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Archive pour le mot-clef ‘Notre Père’

Que Ta volonté soit faite …

jeudi 3 décembre 2015

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« Que ta volonté soit faite. » Pris dans toute sa plénitude, cet acte d’abandon doit être la règle de la vie chrétienne. Il doit régir la journée, du matin au soir, le cours de l’année, la vie entière. Tel doit être l’unique souci du chrétien ; tous les autres sont pris en charge par le Seigneur, mais celui-là reste le nôtre jusqu’à notre dernier jour. C’est un fait objectif ; nous ne sommes pas définitivement assurés de toujours rester dans les voies du Seigneur…

Dans l’enfance de la vie spirituelle, quand nous avons juste commencé à nous laisser conduire par Dieu, nous sentons, forte et ferme, sa main qui nous guide ; nous voyons de façon évidente ce que nous devons faire et ce que nous devons laisser. Mais il n’en ira pas toujours de même. Celui qui appartient au Christ doit vivre toute la vie du Christ. Il doit mûrir jusqu’à atteindre l’âge adulte du Christ, et un jour entamer son chemin de croix… Ainsi uni au Christ, le chrétien tiendra bon, même dans la nuit obscure… C’est pourquoi, encore, et précisément au cœur de la nuit la plus obscure, « que ta volonté soit faite ».

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Das Weihnachtsgeheimnis, 31/1/1931 (trad. La crèche, Ad Solem 1995, p.42)

 

 

 

 

« Faites-les fructifier ! » : travail humain et Règne de Dieu

mercredi 18 novembre 2015

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En créant l’humanité, l’homme et la femme, Dieu leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » (Gn 1, 28). C’est là pour ainsi dire le premier commandement de Dieu, attaché à l’ordre même de la création. Ainsi le travail humain répond à la volonté de Dieu. Quand nous disons : « Que ta volonté soit faite », rapprochons aussi ces paroles du travail qui remplit toutes les journées de notre vie. Nous nous rendons compte que nous nous accordons à cette volonté du Créateur lorsque notre travail et les relations humaines qu’il entraîne sont imprégnés des valeurs d’initiative, de courage, de confiance, de solidarité, qui sont autant de reflets de la ressemblance divine en nous…

Le Créateur a investi l’homme du pouvoir de dominer la terre ; il lui demande ainsi de maîtriser par son propre travail le domaine qu’il lui confie, de mettre en œuvre toutes ses capacités afin de parvenir à l’heureux développement de sa propre personnalité et de la communauté entière. Par son travail, l’homme obéit à Dieu et répond à sa confiance. Cela n’est pas étranger à la demande du Notre Père : « Que ton Règne vienne ». L’homme agit pour que le plan de Dieu se réalise, conscient d’avoir été fait à la ressemblance de Dieu et donc d’avoir reçu de lui sa force, son intelligence, ses aptitudes à réaliser une communauté de vie par l’amour désintéressé qu’il porte à ses frères. Tout ce qui est positif et bon dans la vie de l’homme s’épanouit et rejoint son véritable but dans le Règne de Dieu. Vous avez bien choisi ce mot d’ordre : « Règne de Dieu, vie de l’homme », car la cause de Dieu et la cause de l’homme sont liées l’une à l’autre ; le monde progresse vers le Règne de Dieu grâce aux dons de Dieu qui permettent le dynamisme de l’homme. Autrement dit, prier pour que vienne le Règne de Dieu, c’est tendre de tout son être vers la réalité qui est la fin ultime du travail humain.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Homélie devant des travailleurs luxembourgeois, mai 1985 (trad. DC 1898, p. 656)

 

 

 

La prière nous introduit déjà dans le règne de Dieu

mercredi 7 octobre 2015

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« Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. » Admirez ici, mes filles, l’immense sagesse de notre Maître ! Que demandons-nous quand nous demandons ce royaume ? … Notre Seigneur connaissait notre extrême faiblesse. Il savait que nous étions incapables de sanctifier, de louer, d’exalter, de glorifier le nom très saint du Père éternel d’une manière convenable, à moins qu’il n’y supplée en nous donnant dès ici-bas son royaume. C’est pour cela même que le bon Jésus a joint ici ces deux demandes…

A mon avis, l’un des grands biens que renferme le royaume du ciel, c’est qu’on y est dégagé de toutes les choses de la terre, qu’on y goûte un repos, une béatitude intimes, qu’on s’y réjouit de la joie de tous, dans une paix perpétuelle, dans un bonheur profond de voir tous les élus sanctifier et louer le Seigneur, bénir son nom, sans qu’il se trouve personne pour l’offenser. Tous l’aiment, et l’âme n’a d’autre occupation que de l’aimer, et elle ne peut cesser de l’aimer parce qu’elle le connaît.

Eh bien ! s’il nous était donné de le connaître nous l’aimerions de même ici-bas, non toutefois aussi parfaitement ni avec cette stabilité, mais enfin, nous l’aimerions tout autrement que nous ne l’aimons… Ce dont il s’agit est possible à l’âme, dès cet exil, avec la grâce de Dieu. Mais il reste vrai qu’elle ne peut pas l’atteindre parfaitement…car nous naviguons encore sur la mer de ce monde, et nous sommes toujours voyageurs. Il est des moments cependant où le Seigneur, nous voyant fatigués du chemin, met toutes nos puissances dans le calme et notre âme dans la quiétude. Il révèle alors clairement, par un certain avant-goût, quelle est la saveur de la récompense réservée à ceux qu’il introduit dans son royaume.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Chemin de perfection, ch. 30 (trad. OC, Cerf 1995, p. 811)

 

 

 

 

« Vous donc, priez ainsi : Notre Père. »

jeudi 18 juin 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,7-15.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. 

Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes.»

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Avant tout, le Christ, Docteur de la paix et Maître de l’unité, n’a pas voulu que la prière soit individuelle et privée, comme si on ne priait que pour soi. Nous ne disons pas : « Mon Père, qui es aux cieux », ni « donne-moi aujourd’hui mon pain de ce jour ». Chacun ne demande pas que la dette lui soit remise à lui seul, ni que lui seul ne soit induit en tentation et délivré du Mal. Pour nous la prière est publique et communautaire, et quand nous prions, nous intercédons non pour un seul mais pour tout le peuple, car nous, le peuple entier, nous sommes un.

Le Dieu de la paix et le Maître de la concorde, qui nous a enseigné l’unité, a voulu qu’un seul prie pour tous, comme lui-même en un seul a porté tous les hommes. Les trois jeunes Hébreux jetés dans la fournaise ont observé cette loi de la prière… : « Tous trois, d’une seule voix, chantaient une hymne et bénissaient Dieu » (Dn 3,51)… Les apôtres et les disciples priaient de cette manière après l’Ascension du Seigneur : « Tous d’un même cœur persévéraient dans la prière, avec quelques femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères » (Ac 1,14). D’un seul cœur, ils participaient fidèlement la prière ; par leur ferveur et leur amour mutuel, ils témoignaient que Dieu, « qui fait habiter les hommes unanimes dans une même maison » (Ps 67,7 Vulg), n’admet dans sa demeure éternelle que ceux qui prient en communion les uns avec les autres.

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 8 (trad. cf bréviaire 11e lun.)

 

 

La prière des enfants de Dieu

mardi 24 février 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,7-15. 


En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes.

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La prière, pour être féconde, doit venir du cœur et pouvoir toucher le cœur de Dieu. Vois comment Jésus a enseigné à ses disciples à prier. Chaque fois que nous prononçons le « Notre Père », Dieu, je le crois, porte le regard sur ses mains, là où il nous a gravés : « Je t’ai gravé sur la paume de ma main » (Is 49,16). Il contemple ses mains et il nous voit là, blottis en elles. Quelle merveille que la tendresse de Dieu ! 

Prions, disons le « Notre Père ». Vivons-le et alors nous serons des saints. Tout y est : Dieu, moi-même, le prochain. Si je pardonne, alors je peux être saint, je peux prier. Tout provient d’un cœur humble ; ayant un tel cœur, nous saurons comment aimer Dieu, nous aimer nous-mêmes et aimer notre prochain (Mt 22,37s). Il n’y a là rien de compliqué et pourtant nous compliquons tant nos vies, les aggravant de tant de surcharges. Une seule chose compte : être humble et prier. Plus vous prierez, mieux vous prierez.

Un enfant ne rencontre aucune difficulté à exprimer son intelligence candide en des termes simples qui disent beaucoup. Jésus n’a-t-il pas fait comprendre à Nicodème qu’il faut devenir comme un petit enfant ? (Jn 3,3) Si nous prions selon l’Évangile, nous permettrons au Christ de grandir en nous. Prie donc avec amour, à la manière des enfants, avec l’ardent désir de beaucoup aimer, et de rendre aimé celui qui ne l’est pas.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 28)

 

 

Début de la neuvaine à St Padre Pio pour Ardouane

mercredi 28 janvier 2015

 

 

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Ecouter la prière de neuvaine à St Padre Pio au format MP3

 

 

 

 

Prières de neuvaine pour Ardouane – neuvaine à St Paul

lundi 19 janvier 2015

 

 

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Ecouter la prière à St Paul au format MP3

 

 

 

Neuvaine à Ste Thérèse

samedi 10 janvier 2015

 

 

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Ecouter la prière à Ste Thérèse au format MP3

 

 

 

 

Neuvaine à St Joseph – calendrier 2015

samedi 3 janvier 2015

Calendrier 2015

 

 

 

 

 

« Il ne suffit pas de me dire ‘ Seigneur, Seigneur ‘…; il faut faire la volonté de mon Père. »

jeudi 4 décembre 2014

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Il semble très facile de dire qu’on livre sa volonté au pouvoir d’un autre. Mais quand on en vient à l’épreuve, on comprend qu’il n’y a rien de si difficile que de s’y conformer comme il faut… Le Seigneur sait ce que chacun peut supporter ; et quand il rencontre une âme forte, il ne s’arrête pas jusqu’à ce qu’il ait accompli en elle sa volonté.

Je veux vous exposer ou vous rappeler ce qu’est sa volonté. Ne craignez pas qu’il veuille vous donner des richesses, des plaisirs, des honneurs, ni tous les autres biens de la terre. Il vous aime trop pour cela, et il estime trop le présent que vous lui offrez : voilà pourquoi il veut vous récompenser dignement et vous donne son Royaume, même dès cette vie.

Voulez-vous savoir comment il se comporte envers ceux qui lui font sincèrement cette demande : « Que ta volonté soit faite » ?… Voyez ce que le Père a donné à son Fils qu’il aimait au-dessus de tout, par là vous connaîtrez quelle est sa volonté. Oui, tels sont les dons qu’il nous fait en ce monde. Il les mesure à son amour pour nous. Il en donne plus à ceux qu’il aime plus, et moins à ceux qu’il aime moins. Il se règle aussi d’après le courage qu’il découvre en chacun de nous et l’amour que nous avons pour lui. Il voit qu’on est capable de souffrir beaucoup pour lui quand on l’aime beaucoup, mais de souffrir peu quand on l’aime peu. Je suis persuadée que la mesure de notre force de supporter une grande croix ou une petite, c’est la mesure de notre l’amour. Voilà pourquoi, si cet amour est en vous, vous veillerez, en parlant à un si grand Seigneur, à ce que vos paroles ne soient pas de purs compliments… Si nous n’abandonnons pas complètement notre volonté au Seigneur, pour qu’il prenne lui-même soin de tous nos intérêts, il ne nous laissera jamais boire à sa fontaine d’eau vive.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Le Chemin de la perfection, ch. 32, 5-9 (trad. OC, Seuil 1949, p. 748s rev.)