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Archive pour le mot-clef ‘prière et chant’

Se convertir aux appels répétés de Dieu

vendredi 14 décembre 2018

Mon Seigneur Jésus, toi dont l’amour pour moi a été assez grand pour te faire descendre du ciel afin de me sauver, cher Seigneur, montre-moi mon péché, montre-moi mon indignité, apprends-moi à m’en repentir sincèrement, pardonne-moi dans ta miséricorde. Je te demande, mon cher Sauveur, de reprendre possession de moi-même. Seule ta grâce peut le faire ; je ne peux pas me sauver moi-même ; je suis incapable de recouvrer ce que j’ai perdu. Sans toi, je ne peux pas me tourner vers toi, ni te plaire. Si je compte sur ma propre force, j’irai de mal en pis, je défaillirai complètement, je m’endurcirai dans la négligence. Je ferais mon centre de moi-même au lieu de le faire de toi. J’adorerai quelque idole, façonnée par moi-même, au lieu de t’adorer, toi le seul Dieu véritable, mon Créateur, si tu ne m’en empêches pas par ta grâce. Ô mon cher Seigneur, entends-moi ! J’ai assez vécu dans cet état flottant, indécis et médiocre ; je veux être ton fidèle serviteur, je veux ne plus pécher. Sois miséricordieux envers moi, fais qu’il me soit possible, par ta grâce, de devenir ce que je sais que je devrais être.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890)

 

 

« Restez éveillés et priez en tout temps. »

samedi 1 décembre 2018

Celui qui veut prier en paix ne tiendra pas seulement compte du lieu, mais du temps. Le moment du repos est le plus favorable et lorsque le sommeil de la nuit établit partout un silence profond, la prière se fait plus libre et plus pure. « Lève-toi la nuit, au commencement des vigiles, et épanche ton cœur comme de l’eau devant le Seigneur ton Dieu » (Lm 2,19). Avec quelle sûreté la prière monte dans la nuit, quand Dieu seul en est témoin, avec l’ange qui la reçoit pour aller la présenter à l’autel céleste ! Elle est agréable et lumineuse, teinte de pudeur. Elle est calme, paisible, lorsqu’aucun bruit, aucun cri ne viennent l’interrompre. Elle est pure et sincère, quand la poussière des soucis terrestres ne peut pas la salir. Il n’y a pas de spectateur qui puisse l’exposer à la tentation par ses éloges ou ses flatteries.

C’est pourquoi l’Épouse [du Cantique des Cantiques] agit avec autant de sagesse que de pudeur lorsqu’elle choisit la solitude nocturne de sa chambre pour prier, c’est-à-dire pour chercher le Verbe, car c’est tout un. Tu pries mal si en priant tu cherches autre chose que le Verbe, la Parole de Dieu, ou si tu ne demandes pas l’objet de ta prière par rapport au Verbe. Car tout est en lui : les remèdes à tes blessures, les secours dont tu as besoin, l’amendement de tes défauts, la source de tes progrès, bref tout ce qu’un homme peut et doit souhaiter. Il n’y a aucune raison de demander au Verbe autre chose que lui-même, puisqu’il est toutes choses. Si, comme il est nécessaire, nous paraissons demander certains biens concrets, et si, comme nous le devons, nous les souhaitons par rapport au Verbe, c’est moins ces choses elles-mêmes que nous demandons, que celui qui est la cause de notre prière.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église

 

 

 

Message du 25 mars 1990

mercredi 10 octobre 2018

 

 

 

 

 

 

Invoquer le nom du Père

mardi 20 février 2018

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Jésus dit à ses Apôtres : « Lorsque vous priez, dites : Père ». C’est-à-dire, premièrement invoquez le Père ; dites, non seulement avec la voix , mais aussi avec le cœur, de peur qu’il ne soit dit de vous comme en Isaïe : « Ce peuple m’honore des lèvres mais leur cœur est loin de moi » (Is 29,13). Dites non seulement avec le cœur mais aussi avec la bouche car la prière vocale est reçue par Dieu selon le psaume : « je glorifierai le Seigneur de toute la puissance de ma voix » (Ps 108, 30). Et cela, parce qu’elle vaut à la fois pour réveiller la mémoire, exciter la somnolence, enflammer le désir, disposer à l’obéissance, exprimer la joie, et donner l’exemple.

Invoquons donc le nom du Père. Il est Père, en effet, en raison de la condition de nature selon Éphésiens : « De qui toute paternité tire son nom au ciel et sur terre » (Ep 3,15). D’où, en Malachie : « Est-ce que nous n’avons pas tous un Père unique ? » (Ml 2,10) . Il est Père, aussi, en raison de la donation de la grâce ; en Romains : « Vous avez tous reçu l’esprit d’adoption des fils dans lequel nous crions : Abba, Père » (Rm 8,15) ; et en Galates : « Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’esprit de son Fils criant : Abba, Père » (Ga 4,6). Il est Père, aussi, en raison de la réalisation de la gloire, selon Jérémie : « tu m’appelleras Père, et tu ne cesseras pas de marcher avec moi » (Cf. Jr 3,19).

Puisque donc, dans le nom du Père, Dieu est saisi comme fondateur de la nature, donneur de la grâce et réalisateur de la gloire, par là-même, il est donné de saisir qu’il est celui à qui seul nous devons demander.

Matthieu et Luc s’accordent sur l’invocation du nom de Père, afin qu’en ce seul nom, l’homme soit excité à la révérence et à la confiance, ces deux ailes sans lesquelles la prière n’a pas d’efficacité.

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
Commentaire de l’Évangile selon Saint Luc, ch. VII (Études franciscaines, 2008, pp.26-28, trad. d’André Ménard, rev.)

 

 

 

« En toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous, et il n’a pas péché. » (He 4, 15)

dimanche 18 février 2018

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« Écoute, ô Dieu, ma plainte, sois attentif à ma prière… Des confins de la terre je crie vers toi ; mon cœur est dans l’angoisse » (Ps 60,2-3). Des confins de la terre, c’est-à-dire de partout… Ce n’est donc pas une seule personne qui parle ainsi ; et pourtant si, c’est une seule personne, car il n’y a qu’un seul Christ dont nous sommes les membres (Ep 5,23)… Celui qui crie des confins de la terre est dans l’angoisse, mais il n’est pas abandonné. Car c’est nous, c’est-à-dire son corps, que le Seigneur a voulu préfigurer en son propre corps…

Il nous a symbolisés en sa personne quand il a voulu être tenté par Satan. On lit dans l’Évangile que notre Seigneur, le Christ Jésus, a été tenté au désert par le diable. Dans le Christ, c’est toi qui étais tenté, car le Christ avait pris de toi sa chair pour te donner son salut, de toi il prenait sa mort pour te donner sa vie, de toi il subissait ses outrages pour te donner son honneur. C’est donc de toi qu’il prenait aussi les tentations, pour te donner sa victoire. Si nous sommes tentés en lui, en lui aussi nous triomphons du diable.

Tu remarques bien que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu’il a remporté la victoire ? Reconnais-toi comme tenté en lui, reconnais-toi comme vainqueur en lui. Il aurait pu empêcher le diable de s’approcher de lui ; mais s’il n’avait pas été tenté, comment t’aurait-il enseigné la manière de vaincre dans la tentation ? C’est pourquoi ce n’est pas étonnant si, harcelé de tentations, il crie des confins de la terre selon ce psaume. Mais pourquoi n’est-il pas vaincu ? Le psaume continue : « Tu m’as établi sur le roc »… Souvenons-nous de l’Évangile : « Sur ce roc je bâtirai mon Église » (Mt 16,18). C’est donc l’Église, qu’il a voulue bâtir sur le roc, qui crie des confins de la terre. Mais qui est devenu rocher pour que l’Église puisse être bâtie sur le roc ? Écoutons saint Paul nous le dire : « Le rocher c’était le Christ » (1Co 10,4). C’est donc sur lui que nous sommes bâtis. Et voilà pourquoi ce roc sur lequel nous sommes bâtis a été le premier à être battu par les vents, les torrents et les pluies lorsque le Christ a été tenté par le diable (Mt 7,25). Voilà la fondation inébranlable sur laquelle il a voulu t’établir.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les Psaumes, Ps 60 ; CCL 39, 766 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 88 ; cf bréviaire, 1er dimanche de Carême)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Laisse-lui encore ton manteau. »

lundi 19 juin 2017

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Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas.
Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !
Au Cœur Divin, débordant de tendresse,
J’ai tout donné…. légèrement je cours
Je n’ai plus rien que ma seule richesse :
Vivre d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte,
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l’amour a tout brûlé !
Flamme divine, ô très douce fournaise,
En ton foyer je fixe mon séjour.
C’est en tes feux que je chante à mon aise (cf Dn 3,51) :
« Je vis d’Amour ! »…

« Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde. « Ah ! cessez de chanter,
« Ne perdez pas vos parfums, votre vie :
« Utilement sachez les employer ! »
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d’Amour ! »

Aimer c’est tout donner et se donner soi-même.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Poésies « Vivre d’amour » et « Pourquoi je t’aime, ô Marie » (OC, Cerf DDB 1996, p. 668)

 

 

 

 

 

 

 

« Il les appelle chacune par son nom. »

dimanche 7 mai 2017

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Quand Jésus se présentait lui-même comme le Bon Pasteur, il se rattachait à une longue tradition biblique, déjà familière à ses disciples et aux autres auditeurs. Le Dieu d’Israël, en effet, s’était toujours manifesté comme le bon Pasteur de son peuple. Il en avait écouté la plainte, l’avait libéré de la terre d’esclavage, il avait guidé dans sa bonté le peuple sauvé par lui dans sa rude marche au désert vers la Terre promise… Siècle après siècle, le Seigneur avait continué à le guider, bien plus, à le porter dans ses bras comme le pasteur porte ses agneaux. Il l’avait aussi conduit depuis la punition de l’exil, l’appelant de nouveau et rassemblant les brebis dispersées pour les acheminer dans la terre de leurs pères.

C’est pour ces motifs que nos pères dans la foi se tournaient filialement vers Dieu, l’appelant leur Pasteur : « Le Seigneur est mon Berger, je ne manque de rien ; sur des prés d’herbe fraîche il me fait reposer, vers les eaux du repos il me mène, il y refait mon âme ; il me guide par le juste chemin » (Ps 22). Ils savaient que le Seigneur est un Pasteur bon, patient, parfois sévère, mais toujours miséricordieux envers son peuple et aussi envers tous les hommes…

Lorsque, dans la plénitude des temps, Jésus vint, il trouva son peuple « comme un troupeau sans pasteur » (Mc 6,34) et il en éprouva une peine profonde. En lui s’accomplissaient les prophéties et s’achevait l’attente. Avec les paroles mêmes de la tradition biblique, Jésus s’est présenté comme le Bon Pasteur qui connaît ses brebis, les appelle chacune par son nom, et donne sa vie pour elles. Et ainsi, « il y aura un seul troupeau et un seul pasteur » (Jn 10,16).

Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Message pour la Journée de prière pour les vocations 1971 (trad. DC, t. 68, p. 405)

 

 

 

 

 

 

 

« Si vous êtes des enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham. »

mercredi 5 avril 2017

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Au premier appel, Abraham est sorti à la suite de Dieu. Il ne s’est pas fait juge de la parole qui s’adressait à lui. Son attachement pour sa famille et ses proches ne l’a pas retenu, ni l’amour de son pays et de ses amis, ni aucun autre lien humain. Mais dès qu’il a entendu la parole et qu’il a su qu’elle était de Dieu, il l’a écoutée avec simplicité, sa foi l’a tenue pour vraie. Méprisant tout le reste, il s’est mis en route avec l’innocence de la nature qui ne cherche pas à ruser ni à faire le mal. Il a couru vers la parole de Dieu comme un enfant court vers son père…

Dieu lui avait dit : « Sors de ton pays et de ta famille, et viens dans le pays que je te montrerai » (Gn 12,1). C’est pour faire triompher la foi d’Abraham et rendre éclatante sa simplicité que Dieu ne lui a pas révélé le pays où il l’appelait ; il semblait le conduire vers Canaan, et pourtant la promesse lui parlait d’un autre pays, celui de la vie qui est dans les cieux. Saint Paul l’atteste : « Il attendait la ville aux fondements solides, celle dont Dieu lui-même est l’architecte et le bâtisseur » (He 11,10)… Bien mieux, afin de nous montrer plus clairement que cette promesse ne concernait pas une patrie terrestre, Dieu, après avoir fait sortir Abraham de sa patrie, Ur des Chaldéens, ne l’a pas conduit aussitôt au pays de Canaan, il l’a fait demeurer d’abord à Harrane. Il ne lui a pas révélé non plus tout de suite le nom du pays où il le conduisait ; Abraham ainsi ne sortirait pas de Chaldée sur le seul attrait d’une récompense.

Considère donc cette sortie d’Abraham, ô disciple, et que la tienne ressemble à la sienne ! Ne tarde pas à répondre à la voix vivante du Christ qui t’appelle. Autrefois il ne s’adressait qu’à Abraham ; aujourd’hui, par son Évangile, il appelle tous ceux qui le veulent, il les invite à sortir à sa suite, car son appel concerne tous les hommes… Autrefois il a choisi le seul Abraham ; aujourd’hui il demande à tous d’imiter Abraham.

Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie n° 4, Sur la simplicité, 75-76 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t.1, Médiaspaul 1988, p. 48 ; cf SC 44)

 

 

 

 

 

 

« Le Puissant fit pour moi des merveilles. » (Lc 1,49)

mercredi 21 décembre 2016

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Oh ! Je t’aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité (Lc 1,38)
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité
Alors l’Esprit d’Amour te couvrant de son ombre (Lc 1,35)
Le Fils égal au Père en toi s’est incarné
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu’on doit l’appeler : Jésus, ton premier-né ! (Lc 2,7)
Ô Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l’enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie.
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu’en mon cœur descend la blanche hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !

noc3abl-s602-en-bannic3a8re-verticaleTu me le fais sentir, ce n’est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus.
L’étroit chemin du Ciel, tu l’as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j’aime à rester petite,
Des grandeurs d’ici-bas je vois la vanité,
Chez sainte Élisabeth, recevant ta visite,
J’apprends à pratiquer l’ardente charité.

Là j’écoute ravie, douce Reine des anges,
Le cantique sacré qui jaillit de ton cœur (Lc 1,46s)
Tu m’apprends à chanter les divines louanges
À me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d’amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l’en bénir.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Poésie « Pourquoi je t’aime, ô Marie », strophes 4-7 (OC, Cerf DDB 1992, p. 751)

 

 

 

Priez, priez, priez…

samedi 3 septembre 2016

Chaque personne qui prie pour ses amis et ses proches sait combien la prière est puissante.
Chacun sait que parfois on peut sentir la prière des autres sur soi. Vous vous souvenez sans doute de ce célèbre poème de guerres, mis en musique et intitulé « Attends-moi » [poème de Constantin Simonov]. Dans ce poème, un homme parti à la guerre dit : « Par ton attente, tu m’as sauvé. » En fait, ce n’était pas simplement une attente, c’était une prière, même inconsciente, pour un homme qui combattait pour la patrie. Beaucoup de personnes, incapables de prier, s’élevaient vers Dieu par le cœur et le Seigneur les exauçait.
Voilà pourquoi, chaque jour, lorsque nous sommes devant Dieu, il nous faut prier pour que sa volonté soit faite, puis prier pour les autres, prier sans nous lasser, sans nous arrêter, sans paresser, car il n’y a pas de plus grand amour que celui qui passe par la prière. C’est par la prière que l’Église tient, s’appuyant sur la foi et la charité des êtres. Si nous prions les uns pour les autres, nous sommes étroitement liés, frères et sœurs entre nous, car ce ne sont pas nos infirmités humaines, mais la puissance de Dieu qui est à l’œuvre.
Si vous constatez que vous n’êtes pas capables d’aider une personne par l’action ou la parole, d’éloigner son malheur, de la guérir, souvenez-vous toujours que nous avons le Seigneur ainsi que le ferme et fort appui de la prière. Mettez cela en pratique, vérifiez-le, priez avec ardeur et force pour ceux qui vous sont chers ; vous verrez que votre prière, si faible soit-elle, est efficace, car la puissance de Dieu se manifeste en elle.
Par la prière, nous comprendrons que c’est de notre faute si le Seigneur nous semble lointain. Si nous l’invoquons, en priant pour nos proches, il sera toujours avec nous, nous le sentirons toujours. Le Christ a dit lui-même : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20) et « Ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera accordé » (Jn 14, 13). Prions, priez tous pour vos amis, vos proches, et vous connaîtrez l’amour de Dieu. Amen.

Constantin Simonov (1915-1979)
Extrait du livre d’Alexandre Men,
Le Christianisme ne fait que commencer,
Cerf/Le sel de la terre, 1996

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Sauve-nous, Seigneur
Aie pitié de nous, Seigneur,
nous ne savons pas nous-mêmes ce que nous désirons,
nous ne soupçonnons pas ce que nous demandons.
Seigneur, donne-nous la lumière,
elle nous est plus nécessaire qu’à l’aveugle-né.
Aujourd’hui, Seigneur, on ne veut pas voir clair !
Ici doit se montrer ton pouvoir.
Ici doit éclater ta miséricorde.
Oh ! la rude chose que je te demande, mon vrai Dieu :
aimer qui ne t’aime pas,
ouvrir à qui ne t’appelle pas,
donner la santé à qui se complaît dans sa maladie !
Tu as dit que tu venais chercher les pécheurs.
Les voilà, Seigneur, les vrais pécheurs.
Oublie notre aveuglement.
Considère uniquement le sang que ton Fils a versé pour nous.
Souviens-toi, Seigneur, que nous sommes ton ouvrage
et sauve-nous par ta miséricorde.

Sainte Thérèse d’Avila