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Archive pour le mot-clef ‘veuve’

Tout à vous

lundi 25 novembre 2013

Puissance-de-la-louange

« Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains » (Lc 23,46). C’est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-aimé. Puisse-t-elle être la nôtre. Et qu’elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants : « Mon Père, je me remets entre vos mains ; mon Père, je me confie à vous ; mon Père, je m’abandonne à vous. Mon Père, faites de moi ce qu’il vous plaira ; quoi que vous fassiez de moi, je vous remercie ; merci de tout. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, je vous remercie de tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que votre volonté se fasse en toutes vos créatures, en tous vos enfants, en tous ceux que votre cœur aime ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre en vos mains sans mesure. Je me remets entre vos mains avec une infinie confiance, car vous êtes mon Père. »

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l’Évangile au sujet des principales vertus (1896)

 

 

 

« Elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. »

lundi 26 novembre 2012

Que vous êtes divinement bon, mon Dieu ! Si vous aviez appelé d’abord les riches, les pauvres n’auraient pas osé s’approcher de vous ; ils se seraient crus obligés de rester à l’écart à cause de leur pauvreté ; ils vous auraient regardé de loin, laissant les riches vous entourer. Mais vous avez appelé à vous tout le monde, tout le monde : les pauvres, puisque vous leur montrez par là, jusqu’à la fin des siècles, qu’ils sont les premiers appelés, les favoris, les privilégiés ; les riches, car d’une part, ils ne sont pas timides, de l’autre il dépend d’eux de devenir aussi pauvres que les bergers. En une minute, s’ils veulent, s’ils ont le désir d’être semblables à vous, s’ils craignent que leurs richesses les écartent de vous, ils peuvent devenir parfaitement pauvres.

Que vous êtes bon ! Comme vous avez pris le bon moyen pour appeler d’un seul coup autour de vous tous vos enfants, sans aucune exception ! Et quel baume vous avez mis jusqu’à la fin des siècles au cœur des pauvres, des petits, des dédaignés du monde, en leur montrant dès votre naissance qu’ils sont vos privilégiés, vos favoris, les premiers appelés — les toujours appelés autour de vous qui avez voulu être un des leurs et être dès votre berceau et toute votre vie entouré par eux.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus, Nazareth 1897-98 ; n°263 (Œuvres Spirituelles, Seuil, 1958, p. 174)

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« Elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

samedi 9 juin 2012

Combien significatif est l’épisode évangélique de la veuve qui, dans sa misère, jette dans le trésor du Temple « tout ce qu’elle avait pour vivre ». Sa petite monnaie, insignifiante, est devenue un symbole éloquent : cette veuve a donné à Dieu non de son superflu, et non pas ce qu’elle avait, mais ce qu’elle est — elle-même, tout entière.

Cet épisode émouvant s’insère dans la description des jours qui précèdent immédiatement la Passion et la mort de Jésus, « lui qui, comme le note saint Paul, s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (2Co 8,9). Il s’est donné tout entier pour nous… À son école, nous pouvons apprendre à faire de notre vie un don total. En l’imitant, nous réussissons à devenir disposés, non pas tant à donner quelque chose de ce que nous possédons, qu’à nous donner nous-mêmes. L’Évangile tout entier ne se résume-t-il pas dans l’unique commandement de la charité ? La pratique…de l’aumône devient donc un moyen pour approfondir notre vocation chrétienne. Quand il s’offre gratuitement lui-même, le chrétien témoigne que c’est l’amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l’existence. C’est donc l’amour qui donne sa valeur à l’aumône, lui qui inspire les diverses formes de don, selon les possibilités et les conditions de chacun.

Pape Benoît XVI
Message pour le Carême 2008 (trad. Libreria Editrice Vaticana)

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