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Archive pour le mot-clef ‘Ste Catherine de Sienne’

Soyez reconnaissants !

mercredi 15 novembre 2023

Très chers Frères et Seigneurs de la terre dans le Christ, le doux Jésus, moi, Catherine, l’esclave des serviteurs de Jésus-Christ, je vous écris dans son précieux sang, avec le désir de vous voir reconnaissants de tous les bienfaits que vous avez reçus de Dieu, afin qu’ils augmentent et nourrissent en vous la source de l’amour divin dans vos âmes. La reconnaissance est très agréable à Dieu, et nous est très utile ; mais l’ingratitude lui déplaît beaucoup et nous fait grand tort : elle tarit la source de la piété, et nous invitons Dieu à ne plus augmenter ses grâces et à nous priver de celles qu’il nous a faites. Il faut donc s’appliquer avec un grand zèle à voir les bienfaits de Dieu, car en les voyant nous les reconnaîtrons et en les reconnaissant nous rendrons gloire et louange à son nom.

Et comment montrerons-nous notre reconnaissance et notre ingratitude ? Je vais vous le dire : nous montrerons notre ingratitude en offensant la bonté de Dieu et notre prochain, en les offensant de mille manières et par mille injustices, en ne leur rendant pas ce que nous sommes obligés de leur rendre, c’est-à-dire, en n’aimant pas Dieu par-dessus toutes choses, et le prochain comme nous-mêmes. (…) Tout le contraire arrive pour l’homme fidèle et reconnaissant à l’égard de son Créateur il lui rend justice en lui rendant ce qui est dû, c’est-à-dire la louange et l’honneur que Dieu demande ; il le fait en l’aimant par-dessus toutes choses, et en aimant le prochain comme lui-même. Il contemple l’humilité de Dieu pour abaisser son orgueil (…) ; il élargit son cœur dans la charité, et il se purifie de toute souillure dans la pureté du Christ, dans l’abondance de son sang précieux. (…)

Je veux donc, mes très chers Frères, que vous soyez reconnaissants des grâces que vous a faites et que vous fait notre Créateur, pour qu’elles augmentent.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Je suis venu apporter un feu sur la terre. »

jeudi 26 octobre 2023

Je me souviens, très doux Père, d’une servante de Dieu [sainte Catherine] à laquelle fut révélée combien ce qu’on fait pour l’Église lui est agréable, et je vous le dis afin que vous soyez encouragé à souffrir pour elle.

Je sais qu’une fois entre autres cette servante de Dieu désirait ardemment donner son sang, détruire et consumer tout ce qui était en elle pour l’Épouse du Christ, pour la sainte Église ; elle appliquait son intelligence à comprendre son néant et la bonté de Dieu à son égard ; elle voyait que Dieu, par amour, lui avait donné l’être, et toutes les grâces, tous les dons qu’il y avait ajoutés. En voyant et en goûtant cet amour, cet abîme de charité, elle ne voyait d’autre moyen de remercier Dieu que de l’aimer ; mais comme elle ne pouvait lui être utile, elle ne pouvait lui prouver son amour, et alors elle cherchait à aimer pour lui quelque chose qui lui permit de montrer son amour. Elle voyait que Dieu aime d’un amour infini la créature raisonnable, et cet amour, elle le trouvait en elle-même et dans tous les hommes, car nous sommes tous aimés de Dieu : elle avait donc un moyen de montrer si elle aimait Dieu ou non, puisqu’elle pouvait ainsi lui être utile. Alors elle se livrait avec ardeur à la charité du prochain, et elle ressentait un tel amour pour son salut, qu’elle aurait donné avec joie sa vie pour l’obtenir. (…)

Alors cette âme, voyant tant de grandeur et de profondeur dans la bonté de Dieu, et ce qu’elle devait faire pour lui plaire davantage, augmentait de plus en plus l’ardeur de son désir ; il lui semblait que si elle eût pu donner mille fois sa vie par jour jusqu’au jugement dernier, c’eût été moins qu’une goutte de vin dans la mer ; et c’est aussi la vérité.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

 

Je suis cette grande providence, qui jamais ne fait défaut à mes serviteurs

jeudi 12 octobre 2023

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Ma providence a tout ordonné, tout disposé avec une sagesse parfaite. J’ai donné beaucoup à l’homme, parce que je suis riche et que je le pouvais faire ; et je le puis toujours, car ma richesse est infinie.

Tout a été fait par moi, et sans moi rien ne peut être. Et donc l’homme veut-il la beauté, je suis la beauté ; veut-il la bonté, je suis la bonté, car je suis bon souverainement ; je suis la sagesse, je suis doux, je suis juste, je suis miséricordieux. Je suis généreux et non pas avare ; je suis celui qui donne à qui lui demande ; j’ouvre à celui qui frappe vraiment ; je réponds à qui m’appelle. Je ne suis pas ingrat, je reconnais mes serviteurs et j’aime à récompenser ceux qui se dépensent pour moi, pour l’honneur et la gloire de mon nom. Je suis joyeux et je conserve en constante allégresse l’âme qui s’est revêtue de ma volonté. Je suis cette grande providence, qui jamais ne fait défaut à mes serviteurs qui espèrent en elle, soit pour leur âme, soit pour leur corps. (…)

Ne te souviens-tu pas d’avoir lu, dans la vie des Pères du désert, l’histoire de ce saint homme qui avait renoncé à tout et à lui-même, pour la gloire et l’honneur de mon nom. Comme il était malade, c’est ma clémence qui veillait sur lui, et lui envoya un ange pour l’assister et pourvoir à ses besoins. Le corps était ainsi secouru dans sa misère, tandis que l’âme demeurait dans une inexprimable allégresse, en savourant la douceur de ce commerce angélique. En pareille occurrence, l’Esprit Saint est pour l’homme une mère qui le nourrit au sein de ma divine charité. (…) Mon Esprit Saint, ce serviteur que ma puissance lui a donné, le revêt lui-même, il le nourrit, il l’enivre de douceur, il le comble de richesses inestimables. (…) Oh! combien heureuse cette âme, qui, dans un corps mortel, n’en goûte pas moins le bien immortel !

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

 

Jeter son filet à la lumière de la foi

jeudi 7 septembre 2023

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Ô fille très chère, il est raconté dans le saint Évangile, que lorsque ma Vérité commanda au glorieux apôtre Pierre de jeter à la mer ses filets, Pierre répondit, que toute la nuit il s’était fatigué sans rien prendre (Lc 5,5), mais, ajouta-t-il, sur votre commandement, je vais le jeter. Il le jeta ; il prît une si grande quantité de poissons qu’il ne le pouvait retirer seul, et qu’il dut appeler les disciples à son aide. Considère cet acte de Pierre ! Dans la réalité qui vient d’être décrite, tu découvriras une figure, et tu comprendras par tout ce que je t’ai dit que cette figure s’applique à toi. (…)

Pierre, t’ai-je dit, au commandement du Verbe, jeta le filet : il fut donc obéissant, en croyant avec une foi vive, qu’il prendrait du poisson, et il en prit en effet beaucoup ; mais ce ne fut pas pendant la nuit. Sais-tu quel est ce temps de la nuit ? C’est la nuit ténébreuse du péché mortel, où l’âme est privée de la lumière de la grâce. En cette nuit, elle ne saurait rien prendre, parce qu’elle jette le filet de son désir non dans l’océan de vie, mais dans la mer morte, où elle ne trouve que la faute qui n’est pas quelque chose. Elle se fatigue en vain, tous ses efforts sont inutiles. Ceux qui s’imposent toutes ces peines se font les martyrs du démon, non du Christ crucifié.

Mais, quand le jour paraît, quand l’âme sort de la nuit du péché, pour recouvrer la lumière de la grâce, elle retrouve du même coup dans son esprit le commandement de la loi que je lui ai donnée, de jeter le filet, à la parole de mon Fils, en m’aimant pardessus toute chose, et le prochain comme soi-même. Docile dès lors à la lumière de la foi, avec une ferme confiance, elle jette son filet, sur sa parole, en suivant la doctrine et les exemples de ce doux Verbe d’amour et de ses disciples.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16, 24)

dimanche 3 septembre 2023

Très saint et bienheureux Père dans le Christ, le doux Jésus, votre indigne et misérable petite fille Catherine vous encourage dans son précieux sang, avec le désir de vous voir sans aucune crainte servile ; car celui qui est craintif perd toute la force des saintes résolutions et des bons désirs. (…) Si vous ne faites pas ce que vous devez faire, vous avez raison de craindre.

Vous devez venir [à Rome], venez donc ; venez avec douceur, sans rien redouter; et si quelqu’un de ceux qui vous entourent voulait vous en empêcher, répondez-lui hardiment comme le Christ répondit à saint Pierre, qui voulait, par tendresse, lui faire éviter la Passion. Le Christ se tourna vers lui, en lui disant : « Retire-toi, de moi, Satan ; tu es pour moi un scandale, parce que tu recherches l’intérêt de l’homme plutôt que celui de Dieu ; tu ne veux pas que j’accomplisse la volonté de mon Père. » Faites de même, très doux Père ; imitez Celui dont vous êtes le Vicaire ; fortifiez-vous en vous-même, et dites hautement devant tous : “Quand même je devrais perdre mille fois la vie, je veux accomplir la volonté de mon Père.” Supposons qu’il y ait danger de la vie, ne faut-il pas la sacrifier ? puisque c’est un moyen certain d’acquérir la vie de la grâce.

Courage, et ne craignez rien, car vous ne le devez pas. Armez-vous de la très sainte Croix, qui est le salut et la vie des chrétiens ; laissez dire ce qu’on veut dire, et soyez ferme dans votre sainte résolution. (…) Croyez, et confiez-vous dans le Christ, le doux Jésus. (…) Demeurez dans la sainte et douce dilection de Dieu. Pardonnez-moi, pardonnez-moi ; que Jésus crucifié soit avec vous. Doux Jésus, Jésus amour.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même. »

vendredi 25 août 2023

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Je veux que tu saches qu’il n’est point de vertu et pareillement point de défaut qui ne s’exercent par le moyen du prochain. Qui demeure dans l’inimitié vis-à-vis de moi, cause un dommage au prochain et à lui-même qui est son principal prochain. Et il lui fait tort soit en général, soit en particulier. En général, parce que vous êtes tenus d’aimer votre prochain comme vous-mêmes, et cet amour vous fait un devoir de l’assister par la prière, par la parole, par le conseil et de lui procurer tous les secours spirituels ou temporels suivant la mesure de ses besoins. Et si vous ne le pouvez faire réellement, parce que vous n’en avez pas le moyen, tout au moins, devez-vous en avoir le désir.

Mais si l’on ne m’aime pas, l’on n’aime pas non plus le prochain. Ne l’aimant pas, on ne le secourt pas et du même coup l’on se fait tort à soi-même. On se prive de ma grâce, en même temps que l’on frustre le prochain, en ne lui donnant pas les prières et les pieux désirs que l’on doit m’offrir pour lui. Toute assistance prêtée au prochain doit procéder de la dilection que l’on a pour lui pour l’amour de moi.

Pareillement peut-on dire qu’il n’est point de vice qui n’atteigne le prochain ; car si l’on ne m’aime pas, l’on ne saurait être dans la charité qu’on lui doit. Tous les maux proviennent de ce que l’âme est privée de la charité envers moi et envers le prochain. Ne pouvant plus faire le bien, il s’ensuit que l’on fait le mal. Et contre qui fait-on ainsi le mal ? Contre soi-même d’abord et puis contre le prochain. Ce n’est pas à moi que l’on fait du tort, car le mal ne saurait m’atteindre, sinon en tant que je considère comme fait à moi-même ce qui est fait au prochain.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

Je puis tout par Jésus qui me fortifie !

samedi 15 juillet 2023

Quel est le moyen de fortifier notre faiblesse? c’est l’amour. (…) Nous n’avons d’autres choses à faire que de placer notre affection, notre désir, notre amour dans un être plus fort que nous, c’est-à-dire en Dieu, où nous trouvons toute force.

C’est notre Dieu qui nous a aimés sans être aimé. Aussi, dès que l’âme a trouvé et goûté un si doux amour, plus fort que tout ce qui est fort, elle ne peut plus rechercher et désirer autre chose que lui. Hors de lui, elle ne demande et ne veut rien ; elle est forte parce qu’elle est appuyée et fixée sur une chose ferme et inébranlable. Elle ne change jamais, quoi qu’il arrive, et elle suit toujours les traces et les mouvements de Celui qu’elle aime. Comme elle n’a qu’un cœur et qu’une volonté avec lui, elle voit parfaitement que le Christ a aimé la peine et l’humiliation, tout Fils de Dieu qu’il était ; il a été, parmi les hommes, un Agneau humble, doux et méprisé.

Aussi ses serviteurs se réjouissent de suivre cette voie, ils fuient et détestent tout ce qui lui est contraire. Ils sont devenus une même chose avec lui, et ils aiment ce que Dieu aime, et détestent ce que Dieu déteste. Ils reçoivent une force si grande, que rien ne peut leur nuire. Ils sont comme de vrais chevaliers qui voient les plus grandes tempêtes sans s’en inquiéter. Ils ne craignent rien, parce qu’ils ne se confient pas en eux-mêmes ; ils ont mis toute leur espérance, toute leur foi en Dieu, qu’ils aiment, parce qu’ils voient qu’il est fort, qu’il veut et peut les secourir. Ils disent alors avec une grande humilité, comme saint Paul : « Je puis tout par Jésus crucifié qui est en moi et me fortifie » (cf. Ph 4,13)

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

Ô miséricorde, toi qui donnes la vie !

vendredi 7 juillet 2023

Ô éternelle miséricorde, tu couvres les fautes de tes créatures. Je ne suis pas étonnée de t’entendre dire à ceux qui sortent du péché mortel pour revenir à toi : « Je ne me souviendrai jamais plus de tes offenses ».

Ô miséricorde qui procède de ta Divinité, Père éternel, et qui avec ta puissance gouverne le monde entier ! C’est dans ta miséricorde que nous avons été créés et dans ta miséricorde que le sang de ton Fils nous a recréés ; ta miséricorde nous conserve ; ta miséricorde fit lutter ton Fils sur le bois de la croix, la vie luttant contre la mort et la mort contre la vie. Combat où la vie vainquit la mort du péché, mais où la mort du péché arracha la vie corporelle à l’Agneau immaculé. Qui demeura vaincu ? La mort. Quelle en fut la cause ? Ta miséricorde.

Ta miséricorde donne la vie ; elle distribue la lumière qui fait connaître ta clémence pour toute créature, les justes et les pécheurs. Dans les hauteurs des cieux, ta miséricorde éclate sur les saints ; si je regarde la terre, ta miséricorde y abonde ; même dans les ténèbres de l’enfer la miséricorde luit encore, car tu n’infliges pas aux damnés toute la peine qu’ils ont méritée. Ta miséricorde adoucit la justice. Par miséricorde tu nous as lavés dans le sang ; par miséricorde tu as voulu vivre avec tes créatures. (…)

Ô miséricorde, le cœur s’enflamme à penser à toi. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve que la miséricorde.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

La Providence ne manque jamais à ceux qui espèrent

samedi 10 juin 2023

L’éternelle Vérité a daigné répondre à la demande de mon ardent désir. Elle me disait : Ma fille, la Providence ne manquera jamais à qui voudra la recevoir, c’est-à-dire à ceux qui espèrent parfaitement en moi. Ceux-là m’appellent en vérité, non seulement par la parole, mais par l’amour et avec la lumière de la très sainte Foi.

Ils ne me goûtent pas dans ma providence, ceux qui me crient seulement : Seigneur, Seigneur ; et s’ils ne me demandent pas d’une manière plus sainte, je ne les reconnaîtrai pas et je ne les regarderai pas dans ma miséricorde, mais dans ma justice. Ainsi, je t’assure que ma providence ne leur manquera pas s’ils espèrent en moi ; mais je veux que tu voies avec quelle patience il faut que je supporte ces créatures, que j’ai créées à mon image et ressemblance avec un si tendre amour.

Et alors, ouvrant l’œil et l’intelligence pour obéir au commandement divin, cette âme vit comment l’éternelle et souveraine Bonté avait créé uniquement par amour, et avait racheté avec le sang de son Fils toutes les créatures raisonnables, et comment aussi c’était le même amour qui leur donnait les épreuves et les consolations.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Ils ont reconnu que tout vient de toi. » (Jn 17,7)

mardi 23 mai 2023

Ô Dieu éternel, ô Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière ! Ô Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer ! Feu qui consume dans l’âme tout péché et tout amour-propre, Feu qui ne consume pas l’âme, mais la nourrit d’un amour insatiable, puisqu’en la rassasiant, vous ne la rassasiez pas, elle vous désire toujours ; et plus elle vous désire plus elle vous possède, plus elle vous cherche et plus elle vous trouve, plus elle vous goûte, Ô Feu souverain, Feu éternel, abîme de Charité !

Ô Bien suprême et éternel, qui vous a donc porté, vous le Dieu infini, à m’éclairer de la lumière de votre Vérité, moi votre petite créature ? Nul autre que vous-même, Ô Feu d’amour ! L’Amour, toujours, l’Amour seul, vous a poussé et vous pousse encore à créer à votre image et ressemblance vos créatures raisonnables, et à leur faire miséricorde, en les comblant de grâces infinies et de dons sans mesure.

Ô Bonté au-dessus de toute bonté, vous seul êtes souverainement bon ! Et, cependant, vous nous avez donné le Verbe, votre Fils unique, pour qu’il vécût avec nous, en contact avec notre être de corruption et nos ténèbres ! De ce don quelle fut la cause ? L’amour car vous nous avez aimés avant que nous ne fussions. Ô Grandeur éternelle ! ô ! grandeur de Bonté. Vous vous êtes abaissée, vous vous êtes faite petite, pour faire l’homme grand. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve qu’abîme et feu de votre Charité.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)