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Archive pour le mot-clef ‘commandement’

Aimez-vous les uns les autres

dimanche 6 mai 2018

Le moyen d’observer votre règlement, c’est de vivre en grande cordialité et charité les unes envers les autres. Les personnes qui sont choisies pour un même exercice doivent aussi être unies en toutes choses. Ces filles sont choisies pour l’accomplissement d’un dessein ; mais le bâtiment ne durera pas si vous ne vous entr’aimez pas les unes les autres, et ce lien empêchera qu’il ne se rompe. Notre Seigneur a dit à ses apôtres : « Vous, mes apôtres, si vous voulez le dessein que j’ai eu de toute éternité, soyez en grande charité. »

Mes filles, vous êtes infirmes, il est vrai, mais supportez les imperfections les unes des autres. Si vous ne le faites, le bâtiment se rompra, et d’autres seront mises en vos places. Et parce qu’il peut y avoir des antipathies, il sera bon que vous changiez, avec la permission des supérieurs, et le bon plaisir des dames supérieures. Saint Pierre et saint Paul et saint Barnabé ont bien eu des différends. C’est pourquoi il ne se faut pas s’étonner si de pauvres filles infirmes en peuvent avoir. Il faut avoir la disposition d’aller partout où on vous ordonnera, et même le demander et dire : « Je ne suis point d’ici ni de là, mais de partout où il plaira à Dieu que je sois. »

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien aux Filles de la Charité, 31/7/1934 (Tome IX, Éd. Gabalda, 1923. Conférence du 31 juillet 1634, pp.10-11 ; rev.)

 

 

Extraire le précieux du vil ou aimer son prochain

vendredi 4 mai 2018

Il est des hommes qui, par charité spirituelle, se chargent des fardeaux des autres au-delà de leurs propres forces, se souvenant de cette parole : « Personne n’a plus grande charité que celui qui livre sa vie pour ceux qu’il aime (Jn 15, 13) ».

Et il en est d’autres qui, bien qu’ils aient sans doute reçu de Dieu la force de porter la responsabilité des autres, ne prennent pas volontiers sur eux cette charge pour le salut de leurs frères. Ceux-ci, je les plains, car ils ne possèdent pas la charité.

Quant aux premiers, je leur applique cette parole : « Celui qui extrait le précieux du vil sera comme ma bouche (Jr 15,19) », et : « Comme tu as fait, il te sera fait (Abd 1,15) ».

J’ai vu un malade guérir par sa foi l’infirmité d’un autre malade, en usant envers Dieu d’une louable impudence en faveur de celui-ci et en donnant son âme pour l’âme de son frère, en toute humilité ; et en le guérissant, il s’était guéri lui-même. Et j’en ai vu un qui agissait de même, mais par orgueil, et qui entendit cette réprimande : « Médecin, guéris-toi toi-même (Lc 4, 23) ».

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L’Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, p. 323-325 – Lettre au Pasteur)

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,34-40.

vendredi 25 août 2017

E-5n ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.’
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’
De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »

 

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Aime-toi, tel que Celui qui t’a aimé t’a fait. Méprise-toi, tel que toi tu t’es fait. Soumets-toi à ce qui est au-dessus de toi ; méprise ce qui est au-dessous de toi. Aime-toi de la même manière que t’a aimé Celui qui s’est livré pour toi. Méprise-toi, pour avoir méprisé ce que Dieu a fait et a aimé en toi…

Veux-tu garder Dieu toujours en ton esprit ? Regarde-toi tel que Dieu t’a fait. Ne va pas chercher un autre toi-même, ne te rends pas autre que ce que Dieu t’a fait. Ainsi tu auras toujours Dieu dans ton esprit.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 222)

 

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur…, de toute ta force. »

jeudi 8 juin 2017

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La force de l’âme est dans ses puissances, ses passions et ses facultés. Si la volonté les tourne vers Dieu et les tient à l’écart de tout ce qui n’est pas Dieu, l’âme garde pour Dieu toute sa force ; elle l’aime vraiment de tout son pouvoir, comme le Seigneur lui-même le commande.
Se rechercher soi-même en Dieu, c’est rechercher les douceurs et les consolations de Dieu, et cela est contraire au pur amour de Dieu.
C’est un grand mal d’avoir en vue les biens de Dieu plutôt que Dieu lui-même, l’oraison et le détachement.

Il y en a beaucoup qui cherchent en Dieu leurs consolations et leurs goûts, et désirent que sa Majesté les comble de ses faveurs et de ses dons ; mais le nombre de ceux qui prétendent lui plaire et lui donner quelque chose à leurs dépens, en méprisant leur propre intérêt, est très petit.
Il y a peu d’hommes spirituels, même parmi ceux que l’on regarde comme très avancés dans la vertu, qui acquièrent une parfaite détermination pour le bien. Ils n’arrivent jamais à se renoncer entièrement sur quelque point de l’esprit du monde ou de la nature, ni à mépriser ce qu’on dira ou ce qu’on pensera d’eux, quand il s’agit d’accomplir par amour pour Jésus Christ des œuvres de perfection et de détachement…

Celui qui ne veut que Dieu seul ne marche pas dans les ténèbres, quelque pauvre et privé de lumière qu’il puisse être à ses propres yeux…
L’âme qui, au milieu des sécheresses et des délaissements, conserve toujours son attention et sa sollicitude pour servir Dieu, pourra avoir de la peine et craindre de ne pas réussir ; mais, en réalité, elle offrira à Dieu un sacrifice de très agréable odeur (Gn 8,21).

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l’Église
Avis et maximes (121-143 in trad. Seuil 1945, p. 1199)

 

 

 

 

« Heureux est l’homme… qui se plaît dans la loi du Seigneur et médite sa loi jour et nuit. » (Ps 1,1-2)

vendredi 19 août 2016

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Que signifie « la Loi du Seigneur » ? Le psaume 118…est tout empli du désir de connaître la Loi du Seigneur et de se laisser guider par elle tout au long de la vie. Il se peut bien que le psalmiste ait songé là à la Loi de l’Ancienne Alliance. Sa connaissance exigeait effectivement une étude à longueur de vie et son accomplissement un effort de volonté qui dure aussi toute la vie. Mais le Seigneur nous a libérés du joug de cette Loi. Nous pouvons considérer comme la Loi de la Nouvelle Alliance le grand précepte de l’amour qui renferme, ainsi qu’il l’a dit, toute la Loi et les prophètes ; le parfait amour de Dieu et du prochain serait certes un objet digne d’être médité une vie entière.

Mais mieux encore, nous entendons par la Loi de la Nouvelle Alliance le Seigneur Jésus lui-même, puisque sa vie constitue pour nous le modèle de la vie que nous devons vivre. Nous accomplissons donc notre règle si nous gardons sans cesse devant nos yeux l’image du Seigneur Jésus pour lui être configurés. L’Évangile est le livre que nous n’aurons jamais fini d’étudier. Mais nous ne trouvons pas le Sauveur dans les seuls récits des témoins de sa vie. Il nous est présent dans le très Saint Sacrement, et les heures d’adoration devant le Bien suprême, l’écoute attentive de la voix du Dieu de l’eucharistie sont à la fois « méditation de la Loi du Seigneur » et « veille dans la prière ». Cependant le plus haut degré est atteint lorsque « la Loi habite au milieu de notre cœur » (Ps 39,11).

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
L’Histoire et l’esprit du Carmel (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 221)

 

 

 

 

Aimer Dieu, son prochain et soi-même

jeudi 2 juin 2016

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Celui qui n’aime pas son frère n’est pas dans l’amour, et celui qui n’est pas dans l’amour n’est pas en Dieu, car « Dieu est amour » (1Jn 4,8).

En outre, celui qui n’est pas en Dieu n’est pas dans la lumière, car « Dieu est lumière, il n’y a pas de ténèbres en lui » (1Jn 1,5). Celui donc qui n’est pas dans la lumière, quoi d’étonnant qu’il ne voie pas la lumière, autrement dit, qu’il ne voie pas Dieu, puisqu’il est dans les ténèbres ? Il voit son frère d’une vue humaine, qui ne permet pas de voir Dieu. Mais si ce frère qu’il voit d’une vue humaine, il l’aimait d’un amour spirituel, il verrait Dieu qui est l’amour même, de cette vue intérieure qui permet de le voir…

Qu’il ne soit plus question de savoir combien de charité nous devons à notre frère, combien à Dieu : incomparablement plus à Dieu qu’à nous, autant à nos frères qu’à nous-mêmes ; or nous nous aimons d’autant plus nous-mêmes que nous aimons Dieu davantage. C’est donc d’une seule et même charité que nous aimons Dieu et le prochain, mais nous aimons Dieu pour lui-même, nous et le prochain pour Dieu.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
De Trinitate, 8,12 ; PL 42, 958 (trad. Orval)

 

 

Première lettre de saint Jean 2,3-11.

mardi 29 décembre 2015

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Bien-aimés, voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui.
Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui.
Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché.
Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement. La parole que vous avez entendue, c’est le commandement ancien.
Et pourtant, c’est un commandement nouveau que je vous écris ; ce qui est vrai en cette parole l’est aussi en vous ; en effet, les ténèbres passent et déjà brille la vraie lumière.
Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres jusqu’à maintenant.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a en lui aucune occasion de chute.
Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

 

Le grand commandement

vendredi 23 août 2013

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Dieu ne demande de nous que deux choses : que nous l’aimions et que nous aimions notre prochain. Voilà quel doit être le but de nos efforts. Si nous accomplissons ces deux choses d’une manière parfaite, nous faisons sa volonté, et nous sommes unis à lui. Mais que nous sommes loin de remplir ces deux devoirs d’une manière digne d’un Dieu si grand ! Qu’il daigne nous accorder sa grâce, afin que nous méritions d’y parvenir, car c’est en notre pouvoir, si nous le voulons.

Le moyen le plus sûr, à mon avis, de savoir si nous observons ces deux préceptes, c’est de voir si nous aimons véritablement le prochain. Aimons-nous Dieu ? Nous ne pouvons pas en avoir la certitude, bien que nous en ayons des indices très sérieux. Mais nous pouvons savoir sûrement si nous aimons le prochain. Soyez certaines que plus vous découvrirez en vous de progrès dans l’amour du prochain, plus vous serez avancées dans l’amour de Dieu. L’amour que notre Seigneur nous porte est si grand qu’en retour de celui que nous avons pour le prochain, il fait croître de mille manières celui que nous avons pour lui-même ; je n’ai aucun doute là-dessus. Voilà pourquoi il est très important de bien considérer comment nous aimons le prochain ; si c’est parfaitement, nous pouvons être en repos. Car, à mon avis, notre nature est si mauvaise que, si notre amour pour le prochain ne prenait ses racines dans l’amour même de Dieu, il ne pourrait pas devenir parfait en nous.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Le Château intérieur, Cinquième demeure, ch. 3

 

 

 

 

Pas de conflit entre la liberté humaine et la loi divine, explique Benoît XVI.

samedi 20 août 2011

ROME, Jeudi 27 avril 2006 (ZENIT.org) – Il n’y a pas de conflit entre la liberté humaine et la loi divine, explique Benoît XVI, pourfendant une opinion reçue qui a la vie dure.

Benoît XVI avait en effet reçu ce jour là au Vatican les membres de la Commission biblique pontificale, présidée par le cardinal Levada, à l’occasion de sa session plénière annuelle sur le thème : « Bible et morale ».

Rappelons que le pape Ratzinger a lui-même longtemps présidé cette commission en tant que préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi : il en connaît personnellement tous les membres qu’il a salués individuellement.

En des termes qui rappelle saint Augustin, le pape a souligné que « l’aspiration primordiale de l’homme est son désir de bonheur, d’une vie réussie ».

« Aujourd’hui pourtant, faisait-il observer, nombreux sont ceux qui pensent que ce but doit être atteint de façon autonome, sans la moindre référence à Dieu et à sa loi. Certains en sont venus à défendre une absolue souveraineté de la raison et de la liberté en matière morale ». Il s’agirait alors d’une « éthique uniquement humaine ».

« Les auteurs de cette morale dite ‘laïque’ affirment que l’homme, en tant qu’être rationnel, peut et doit décider librement de la qualité de ses comportements », relevait le pape.

Mais il épinglait cette « conviction » comme « erronée » parce qu’elle « se fonde sur un soi-disant conflit entre liberté humaine et toute forme de loi ».

Or, rectifiait le pape, « la loi divine ne diminue ni n’élimine la liberté humaine ». « Au contraire, elle la garantit et la favorise », renchérissait-il.

« La loi morale fixée par Dieu dans la création et confirmée dans la révélation de l’Ancien Testament trouve dans le Christ accomplissement et grandeur, déclarait le pape. Jésus-Christ est la voie de la perfection, la synthèse vivante et personnelle de la liberté parfaite, dans l’obéissance totale à la volonté de Dieu ».

De l’enseignement de Jésus, le pape relevait tout particulièrement cette exhortation : « Soyez donc parfaits comme votre Père qui est aux cieux est parfait ».

Benoît XVI insistait sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une « norme imposée de l’extérieur ».

« La réalité de l’homme apparaît définitivement dans le Verbe fait homme », qui a lui-même parcouru ce chemin, expliquait le pape.

Il concluait en affirmant que « la relation avec le Christ définit la plus haute réalisation du comportement moral de l’homme », du chrétien, un comportement inspiré non par des « normes extérieures » mais venant d’une « relation vitale entre les chrétiens et Dieu ».

 

Zaïn

samedi 30 juillet 2011

Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, Sur laquelle tu as fondé mon espérance.
C’est ici ma consolation dans mon affliction, Que ta parole me rende la vie.
Des orgueilleux me couvrent de railleries ; Je ne me détourne point de ta loi.
Je me souviens de tes jugements d’autrefois, Eternel, Et j’en suis consolé.
Une colère ardente me saisit à la vue des méchants, Qui abandonnent ta loi.
Tes statuts sont mes cantiques Dans la maison où je séjourne comme un passant.
Je me souviens la nuit de ton nom, ô Eternel, Et je garde ta loi.
C’est là ma part, D’observer tes commandements.

Psaume 119

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Zayin est une lettre de puissance et de discernement, le pouvoir du libre-arbitre accordant le choix de faire ou de ne pas faire. Zayin force à s’assumer, à se prendre en charge, il symbolise le combat intérieur, le choc des oppositions, le but à atteindre et la forteresse à conquérir. Il est la tension constante entretenu entre l’homme et ses valeurs.
Par sa septième place dans l’alphabet, il évoque le Chabbat.

Le nombre 7 que représente Zayin, est aussi dans la Bible :
• 7 jours de la Création
• 7 jours de la semaine
• 7 terres
• 7 mers
• 7 cieux
• 7 Palais célestes
• le jubilée après 7 fois 7 ans
• les 7 branches de la Ménorah
• 7 les Patriarches d’Israël (Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph, David).
Le 7 est le nombre de l’accomplissement de l’espace et du temps et de la réflexion après un cycle accompli.

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