Que de grâces le Seigneur offre à ces êtres simples et silencieux qui arrivent à trouver un bonheur durable en tournant le dos au matériel et en s’accrochant au domaine de la nature. Ils sont riches de cœur et enfants de Dieu comme vous tous. Soyez donc humbles et accueillants, vivez avec ces gens au travers de merveilleuses cascades, des montagnes boisées dont les gouttes de pluie étincellent au soleil et pour émerveiller les yeux des enfants. Les poissons, les animaux, la faune, la flore et les hommes vivent en harmonie, et chacun prend juste le nécessaire pour ne pas desservir les autres strates de la vie animée.
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La vigne, le raisin
mardi 5 juin 2012Le raisin est porteur de mémoire, de symbolique et de tradition. Noé fut le premier homme à planter de la vigne (Gn 9, 20).
Le peuple d’Israël est comparé à la vigne: « Israël était une vigne luxuriante donnant beaucoup de fruits, mais plus ses fruits se multipliaient, plus Israël multiplia les autels. Plus il devenait riche, il a fait les stèles car leur cœur est double » (Os. 10, 1-2).
Isaïe reprendra le thème de la vigne mais d’une façon moins développée qu’Osée: « Ce jour-là la vigne délicieuse, chantez-la. Moi le Seigneur, j’en suis le gardien, à tout instant je l’arrose de peur que ne tombe son feuillage. Nuit et jour je la garde, épines et ronces, je les brûlerai toutes » (Is. 27, 2-4).
Quand Moïse envoya douze homme, un par tribu, ceux-ci revinrent de cette mission d’espionnage avec « des grenades et des figues« , et « une grappe de raisins » si grande qu’il fallait deux hommes pour la porter sur une perche.
La grappe de raisin caractérise le travail de la terre ; elle est le signe de la fertilité. Elle symbolise le vin de la vie et de l’immortalité.
Saint Augustin voit dans les deux hommes qui portent la grappe le symbole des deux Testaments, celui du peuple juif et celui du peuple chrétien: le juif marchait devant, suivi du chrétien qui avait ainsi sous les yeux la grappe, le fruit de son salut, c’est-à-dire le Christ.
« Voici que je fais l’univers nouveau. » (Ap 21,5)
samedi 7 avril 2012Le monde entier, qui célèbre la veillée pascale tout au long de cette nuit, témoigne de la grandeur et de la solennité de cette nuit. Et à juste titre : en cette nuit la mort a été vaincue, la Vie est vivante, le Christ est ressuscité des morts. Jadis Moïse avait dit au peuple, à propos de cette Vie : « Vous verrez votre vie suspendue au bois de jour et de nuit » (Dt 28,66 Vulg)… Qu’il s’agit là du Christ Seigneur, c’est lui-même qui nous le montre dans l’Évangile quand il dit : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Il se dit la voie, parce qu’il conduit au Père ; la vérité, parce qu’il condamne le mensonge ; et la vie, parce qu’il commande à la mort… : « Mort, où est ton aiguillon ? Mort, où est ta victoire ? » (1Co 15,55) Car la mort, qui était toujours victorieuse, a été vaincue par la mort de son vainqueur. La Vie a accepté de mourir pour mettre la mort en déroute. De même qu’au lever du jour les ténèbres disparaissent, ainsi la mort a été anéantie lorsque s’est levée la Vie éternelle…
Voici donc le temps de Pâques. Jadis, Moïse en a parlé au peuple en disant : « Ce mois sera pour vous le premier des mois de l’année » (Ex 12,2)… Le premier mois de l’année n’est donc pas celui de janvier, où tout est mort, mais le temps de Pâques, où tout revient à la vie. Car c’est maintenant que l’herbe des prés, en quelque sorte, ressuscite de la mort, maintenant qu’il y a des fleurs aux arbres, et que les vignes bourgeonnent, maintenant que l’air lui-même semble heureux du début d’une année nouvelle… Ce temps de Pâques est donc le premier mois, le temps nouveau…, et en ce jour le genre humain aussi est renouvelé. Car aujourd’hui, dans le monde entier, des peuples innombrables ressuscitent par l’eau du baptême pour une vie nouvelle… Nous donc, qui croyons que le temps de Pâques est vraiment l’année nouvelle, nous devons célébrer ce saint jour en toute allégresse, exultation, et joie spirituelle, afin de pouvoir dire en toute vérité ce refrain du psaume : « Voici le jour que le Seigneur a fait ; vivons-le dans la joie et l’allégresse » (117,24).
Saint Chromace d’Aquilée (?-407), évêque
Sermon 17, 2ème pour la Grande Nuit ; SC 154 (trad. SC p. 269 rev.)
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L’olivier
jeudi 9 février 2012C’est à partir des fruits de l’olivier que l’on faisait l’huile utilisée pour allumer les lampes du chandelier (Menorah) du Temple de Jérusalem appelé en hébreu car elle brûle avec la flamme la plus claire et la plus régulière.
Le Grand-prêtre avait pour mission de maintenir la Ménorah en huile d’olive pure et de l’allumer chaque jour : « Tu ordonneras aux enfants d’Israël de t’apporter pour le chandelier de l’huile pure d’olives concassées, afin d’entretenir les lampes continuellement. » (Ex 27,20)
L’huile d’olive était aussi utilisée pour les rites de consécration du Grand-Prêtre et des objets du culte et pour l’onction d’investiture royale. « Il versa de l’huile d’onction sur la tête d’Aaron, et l’oignit pour le consacrer » (Lv 8.12)
« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres…» (Lc 4,18). L’huile nous est nécessaire aussi selon les évangélistes, pour maintenir nos lampes allumées et demeurer dans l’attente de la venue du Seigneur. (Mt 25,1 ss)
Un commentaire antique explique que la feuille d’olivier était « une lumière pour le monde ». La lumière a toujours été associée à l’idée de paix tout comme les ténèbres sont liées à l’idée de guerre et de destruction.
L’olivier est un symbole de la lumière dans le récit de l’Arche de Noé lorsque la colombe rapporte dans son bec une branche d’olivier : « La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. » (Gn 8,11)
La Ménorah et l’olivier figurent comme symboles de paix dans une vision de Zacharie : « L’ange qui parlait avec moi revint, et il me réveilla comme un homme que l’on réveille de son sommeil. Il me dit: Que vois-tu ? Je répondis : Je regarde, et voici, il y a un chandelier tout d’or, surmonté d’un vase et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont au sommet du chandelier et il y a près de lui deux oliviers, l’un à la droite du vase, et l’autre à sa gauche.» (Za 4.1-3)
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Un immense jardin
jeudi 12 janvier 2012Parcourir la Bible c’est parcourir un immense jardin. Dieu en est le Jardinier unique. Il a tout mis à sa juste place et assuré ainsi le maintien des divers éléments de la nature en équilibre écologique permanent. et le 4 ième jour, « Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder » (Gn 2.15).
Un Midrach sur Ecclésiaste (7,13) met en scène l’homme parcourant le jardin d’Eden sous la conduite de Dieu lui-même: “Vois mes oeuvres, comme elles sont belles et dignes d’éloges: tout ce que j’ai crée c’est pour toi que je l’ai créé. Sois attentif à ne pas dégrader, ni détruire mon monde. Car si tu le dégrades, il n‘y aura personne pour le restaurer derrière toi!”.
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