intime de son âme, en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens matériels sur la terre était en mesure de lui donner un trésor impérissable dans le ciel (cf Mt 6,20)…

« Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples » : la conversion d’un seul publicain a ouvert la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs… Quel beau présage ! Au moment de sa conversion, celui qui devait être plus tard apôtre et enseignant parmi les païens entraîne à sa suite tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut !

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l’Église
Homélies sur les évangiles I, 21 ; CCL 122, 149 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 21/09)

 

 

 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4,13-17.

mardi 17 septembre 2013

Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance.
Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons, ceux qui se sont endormis, Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec son Fils.
Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour attendre le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis.
Au signal donné par la voix de l’archange, à l’appel de Dieu, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et les morts unis au Christ ressusciteront d’abord.
Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur.

« Sors de cet homme ! »

mardi 3 septembre 2013

Les-Tentations

Les tentations ne doivent pas t’effrayer ; par elles Dieu veut éprouver et fortifier ton âme, et il te donne en même temps la force de les vaincre. Jusqu’ici ta vie a été celle d’un enfant ; désormais le Seigneur veut te traiter en adulte. Or les épreuves de l’adulte sont bien supérieures à celles de l’enfant, et cela explique pourquoi tu es, au début, toute troublée. Mais la vie de ton âme retrouvera vite son calme, cela ne tardera pas. Aie encore un peu de patience, et tout ira pour le mieux.

Laisse donc tomber ces vaines appréhensions. Souviens-toi que ce n’est pas la suggestion du Malin qui fait la faute, mais plutôt le consentement donné à ces suggestions. Seule une volonté libre est capable de bien et de mal. Mais lorsque la volonté gémit sous l’épreuve infligée par le Tentateur, et quand elle ne veut pas ce qu’il lui propose, non seulement ce n’est pas une faute, mais c’est de la vertu.

Garde-toi de tomber dans l’agitation en luttant contre tes tentations, car cela ne ferait que les fortifier. Il faut les traiter par le mépris et ne pas t’en occuper. Tourne ta pensée vers Jésus crucifié, son corps déposé entre tes bras et dis : « Voilà mon espérance, la source de ma joie ! Je m’attache à toi de tout mon être, et je ne te lâcherai pas avant que tu m’aies mise en sécurité. »

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3, 626 et 570 ; CE 34 (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p. 40)

 

 

 

 

« Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait…souffrir beaucoup…, être tué, et le troisième jour ressusciter. »

jeudi 8 août 2013

JésusLa patience de Dieu doit trouver en nous le courage de revenir à lui, quelle que soit l’erreur, quel que soit le péché qui est dans notre vie. Jésus invite Thomas à mettre la main dans les plaies de ses mains et de ses pieds, et dans la blessure de son côté. Nous aussi nous pouvons entrer dans les plaies de Jésus, nous pouvons le toucher réellement, et cela arrive chaque fois que nous recevons avec foi les sacrements.

Dans une belle homélie saint Bernard disait : « Par les plaies [de Jésus], je peux goûter le miel de ce roc et l’huile qui coule de la pierre très dure, c’est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est bon » (Dt 32,13; Ps 33,9). C’est justement dans les plaies de Jésus que nous sommes assurés ; c’est là que se manifeste l’immense amour de son cœur. Thomas l’avait compris. Saint Bernard se demande : « Sur quoi puis-je compter ? Sur mes mérites ? » Mais « mon mérite, c’est…la miséricorde du Seigneur, et je ne manquerai pas de mérite tant que la miséricorde ne lui fera pas défaut… » Ceci est important : le courage de m’en remettre à la miséricorde de Jésus, de compter sur sa patience, de me réfugier toujours dans les plaies de son amour… Quelqu’un parmi nous peut penser peut-être : mon péché est tellement grand, mon éloignement de Dieu est comme celui du fils cadet de la parabole, mon incrédulité est comme celle de Thomas : je n’ai pas le courage de retourner, de penser que Dieu puisse m’accueillir et qu’il m’attende, moi… Pour Dieu, nous ne sommes pas des numéros, nous sommes importants, ou mieux, nous sommes le plus important de ce qu’il a : même pécheurs, nous sommes ce qui lui tient le plus à cœur.

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l’évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

« Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris. »

mercredi 7 août 2013

emmaus-repas

Frères et sœurs, ne perdons jamais confiance en la miséricorde patiente de Dieu ! Pensons aux deux disciples d’Emmaüs : le visage triste, une marche vaine, sans espérance. Mais Jésus ne les abandonne pas : il parcourt le chemin avec eux, et pas seulement ! Avec patience, il explique les Écritures qui le concernaient et il reste avec eux pour partager le repas (Lc 24,13s). C’est le style de Dieu : il n’est pas impatient comme nous, nous qui voulons souvent tout et tout de suite, même avec les personnes. Dieu est patient avec nous car il nous aime, et qui aime comprend, espère, fait confiance, n’abandonne pas, ne coupe pas les ponts, sait pardonner. Souvenons-nous de cela dans notre vie de chrétiens : Dieu nous attend toujours, même quand nous nous sommes éloignés. Lui n’est jamais loin, et si nous revenons à lui, il est prêt à nous embrasser.

Relire la parabole du Père miséricordieux (Lc 15,11s) me fait toujours grande impression, cela me fait impression parce qu’elle me donne toujours une grande espérance. Pensez au plus jeune fils qui était dans la maison de son Père, il était aimé, et pourtant…il s’en va… Le père avait-il oublié son fils ? Non, jamais…; il l’attendait chaque jour, chaque moment : il est toujours resté dans son cœur comme un fils, même s’il l’avait abandonné… À peine l’aperçoit-il encore au loin, il court à sa rencontre et l’embrasse avec tendresse, la tendresse de Dieu, sans une parole de reproche : il est revenu ! Et c’est cela la joie du père… Dieu nous attend toujours, il ne se fatigue pas. Jésus nous manifeste cette patience miséricordieuse de Dieu pour que nous retrouvions confiance, espérance, toujours.

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l’évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

 

Guérisons

mercredi 24 juillet 2013
Jésus Christ
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L’un de vous m’a demandé: « Mais comment je guérirai en ton nom? » Guérissez d’abord l’esprit. Promettez aux infirmes le Royaume de Dieu s’ils savent croire en Moi et, après avoir vu en eux la foi, commandez à la maladie de s’en aller, et elle s’en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui ont l’esprit malade. Allumez tout d’abord la Foi. Par une parole assurée communiquez l’Espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine Charité, comme je l’ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en Moi et espéré en ma Miséricorde. Et n’ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront pas de mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l’orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi. Allez donc en me précédant sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l’endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte en revenant ensuite plus affermis que jamais à notre ministère. Allez avec la paix. Je vous bénis au Nom Saint du Seigneur.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

 

Ensemble, Marthe et Marie accueillent la Sagesse de Dieu (1Co 1,24)

dimanche 21 juillet 2013

martheetmarie

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La vertu n’a pas qu’un seul visage. L’exemple de Marthe et de Marie nous montre dans les œuvres de l’une le dévouement actif et chez l’autre l’attention religieuse du cœur à la parole de Dieu. Si cette attention est unie à une foi profonde, elle est préférable aux œuvres : « Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée ». Efforçons-nous donc, nous aussi, de posséder ce que personne ne pourra nous enlever, en prêtant une oreille non pas distraite, mais attentive ; car il arrive que même le grain de la parole venue du ciel soit emporté, s’il est semé le long du chemin (Lc 8, 5.12).

      Sois donc animé du désir de la sagesse, comme Marie : c’est là une œuvre plus grande, plus parfaite. Que les soucis du service ne t’empêchent pas d’accueillir la parole venue du ciel. Ne critique pas et ne juge pas oisifs ceux que tu verras occupés à acquérir la sagesse, car Salomon, cet homme paisible, l’a invitée chez lui pour qu’elle demeure avec lui (Sg 9,10). Pourtant il ne s’agit pas de reprocher à Marthe ses bons services : Marie a la préférence parce qu’elle a choisi une meilleure part. Jésus a de multiples richesses, et il les distribue largement ; la femme la plus sage a reconnu et a choisi ce qui est le plus important.

Les apôtres aussi ont estimé qu’il était préférable de ne pas délaisser la parole de Dieu pour servir aux tables (Ac 6,2). Mais les deux choses sont des œuvres de sagesse : Étienne a été choisi comme serviteur, comme diacre, et il était rempli de sagesse (Ac 6,5.8)… En effet, le corps de l’Église est un, et si ses membres sont divers, ils ont besoin les uns des autres : « L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de tes services, ni la tête dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous » (1Co 12,21)… Si certains membres sont plus importants, les autres sont cependant nécessaires. La sagesse réside dans la tête, l’activité dans les mains.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, 7, 85-86 ;  SC 52 (trad. SC p. 36 rev.)

 

 

 

« Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. »

mardi 9 juillet 2013

le_bon11Regardez autour de vous, mes frères… : pourquoi y a-t-il tant de changements et de luttes, tant de partis et de sectes, tant de credo ? Parce que les hommes sont insatisfaits et inquiets. Et pourquoi inquiets, chacun avec son psaume, sa doctrine, sa langue, sa révélation, son interprétation ? Ils sont inquiets parce qu’ils n’ont pas trouvé…; tout cela ne les a pas encore amenés à la présence du Christ qui est « la plénitude de la joie et le bonheur éternel » (Ps 15,11).

S’ils avaient été nourris du pain de la vie (Jn 6,35) et goûté au rayon de miel, leurs yeux seraient devenus clairs, comme ceux de Jonathan (1Sm 14,27) et ils auraient reconnu le Sauveur des hommes. Mais n’ayant pas saisi ces choses invisibles, ils doivent encore chercher, et ils sont à la merci des rumeurs au loin…

Spectacle attristant : le peuple du Christ erre sur les collines « comme des brebis sans berger ». Au lieu de le chercher dans les lieux qu’il a toujours fréquentés et dans la demeure qu’il a établie, ils s’affairent en des projets humains, suivent des guides étrangers et se laissent captiver par des opinions nouvelles, deviennent le jouet du hasard ou de l’humeur du moment et la victime de leur volonté propre. Ils sont pleins d’anxiété, de perplexité, de jalousie et d’alarme, « ballottés et emportés par tout vent de la doctrine, par la ruse des hommes et de leur astuce à se fourvoyer dans l’erreur » (Ep 4,14). Tout cela parce qu’ils ne cherchent pas le « Corps unique, l’Esprit unique, l’unique espérance de leur appel, l’unique Seigneur, la foi unique, le baptême unique, le Dieu unique et Père de tous » (Ep 4,5-6) pour y « trouver le repos de leurs âmes » (Mt 11,29).

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Sermon « Invisible Presence of Christ », Sermons on Subjects of the Day, n°21

 

 

 

 

« Pourquoi avoir peur ? »

mardi 2 juillet 2013

tempête

« Mes enfants, quoi qu’il vous arrive, souvenez-vous que je suis toujours avec vous. Souvenez-vous que, visible ou invisible, paraissant agir ou paraissant dormir et vous oublier, je veille toujours, je suis partout, et je suis tout-puissant. N’ayez jamais nulle crainte, nulle inquiétude : je suis là, je veille, je vous aime…, je suis tout-puissant.  Que vous faut-il de plus ?… Souvenez-vous de ces tempêtes que j’ai apaisées d’un mot, leur faisant succéder un grand calme. Souvenez-vous de la façon dont j’ai soutenu Pierre marchant sur les eaux(Mt 14,28s). Je suis toujours aussi près de chaque homme que je l’étais alors de vous… Ayez confiance, foi, courage ; soyez sans inquiétude pour votre corps et votre âme (Mt 6,25), puisque je suis là, tout-puissant et vous aimant.

Mais…que votre confiance ne naisse pas de l’insouciance, de l’ignorance des dangers, ni de la confiance en vous ou en d’autres créatures… Les dangers que vous courez sont imminents : les démons, ennemis forts et rusés, votre nature, le monde, vous font constamment une guerre acharnée… En cette vie, la tempête est presque continuelle, et votre barque est toujours près de sombrer. Mais moi je suis là, et avec moi elle est insubmersible. Défiez-vous de tout, et surtout de vous, mais ayez en moi une confiance totale qui bannisse toute inquiétude. »

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditation « Huit jours à Ephrem », la tempête apaisée (Écrits spirituels, Gigord 1957, p. 150)

 

 

 

 

Saint Barnabé, Apôtre, mémoire

mardi 11 juin 2013

Saint Barnabé est qualifié du nom d’Apôtre, quoiqu’il ne fût pas du nombre des douze que Jésus avait choisis ; on lui a donné ce titre glorieux parce que le Saint-Esprit l’avait appelé d’une manière toute spéciale et qu’il eut une grande part, de concert avec les Apôtres, dans l’établissement du christianisme. Il était Juif, de la tribu de Lévi, et natif de l’île de Chypre ; son nom de Joseph lui fut changé par les Apôtres contre celui de Barnabé, qui signifie fils de consolation. Il avait été ami d’enfance de saint Paul et c’est lui qui, après l’étonnante conversion de cet Apôtre, le présenta à Pierre, le chef de l’Église.

La première mission de Barnabé fut d’aller diriger l’Église d’Antioche, où la foi prenait de grands accroissements ; il vit tant de bien à faire, qu’il appela Paul à son secours, et les efforts des deux Apôtres réunis opérèrent des merveilles. Sur l’inspiration de l’Esprit-Saint, le Prince des Apôtres leur donne l’onction épiscopale, et ils s’élancent, au souffle d’en haut, vers les peuples gentils, pour les convertir. Salamine, Lystre, la Lycaonie et d’autres pays encore, entendent leur parole éloquente, sont témoins de leurs miracles et, sous leurs pas, la foi se répand avec une rapidité prodigieuse. Paul et Barnabé se séparent ensuite, pour donner plus d’extension à leur ministère.

L’île de Chypre, d’où il est originaire, était particulièrement chère à Barnabé ; c’est là qu’il devait sceller de son sang la foi qu’il avait prêchée.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.