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Archive pour le mot-clef ‘prière’

Terre

samedi 11 juin 2016

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Dieu Tout-Puissant qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures, Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.
Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et soeurs sans causer de dommages à personne.
Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.
Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction. Touche les coeurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.

Extrait de l’encyclique du pape François « Laudato Si’  » , Vatican, 24 mai 2015
croire.com

 

 

Mémoire du Coeur Immaculé de Marie

samedi 4 juin 2016

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La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l’unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

Au cours du XIXe siècle, Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) d’abord, et le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l’octave de l’Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur.

Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du rosaire.

Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima, le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) s’exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l’appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa puissante protection. À l’occasion de cette même cérémonie, il décréta que l’Église entière célébrerait chaque année une fête en l’honneur du Cœur immaculé de Marie afin d’obtenir, par l’intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l’Église, la conversion des pécheurs, l’amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l’Assomption.

En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d’un Cœur qui, dès son premier battement, n’aima que son Dieu, et l’aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne l’aimeront jamais. « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l’Esprit-Saint en fit un cœur d’épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en son cœur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d’excellence que rien n’y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu’elles peuvent l’être dans une simple créature.

La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Cœur immaculé de sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en elle un refuge assuré. Ce cœur, qui nous a tant aimés, n’a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n’ont été qu’un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd’hui palpitant d’un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.

Comme la sainte Église nous le recommande aujourd’hui au moyen de la belle fête du Cœur immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d’amour à ce cœur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu’il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce cœur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.

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Consécration au Cœur immaculé de Marie, instituée par le pape Pie XII.

Reine du très saint rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.

C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la sainte Église – corps mystique de votre Fils Jésus – qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.

Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux le soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.

Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.

Enfin, de même qu’au cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,1-11a.

mardi 10 mai 2016

letter-en ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.»

 

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Le Seigneur a prononcé cette prière la veille de sa Passion. Mais il n’est pas hors de propos de l’appliquer au jour de l’Ascension, au moment où il allait quitter définitivement ses « petits enfants » (Jn 13,33), qu’il confiait à son Père. Lui, qui au ciel enseigne et dirige la multitude des anges qu’il a créés, s’était attaché sur la terre un « petit troupeau » (Lc 12,32) de disciples pour les instruire tandis qu’il était présent dans la chair, jusqu’au moment où, leur cœur s’étant élargi, ils pourraient être conduits par l’Esprit. Il aimait ces tout-petits d’un amour digne de sa grandeur. Il les avait détachés de l’amour de ce monde ; il les voyait renoncer à tout espoir d’ici-bas et ne dépendre que de lui seul. Cependant tant qu’il vivait avec eux dans son corps, il ne leur a pas prodigué à la légère les marques de son affection : il s’est montré avec eux plus ferme que tendre, comme il convient à un maître et à un père.

Mais lorsque le moment est venu de les quitter, il semble vaincu par la tendre affection qu’il leur portait, et il ne peut plus leur dissimuler l’immensité de sa douce bonté… D’où ces mots : « Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout » (Jn 13,1). Car il a répandu alors en quelque sorte toute la force de son amour pour ses amis avant de se répandre lui-même comme de l’eau pour ses ennemis (Ps 21,15). Il leur a livré le sacrement de son corps et de son sang et leur a prescrit de le célébrer. Je ne sais pas ce qu’il faut admirer le plus : sa puissance ou sa charité, lorsqu’il a inventé cette nouvelle manière de demeurer avec eux pour les consoler de son départ.

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon pour l’Ascension, 1-2 : PL 185, 153-155 (trad. Orval rev. ; cf SC 202, p. 273).

 

 

« Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. »

samedi 23 avril 2016

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Il me semble que celui qui se dispose à prier doit se recueillir et se préparer quelque peu, pour être plus prompt, plus attentif à l’ensemble de sa prière. Il doit de même chasser toutes les anxiétés et tous les troubles de sa pensée, et s’efforcer de se souvenir de la grandeur du Dieu qu’il approche, songer qu’il est impie de se présenter à lui sans attention, sans effort, avec une sorte de sans-gêne, rejeter enfin toutes les pensées étrangères.

En venant à la prière, il faut présenter pour ainsi dire l’âme avant les mains, élever l’esprit vers Dieu avant les yeux, dégager l’esprit de la terre avant de se lever pour l’offrir au Seigneur de l’univers, enfin déposer tout ressentiment des offenses qu’on croit avoir reçues si on désire que Dieu oublie le mal commis contre lui-même, contre nos proches, ou contre la droite raison.

Comme les attitudes du corps sont innombrables, celle où nous étendons les mains et où nous levons les yeux au ciel doit être sûrement préférée à toutes les autres, pour exprimer dans le corps l’image des dispositions de l’âme pendant la prière…, mais les circonstances peuvent amener parfois à prier assis…ou même couché… Pour la prière à genoux, elle est nécessaire lorsque quelqu’un s’accuse devant Dieu de ses propres péchés, en le suppliant de le guérir et de l’absoudre. Elle est le symbole de ce prosternement et de cette soumission dont parle Paul lorsqu’il écrit : « C’est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père, de qui vient toute paternité dans le ciel et sur la terre » (Ep 3,14-15). C’est là l’agenouillement spirituel, ainsi appelé parce que toute créature adore Dieu au nom de Jésus et se soumet humblement à lui. L’apôtre Paul semble y faire allusion quand il dit : « Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre, et dans l’abîme » (Ph 2,10).

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
La Prière, 31 (trad. DDB 1977, p. 117)

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,23b-28.

samedi 16 avril 2016

E-5n ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

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Vénérer et honorer celui que nous croyons être le Verbe, notre Sauveur et notre chef, et par lui le Père, tel est notre devoir, et non pas à certains jours particuliers comme d’autres le font, mais continuellement, pendant toute la vie, et de toutes les manières. « Sept fois le jour j’ai chanté ta louange » (Ps 118,164) s’écrie le peuple élu… Ce n’est donc pas en un lieu déterminé, ni dans un temple choisi, ni à certaines fêtes ou à certains jours fixes, mais c’est durant toute la vie, en tous lieux, que le vrai spirituel honore Dieu, c’est-à-dire proclame son action de grâces de connaître la vraie vie.

La présence d’un homme de bien, par le respect qu’il inspire, rend toujours meilleurs ceux qui le fréquentent. Combien plus celui qui est continuellement en présence de Dieu par la connaissance, la manière de vivre et l’action de grâces n’en deviendrait-il pas chaque jour meilleur en tout : actions, paroles et dispositions ? … Vivant donc toute notre vie comme une fête, dans la certitude que Dieu est totalement présent partout, nous labourons en chantant, nous naviguons au son des hymnes, nous nous comportons à la manière de « citoyens des cieux » (Ph 3,20).

La prière est, si j’ose dire, un entretien intime avec Dieu. Même si nous murmurons doucement et que, sans remuer les lèvres, nous parlons en silence, nous crions intérieurement. Et Dieu prête constamment l’oreille à cette voix intérieure… Oui, le vrai spirituel prie durant toute sa vie, car prier est pour lui effort d’union à Dieu et il rejette tout ce qui est inutile parce qu’il est parvenu à cet état où il a déjà reçu, en quelque sorte, la perfection qui consiste à agir par amour… Toute sa vie est une liturgie sacrée.

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215), théologien
Stromates 7,7 ; PG 9, 450s (trad. Orval)

Prochain rendez-vous le dimanche 20 mars 2016.

vendredi 11 mars 2016

Le prochain rendez-vous du 20 mars 2016 aura lieu à Magalas. La messe de Saint Joseph de Mont-Rouge à Puimisson (34) est à 11h.

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Rendez-vous est donné à 10h/10h30 au sanctuaire de Saint Joseph de Mont-Rouge pour ceux qui le peuvent et le souhaitent.

Nous nous retrouverons ensuite à Magalas chez M. et Mme Valette ( 16, avenue capitaine Bonnet) pour le pique nique sorti du sac et le rosaire.

Sainte Bernadette

jeudi 18 février 2016

 

 

Santa_Bernardetta_Soubirous_LQue mon âme était heureuse, ô bonne Mère,

quand j’avais le bonheur de vous contempler !
Que j’aime à me rappeler ces doux moments
passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous.
Oui, tendre Mère, vous vous êtes abaissée jusqu’à terre
pour apparaître à une faible enfant et lui communiquer certaines choses,
malgré sa grande indignité.
Aussi, quel sujet d’humilité n’a-t-elle pas.
Vous, la Reine du Ciel et de la terre,
avez bien voulu vous servir de ce qu’il y avait. de plus faible selon le monde.
Ô Marie, donnez à celle qui ose se dire votre enfant cette précieuse vertu d’humilité.
Faites, ô tendre Mère, que votre enfant vous imite en tout et pour tout,
en un mot que je sois une enfant selon votre Cœur et Celui de votre cher Fils.

 

Sainte Bernadette Soubirous
Cette prière, dont le début rappelle le Magnificat, a été composée par Bernadette, en mai 1866,
alors qu’elle se préparait à entrer au couvent de Nevers.

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,7-12.

jeudi 18 février 2016

E-5n ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ?
ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.

 

Demandez-et-vous-recevrez

 

« Prête l’oreille à mes paroles, Seigneur ! » (Ps 5,2) Tu es venu non seulement prendre en pitié ton peuple Israël, mais sauver toutes les nations…, non seulement restaurer une partie de la terre, mais renouveler le monde entier. Donc « Prête l’oreille à mes paroles, Seigneur ! »… Ne rejette pas ma supplication comme indigne ; ne repousse pas ma prière. Je ne demande pas l’or ou les richesses… C’est en désirant l’amour et le respect pour toi que je crie sans cesse : « Prête l’oreille à mes paroles, Seigneur !

Israël a joui de tes biens ; moi aussi je ferai l’expérience de tes bienfaits. Tu l’as conduit hors d’Egypte ; retire-moi de l’erreur. Tu l’as racheté au Pharaon ; délivre-moi de l’auteur du mal. Tu l’as conduit à travers la Mer Rouge ; conduis-moi à travers l’eau du baptême. Tu l’as guidé par la colonne de feu ; éclaire-moi par ton Esprit Saint. Israël a mangé le pain des anges au désert ; donne-moi ton Corps très saint. Il a bu l’eau du rocher ; désaltère-moi du Sang de ton côté. Israël a reçu les tables de ta Loi ; grave ton Evangile en mon cœur…

« Prête l’oreille à mes paroles, Seigneur ! Comprends mon cri. » Grâce à ce cri Moïse a eu la création comme alliée pour ton peuple [à la Mer Rouge] ; grâce à cette clameur Josué a freiné la course du soleil (Jos 10,12) ; grâce à ce cri Élie a rendu stériles les nuées du ciel (1R 17,1) ; c’est grâce à cette plainte qu’Anne a mis au monde un enfant, contre tout espoir (1S 1,10s). « Seigneur, comprends donc mon cri ! »

Je proclame la puissance absolue du Père et la médiation du Fils, son envoi dans le monde et son obéissance. Le Père siège éternellement, et toi tu as « incliné les cieux et tu es descendu » (Ps 28,10 ;17,10)… Dans le Jourdain tu as reçu son témoignage. En appelant Lazare hors du tombeau, tu as rendu grâces à ton Père… ; en multipliant les pains au désert, tu as levé les yeux vers le ciel et as dit la bénédiction. Quand tu as été suspendu à la croix, c’est lui qui a reçu ton esprit ; quand tu as été déposé dans le tombeau, c’est lui qui t’a ressuscité le troisième jour. C’est tout cela que je crie dans ma prière ; c’est cela que je proclame à travers les âges.

Homélie anonyme du 4e siècle
attribuée à tort à saint Jean Chrysostome (trad. SC 146, p. 67s rev)

 

 

 

« À moi, autrefois blasphémateur et persécuteur…, il m’a été fait miséricorde. » (1Tm 1,13) : la conversion de saint Paul

lundi 25 janvier 2016

Il faut que nous gardions toujours à l’esprit combien tous les hommes sont entourés de tant de témoignages du même amour de Dieu. Si sa justice avait précédé la pénitence, l’univers aurait été anéanti. Si Dieu avait été prompt au châtiment, l’Eglise n’aurait pas connu l’apôtre Paul ; elle n’aurait pas reçu un tel homme dans son sein. C’est la miséricorde de Dieu qui transforme le persécuteur en apôtre ; c’est elle qui change le loup en berger, et qui a fait d’un publicain un évangéliste (Mt 9,9). C’est la miséricorde de Dieu qui, touchée de notre sort, nous a tous transformés ; c’est elle qui nous convertit.

En voyant le goinfre d’hier se mettre aujourd’hui à jeûner, le blasphémateur de jadis parler de Dieu avec respect, l’homme ignoble d’autrefois n’ouvrir sa bouche que pour louer Dieu, on peut admirer cette miséricorde du Seigneur. Oui, frères, si Dieu est bon envers tous les hommes, il l’est particulièrement envers les pécheurs.

Voulez-vous même entendre quelque chose d’étrange du point de vue de nos habitudes, mais quelque chose de vrai du point de vue de notre religion ? Écoutez : tandis que Dieu se montre exigeant pour les justes, il n’a pour les pécheurs que bonté et douceur. Quelle rigueur envers le juste ! Quelle indulgence envers le pécheur ! Telle est la nouveauté, le renversement, que nous offre la conduite de Dieu… Et voici pourquoi : effrayer le pécheur, surtout le pécheur obstiné, ce serait le priver de toute confiance, le plonger dans le désespoir ; flatter le juste, ce serait émousser la vigueur de sa vertu, le faire se relâcher de son zèle. Dieu est infiniment bon ! Sa crainte est la sauvegarde du juste, et sa bonté retourne le pécheur.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
7e Homélie sur la conversion

 

13_French master_conversion of Paul Artwork:  Conversion of St. Paul, The     Artist:  UNKNOWN; French Master      Date:  C. 1200     Technique:  Miniature on vellum     Location:  Koninklijke Bibliotheek, The Hague     Notes:  From a Picture Bible with miniatures from Northwestern France (manuscript "Den Haag, KB, 76 F 5"). Psalter fragment?     Subject:  On the Way to Damascus              Hosts:  Museum Meermanno and Koninklijke Bibliotheek, The Hague: Interactive Presentation of Handwritings  [IMAGE]

French master_conversion of Paul
Artwork: Conversion of St. Paul, The
Artist: UNKNOWN; French Master
Date: C. 1200
Subject: On the Way to Damascus
Hosts: Museum Meermanno and Koninklijke Bibliotheek, The Hague

Vase d’élection, convertissez les pécheurs qui ne pensent point à Dieu. Sur la terre, vous vous êtes dépensé tout entier pour le salut des âmes ; au ciel où vous régnez, continuez votre ministère, et demandez au Seigneur, pour ceux qui persécutent Jésus, ces grâces qui triomphent des plus rebelles. Apôtre des Gentils, jetez les yeux sur tant de peuples assis encore dans l’ombre de la mort. Autrefois vous étiez partagé entre deux ardents désirs : celui d’être avec Jésus-Christ, et celui de rester sur la terre pour travailler au salut des peuples. Maintenant, vous êtes pour jamais avec ce Sauveur que vous avez prêché ; n’oubliez pas ceux qui ne le connaissent point encore. Suscitez des hommes apostoliques pour continuer vos travaux. Rendez féconds leurs sueurs et leur sang. Veillez sur le Siège de Pierre, votre frère et votre chef ; soutenez l’autorité de cette Église Romaine qui a hérité de vos pouvoirs, et qui vous regarde comme son second appui. Vengez-la partout où elle est méconnue ; détruisez les schismes et les hérésies ; remplissez tous les pasteurs de votre esprit, afin que, comme vous, ils ne se cherchent point eux-mêmes, mais uniquement et toujours les intérêts de Jésus-Christ.

Te Deum Laudamus – Action de Grâce

jeudi 31 décembre 2015

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Célébration du « Te Deum » d’action de Grâce
Pour la fin de l’année
Extraits de l’homélie de Benoît XVI
31 décembre 2008

Chers frères et sœurs !

L’année qui se termine et celle qui s’annonce à l’horizon sont placées toutes les deux sous le regard bénissant de la Très Sainte Mère de Dieu. […]

Ce soir, tout nous invite donc à tourner le regard vers Celle qui « reçut le Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps, et présenta au monde la vie » et qui précisément pour cela – rappelle le Concile Vatican II – « est reconnue et honorée comme la véritable Mère de Dieu » (Const. Lumen gentium, n. 53). Le Noël du Christ, que nous commémorons en ces jours, est entièrement parcouru par la lumière de Marie et, alors que dans la crèche nous nous arrêtons pour contempler l’Enfant, le regard ne peut que se tourner avec reconnaissance également vers la Mère, qui par son oui a rendu possible le don de la Rédemption. Voilà pourquoi le temps de Noël contient en lui une profonde connotation mariale ; la naissance de Jésus, homme-Dieu et la maternité divine de Marie sont des réalités indissociables entre elles ; le mystère de Marie et le mystère du Fils unique de Dieu qui se fait homme, forment un unique mystère, l’un aidant à mieux comprendre l’autre. […]

Ce soir, nous voulons placer entre les mains de la Mère céleste de Dieu notre hymne choral d’action de grâces au Seigneur pour les bienfaits qu’au cours des douze mois écoulés il nous a largement accordés. Le premier sentiment, qui naît ce soir spontanément dans notre cœur, est précisément de louange et d’action de grâces à Celui qui nous fait don du temps, précieuse opportunité pour accomplir le bien ; nous y joignons la requête de pardon pour ne pas l’avoir peut-être toujours employé utilement. Je suis content de partager cette action de grâces avec vous, chers frères et sœurs, qui représentez notre communauté diocésaine, à laquelle j’adresse mon salut cordial, en l’étendant à tous les habitants de Rome. J’adresse un salut particulier au cardinal-vicaire et au maire, qui ont tous le deux commencé leurs missions différentes cette année – l’une spirituelle et religieuse, l’autre civile et administrative – au service de notre ville. Mon salut s’étend aux évêques auxiliaires, aux prêtres, aux personnes consacrées et aux nombreux fidèles laïcs ici rassemblés, ainsi qu’aux autorités présentes. En venant au monde, le Verbe éternel du Père nous a révélé la proximité de Dieu et la vérité ultime sur l’homme et sur son destin éternel ; il est venu demeurer avec nous pour être notre soutien irremplaçable, en particulier dans les inévitables difficultés de chaque jour. Et ce soir la Vierge elle-même nous rappelle quel grand don Jésus nous a fait avec sa naissance, quel trésor précieux constitue pour nous son Incarnation. Dans son Noël, Jésus vient offrir sa Parole comme une lampe qui guide nos pas ; il vient s’offrir lui-même et nous devons savoir rendre raison de Lui, notre espérance certaine, dans notre existence quotidienne, conscients que « le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné » (Gaudium et spes, n. 22).

Chers frères et sœurs, […]
Même si apparaissent à l’horizon de nombreuses ombres sur notre avenir, nous ne devons pas avoir peur. Notre grande espérance de croyants est la vie éternelle dans la communion du Christ et de toute la famille de Dieu. Cette grande espérance nous donne la force d’affronter et de surmonter les difficultés de la vie dans ce monde. La présence maternelle de Marie nous assure ce soir que Dieu ne nous abandonne jamais, si nous nous confions à Lui et si nous suivons ses enseignements. Nous présentons donc à Marie, avec une affection et une confiance filiales, les attentes et les espérances, ainsi que les peurs et les difficultés qui habitent notre cœur, tandis que nous prenons congé de cette année et que nous nous apprêtons à accueillir la nouvelle année. Que la Vierge Marie nous offre l’enfant couché dans la crèche comme notre espérance certaine. Emplis de confiance, nous pourrons alors chanter en conclusion du >>> Te Deum : « In te, Domine, speravi : non confundar in aeternum – Tu es Seigneur mon espérance, jamais je ne serai déçu ! ». Oui Seigneur, en Toi nous plaçons notre espérance, aujourd’hui et à jamais ; Tu es notre espérance. Amen !
© Copyright 2008 – Libreria Editrice Vaticana

Pour approfondir lire l’homélie complète
>>> Vêpres et Te Deum

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Traduction française du Te Deum
approuvée par le cardinal Ratzinger
(Imprimatur 10 novembre 1990, Rome).

Nous vous louons, ô Dieu !
Nous vous bénissons, Seigneur.
Toute la terre vous adore,
ô Père éternel !

Tous les Anges,
les Cieux et toutes les Puissances.
Les Chérubins et les Séraphins
s’écrient sans cesse devant vous :

Saint, Saint, Saint est le Seigneur,
le Dieu des armées.
Les cieux et la terre,
sont plein de la majesté de votre gloire.

L’illustre chœur des Apôtres,
La vénérable multitude des Prophètes,
L’éclatante armée des Martyrs,
célèbrent vos louanges.

L’Église sainte publie vos grandeurs,
dans toute l’étendue de l’univers,
Ô Père dont la majesté est infinie !
Elle adore également votre Fils unique et véritable ;
Et le Saint-Esprit consolateur.

Ô Christ ! Vous êtes le Roi de gloire.
Vous êtes le Fils éternel du Père.
Pour sauver les hommes et revêtir notre nature,
vous n’avez pas dédaigné le sein d’une Vierge.

Vous avez brisé l’aiguillon de la mort,
vous avez ouvert aux fidèles le royaume des cieux.
Vous êtes assis à la droite de Dieu
dans la gloire du Père.

Nous croyons que vous viendrez juger le monde.
Nous vous supplions donc de secourir vos serviteurs,
rachetés de votre Sang précieux.
Mettez-nous au nombre de vos Saints,
pour jouir avec eux de la gloire éternelle.

Sauvez votre peuple, Seigneur,
et versez vos bénédictions sur votre héritage.
Conduisez vos enfants
et élevez-les jusque dans l’éternité bienheureuse.

Chaque jour nous vous bénissons ;
Nous louons votre nom à jamais,
et nous le louerons dans les siècles des siècles.

Daignez, Seigneur, en ce jour,
nous préserver du péché.
Ayez pitié de nous, Seigneur,
ayez pitié de nous.

Que votre miséricorde, Seigneur, se répande sur nous,
selon l’espérance que nous avons mise en vous.
C’est en vous, Seigneur, que j’ai espéré,
je ne serai pas confondu à jamais.
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

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