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Archive pour le mot-clef ‘prière’

Se faire violence pour devenir la demeure du Seigneur

jeudi 13 décembre 2012

Celui qui veut s’approcher du Seigneur, être digne de la vie éternelle, devenir la demeure du Christ, être rempli du Saint Esprit, afin de porter les fruits de cet Esprit…doit d’abord croire fermement dans le Seigneur et puis se livrer sans réserve à ses commandements… Il doit se faire violence pour être humble devant tout homme…, comme le dit le Seigneur : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes » (Mt 11,29). De même, il doit s’exercer de toutes ses forces à être habituellement miséricordieux, doux, compatissant et bon, comme le dit le Seigneur : « Soyez bons et doux comme votre Père céleste est compatissant » (Lc 6,36; Mt 5,48). Et encore : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jn 14,15). Et « Faites-vous violence, car ce sont les violents qui s’emparent du Royaume des cieux ». Et « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite » (Lc 13,24). En tout, il doit prendre modèle sur l’humilité, la conduite, la douceur, la manière de vivre du Seigneur…

Qu’il persévère dans la prière, qu’il demande sans se lasser que le Seigneur vienne et demeure en lui, le restaure et lui donne la force d’observer tous ses commandements, et que le Sauveur devienne lui-même la demeure de son âme. Et alors, ce qu’il accomplit en se faisant violence, sans l’inclination de la nature, il l’accomplira de bon gré, parce qu’il s’habituera complètement au bien, se souviendra sans cesse du Seigneur et l’attendra avec un grand amour. Quand le Seigneur verra une telle résolution…, il aura pitié de lui, le délivrera de ses ennemis et du péché qui habite en lui, et le remplira du Saint Esprit. Et ainsi, désormais, il observera tous les commandements du Seigneur en toute vérité, sans violence ni fatigue — ou plutôt, ce sera le Seigneur lui-même qui accomplira en lui ses propres préceptes et il produira en toute pureté les fruits de l’Esprit (cf Ga 5,22).

Attribué à saint Macaire d’Égypte (?-405), moine
Homélies spirituelles, n°19 (trad. coll. Spi. Or. n°40, Bellefontaine, p. 224)

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« Délivrés de l’ombre et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. » (Is 29,18)

vendredi 7 décembre 2012

Que le soleil, les astres, la terre et les mers
Retentissent de l’avènement du Dieu très-haut ;
Que le riche et le pauvre unissent leurs chants
Pour célébrer le Fils du Créateur suprême !

Sa naissance précède l’étoile du matin :
C’est le Sauveur promis jadis à nos pères,
Le fruit glorieux d’une Vierge,
Le Fils du Dieu puissant.

C’est le Roi de gloire
Qui devait venir régner sur les rois,
Fouler sous ses pieds l’ennemi cruel,
Et guérir le monde malade.

Que les anges aussi s’en réjouissent ;
Que tous les peuples tressaillent de joie :
Le Très-Haut vient dans l’humilité
Pour sauver ce qui périssait…

Que les prophètes élèvent leurs voix et prophétisent :
L’Emmanuel est déjà près de nous !
Que la langue des muets se délie,
Et vous, boiteux, courez à sa rencontre (cf Is 7,14 ; 35,6)…

Toutes les nations et les îles,
Acclamez ce grand triomphe.
Courez comme accourent des cerfs :
Voici le Rédempteur qui vient.

Que les yeux des aveugles,
Jusqu’ici fermés à la lumière,
Apprennent maintenant à percer les ténèbres de la nuit,
Et s’ouvrir à la lumière véritable…

Louange, honneur, puissance et gloire
À Dieu le Père, et à son Fils
Dans l’unité du Saint Esprit
Pour les siècles éternels !

Liturgie latine
Hymne du 9ème siècle pour l’Avent (trad. cf Guéranger, Année liturgique 1934, t. 1, p. 135)

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Dans le silence…

jeudi 6 décembre 2012

Tous nous devons consacrer du temps au silence et à la contemplation, surtout si nous vivons dans de grandes villes comme Londres et New York, où tout n’est qu’agitation. Voilà pourquoi j’ai décidé d’ouvrir notre première maison de sœurs contemplatives, dont la vocation est de prier pendant la plus grande partie de la journée, à New York plutôt que sur l’Himalaya, car je sentais que ce sont les grandes villes qui avaient le plus besoin de silence et de contemplation.

Je commence toujours ma prière par le silence, car c’est dans le silence du cœur que Dieu parle. Dieu est l’ami du silence : nous devons écouter Dieu, parce que ce ne sont pas nos paroles qui comptent, mais ce que lui nous dit et ce qu’il dit à travers nous. La prière nourrit l’âme : ce que le sang est au corps, la prière l’est à l’âme. Elle nous rapproche de Dieu ; elle nous donne un cœur purifié et net. Un cœur pur peut voir Dieu (Mt 5,8), lui parler et voir son amour en la personne de chacun de nos frères humains. Si votre cœur est pur, vous êtes transparent devant Dieu, vous ne lui dissimulez rien, et alors il peut enlever de votre cœur ce qu’il veut.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path, p. 7

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Paraître debout devant le Fils de l’homme

samedi 1 décembre 2012

Ô mon Dieu, Trinité bienheureuse, je désire vous aimer et vous faire aimer, travailler à la glorification de la sainte Église en sauvant les âmes… Je désire accomplir parfaitement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume ; en un mot, je désire être sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu, d’être vous-même ma sainteté. Puisque vous m’avez aimée jusqu’à me donner votre Fils unique pour être mon Sauveur et mon Époux, les trésors infinis de ses mérites sont à moi : je vous les offre avec bonheur, vous suppliant de ne me regarder qu’à travers la face de Jésus et dans son cœur brûlant d’amour…

Je vous remercie, ô mon Dieu, de toutes les grâces que vous m’avez accordées, en particulier de m’avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C’est avec joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de la croix. Puisque vous avez daigné me donner en partage cette croix si précieuse, j’espère au ciel vous ressembler et voir briller sur mon corps glorifié les sacrés stigmates de votre Passion…

Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la patrie. Mais je ne veux pas amasser de mérites pour le ciel, je veux travailler pour votre seul amour, dans l’unique but de vous faire plaisir, de consoler votre cœur sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement. Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre justice et recevoir de votre amour la possession éternelle de vous-même. Je ne veux point d’autre trône et d’autre couronne que vous, ô mon Bien-Aimé ! À vos yeux le temps n’est rien, un seul jour est comme mille ans (Ps 89,4), vous pouvez donc en un instant me préparer à paraître devant vous.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Acte d’offrande à l’Amour miséricordieux

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Grande neuvaine de l’Immaculée Conception

vendredi 30 novembre 2012

Pratique de la Neuvaine
(du 30 novembre au 8 décembre)

Chaque jour une dizaine de Chapelet, suivie de 3 fois l’invocation :
« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous. »

Une Communion le jour du 8 décembre ou entre le 30 novembre et le 8 décembre. Confession recommandée.

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Prière

Très Sainte Vierge Marie, nous croyons qu’à la fin de votre vie terrestre, vous avez été élevée corps et âme au Ciel, parce que vous êtes la Mère de Dieu, Immaculée.
La Très Sainte Trinité vous a couronnée Reine de l’univers, et avec tous les Anges et les Saints du ciel, vous intercédez pour nous, Pèlerins de la terre, et pour les âmes des Défunts qui ont encore besoin de purification.
Aidez-nous à orienter notre vie vers Dieu qui a un Dessein d’amour sur chacun de nous, à prier, à recourir aux Sacrements de l’Eglise et à faire le bien, pour notre bonheur véritable dès ici-bas.
Donnez-nous une Foi et une Espérance inébranlables en l’Amour infini de Dieu, au milieu des luttes et des épreuves inévitables et nécessaires de cette vie, car les souffrances du temps présent ne sont rien en comparaison du Bonheur qui nous attend.
Amen.

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samedi 24 novembre 2012

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http://youtu.be/EsTPbnq5Hdk

La prière

samedi 17 novembre 2012

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Ce n’est que par l’oraison et la lecture spirituelle que l’on peut cultiver le don de la prière. L’oraison mentale grandit en même temps que la simplicité, c’est-à-dire dans l’oubli de soi, le dépassement du corps et des sens, et le renouvellement des aspirations qui nourrissent notre prière. Il s’agit, ainsi que le dit saint Jean Vianney, de « fermer nos yeux, fermer notre bouche et ouvrir notre cœur ». Dans la prière vocale, nous parlons à Dieu ; dans l’oraison, il nous parle. C’est à ce moment-là qu’il se déverse en nous.

Nos prières devraient être faites de mots brûlants, jaillissant de la fournaise de nos cœurs remplis d’amour. Dans tes prières, adresse-toi à Dieu avec grande vénération et grande confiance. Ne traîne pas, ne te précipite pas ; ne crie pas, ne t’abandonne pas au mutisme ; mais avec dévotion, avec une grande douceur, en toute simplicité, sans aucune affectation, offre ta louange à Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.

Une fois enfin, laisse l’amour de Dieu prendre entièrement et absolument possession de ton cœur, et laisse cet amour devenir dans ton cœur sa seconde nature ; ne permets pas à ton cœur que rien de contraire à cela ne pénètre en lui ; laisse-le s’appliquer continuellement à la croissance de cet amour en cherchant à plaire à Dieu en toute chose, en ne lui refusant rien ; laisse-le accepter tout ce qui lui arrive comme venant de la main de Dieu ; fais qu’il soit fermement déterminé à ne jamais commettre volontairement ou consciemment aucune faute –- ou, s’il y échoue, laisse-le s’humilier et apprendre à se relever dans l’instant. Alors, un tel cœur priera continuellement.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, ch. 1

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Mes enfants,

vendredi 16 novembre 2012

Je suis présente en ce jour afin de vous accompagner sur le chemin de la vie, sur le chemin de l’éternité, sur le chemin du pardon, de la compassion et de la reconnaissance de mon Fils. Je suis Marie Mère des hommes, amour en toutes personnes. Je suis présente en chaque occasion afin que vos prières soient entendues et exaucées. Nous arriverons à une période de reconnaissance des enfants de Dieu pour mon Fils. Nous arriverons à une période où s’afficheront les bons et les mauvais. Soyez sûrs que dans votre contemplation, dans votre amour, vous serez sauvés. Soyez sûrs que si vous voulez vous écarter, il ne vous sera rien fait, sauf refus de votre erreur. Soyez sûrs, tous, que nous partageons vos souffrances, vos douleurs, votre incompréhension et peut être parfois votre compréhension trop forte. Sachez simplement que nous sommes à côté de vous, et il n’est pas dur de nous parler car nous sommes présents à côté de vous, tous les jours, sans exception. Appelez et nous répondrons. Il est sûr qu’il n’est pas évident pour quelqu’un qui ne croit que béatement sur certain moment, de croire tout le temps. Mais sachez que celui qui croit, sera amour au sein de la divine population prochaine. Soyez sûr que mon Fils saura pardonner et accepter.

 Marie Mère des hommes – août 2012
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SAINT ROCH Pèlerin (1295-1327)

jeudi 16 août 2012

Saint Roch était fils d’un gouverneur de Montpellier ; ses pieux parents, déjà avancés en âge, obtinrent sa naissance par leurs persévérantes prières, se promettant de donner à Dieu l’enfant qu’il leur accorderait. Cet enfant du miracle naquit avec une croix rouge sur la poitrine, gage d’une toute particulière prédestination. Dès l’âge de cinq ans, il commençait à châtier son petit corps par des privations ; il se signala, en grandissant, par une grâce spéciale d’hospitalité envers les pauvres et les voyageurs.

Il n’avait pas vingt ans, quand il eut la douleur de perdre successivement son père et sa mère. Aussitôt, il vendit ses biens, se fit pauvre du Christ, à l’exemple de saint François d’Assise, entra dans le Tiers Ordre, et vêtu en pèlerin, il prit le chemin de Rome, en demandant l’aumône. La peste sévissait en Italie sur son passage ; il se dévoua au soin des pauvres pestiférés ; passant devant leurs lits, il prenait leurs mains, leur faisait faire le signe de la Croix, et tous se levaient guéris. À Rome, les miracles se multiplièrent sous ses pas ; il y vécut trois ans sans faire connaître son nom et son origine, même au Pape.

En retournant dans son pays, il fut saisi par la peste et se retira mourant dans une cabane, au bord d’une forêt, où un chien lui apportait chaque jour un petit pain. Guéri par l’intervention du Ciel, il reparut à Montpellier comme un étranger, méconnu par le gouverneur, son oncle, et jeté en prison comme espion ; là, au bout de cinq ans, il mourut étendu à terre, muni des sacrements. On le reconnut à la croix rouge marquée sur sa poitrine. Ses obsèques furent un triomphe. Son culte est devenu et demeure populaire dans toute l’Église. Cette courte notice fait deviner l’origine de l’expression si connue : Saint Roch et son chien.

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Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

 

« Mon esprit exulte en Dieu mon sauveur. »

mercredi 15 août 2012

Ô Vierge, Temple de la Trinité, le Dieu de bonté a vu ton humilité ; il t’envoie un messager pour t’apprendre qu’il veut naître de toi. L’ange t’apporte la salutation de la grâce…, il t’explique, et tu consens, et aussitôt le Roi de gloire s’incarne en toi. Par cette joie, nous t’en prions, rends-nous favorable ce grand Roi…

Ta seconde joie : quand tu as enfanté le Soleil, toi l’étoile…, cet enfantement ne produit en toi ni changement ni peine. Comme la fleur ne perd pas son éclat en donnant son parfum, ta virginité ne peut rien perdre quand le Créateur daigne naître de toi. Marie, mère de bonté, sois pour nous la voie droite qui nous conduit à ton Fils…

Une étoile t’annonce la troisième joie : celle que tu vois s’arrêter au-dessus de ton fils, pour que les mages l’adorent et lui offrent les richesses variées de la terre… Marie, étoile du monde, purifie-nous du péché !

La quatrième joie t’est donnée lorsque le Christ ressuscite d’entre les morts… : l’espérance renaît, la mort est chassée. Quelle part tu as à ces merveilles, ô pleine de grâce ! (Lc 1,28) L’ennemi est vaincu…, l’homme est libéré et il s’élève jusqu’aux cieux. Mère du Créateur, daigne prier assidûment : que par cette joie pascale, après le labeur de cette vie, nous soyons admis aux chœurs du ciel !

Ta cinquième joie : quand tu as vu ton fils monter au ciel, la gloire dont il était entouré te révélait plus que jamais celui dont tu étais la mère, ton propre Créateur. Montant aux cieux, il montrait la voie par où l’homme s’élève aux palais célestes… Par cette nouvelle joie, Marie, fais-nous monter au ciel pour jouir avec toi et ton fils du bonheur éternel !…

C’est le divin Paraclet qui, sous la forme de langues de feu, fortifiant…et enflammant les apôtres, t’apporte encore la sixième joie : pour guérir l’homme que la langue avait perdu et purifier son âme du péché. Par la joie de cette visite, prie ton fils, Vierge Marie, d’effacer en nous toute tache pour le jour du jugement.

Le Christ t’a conviée à la septième joie lorsqu’il t’a appelée de ce monde à son séjour céleste, lorsqu’il t’a élevée sur le trône où tu reçois des honneurs incomparables. Une gloire t’entoure plus qu’aucun autre habitant du ciel… Ô Vierge, mère de bonté, fais-nous sentir les effets de ta tendresse… Par ta joie, purifie-nous, conduis-nous à l’allégresse éternelle ! Emmène-nous avec toi dans la joie du paradis. Amen.

Liturgie latine
Séquence des XIVe – XVe siècles (trad. cf Guéranger et Tournay)

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