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Archive pour le mot-clef ‘Bienheureux Columba Marmion’

« Notre cœur n’était-il pas brûlant tandis qu’il nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24,32)

mercredi 7 avril 2021

Quelle est la raison intime de la fécondité de la parole de Dieu ? C’est que le Christ est toujours vivant ; il est toujours le Dieu qui sauve et vivifie. (…) Or, toute proportion gardée, ce qui est vrai de la personne même de Jésus, l’est aussi de sa parole ; et ce qui était vrai hier l’est encore de nos jours.

Le Christ vit dans l’âme du juste ; sous la direction infaillible de ce Maître intérieur, l’âme (…) pénètre dans la clarté divine ; le Christ lui donne son Esprit, auteur premier des Saints Livres, pour qu’elle y « scrute jusqu’aux profondeurs même de l’infini » (cf. 1 Co 2,10) ; elle contemple les merveilles de Dieu à l’égard des hommes ; elle mesure, par la foi, les proportions divines du mystère de Jésus, et ce spectacle admirable, dont les splendeurs l’éclairent et l’illuminent, la touche, l’attire, la ravit, la soulève, la transporte, la transforme. Elle éprouve à son tour ce que ressentaient les disciples d’Emmaüs quand le Christ Jésus daignait leur interpréter lui-même les livres saints : « nos cœurs n’étaient-ils pas ardents, tandis qu’il nous entretenait et nous dévoilait les Écritures ».

Quoi d’étonnant dès lors que l’âme, charmée et conquise par cette parole toute vive « qui pénètre jusqu’aux moelles » (He 4,12), fasse sienne la prière de ces disciples : « Seigneur, demeurez avec nous ! Ô vous, le Maître incomparable, lumière indéfectible, infaillible vérité, seule vraie vie de nos âmes ! » Prévenant ces pieux désirs, l’Esprit Saint « fait entendre en nous ses gémissements inénarrables » (Rm 8,26), qui constituent la vrai prière, ces désirs véhéments de posséder Dieu, de ne plus vivre que pour la gloire du Père et celle de son Fils Jésus. L’amour, agrandi et ardent au contact de Dieu, envahit toutes les puissances de l’âme, la rend forte et généreuse pour accomplir parfaitement toutes les volontés du Père, pour se livrer pleinement au bon plaisir divin.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

« Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12,32)

dimanche 21 mars 2021

Le Christ Jésus disait un jour : « Une fois que je serai élevé de terre, sur la croix, ma puissance sera telle que je pourrai élever jusqu’à moi ceux qui auront foi en moi » (cf. Jn 12,32).

« Ceux qui regardaient le serpent d’airain, au désert, étaient guéris ; ainsi ceux qui me regardent avec foi et amour seront, malgré leurs fautes, leurs blessures et leur indignité, attirés à moi et je les élèverai jusqu’au ciel. Moi, qui suis Dieu, j’ai consenti par amour pour vous à être suspendu à la croix comme un maudit. En retour de cette humiliation, j’ai le pouvoir d’élever avec moi jusqu’aux splendeurs des cieux d’où je suis descendu, ceux qui croient en moi. Je viens du ciel, et j’y remonterai, mais en y menant avec moi ceux qui espèrent en ma grâce. Cette grâce est si puissante qu’elle peut vous unir à moi, et vous unir si indissolublement que personne ne puisse arracher de mes mains ceux que mon Père m’a donnés et que j’ai, par pure miséricorde, rachetés de mon précieux sang (cf. Jn 10,29) ».

Quelle perspective pleine de consolation pour l’âme humble, que celle de partager un jour, grâce aux mérites de Jésus, son exaltation ! S. Paul nous parle en termes sublimes de cette suprême exaltation de Notre-Seigneur, contrepartie de ses abaissements (cf. Ph 2,7-9). C’est parce que Jésus s’est humilié qu’il est exalté ; parce qu’il s’est abaissé jusqu’à souffrir l’ignominie des maudits attachés à un gibet, Dieu a exalté son nom jusqu’au plus haut des cieux. Désormais, il n’y aura pas, hormis le sien, d’autre nom dans lequel les hommes puissent être sauvés ; unique est ce nom ; sublime est la gloire, souveraine est la puissance dont jouit l’Homme-Dieu assis à la droite du Père dans les splendeurs éternelles. (…) Et ce triomphe incomparable est le fruit d’une incommensurable humilité.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

Le cœur vide de la grâce de Dieu

samedi 13 mars 2021

Vous savez ce que notre Divin Sauveur, qui est la vérité et la bonté même, disait à ses disciples : « Si votre justice n’est pas plus grande que celle des pharisiens, jamais vous n’entrerez dans le Royaume des cieux » (Mt 5,20). Ces mots sont bien du Christ. Lui qui ne voulait pas condamner la femme adultère ; qui daignait s’entretenir avec la Samaritaine et révéler les mystères du ciel à celle qui menait une vie coupable ; lui qui consentait à manger avec les Publicains, socialement disqualifiés comme pécheurs ; qui permettait à Madeleine de lui laver les pieds et de les lui essuyer de ses cheveux ; lui qui était « si doux et si humble de cœur » (Mt 11,29), il accablait publiquement les Pharisiens d’anathèmes : « Hypocrites, malheur à vous, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 23,13). (…)

Rappelez-vous le Pharisien que le Christ nous dépeint montant au temple pour prier. Quelle est sa prière ? « Mon Dieu, je suis un homme tout à fait irréprochable ; j’observe toutes choses très exactement ; je jeûne, je donne la dîme (Lc 18,11-12) ; vous ne sauriez me prendre en défaut sur aucun point, vous devez être fier de moi ». Et, au sens littéral, ce qu’il disait était vrai : il observait tout cela. Cependant, quel jugement porte sur lui le Christ Jésus ? Cet homme sortit du temple justifié, le cœur vide de la grâce de Dieu. Pourquoi cette condamnation ? Parce que le malheureux se glorifiait de ses bonnes actions et qu’il plaçait toute sa perfection dans l’observance purement extérieure, sans se soucier des dispositions intérieures de son cœur. Aussi Notre-Seigneur nous dit-il encore : « Si votre justice n’est pas plus grande que celle des Pharisiens, vous n’aurez point de part au Royaume des cieux ». (…) C’est dans le cœur, en effet, qu’est la perfection ; car l’amour est la loi suprême.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

Les sentiments du Fils prodigue

samedi 6 mars 2021

Qu’est-ce que la componction ? C’est une disposition de l’âme qui fait que celle-ci demeure dans un état de contrition habituelle. (…)

Voyez l’enfant prodigue à son retour au foyer paternel. Nous le figurons-nous, après la rentrée, prenant des airs insouciants et des allures dégagées, comme s’il avait été toujours fidèle ? Oh, non ! Vous me direz : « Son père ne lui a-t-il pas tout pardonné ? » Certainement, il a reçu son fils les bras ouverts; il ne lui a pas dit : « Vous êtes misérable », non, il l’a serré sur son cœur. Et le retour de ce fils procure même au père une telle joie que celui-ci prépare pour le repenti un grand festin. Tout est oublié, tout est pardonné. Cette conduite du père du prodigue est l’image de la miséricorde de notre Père céleste.

Mais lui, l’enfant pardonné, conserve les sentiments et l’attitude qu’il avait quand il s’est jeté repentant aux pieds de son père : « Père, j’ai péché contre vous, je ne suis plus digne d’être appelé votre fils ; traitez-moi comme le dernier de vos serviteurs ». Soyons certains que, pendant toutes les réjouissances par lesquelles on célébrait son retour, ce sont là les dispositions qui dominaient dans son âme. Et si plus tard la contrition y a diminué d’intensité, jamais ce sentiment ne s’en est effacé tout à fait, même après que l’enfant eut repris pour toujours au foyer paternel sa place de jadis. Que de fois il a dû dire à son père : « Vous m’avez tout pardonné, je le sais, mais mon cœur ne se lassera pas de répéter avec gratitude, combien il a de regret de vous avoir offensé, combien il veut racheter par une plus grande fidélité les heures perdues et l’oubli qu’il a fait de vous ».

Tel doit être le sentiment d’une âme qui a offensé Dieu (…). La componction du cœur rend l’âme ferme dans l’horreur du mal et l’amour de Dieu.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

Malheur à qui entame l’esprit de charité !

vendredi 26 février 2021

Il peut arriver, (…) qu’on « excommunie » soi-même ses frères. Comment cela ? En manquant à la charité ; en excluant quelqu’un, sinon de son cœur, du moins du rayonnement de sa charité effective. On peut encore « excommunier » quelqu’un du cœur des autres en suscitant la méfiance entre les personnes. C’est là un péché trop contraire à l’esprit chrétien, pour que nous ne nous mettions pas spécialement en garde contre lui et que nous n’agissions pas en la matière avec la plus grande délicatesse.

La société cénobitique est une, le ciment qui réunit entre eux ses différents membres est la charité. Si celle-ci vient à diminuer, la vie divine tend aussitôt à baisser dans le corps social. Quel est, en effet, le signe distinctif auquel on reconnaît infailliblement, les membres de la société chrétienne, signe donné par le Christ lui-même ? C’est l’amour mutuel (cf. Jn 13,35). Il en va de même pour la société monastique, et la vraie marque de la protection du Christ Jésus sur une communauté religieuse est la charité qui règne entre ses membres. Malheur à ceux qui entament, de quelque façon que ce soit, cet esprit de charité ! En déchirant la robe de l’Épouse, ils arrachent de leur propre âme le signe chrétien par excellence.

Le Christ est un ; il nous dit que ce que nous faisons au moindre de nos frères ‒ de ses frères ‒, en bien ou en mal, c’est à lui-même que nous le faisons (cf. Mt 25,40.45).

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

La foi, fondement de notre vie intérieure

jeudi 3 décembre 2020

La foi est une vertu fondamentale. (…) La foi est , en nous, le commencement, le fondement, la racine de notre vie d’enfant de Dieu. (…) Si la foi est requise pour éveiller la vie surnaturelle, elle est nécessaire encore pour en assurer la croissance et l’épanouissement. La foi est très véritablement le fondement et la racine de la vie intérieure.

Dans une bâtisse, quelle est la raison des fondations ? Non seulement elles permettent de commencer la construction, mais n’est-ce pas d’elles qu’à tout instant dépend la stabilité, l’équilibre, la durée même de l’édifice ? Ainsi en est-il de la foi face à toute existence chrétienne. Seule, l’assise solide des croyances affermit l’espérance, donne l’essor à la charité et permet à la prière de monter vers Dieu. Au moment de l’épreuve, comme au cours de l’existence normale, d’où nous vient l’appui constant, d’où recevons-nous les motifs d’action les plus efficaces, sinon de la foi ? C’est pourquoi saint Paul demandait aux Colossiens de demeurer « fondés sur la foi » (Col 1,23). (…) Telle est l’importance primordiales des certitudes de la foi. Leur influence ne cesse de s’exercer : elles ennoblissent l’existence et fortifient l’âme ; grâce à elles, le chrétien (…), sous le choc des puissances du mal, ne doute jamais de la victoire (cf. 1 Jn 5,4).

Saint Paul s’est plu à renfermer dans une très brève formule toute cette doctrine qui lui était chère : « Le juste vit de la foi » (cf. Ga 3,2 ; Rm 1,17 ; He 10,38). Retenons-en la portée éminemment pratique, car, plus notre foi sera ferme, plus notre vie entière sera régénérée, et, par elle, les liens de notre adoption divine se resserreront.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger.

dimanche 22 novembre 2020

Le Verbe est Roi, Roi du ciel et de la terre. Le Verbe vit et règne, en Dieu. Le Christ ne vit que là où il règne ; il est essentiellement Roi ; il vit en nous dans le degré où il domine tout en nous, où il règne sur nos facultés, où il commande à notre activité.

Quand en nous tout vient de lui, c’est-à-dire quand nous ne pensons plus que comme lui, quand nous ne voulons plus que ce qu’il veut, quand nous n’agissons que selon son bon plaisir, nous soumettons tout nous-même à ses pieds, alors il règne en nous. Tout ce qui est propre, personnel en nous, disparaît pour faire place aux pensées, aux vouloirs du Verbe divin. Il faut que cette domination du Christ en nous soit complète. Cent fois le jour, nous le demandons : « Que votre règne vienne ! » Oh ! Qu’il advienne, Seigneur, ce jour où vous régnerez entièrement en moi ; où aucun mobile propre ne gênera votre pouvoir en moi, où je serai comme vous, entièrement livré au Père, où aucune inspiration propre ne contristera en moi l’action de votre Esprit !

Ce jour-là, nous aurons déposé autant qu’il est en nous, nous aurons abaissé de notre mieux notre personnalité propre devant le règne du Christ. Il sera vraiment pour nous tout en toutes choses (cf. 1 Co 15,28). Moralement, nous n’aurons plus rien de propre, tout lui appartiendra, tout lui sera soumis, tout lui sera donné.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

« Entre dans la joie de ton seigneur. » (Mt 25,21)

dimanche 15 novembre 2020

Tenons sans cesse les regards fixés sur l’idéal divin ; travaillons à réaliser en nous cette perfection à laquelle Dieu veut que nous parvenions pour imiter son divin Fils. Celui-ci est la forme de notre éternelle prédestination, et pour chacun de nous il existe « une mesure suivant laquelle le Christ doit nous être donné » (Ep 4,7). Nous ne savons pas, ici-bas, quelle est cette mesure, quelle est la mesure fixée par Dieu de notre prédestination ; mais à coup sûr, elle va former le Christ en nous, reproduire les traits de cet idéal unique que le Père lui-même indique à notre égard.

Si nous sommes fidèles, malgré les tentations et les difficultés, à travailler à cette œuvre, le jour de la récompense promise par Dieu sonnera pour nous. (…) Si nous avons eu cette application constante que sait apporter l’amour à remplir parfaitement les désirs de notre Père des cieux, si nous avons « toujours fait ce qui lui plaît » (Jn 8,29), nous recevrons assurément la récompense magnifique promise en ces termes par celui qui est la Fidélité même : « Venez, bon serviteur ; parce que vous avez été fidèle sur un petit nombre de choses, entrez dans la joie de votre Seigneur ; je vous ferai part de grands biens » (cf. Mt 25,21). Chaque saint qui entre au ciel entend cette parole bénie ; c’est le salut de bienvenue qu’il reçoit du Christ Jésus.

Et quels sont ces biens que Notre-Seigneur lui donne en partage ? Dieu même, dans sa Trinité et ses perfections ; et avec Dieu, tous les biens spirituels. À ce Dieu l’âme sera « semblable parce qu’elle le verra tel qu’il est » (1 Jn 3,2). Par cette vision ineffable qui succède à la foi, elle sera fixée en Dieu, et trouvera en lui la stabilité divine ; elle adhérera pour toujours, dans une étreinte parfaite, et sans crainte de le perdre jamais, au Bien suprême et immuable.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

Heureux ce serviteur fidèle !

mardi 20 octobre 2020

Quand on est fidèle à garder habituellement le sentiment de la présence de Dieu, l’ardeur de l’amour est constante ; « toute notre activité », même la plus ordinaire, est non seulement « gardée pure de toute tache » (Règle de S. Benoît, ch. IV), mais encore élevée à un niveau surnaturel ; toute notre vie est irradiée d’une clarté céleste, pleine d’une douceur qui « descend du Père des lumières » (Jc 1,17), et qui est le secret de notre force et de notre joie.

L’habitude de la présence de Dieu dispose l’âme aux visites divines. Il arrive, et à certaines âmes il arrive fréquemment, qu’on éprouve malgré sa bonne volonté une réelle difficulté à faire l’oraison à l’heure assignée ; la fatigue, le sommeil, un état maladif, les distractions empêchent, en apparence, les efforts d’aboutir : c’est là la sécheresse et l’aridité spirituelles. Que l’âme, pourtant, demeure fidèle et fasse ce qu’elle peut pour rester près du Seigneur, même si elle est sans élan et sans ferveur sensible : « je suis toujours avec toi, tu m’as saisi la main droite » (Ps 72,23) ; Dieu l’abordera à un autre moment. Il faut dire de ces visites du Seigneur ce que l’Écriture proclame de son apparition suprême au terme de notre existence terrestre : « Vous ne savez pas à quelle heure le Seigneur viendra » (Mt 24,42).

Si partout, dans la cellule, dans le cloître, au jardin, au réfectoire, nous vivons recueillis en la présence divine, Notre-Seigneur viendra, la Trinité viendra : (cf. Jn 14,23), les mains pleines de lumières, de ces clartés qui nous envahissent jusqu’au fond de nous-même et qui ont parfois une répercussion considérable sur notre vie intérieure. Soyons donc, par notre recueillement, « semblables à ceux qui attendent la venue de leur Seigneur » (Lc 12,36) ; le Seigneur nous trouvant prêt nous fera entrer avec lui, dans la salle du festin

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

 

Le zèle amer des pharisiens

mercredi 14 octobre 2020

Il se rencontre des formes de mauvais zèle qui prennent les apparences du bon. C’est, par exemple, le zèle des pharisiens, stricts observateurs de la loi extérieure. Ce zèle « amer » (…) a sa source non dans l’amour de Dieu et du prochain, mais dans l’orgueil. Ceux qui en sont atteints sont remplis de l’estime déréglée de leur propre perfection ; ils ne conçoivent pas d’autre idéal que le leur ; tout ce qui ne s’y accorde pas est nécessairement blâmé ; ils veulent tout plier à leur manière de voir et de faire : de là les dissensions ; ce zèle aboutit à la haine.

Voyez avec quelle âpreté les Pharisiens, animés de ce zèle, poursuivaient le Seigneur, lui posant des questions insidieuses, lui tendant des pièges et des embûches, cherchant non à connaître la vérité, mais à prendre le Christ en défaut. Voyez comme ils le pressent, comme ils le provoquent à condamner la femme adultère : « Moïse nous ordonne de lapider cette femme ; vous, Maître, que dites-vous ? » (Jn 8,5). Voyez comme ils lui reprochent d’opérer des guérisons le jour du sabbat (Lc 6,7) ; comme ils font grief aux disciples de froisser des épis le jour du repos (Mt 12,2) ; comme ils se scandalisent de voir le divin Maître prendre ses repas avec des pécheurs et des publicains (Mt 9,2) ; autant de manifestations de ce « zèle amer » où il entre si souvent de l’hypocrisie

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)