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Archive pour le mot-clef ‘prière’

Jésus, notre Tout

mercredi 2 mai 2018

Jésus est notre unique maître qui doit nous enseigner, notre unique Seigneur de qui nous devons dépendre, notre unique chef auquel nous devons être unis, notre unique modèle auquel nous devons nous conformer, notre unique médecin qui doit nous guérir, noter unique pasteur qui doit nous nourrir, notre unique voie qui doit nous conduire, notre unique vérité que nous devons croire, notre unique vie qui doit nous vivifier et notre unique tout en toutes choses qui doit nous suffire. Il n’a point été donné d’autre nom sous le ciel, que le nom de Jésus, par lequel nous devions être sauvés. Dieu ne nous a point mis d’autre fondement de notre salut, de notre perfection et de notre gloire, que Jésus-Christ : tout édifice qui n’est pas posé sur cette pierre ferme est fondé sur le sable mouvant, et tombera infailliblement tôt ou tard. Tout fidèle qui n’est pas uni à lui comme une branche au cep de la vigne, tombera, séchera et ne sera propre qu’à être jeté au feu. Si nous sommes en Jésus-Christ et Jésus-Christ en nous, nous n’avons point de damnation à craindre ; ni les anges de cieux, ni les hommes de la terre, ni les démons des enfers, ni aucune autre créature ne nous peut nuire, parce qu’elle ne nous peut séparer de la charité de Dieu qui est en Jésus-Christ.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prédicateur, fondateur de communautés religieuses
Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, §61 (Livre de Vie, Évreux, 1996, p.55-56, rev.)

 

 

 

 

 

 

 

 

Maria Dolorosa

vendredi 30 mars 2018

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En union de prière, tous les vendredis soir, à la demande de Marie Mère des hommes, de 21h30 à 22h00.

 

 

 

 

 

 

Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l’Eglise universelle

lundi 19 mars 2018

Nous ne savons que fort peu de choses de la vie de saint Joseph. L’Évangile ne rapporte que trois ou quatre de ses actions ; et un ancien auteur a remarqué qu’on n’y trouve pas une de ses paroles. C’est peut-être que…le Saint Esprit a voulu par là nous marquer le silence et l’humilité de saint Joseph, son amour pour la solitude et la vie cachée. Quoi qu’il en soit, nous avons fait en cela une grande perte. Si le Seigneur eût permis qu’on eût su le détail de la vie de ce grand saint, on y aurait trouvé sans doute de beaux exemples, de belles règles, surtout pour ceux qui vivent dans l’état du mariage…

Toute la vie de saint Joseph peut se diviser en deux parties : la première est celle qui a précédé son mariage ; la seconde est celle qui l’a suivi. Nous ne savons rien du tout de la première et nous ne savons que très peu de choses de la seconde. Je prétends néanmoins que l’une et l’autre ont été très saintes : la première puisqu’elle a été couronnée d’un mariage si avantageux ; la seconde a été encore plus sainte puisqu’elle s’est toute passée dans ce mariage…

Quel profit doit avoir tiré saint Joseph de tant d’années de conversation qu’il a eue presque continuellement avec la Sainte Vierge !… Je ne doute nullement que le silence même de Marie ne fût extrêmement édifiant et que ce ne fût assez de la regarder pour se sentir porté à aimer Dieu et à mépriser tout le reste. Mais quels devaient être les discours d’une âme où le Saint Esprit habitait, où Dieu avait versé la plénitude des grâces, qui avait plus d’amour que tous les séraphins ensemble ! Quel feu ne sortait point de cette bouche, lorsqu’elle s’ouvrait pour exprimer les sentiments de son cœur ! Quelles froideurs, quelles glaces ce feu n’aurait-il point dissipées ! Mais quel effet ne produisait-il point sur Joseph qui avait déjà tant de disposition à être enflammé !… Ce grand feu, capable d’embraser toute la terre, n’a eu que le cœur de Joseph à échauffer et à consumer durant un si grand nombre d’années… Si elle a cru que le cœur de saint Joseph était une partie du sien, quel soin ne doit-elle pas avoir pris de l’enflammer de l’amour de Dieu !

Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite
1ère Panégyrique de saint Joseph

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Conseils sur la prière

dimanche 28 janvier 2018
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prière.
(…)
« La foi est la source de la prière, et si la foi manque, il n’y a plus de prière. Prions donc pour que notre foi ne vienne pas à faiblir. La foi produit la prière, et la prière à son tour obtient l’affermissement de la foi . (Catena Aurea).
Si nos prières sont parfois non exaucées, c’est que nous demandons aut mali, aut male, aut mala : aut Mali, en étant mauvais, et pas assez préparés pour demander ;  aut male, nous demandons mal, d’une mauvaise manière, avec peu de foi ou sans persévérance, ou avec peu d’humilité ; aut mala, nous demandons des choses mauvaises, ou qui, pour une raison ou une autre, ne nous conviendront pas ». (La Cité de Dieu, 20, 22).
(…)
Toujours maintenir vivant ce désir continuel de Dieu. Mais les soins et les affaires d’ici-bas  attiédissent notre désir, c’est pourquoi  à certaines heures et à certains temps fixés, nous prions aussi Dieu avec des paroles;  par ces paroles, nous nous avertissons nous-mêmes  de reprendre nos élans, et nous empêchons que notre esprit soit attiédi et se refroidisse  complètement; il s’éteindrait même totalement, faute d’être ranimé fréquemment. (Lettre 130 à  Proba).
Que Dieu nous garde de la prière bavarde, mais la prière doit être continue, si la ferveur persévère. Parler beaucoup, c’est traiter dans sa prière d’une chose nécessaire en paroles superflues: mais prier beaucoup, c’est insister auprès de celui que nous prions, par un long et pieux désir du cœur. La plupart du temps, on traite mieux celui que nous prions par les gémissements que par les discours, plus par les larmes que par le langage. (Lettre 121 à Proba).
Fais ce que tu peux, demande ce que tu ne peux pas, et Dieu t’aidera afin que tu puisses le faire (Sermon 43, sur la nature et la grâce).
Si tu parcours toutes les prières de l’Écriture,  tu ne trouveras rien, je crois, qui ne soit contenu dans cette prière du Seigneur et n’y trouve sa conclusion (Notre Père) ». (Lettre 130 à  Proba).
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Extraits des dix conseils de Saint Augustin, père de l’Église
aleteia.org

« Dans un endroit désert, il priait. »

mercredi 10 janvier 2018

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Dieu n’aurait pas pu faire aux hommes un plus grand don que son Verbe, sa Parole, par qui il a créé toutes choses. Il l’a fait leur chef, c’est-à-dire leur tête, et d’eux il fait ses membres (Ep 5,23.30), pour que lui il soit à la fois Fils de Dieu et Fils de l’homme : un seul Dieu avec le Père, un seul homme avec les hommes. Il nous a fait ce don pour qu’en parlant à Dieu dans la prière nous ne séparions pas de lui son Fils, et pour qu’en priant, le corps du Fils ne se sépare pas de son chef — pour que ce soit l’unique sauveur de son corps, notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, qui en même temps prie pour nous, prie en nous et est prié par nous.

Il prie pour nous comme notre prêtre, il prie en nous comme notre chef, la tête du corps, il est prié par nous comme notre Dieu. Reconnaissons donc nos paroles en lui et ses paroles en nous… Il n’a pas hésité à s’unir à nous. Toute la création lui est assujettie parce que toute la création a été faite par lui : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Par lui, tout s’est fait et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui » (Jn 1,1s)… Mais par la suite, si dans les Écritures nous entendons la voix du même Christ gémissant, priant, confessant, n’hésitons pas à lui attribuer ces paroles. Que nous contemplions celui « qui était dans la condition de Dieu » prendre « la condition de serviteur, se faire semblable aux hommes et s’abaisser, en devenant obéissant jusqu’à mourir » (Ph 2,6s). Que nous l’entendions, suspendu sur la croix, faire sienne la prière d’un psaume… Nous prions le Christ donc dans sa condition de Dieu, et lui il prie dans sa condition de serviteur ; d’un côté, le Créateur, de l’autre, un homme uni à la création, formant un seul homme avec nous — la tête et le corps. Nous le prions donc, et nous prions par lui et en lui.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Discours sur le psaume 85, CCL 30, 1176

 

 

 

 

« Je te salue, comblée-de-grâce. »

dimanche 24 décembre 2017

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Du ciel un archange éminent a été envoyé pour dire à la Mère de Dieu : « Réjouis-toi ! » Et te voyant, Seigneur, prendre corps à sa voix, il clame sa surprise et son ravissement :

Réjouis-toi, en qui brille la joie du salut,
Réjouis-toi, par qui le mal a disparu,
Réjouis-toi, car tu relèves Adam de sa chute,
Réjouis-toi, car Ève aussi ne pleure plus.
Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées des hommes,
Réjouis-toi, abîme insondable même aux anges,
Réjouis-toi, car tu deviens le trône et le palais du Roi,
Réjouis-toi, toi qui portes Celui qui porte tout.
Réjouis-toi, étoile qui annonce le lever du Soleil,
Réjouis-toi, dans ton sein Dieu prend notre chair,
Réjouis-toi, par toi toute la création est renouvelée,
Réjouis-toi, par toi le Créateur devient petit enfant.
Réjouis-toi, Épouse inépousée.

La Toute-pure, connaissant son état virginal, répondit à l’ange Gabriel avec confiance : « Quelle étrange merveille que ta parole ! Elle paraît incompréhensible à mon âme ; comment concevrai-je sans semence pour enfanter comme tu le dis ? » Alléluia, alléluia, alléluia !
Pour comprendre ce mystère inconnu, La Vierge s’adresse au serviteur de Dieu et demande comment en ses entrailles chastes un Fils serait conçu. Plein de respect l’ange l’acclame :

Réjouis-toi, à toi Dieu révèle ses desseins ineffables,
Réjouis-toi, confiance de ceux qui prient en silence,
Réjouis-toi, tu es la première des merveilles du Christ,
Réjouis-toi, en toi sont récapitulées les doctrines divines.
Réjouis-toi, échelle par qui Dieu descend du ciel,
Réjouis-toi, pont qui nous conduit de la terre vers le ciel,
Réjouis-toi, inépuisable admiration des anges,
Réjouis-toi, blessure inguérissable pour les démons.
Réjouis-toi, tu enfantes la lumière de manière inexprimable,
Réjouis-toi, tu n’en révèles à personne le comment,
Réjouis-toi, tu surpasses le savoir des savants,
Réjouis-toi, tu éclaires l’intelligence des croyants.
Réjouis-toi, Épouse inépousée.

La puissance du Très-Haut couvrit alors de son ombre la Vierge inépousée pour la mener à concevoir. Et son sein fécondé devint un jardin délicieux pour ceux qui veulent y moissonner le salut en chantant : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »

Liturgie byzantine
Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle)

 

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« Ma maison sera une maison de prière. » (Is 56,7)

vendredi 24 novembre 2017

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Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très bon, Dieu éternel et tout-puissant.

Dans ta bonté pour ton peuple,
tu veux habiter cette maison de prière,
afin que ta grâce toujours offerte
fasse de nous un temple de l’Esprit (1Co 3,16)
resplendissant de ta sainteté.
De jour en jour, tu sanctifies l’Épouse du Christ,
l’Église dont nos églises d’ici-bas sont l’image,
jusqu’au jour où elle entrera dans la gloire du ciel,
heureuse de t’avoir donné tant d’enfants.

C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints,
nous chantons et proclamons : Saint ! Saint ! Saint !…

Le Missel romain
Préface de la fête de la dédicace d’une église

 

 

 

 

 

Dieu, seul maître de prière

samedi 18 novembre 2017

 

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La prière est, quant à sa nature, la conversation et l’union de l’homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l’extinction des guerres, la joie future, l’activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l’aliment de l’âme, l’illumination de l’esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l’état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.

Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d’apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d’apprendre la beauté de la prière par l’enseignement d’autrui. La prière ne s’apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l’homme la science…, qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L’Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, pp. 290.299-300 rev.)

 

 

« Qui perdra sa vie la sauvegardera. »

vendredi 17 novembre 2017

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Ô jour éternel, jour tant désiré,
Je te guette avec nostalgie et impatience,
Et très bientôt l’amour déchirera les voiles,
Et tu deviendras mon salut.

Jour merveilleux, moment incomparable,
Où pour la première fois je verrai mon Dieu,
L’époux de mon âme et le Seigneur des Seigneurs,
Je sens que l’épouvante n’étreindra point mon âme.

Jour très solennel, jour de clarté,
Où l’âme connaîtra son Dieu dans sa puissance,
Et tout entière sombrera dans son amour,
Et connaîtra que les misères de l’exil sont passées.

Jour bienheureux, jour béni
Où pour toi mon cœur flambera d’un feu éternel :
Car je te pressens déjà même si ce n’est qu’à travers des voiles,
Toi Jésus, dans la vie et la mort, tu m’es ravissement et enchantement.

Jour que j’espère toute ma vie durant :
Et je t’attends avec impatience, Seigneur,
Car toi tu es le seul que je désire,
Toi, l’Unique en mon cœur ; le reste ne m’est rien.

Jour de délice, d’infinies douceurs :
Mon époux, Dieu de grande majesté,
Tu sais que rien ne saurait contenter le cœur d’une vierge,
Sur ton doux Cœur j’appuie mon front.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 1230 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 102)

 

 

 

« Gardez vos lampes allumées ! »

mardi 24 octobre 2017

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La prière offerte au temps de la nuit possède un grand pouvoir, plus que celle qui est offerte pendant le jour. C’est pourquoi tous les saints ont eu l’habitude de prier la nuit, combattant l’assoupissement du corps et la douceur du sommeil et dépassant leur nature corporelle. Le prophète disait lui aussi : « Je me suis fatigué à gémir ; chaque nuit, je baigne ma couche de mes larmes » (Ps 6,7) pendant qu’il soupirait du fond du cœur dans une prière passionnée. Et ailleurs : « Je me lève au milieu de la nuit pour te louer à cause de tes jugements, toi le Juste. » (Ps 118,62). Pour chacune des requêtes que les saints voulaient adresser à Dieu avec force, ils s’armaient de la prière pendant la nuit et aussitôt ils recevaient ce qu’ils demandaient.

Satan lui-même ne craint rien autant que la prière que l’on offre pendant les veilles. Même si elles s’accompagnent de distractions, elle ne revient pas sans fruit, à moins qu’on ne demande ce qui ne convient pas. C’est pourquoi il engage de sévères combats contre ceux qui veillent, afin de les détourner si possible de cette pratique, surtout s’ils se montrent persévérants. Mais ceux qui sont quelque peu fortifiés contre ses ruses pernicieuses et ont goûté les dons que Dieu accorde durant les veilles, et qui ont expérimenté personnellement la grandeur de l’aide que Dieu leur accorde, le méprisent complètement, lui et tous ses stratagèmes.

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques (trad. Deseille, La fournaise de Babylone, Eds. Présence 1974, p. 90)