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Archive pour le mot-clef ‘Eglise’

« Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

dimanche 17 septembre 2023

L’Église doit considérer comme un de ses principaux devoirs – à chaque étape de l’histoire, et spécialement à l’époque contemporaine – de proclamer et d’introduire dans la vie le mystère de la miséricorde, révélé à son plus haut degré en Jésus Christ. Ce mystère est, non seulement pour l’Église elle-même comme communauté des croyants, mais aussi en un certain sens pour tous les hommes, source d’une vie différente de celle qu’est capable de construire l’homme exposé aux forces tyranniques de la concupiscence qui sont à l’œuvre en lui. Et c’est au nom de ce mystère que le Christ nous enseigne à toujours pardonner. Combien de fois répétons-nous les paroles de la prière que lui-même nous a enseignée, en demandant : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6,12), c’est-à-dire à ceux qui sont coupables à notre égard.

Il est vraiment difficile d’exprimer la valeur profonde de l’attitude que de telles paroles définissent et inculquent. Que ne révèlent-elles pas à tout homme, sur son semblable et sur lui-même ! La conscience d’être débiteurs les uns envers les autres va de pair avec l’appel à la solidarité fraternelle que saint Paul a exprimé avec concision en nous invitant à nous « supporter les uns les autres avec charité » (Ep 4,2). Quelle leçon d’humilité est ici renfermée à l’égard de l’homme, du prochain en même temps que de nous-mêmes ! Quelle école de bonne volonté pour la vie en commun de chaque jour, dans les diverses conditions de notre existence !

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

L’espérance de la résurrection

mercredi 7 juin 2023

L’espérance de la résurrection est la racine de toute activité vertueuse. L’attente de la récompense incite l’âme à bien agir. Tout ouvrier est prêt à supporter les fatigues s’il voit d’avance la récompense de ses fatigues ; au contraire chez ceux qui peinent sans en être dédommagés, corps et âmes s’écroulent de concert avant la fin de la tâche. Un soldat qui s’attend à recevoir une récompense pour ses combats, est prêt à guerroyer, mais nul homme enrôlé par un chef sans discernement n’est prêt à affronter la mort pour celui qui ne lui propose de sa peine aucune récompense.

Ainsi toute âme qui croit à la résurrection se traite elle-même – et elle a raison – avec respect, tandis que l’âme qui ne croit pas à la résurrection est vouée à la ruine. Celui qui croit que son corps attend la résurrection respecte son vêtement ; il évite de le salir (…) La sainte Église nous enseigne donc comme un grave avertissement la foi en la résurrection des morts. Article important et très nécessaire, combattu par beaucoup, mais établi par la vérité.(…)

Bien instruits et bien formés dans cette sainte Église catholique, nous posséderont le royaume des cieux et nous obtiendrons pour notre partage, la vie éternelle. Pour elle nous supportons tout, afin que le Seigneur nous en donne la jouissance. Car nous ne poursuivons pas un but médiocre, mais l’objectif de notre effort, c’est la vie éternelle. Aussi nous apprend-on, dans la proclamation de la foi, après l’article : « Et en la résurrection de la chair », c’est-à-dire la résurrection des morts, à croire aussi « en la vie éternelle », objet de notre combat, à nous autres chrétiens.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

« Ils avaient bien compris que Jésus avait dit la parabole à leur intention. » (Mc 12, 12)

lundi 5 juin 2023

La sainte Église sait garder la vigueur de sa discipline en la tempérant de mansuétude, tantôt n’épargnant pas les méchants en paraissant les épargner, tantôt au contraire les épargnant en paraissant ne pas les épargner. Mais nous le montrerons mieux en exposant ce qui arrive d’ordinaire. Proposons donc aux regards de notre âme deux esprits déviés vivant au sein de l’Église, d’un côté un puissant, un effronté, de l’autre un homme doux, un subalterne. Qu’en cet homme doux, en ce subalterne, un péché sourdement chemine, le prédicateur est là, il semonce, il attaque, il blâme ce péché et, en blâmant le pécheur, il le libère du péché, il le rétablit dans le chemin de la droiture. (…)

Au contraire, apprend-on que ce puissant, cet effronté a commis un forfait, on cherche l’heure de la semonce pour le mal qu’il a commis. Car si le prédicateur ne sait pas attendre l’heure opportune du blâme, il accroît en l’autre le mal qu’il attaque. Il arrive souvent, en effet, qu’un tel homme ne sache pas entendre la moindre parole de semonce. Devant sa faute, le devoir du prédicateur n’est-il donc pas de présenter à ses auditeurs, parmi ses admonestations pour le salut de tous, des fautes semblables aux méfaits de l’homme qui est à sa portée et qui ne peut pas encore accueillir une critique strictement personnelle, si l’on ne veut pas le rendre pire ? Mais que l’invective lancée contre la faute reste générale, la parole de blâme s’avance sans heurt jusqu’en son âme, parce que ce puissant, cet esprit dévié, ne voit pas qu’elle s’adresse particulièrement à lui. Que lui a donc fait son prédicateur ? En l’épargnant il ne l’a pas épargné, il n’a pas lancé des paroles de blâme contre sa personne et pourtant par-delà son admonestation générale, il a touché la plaie.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, mémoire

lundi 29 mai 2023

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Pour célébrer la Vierge Marie,
c’est à toi que s’adressent nos louanges.
En accueillant la Parole dans un cœur immaculé,
elle a mérité de la concevoir dans son sein virginal.
En donnant naissance à son Créateur,
elle a préparé les commencements de l’Église.
En recevant au pied de la croix
le testament d’amour de son Fils,
elle a reçu pour fils tous les hommes
que la mort du Christ a fait naître à la vie divine.
Quand les Apôtres attendaient l’Esprit qui leur était promis,
elle a joint sa supplication à celle des disciples,
devenant ainsi le modèle de l’Église en prière.
Élevée dans la gloire du ciel,
elle accompagne et protège l’Église de son amour maternel
dans sa marche vers la patrie
jusqu’au jour de la venue glorieuse du Seigneur.

Le Missel romain

 

 

 

« Qu’ils soient un ! »

mercredi 24 mai 2023

Il y a une seule Église qui, par sa fécondité toujours croissante, embrasse une multitude toujours plus ample. Le soleil envoie beaucoup de rayons, mais sa source lumineuse est unique ; l’arbre se divise en beaucoup de branches, mais il n’a qu’un tronc vigoureusement appuyé sur des racines tenaces ; d’une source découlent bien des ruisseaux ; cette multiplicité ne s’épanche, semble-t-il, que grâce à la surabondance de ses eaux, et pourtant tout se ramène à une origine unique. Séparez un rayon solaire de la masse du soleil, l’unité de la lumière ne comporte pas un tel fractionnement. Arrachez une branche à un arbre : le rameau brisé ne pourra plus germer. Coupez un ruisseau de la source, l’élément tronqué tarit.

Il en va de même de l’Église du Seigneur : elle diffuse dans l’univers entier les rayons de sa lumière, mais une est la lumière qui se répand ainsi partout, l’unité du corps ne se morcelle pas. Elle étend sur toute la terre ses rameaux d’une puissante vitalité, elle épanche au loin ses eaux surabondantes. Il n’y a cependant qu’une seule source, qu’une seule origine, qu’une seule mère.

Le sacrement de l’unité, ce lien d’une concorde indissolublement cohérente, nous est représenté dans l’Évangile par cette tunique de notre Seigneur Jésus Christ, laquelle n’est point divisée ni déchirée, mais qui, tirée au sort pour savoir qui revêtirait le Christ, arrive intacte à celui qui en devient le maître, sans qu’elle ait été abîmée ni découpée. Le peuple du Christ, lui non plus, ne peut être divisé. Et sa tunique, une, d’une seule pièce, d’un seul tissu, figure la concorde si cohérente de notre peuple, à nous autres qui avons revêtu le Christ.

Indivisible est l’unité ; un corps ne peut perdre sa cohésion ni être mis en pièces, ses entrailles déchirées et dispersées et dispersées en morceaux. Tout ce qui s’éloigne du centre de la vie ne saurait vivre et respirer à part, il perd la substance de son salut.

Saint Cyprien (v. 200-258)

 

 

 

« Quand viendra le Défenseur, l’Esprit de vérité, il rendra témoignage en ma faveur. »

lundi 15 mai 2023

C’est grâce à l’appui du Saint Esprit que l’Église s’accroît. Il est l’âme de cette Église. C’est lui qui explique aux fidèles le sens profond de l’enseignement de Jésus et son mystère. Il est celui qui, aujourd’hui comme aux débuts de l’Église, agit en chaque évangélisateur qui se laisse posséder et conduire par lui, et met dans sa bouche les mots qu’il ne pourrait trouver seul, tout en prédisposant aussi l’âme de celui qui écoute pour le rendre ouvert et accueillant à la Bonne Nouvelle et au Règne annoncé.

Les techniques d’évangélisation sont bonnes mais les plus perfectionnées ne sauraient remplacer l’action discrète de l’Esprit. La préparation la plus raffinée de l’évangélisateur n’opère rien sans lui. Sans lui, la dialectique la plus convaincante est impuissante sur l’esprit des hommes. Sans lui, les schémas sociologiques ou psychologiques les plus élaborés se révèlent vite dépourvus de valeur.

Nous vivons dans l’Église un moment privilégié de l’Esprit. On cherche partout à le connaître mieux, tel que l’Écriture le révèle. On est heureux de se mettre sous sa mouvance. On s’assemble autour de lui. On veut se laisser conduire par lui. Or, si l’Esprit de Dieu a une place éminente dans toute la vie de l’Église, c’est dans la mission évangélisatrice de celle-ci qu’il agit le plus. Ce n’est pas par hasard que le grand départ de l’évangélisation a eu lieu le matin de Pentecôte, sous le souffle de l’Esprit.

On peut dire que l’Esprit Saint est l’agent principal de l’évangélisation… Mais l’on peut dire également qu’il est le terme de l’évangélisation : lui seul suscite la nouvelle création, l’humanité nouvelle à laquelle l’évangélisation doit aboutir, avec l’unité dans la diversité que l’évangélisation voudrait provoquer dans la communauté chrétienne. A travers lui l’Évangile pénètre au cœur du monde car c’est lui qui fait discerner les signes des temps — signes de Dieu — que l’évangélisation découvre et met en valeur à l’intérieur de l’histoire.

Saint Paul VI

 

 

 

Les évêques, successeurs des apôtres

mercredi 3 mai 2023

Chaque évêque est le principe visible et le fondement de l’unité de son église particulière, formée à l’image de l’Église universelle ; et c’est dans toutes ces églises particulières et par elles qu’est constituée l’Église catholique, une et unique. Par conséquent chaque évêque représente sa propre église et tous ensemble avec le Pape représentent l’Église entière dans le lien de la paix, de l’amour et de l’unité.

Chaque évêque, préposé à une église particulière, exerce son gouvernement pastoral sur la portion du Peuple de Dieu qui lui a été confiée et non sur les autres églises ni sur l’Église universelle. Mais, en tant que membres du Collège épiscopal et successeurs légitimes des apôtres, tous les évêques sont tenus, par une disposition et un commandement du Christ, d’avoir pour toute l’Église une sollicitude qui, sans s’exercer par un acte de juridiction, contribue considérablement au bien de l’Église universelle. Tous les évêques, en effet, doivent promouvoir et défendre l’unité de la foi et la discipline commune à toute l’Église, inculquer aux fidèles l’amour de tout le Corps mystique du Christ, particulièrement des membres pauvres et souffrants, l’amour de ceux qui sont persécutés pour la justice (cf Mt 5,10) ; et enfin, promouvoir toute activité commune à l’Église entière, spécialement celle qui tend à accroître la foi et à faire briller aux yeux de tous les hommes la lumière de la pleine vérité…

Le soin d’annoncer l’Évangile dans tous les coins du monde incombe au corps des pasteurs : c’est à lui que le Christ en a donné l’ordre, lui imposant une charge commune… Chaque évêque donc, pour autant que le permet l’accomplissement de sa charge particulière, est tenu de collaborer avec ses semblables et avec le successeur de Pierre, auquel a été confiée tout spécialement la charge suprême de propager le nom chrétien.

Concile Vatican II

 

 

 

« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis. »

mardi 28 mars 2023

Veux-tu savoir quelle force est cachée dans le sang du Christ ? Vois d’où il a commencé à couler et d’où il a pris sa source : il descend de la croix, du côté du Seigneur. Comme Jésus déjà mort, dit l’Évangile, était encore sur la croix, le soldat s’approcha, « lui ouvrit le côté d’un coup de sa lance et il en jaillit de l’eau et du sang » (Jn 19,33-34). Cette eau était le symbole du baptême, et le sang, celui des mystères eucharistiques… C’est donc le soldat qui lui a ouvert le côté ; il a percé la muraille du temple saint ; et moi, j’ai trouvé ce trésor et j’en ai fait ma richesse…

« Et il jaillit de son côté de l’eau et du sang. » Ne passe pas avec indifférence auprès du mystère… J’ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères eucharistiques. Or, l’Église est née de ces deux sacrements : par ce bain de la renaissance et de la rénovation dans l’Esprit, par le baptême donc, et par les mystères. Or, les signes du baptême et des mystères sont issus du côté. Par conséquent le Christ a formé l’Église à partir de son côté, comme il a formé Ève à partir du côté d’Adam (Gn 2,22).

C’est pourquoi Paul dit : « Nous sommes de sa chair et de ses os » (cf Ac 17,29; Gn 2,23), désignant par là le côté du Seigneur. De même en effet que le Seigneur a pris de la chair dans le côté d’Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l’eau de son côté pour former l’Église. Et de même qu’alors il a pris de la chair du côté d’Adam pendant l’extase de son sommeil, ainsi maintenant il nous a donné le sang et l’eau après sa mort…, car désormais la mort n’est plus qu’un sommeil. Vous avez vu comment le Christ s’est uni son épouse ? Vous avez vu quel aliment il nous donne à tous ? C’est de ce même aliment que nous sommes nés et que nous sommes nourris. Ainsi que la femme engendre de son propre sang et nourrit de son lait ses enfants, de même le Christ nourrit constamment de son sang ceux qu’il a engendrés.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

Monter sur la barque de la sainte Croix

samedi 28 janvier 2023

Il faut nous dépouiller de nous-mêmes, nous revêtir de Jésus crucifié, monter sur la barque de la très sainte Foi, et voguer sans crainte sur la mer orageuse du monde. Car celui qui est dans cette barque ne doit pas avoir de crainte servile ; sa barque est fournie de toutes les provisions que l’âme peut désirer. Lorsque les vents contraires viennent nous attaquer et nous empêcher de satisfaire sur-le-champ nos désirs, il ne faut pas nous en inquiéter, mais avoir une foi vive ; car nous avons de quoi nous nourrir, et la barque est si forte, que les vents les plus terribles, en la poussant sur les écueils, ne pourront jamais la briser.

Il est vrai que souvent la barque sera couverte par les flots de la mer, mais ce n’est pas pour que nous perdions courage ; c’est pour que nous nous connaissions mieux, et que nous distinguions plus parfaitement le calme de la tempête. Dans le calme, nous ne devons pas avoir une confiance déréglée, mais nous devons, avec une sainte crainte, avoir recours aux humbles et continuelles prières, et rechercher avec un ardent désir l’honneur de Dieu et le salut des âmes, dans cette barque de la Croix. C’est pour cela que Dieu permet aux démons, à la chair et au monde, de nous persécuter et de nous couvrir de leurs flots tumultueux.

Mais si l’âme qui est sur cette barque ne se tient pas sur le bord, mais se place au centre, dans l’abîme de l’ardent amour de Jésus crucifié, elle n’en recevra aucun mal : elle en deviendra, au contraire, plus forte, plus courageuse à supporter les peines, les fatigues et les injustes reproches du monde, parce qu’elle aura éprouvé et goûté le secours de la Providence divine. Dépouillez-vous donc de l’amour-propre, et revêtez-vous de la doctrine de Jésus crucifié. Je vous en conjure, je veux que vous entriez dans cette barque de la très sainte Croix, et que vous traversiez cette mer orageuse à la lumière d’une foi vive.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

« Beaucoup de gens de Galilée le suivirent ; et beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie…vinrent à lui. »

jeudi 19 janvier 2023

« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange » (Ps 50,17). (…) Quand on pense que ces paroles sont répétées chaque jour pendant la prière du matin, au nom de la sainte Église qui prie pour elle-même et pour le monde entier, par les milliers et les centaines de milliers de bouches ouvertes par la grâce ainsi demandée, notre vision s’élargit et se complète. Voici l’Église qui s’annonce, non comme un monument historique du passé, mais comme une institution vivante. La sainte Église n’est pas comme un palais qui se construit en un an. C’est une ville très vaste qui doit contenir l’univers entier. « La montagne de Sion est fondée sur la joie de toute la terre ; la cité du grand Roi s’étend vers le nord » (Ps 47,3 Vulg).

La fondation est commencée depuis vingt siècles mais elle se poursuit, et elle s’étend à toute la terre jusqu’à ce que le nom du Christ soit adoré partout. À mesure qu’elle se poursuit, les nouveaux peuples à qui le Christ est annoncé exultent de joie : « Les peuples sont dans la joie à cette annonce » (Ac 13,48). Et elle est belle aussi cette pensée (…), elle est édifiante pour tout prêtre qui récite son bréviaire : il faut que chacun s’applique à fonder cette Église sainte.

Que celui qui s’applique à cette belle œuvre par la prédication dise au Seigneur, en tant que messager de son Évangile : « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange ». Et celui qui n’est pas missionnaire, qu’il désire ardemment coopérer lui aussi à la grande tâche de la mission, et lorsqu’il psalmodie en privé, tout seul dans sa cellule, qu’il dise lui aussi : « Seigneur, ouvre mes lèvres ». Car, par la communion de la charité, il doit considérer comme sienne toute langue qui est alors en train d’annoncer l’Évangile, qui est la louange divine suprême.

Saint Jean XXIII (1881-1963)