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Archive pour le mot-clef ‘prière’

Artisan

lundi 26 septembre 2016

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Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, à bien l’employer sans rien en perdre.
Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l’œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement.
Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.
Aide-moi au départ de l’ouvrage, là où je suis le plus faible.
Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l’attention.
Et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre, Seigneur !
Dans tout le labeur de mes mains laisse une grâce de Toi pour parler aux autres et un défaut de moi pour me parler à moi-même.
Garde en moi l’espérance de la perfection, sans quoi je perdrais cœur. Garde-moi dans l’impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d’orgueil.
Purifie mon regard : quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal, et quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien.
Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain sauf là où il y a du travail, et que tout travail est vide sauf là où il y a amour, et que tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi, Seigneur !
Enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces.
Rappelle-moi que l’ouvrage de mes mains t’appartient et qu’il m’appartient de te le rendre en le donnant ; que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirais à l’automne ; que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l’herbe je fanerais au soir ; mais si je le fais pour l’amour du bien, je demeurerais dans le bien ; et le temps de faire bien et à ta gloire, c’est tout de suite, Amen !

« De l’or dans les mains. La prière de l’artisan »
Thomas Renaud 29/08/2016
aleteia.org

 

 

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? »

vendredi 9 septembre 2016

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Il est juste et bon de te rendre grâce, Seigneur, Père très saint, Dieu éternel et tout puissant, par Jésus Christ ton Fils, notre Seigneur… Il est venu en ce monde pour le jugement, de sorte que les aveugles ont vu et que ceux qui voyaient ont été aveuglés (Jn 9,39). Ceux qui se sont reconnus dans les ténèbres de l’erreur ont reçu la lumière éternelle qui les a délivrés de l’obscurité de leurs fautes. Et les arrogants qui prétendaient posséder en eux-mêmes la lumière de la justice ont été plongés à bon droit dans leurs propres ténèbres. Gonflés de leur orgueil et sûrs de leur justice, ils ne cherchaient pas de médecin pour les guérir. Ils auraient pu avoir accès au Père par Jésus qui s’est déclaré la porte (Jn 10,7), mais parce qu’ils se sont prévalus insolemment de leurs mérites ils demeurèrent dans leur aveuglement.

C’est pourquoi nous venons humblement vers toi, Père très saint, et sans présumer de nos mérites nous ouvrons devant ton autel notre propre blessure. Nous avouons les ténèbres de nos erreurs, nous découvrons les replis de notre conscience. Puissions-nous trouver, nous t’en prions, un remède à notre blessure, la lumière éternelle au milieu des ténèbres, la pureté de l’innocence dans notre conscience. Nous voulons de toutes nos forces contempler ton visage…, nous désirons voir le ciel…

Viens donc à nous, Jésus, nous qui prions dans ton temple, et soigne-nous en ce jour, toi qui n’as pas tenu compte du sabbat pour opérer des prodiges… Toi qui nous as faits de rien, prépare un onguent et applique-le sur les yeux de notre cœur… Écoute notre prière et enlève l’aveuglement de nos péchés afin que nous voyions la gloire de ta face dans la paix de la béatitude éternelle.

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Préface eucharistique pour le 2ème dimanche de Carême ; PL 85, 322 (trad. Orval)

 

 

 

« Il passa la nuit à prier Dieu. »

mardi 6 septembre 2016

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Lorsque l’apôtre Paul dit : « Faites connaître vos demandes auprès de Dieu » (Ph 4,6), cela ne veut pas dire qu’on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu’elles existent, mais que c’est par la patience et la persévérance devant Dieu, et non par le bavardage devant les hommes, que nous connaîtrons si nos prières sont bonnes… Il n’est donc pas défendu et inutile de prier longtemps, lorsque c’est possible, c’est-à-dire lorsque cela n’empêche pas d’autres occupations bonnes et nécessaires ; d’ailleurs, en accomplissant celles-ci, on doit toujours prier par le désir, comme je l’ai dit.

Car si l’on prie longtemps, ce n’est pas, comme certains le pensent, une prière de rabâchage (Mt 6,7). Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit que le Seigneur lui-même « passa la nuit en prière » et qu’il « priait avec plus d’insistance » (Lc 22,44). N’a-t-il pas voulu nous donner l’exemple en priant pour nous dans le temps, lui qui avec son Père exauce nos prières dans l’éternité ?

On dit que les moines d’Égypte font des prières fréquentes, mais très courtes, lancées comme des flèches, pour éviter que, en se prolongeant trop, l’attention vigilante nécessaire à ceux qui prient ne se détende et se dissipe… La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication ; ainsi elle peut se prolonger dans une attention fervente… Prier beaucoup, c’est frapper longtemps et de tout notre cœur à la porte de celui que nous prions (Lc 11,5s). La prière en effet consiste plus dans des gémissements et des larmes, que dans des discours et des paroles.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Lettre 130, à Proba sur la prière, 9-10 (trad. cf. bréviaire 29e lun. )

 

 

 

 

 

« Les foules le cherchaient. »

mercredi 31 août 2016

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Désormais, Seigneur, c’est toi seul que j’aime, à toi seul que je m’attache, toi seul que je cherche, toi seul que je suis prêt à servir, parce que c’est toi seul qui commandes avec justice. À tes ordres je désire me soumettre ; commande, je t’en prie, commande ce que tu veux, mais guéris-moi, ouvre mes oreilles, afin que je puisse entendre tes paroles…

Reçois-moi comme un fugitif, Seigneur, ô Père très bon. J’ai souffert assez longtemps ; assez longtemps j’ai été asservi à tes ennemis et le jouet des mensonges. Reçois-moi comme ton serviteur qui veut s’éloigner de toutes ces choses vaines… Je sens qu’il me faut revenir à toi ; je frappe, ouvre-moi la porte, enseigne-moi comment on parvient jusqu’à toi… C’est vers toi que je veux aller, donne-moi donc les moyens d’arriver jusqu’à toi. Si tu t’éloignes, nous périssons ! Mais tu n’abandonnes personne, parce que tu es le souverain bien ; tous ceux qui te cherchent avec droiture te trouvent. C’est toi qui nous montres comment te chercher avec droiture. Ô mon Père, fais donc que je te cherche, délivre-moi de l’erreur, ne permets pas que, dans ma recherche, je trouve autre chose que toi. Si je ne désire rien d’autre que toi, fais que ce soit toi seul que je trouve, ô mon Père.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Soliloques, L.1, ch.1, § 5-6

 

 

 

Méditation

dimanche 28 août 2016

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Marcher dans la rue ou dans un parc, en ville ou à la campagne, peut être une belle occasion de méditer, de prier, de s’intérioriser en présence du Christ. Le corps s’assouplit au rythme des pas et se détend. Nous descendons dans notre cœur tout en laissant errer notre esprit. Soudain, la prière arrive au détour d’une maison, d’un buisson, d’un paysage: une louange, une demande…
(…)
Le matin, je marche ou je fais du jogging dans la ville et la nature en bénissant le Seigneur pour la beauté de sa création. Je respire et je lui rends grâce. Le chemin que j’emprunte me construit à mesure que j’avance. Je marche d’un pas léger, car je porte au doigt la promesse d’une aube éternelle. Je laisse mon regard se promener sur ce qui m’entoure. Je prends conscience de mes pieds sur le sol, j’écoute ma respiration. Je répète le nom de Jésus, lumière sur ma route. Je lui confie les miens, lui parle comme à un ami.
(…)
Le soir, il m’arrive de méditer un verset de psaume ou une parole de l’Évangile, de « marcher » le chapelet. La parole de Dieu et le chapelet me donnent la force de ne jamais me lasser de chercher le Seigneur. Et le trouvant, de le chercher davantage.
« Je conduirai les aveugles sur un chemin qui leur est inconnu ; je les mènerai par des sentiers qu’ils ignorent. Je changerai, pour eux, les ténèbres en lumière ; les lieux accidentés, je les aplanirai. » (Isaïe 42, 16). (…)
Qu’il est bon de marcher de long en large dans une église et de ne penser à rien. Seulement laisser notre regard se poser sur la pierre qui chante, écouter les vitraux nous parler de Dieu. Se reposer un moment, puis s’en retourner doucement vers le sanctuaire de notre cœur où Dieu demeure. (…)

Jacques Gauthier, théologien catholique canadien
jacquesgauthier.com
aleteia.org

 

 

 

 

St Louis IX, roi de France (1215-1270)

jeudi 25 août 2016

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Louis a frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres ; sa vertu le faisait regarder comme l’arbitre des princes d’Europe.
Il fut baptisé à Poissy, et en conserva toujours religieusement le souvenir, car plus tard il signait ordinairement Louis de Poissy, marquant par là qu’il estimait la grâce du baptême comme son plus glorieux titre de noblesse. Sa mère, Blanche de Castille, voulut le nourrir elle-même. Tout le monde connaît la belle parole de cette grande reine : « Mon fils, je vous aime après Dieu plus que toutes choses ; cependant, sachez-le bien, j’aimerais mieux vous voir mort que coupable d’un seul péché mortel. »
Élevé à une telle école, le jeune Louis montra dès son enfance les grandes vertus qu’il devait faire éclater sur le trône, l’égalité d’âme, l’amour de la justice et une tendre piété. Comme on lui reprochait quelques fois de donner trop de temps aux pieux exercices : « Les hommes sont étranges, disait-il ; on me fait un crime de mon assiduité à la prière, et on ne dirait rien si j’employais des heures plus longues à jouer aux jeux de hasard, à courir les bêtes fauves, à chasser aux oiseaux. »

Devenu roi, il voulut établir avant tout le règne de Dieu, auquel sont indéfectiblement liés le Roi et la France. Il s’appliqua plus que jamais à faire de la France un royaume puissant et chrétien. On connaît sa loi condamnant les blasphémateurs à subir aux lèvres la marque d’un fer rougi au feu.

Un des plus beaux jours de sa vie fut celui où il alla au-devant des religieux qui apportaient d’Orient la sainte Couronne d’épines, et la porta, pieds nus, dans sa capitale. Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet : construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les saintes reliques, surtout la Couronne d’épines. Il donne à sa sœur, la bienheureuse Isabelle de France, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. « Si je dépense beaucoup d’argent quelquefois, j’aime mieux le faire en aumônes faites pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. Dieu m’a tout donné ce que j’ai. Ce que je dépense ainsi est bien dépensé. » (Saint Louis au sire de Joinville)

À vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Saint Louis fut aussi un modèle du pur amour conjugal ; il avait fait graver sur son anneau cette devise : « Dieu, France et Marguerite. »

À la suite d’une maladie mortelle, guéri miraculeusement, il obéit à une inspiration du Ciel qui l’appelait aux Croisades. Il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248. On le vit, dans ces luttes gigantesques, qui avaient pour but la libération des Lieux Saints, faire des actes de bravoure qui le mettaient au rang des plus illustres guerriers. On se tromperait en croyant que le bon et pieux roi n’eût pas toute la noble fierté qui convenait à son rang. Les Sarrasins, qui le retinrent longtemps captif, après une désastreuse campagne, eurent lieu d’admirer sa grandeur d’âme, sa foi et son courage.

Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire.

Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique.

Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches.

Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Égypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950. et Nominis.

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Prière dite de St Louis*
Dieu Tout-Puissant et éternel, qui avez établi l’empire des Francs pour être dans le monde l’instrument de votre divine volonté, le glaive et le bouclier de votre sainte Église, nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde, et que pour accomplir ce qu’ils ont vu, ils soient remplis de charité, de force et de persévérance, par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Amen.
——–
*ou “ prière des Francs ” : oraison tirée en fait d’un missel carolingien.

Prière qu’affectionnait le bienheureux Charles de Foucauld
Prière officielle des scouts de France.

 

 

 

 

« Je crois en l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. »

mardi 26 juillet 2016

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« L’Église est sainte : aux yeux de la foi, l’Église…est indéfectiblement sainte. En effet le Christ, Fils de Dieu qui, avec le Père et l’Esprit, est proclamé « seul saint », a aimé l’Église comme son épouse, il s’est livré pour elle afin de la sanctifier, il se l’est unie comme son corps et l’a comblée du don de l’Esprit Saint pour la gloire de Dieu. » L’Église est donc « le peuple saint de Dieu », et ses membres sont appelés « saints » (Lumen gentium, 39,12 ; 1Co 6,1)… Par le Christ et en lui l’Église devient aussi sanctifiante… C’est en elle que « nous acquérons la sainteté par la grâce de Dieu »… En ses membres, la sainteté parfaite est encore à acquérir…

« Tandis que le Christ saint, innocent, sans tache, venu uniquement pour expier les péchés du peuple, n’a pas connu le péché, l’Église, elle, qui renferme des pécheurs dans son propre sein, est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement. » (LG 42) Tous les membres de l’Église, ses ministres y compris, doivent se reconnaître pécheurs. En tous, l’ivraie du péché se trouve encore mêlée au bon grain de l’Évangile jusqu’à la fin des temps.

L’Église rassemble donc des pécheurs saisis par le salut du Christ mais toujours en voie de sanctification : « L’Église est sainte tout en comprenant en son sein des pécheurs, parce qu’elle n’a elle-même d’autre vie que celle de la grâce. C’est en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient ; c’est en se soustrayant à sa vie qu’ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C’est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ces fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de l’Esprit Saint. »

Catéchisme de l’Église catholique
§ 823 – 827

 

 

 

« Ne craignez pas ! »

samedi 9 juillet 2016

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Les houles sont nombreuses et la tempête gronde. N’importe ! Je ne crains pas de naufrage, car une pierre solide est mon appui. Que la mer se déchaîne, elle ne brisera pas ce roc ; que les flots se soulèvent, ils ne peuvent engloutir la barque de Jésus. Je vous le demande, mes bien-aimés, qu’est-ce que je peux craindre, de quoi m’effrayer ? La mort ? « Ma vie, c’est le Christ, et mourir est un avantage » (Ph 1,21). L’exil ? « La terre est au Seigneur et tout ce qui la remplit » (Ps 23,1). La confiscation des biens ? « De même que nous n’avons rien apporté dans le monde, nous ne pourrons rien emporter » (1Tm 6,7)… Si vous trouvez difficile de croire ces paroles, croyez les faits. Combien de tyrans ont essayé d’anéantir l’Église ?… Mais tout cela n’a rien gagné contre elle. Ces hommes, persécuteurs acharnés, où sont-ils ? Tombés en oubli. Et l’Église, où est-elle ? La voilà, avec son éclat éblouissant comme le soleil…

« Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mt 18,20)… J’ai la parole du Christ, son écriture dans mes mains ; je ne m’appuie pas sur des forces humaines. Sa parole est mon arme, ma défense, mon refuge. Si l’univers entier se met à trembler, j’ai sa parole, j’ai son écrit : voilà ma forteresse et mon rempart. En voici les termes : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Le Christ est avec moi, qu’est-ce que je peux craindre ? Les flots déchaînés, la furie de la mer, la colère des princes : tout cela ne pèse pas plus qu’une toile d’araignée.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
1ère homélie avant son 1er exil, 1-3 ; PG 52, 427-430

 

 

 

« Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers. »

dimanche 3 juillet 2016

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Père saint, source intarissable de l’existence et de l’amour,
qui montres dans l’homme vivant la splendeur de ta gloire,
et qui déposes dans son cœur la semence de ton appel,
fais que personne, par notre négligence, n’ignore ou ne perde ce don,
mais que tous puissent marcher avec grande générosité
vers la réalisation de ton Amour.

Seigneur Jésus, qui durant ton pèlerinage sur les routes de la Palestine,
as choisi et appelé les apôtres
et leur as confié la tâche de prêcher l’Évangile,
de paître les fidèles, de célébrer le culte divin,
fais que, aujourd’hui aussi, ton Église ne manque pas
de prêtres saints qui portent à tous
les fruits de ta mort et de ta résurrection.

Esprit Saint, toi qui sanctifies l’Église
avec l’effusion constante de tes dons,
mets dans le cœur des appelé(e)s à la vie consacrée
une passion intime et forte pour le Règne,
afin qu’avec un « oui » généreux et inconditionné
ils mettent leur existence au service de l’Évangile.

Vierge très Sainte, toi qui sans hésiter
t’es offerte toi-même au Tout-Puissant
pour la réalisation de son dessein de salut,
suscite la confiance dans le cœur des jeunes
afin qu’il y ait toujours des pasteurs zélés,
qui guident le peuple chrétien sur la voie de la vie,
et des âmes consacrées capables de témoigner
par la chasteté, la pauvreté et l’obéissance,
de la présence libératrice de ton Fils ressuscité.
Amen.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour la 38ème Journée de prière pour les vocations, 06/05/2001 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

Exercice pour demander le pardon de ses péchés pendant la Sainte Messe

dimanche 12 juin 2016

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Avant la Messe

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O Dieu tout-puissant qui, dans Votre Miséricorde infinie, daignez, par le Sacrement de Pénitence, nous remettre nos péchés et nous délivrer de la damnation éternelle, voulant satisfaire de plus en plus à Votre Souveraine Justice, j’ai recours au Trésor des Mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils unique, et je puise dans cette Source intarissable de quoi suppléer a ma faiblesse et a mon impuissance. Je suis pauvre et misérable, et je n’ai rien à Vous offrir; mais Vous, Ô mon Dieu, qui êtes riche en Miséricorde, effacez jusqu’à la moindre trace de mes prévarications passées; arrachez de mon cœur toute affection, toute inclination qui pourrait Vous contrister, afin que je me rende digne des mérites infinis de l’Homme-Dieu qui va renouveler sur cet Autel le mystère de Sa Passion et de Sa Mort.

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Au commencement de la Messe

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O Mon Seigneur et mon Dieu, je reconnais et je confesse que mes iniquités me rendent indigne de paraître devant Vous et d’assister à ce redoutable Sacrifice. Mais, avec une entière confiance en Votre Infinie Miséricorde, je Vous supplie d’avoir pitié d’une âme que Vous avez créée à Votre image, de faire grâce a un coupable qui Vous invoque avec l’humilité d’un cœur contrit, de pardonner à un fils prodigue qui cherche à recouvrer l’amitié d’un Père plein de Bonté et d’indulgence. Entrant dans l’esprit et l’intention de l’Eglise, j’implore avec elle Votre Miséricorde, et j’unis mes prières à celles du Prêtre pour obtenir le pardon de mes péchés que j’espère par les mérites de Jésus-Christ, Votre Fils qui, comme une Victime agréable à Votre Cœur, va s’immoler sur l’autel.

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Au Kyrié Eleison

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Je demande, ô mon Dieu, par des gémissements et des soupirs réitérés, que Vous me fassiez Miséricorde; et quand je Vous dirais a tous les moments de ma vie: « Seigneur ayez pitié de moi », ce ne serait pas encore assez pour le nombre et pour l’énormité de mes péchés.

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Au Gloria In Excelsis

Vous méritez, ô mon Dieu, une Gloire infinie, et elle ne peut Vous être dignement rendue que dans le Ciel. Qui sera assez pur pour Vous glorifier et Vous bénir? Vous êtes Lumière, et je suis ténèbres; Vous êtes la Vie, et je suis la mort. Les ténèbres loueront-elles la Lumière? La mort louera-t-elle la vie? Je ne suis que vanité, que misère, que pourriture; je suis conçu et né dans le péché. La louange ne convient pas dans la bouche d’un si misérable pécheur. Que ce soit Votre Puissance qui Vous loue; que Votre Sagesse Vous exalte à jamais. Agneau de Dieu, qui seul pouvez effacer mes péchés, ayez pitié de moi, et du Trône où Vous ôtes assis à la droite de Votre Père céleste, voyez ma profonde misère: car si Vous êtes seul, ô Jésus, infiniment Saint, infiniment Puissant, soyez encore infiniment Miséricordieux pour un pauvre Pécheur qui met en Vous toute sa confiance.

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Aux Oraisons

O Dieu éternel, souverain Maître de toutes choses, les âmes des infidèles sont l’ouvrage de Vos Mains; Jésus, Votre Fils unique, a souffert pour leur Salut une mort ignominieuse et cruelle; ne permettez pas qu’Il soit plus longtemps l’objet de leurs blasphèmes. Laissez-Vous fléchir par les prières de l’Eglise, oubliez leur infidélité ; et faites qu’ils reconnaissent comme leur Dieu Celui que Vous nous avez envoyé pour être notre Vie, notre Salut et notre Résurrection, et auquel appartient toute Gloire durant les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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A l’Epitre

O Seigneur, ne Vous levez pas dans Votre Juste Colère: ne punissez pas les violateurs de Votre Sainte Doctrine, ils sont Vos enfants, ils sont nos frères. Recevez les tendres prières que Votre Eglise ne cesse de Vous adresser pour eux, entendez ses soupirs, voyez les larmes amères qu’elle verse dans sa douleur sur les rebelles qui refusent de Vous reconnaître, avec Jésus-Christ, notre médiateur, que Vous avez envoyé. Aidez-moi, mon Dieu, à garder religieusement le précieux dépôt de la Vérité dans une conscience pure; car il m’importe peu de croire, si mes mœurs contrarient et scandalisent ma croyance, de captiver ma raison sous l’empire des mystères, si mon cœur séditieux secoue l’inviolable autorité de Vos Préceptes.

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A l’Evangile

Que sert à un homme de gagner tout l’univers, s’il perd son âme? Que donnera-t-il en échange pour elle? Entrez par la porte étroite, parce que la porte de la perdition est large et le chemin qui y mène est spacieux, et il y en a beaucoup qui y entrent. Que la porte de la vie est petite! que la voie qui y mène est étroite, et qu’il y en a peu qui la trouvent! Tout arbre qui est bon produit de bons fruits; et tout arbre qui est mauvais produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, et un mauvais arbre n’en peut produire de bons. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Je vous déclare que, si vous ne faites pénitence. Vous périrez tous. Il y aura plus de joie dans le Ciel pour un seul Pécheur qui fait pénitence que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence.

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Au Credo

Nous voilà parvenus, ô mon Dieu, à ces temps déplorables où la Foi ne semble plus que le partage des simples, où la sainte parole est tournée en dérision. Hélas, chacun marche dans la voie de son conseil et s’applaudit d’une orgueilleuse singularité; l’esprit de système a corrompu la droiture primitive; la jeunesse effrénée corrompt ce qu’elle sait et blasphème ce qu’elle ignore. Il est bien vrai, Seigneur, que, si Vous reveniez sur la terre, Vous y trouveriez à peine une étincelle de Foi. Souvenez-Vous de Vos anciennes Miséricordes: ne permettez pas que ce reste de Foi se retire entièrement d’un Royaume où elle a fait tant de Saints. Rompez le voile qui Vous cache a l’incrédule, faites entendre Votre voix à son cœur, rallumez-y le flambeau d’une foi éteinte, de peur qu’il ne meure dans la nuit affreuse de son crime et de son incrédulité.

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A l’Offertoire

Voici, ô mon Dieu, cette créature ingrate qui s’est révoltée contre Vous. Hélas, pénétré de douleur, j’ai en abomination et je déteste de tout mon cœur mes innombrables péchés; je Vous présente en paiement la même satisfaction que Jésus Vous fait sur l’Autel. O Père infiniment Saint, si mes crimes Vous irritent contre moi et me rendent un objet d’horreur et d’exécration à Vos yeux, détournez-les de dessus moi, mais regardez ce Fils unique, ce cher objet de Vos complaisances et de Votre Amour; regardez cet Agneau innocent qui va s’immoler pour effacer les péchés du monde; et, en vue de Ses Mérites, oubliez mes ingratitudes et mes perfidies: oubliez que j’ai mérité mille fois de porter éternellement tout le poids de Vos vengeances dans les Enfers. Souvenez-Vous seulement que j’ai le bonheur d’être un des membres du Corps Sacré de ce Fils adorable, membre indigne à la vérité, mais membre qui Lui est très cher et très étroitement uni; membre pour qui Il prie, pour qui Il est mort sur une Croix, et pour qui Il va encore vous offrir le Sacrifice non sanglant de Sa Chair Immaculée.

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A la Préface

O Sainte Victime, qui allez descendre sur cet Autel pour la Gloire de Dieu et le Salut des hommes, c’est à Vous que s’adresse mon humble prière. Tirez-moi de l’abîme profond où je me suis jeté. C’est Vous qui effacez les péchés du monde; c’est à Vos pieds que les Pécheurs contrits retrouvent la Grâce et la Paix. Versez dans mon âme la douleur et l’amour de Sainte Madeleine, les larmes de Saint Pierre, la contrition des Saints Pénitents. Les pures Intelligences, qui composent Votre Cour Céleste, chantent avec transport la Gloire du Dieu trois fois Saint; je ne suis pas digne de mêler ma voix à leurs cantiques; mais je bénis Celui qui vient pour triompher du péché en me rétablissant dans l’innocence, Celui qui veut bien être encore mon Espérance, mon Refuge et mon Libérateur.

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Au Sanctus

Louange, honneur et gloire à Vous, ô aimable Rédempteur des hommes, qui êtes entré dans Jérusalem plein de Douceur et de Bonté, et qui, au milieu des louanges que Vous donnait la foule accourue au-devant de Vous, avez versé des larmes sur la ruine de la ville, accordez-moi une entière connaissance de moi-même, afin que je reconnaisse mon indignité, que je m’humilie et me méprise très profondément. Faites, O mon Dieu, que je ne trouve jamais aucun plaisir dans les louanges et la faveur des hommes, mais que je m’adonne aux larmes intérieures de la pénitence et de l’amour; faites que je ressente les peines des autres comme les miennes, et que je pleure leurs péchés aussi amèrement que les miens.

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Au Mémento des vivants

Au nom de la Passion et de la Mort de Votre Fils Bien-aimé, au nom de Son Cœur blessé par Amour pour nous, souvenez-Vous, ô Père très Clément, dans Votre Miséricorde, de tant de malheureux qui blasphèment Votre Saint Nom. Ne permettez pas que le Démon continue de ravir a votre tendresse des âmes qui Vous sont toujours chères, et pour lesquelles Jésus-Christ est mort sur la Croix. Excitez en elles une véritable contrition de leurs péchés, et faites en sorte qu’elles Vous dédommagent par leur fidélité des outrages dont elles ont affligé si longtemps Votre Divin Cœur.

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A l’Elévation

O Sang Très Précieux, prix et rançon de l’Univers, Source de vie éternelle, qui abreuvez mon âme et la purifiez de toute souillure, je Vous adore profondément, et je voudrais, par la pureté et la ferveur de mes hommages, compenser les outrages que Vous recevez continuellement de la part de tant de sacrilèges blasphémateurs. Eh! Qui pourrait donc ne pas bénir ce Sang d’une valeur infinie? Qui pourrait ne pas se sentir tout brûlant d’amour pour Jésus-Christ qui l’a répandu jusqu’à la dernière goutte par Amour pour nous? O Jésus, qui nous avez donné ce Sang Divin pour racheter nos âmes et guérir nos plaies, convertissez tous les cœurs, afin que tous les cœurs puissent Vous louer, Vous bénir et Vous remercier pendant toute l’éternité. ( 300 jours d’indulgence ).

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Après l’Elévation

Que n’ai-je en ce moment, ô mon Dieu, toute l’horreur du péché et toute la contrition qu’avait Jésus Votre Fils, lorsque, accablé sous le poids énorme de mes crimes, et prêt à les expier par de cruels tourments, Il fondait en larmes; et que, tout couvert d’une sueur de Sang, le Visage collé contre terre, Il faisait amende honorable pour moi à Votre Majesté offensée, implorant Votre Miséricorde avec de profonds soupirs et de tendres gémissements! Je la désire cette parfaite contrition, et je Vous la demande de tout mon cœur. Je désavoue tous mes crimes, je les déteste, je confesse que j’ai un tort infini de Vous avoir offensé, mon Père et mon Dieu, et de n’avoir payé Vos bienfaits que par des outrages. Il n’est rien, Seigneur, que je ne veuille faire et souffrir pour expier tant de fautes, et je m’estimerais heureux de mourir ici de douleur pour satisfaire à Votre Justice.

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Au second Mémento

O Père Saint, Dieu de miséricorde, par les larmes, la sueur de Sang, les gémissements et les soupirs de Jésus; par les tourments et les douleurs qu’Il a endurés par amour pour nous, ayez pitié de tous les fidèles défunts, et surtout de ceux qui à cause du nombre ou de la gravité de leurs péchés, sont condamnés a des peines plus longues et plus rigoureuses, abrégez la durée et adoucissez la violence de leurs maux.

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Au Pater

Vous voyez à vos pieds, Seigneur, un enfant prodigue, couvert de confusion, qui n’ose plus vous appeler Son Père. Je confesse que mes péchés ont déshonoré ce Saint Nom, et qu’ils me rendent indigne de Vos Bontés. Convertissez-moi sincèrement à vous, ô mon Dieu, convertissez les Pécheurs; ramenez dans Votre Eglise, ceux qui s’en sont séparés. Que Votre Volonté à laquelle j’ai eu si souvent la témérité de m’opposer s’accomplisse sur la terre comme dans le Ciel. Pardonnez-moi mes offenses, comme je pardonne toutes celles qui m’ont été faites; préservez-moi de la rechute dans le péché. Eloignez de moi toutes les tentations et les occasions dangereuses, et délivrez-moi du mal que je dois craindre uniquement.

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A l’Agnus Dei

O Divin agneau, qui avez bien voulu vous charger des péchés du monde, ayez pitié de moi. Je suis accablé du poids et de l’énormité des miens: portez-les, ô mon Jésus, portez-les, puisqu’en les portant, vous les effacerez, et qu’en les effaçant, vous me donnerez Votre Paix et Votre Amour.

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Au « Domine non sum dignus »

Hélas, Seigneur, il n’est que trop vrai que je ne mérite pas de Vous recevoir, je m’en suis rendu tout à fait indigne par mes péchés qui m’ont éloigné de Vous. Car, si la femme de Jérusalem courbée sous le poids de ses péchés, osait à peine coller ses lèvres sur Vos pieds sacrés, les arroser de ses larmes, les essuyer de ses cheveux, comment moi plus coupable, parce que j’ai plus abusé, oserais-je Vous demander une part à la plus douce de Vos faveurs? Ah! Seigneur, confus et pénitent. je demeurerai a Vos pieds, je les mouillerai de mes pleurs, non pour les laver, mais pour me laver moi-même; je me garderai bien de lever mes yeux jusqu’à ce que Vous m’ayez dit: « Mon enfant, prends confiance, tes péchés te sont remis », trop heureux, ô mon aimable Jésus, si, dans mon infortune, je Vous reçois d’esprit et de cœur,et si je m’unis à Vous par la Foi, par l’Espérance, par l’Amour.

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Aux dernières Oraisons

O Seigneur Jésus, Bon Pasteur, qui avez donné Votre, Vie pour Vos brebis, qui ne voulez pas la mort du Pécheur, mais son retour à la grâce, exaucez la prière que je Vous adresse par le Cœur Immaculé de Marie, pour la conversion des infidèles, l’extirpation des schismes et des hérésies. Recherchez tant de brebis errantes, et faites sortir de leurs cœurs, des larmes de componction et d’amour qui éteignent le feu de leurs passions déréglées et leur obtiennent de jour en jour une plus grande miséricorde.

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A la Bénédiction

O Seigneur Jésus, bénissez les justes, afin qu’ils se sanctifient encore; bénissez les pauvres Pécheurs, afin qu’ils se convertissent et ressuscitent à la Grâce; bénissez-nous tous, et que, délivrés de tout mal et fortifiés dans tout bien, nous méritions d’être bénis dans l’éternité, au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

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Au dernier Evangile

O Jésus, vraie Lumière, qui éclaire tout homme venant en ce monde, daignez, je Vous en supplie, par la vertu inestimable du Divin Sacrifice auquel je viens d’assister, dissiper les ténèbres de l’hérésie et de l’erreur. Faites que tous suivent la Lumière de la Vérité et se pressent d’entrer dans le sein de l’Eglise. O Bon Pasteur, qui avez donné Votre Vie pour vos ouailles, protégez Votre Troupeau, et défendez-le contre la force et les pièges de ceux qui viennent sous les dehors de brebis, et qui au dedans ne sont que des loups ravissants. Montrez que Vous êtes avec nous, Seigneur, parce que Vous avez dit: « Voilà que Je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles ». Montrez que Votre Eglise est bâtie sur la pierre ferme, et que les portes de l’Enfer ne prévalent pas contre elle, mais que tous ceux qui la composent confessent Votre Nom et Vous servent dans une pleine et entière liberté.

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Prière extraite de « L’Année Pieuse », du P. Ligny, Amiens, Typographie Alfred Garon, 1851