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Archive pour le mot-clef ‘Ste Thérèse’

Neuvaine à Ste Thérèse

samedi 10 janvier 2015

 

 

audio

 

Ecouter la prière à Ste Thérèse au format MP3

 

 

 

 

« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple. »

mercredi 5 novembre 2014

ste_th10Ma sœur chérie, comment pouvez-vous me demander s’il vous est possible d’aimer le Bon Dieu comme je l’aime ?… Mes désirs du martyre ne sont rien, ce ne sont pas eux qui me donnent la confiance illimitée que je sens en mon cœur. Ce sont, à vrai dire, les richesses spirituelles qui rendent injuste, lorsqu’on s’y repose avec complaisance et que l’on croit qu’ils [sic] sont quelque chose de grand… Je sens bien que…ce qui plaît au Bon Dieu dans ma petite âme c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde. Voilà mon seul trésor…

Ô ma sœur chérie…, comprenez que pour aimer Jésus…plus on est faible, sans désirs, ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant. Le seul désir d’être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans force, et voilà le difficile car « Le véritable pauvre d’esprit, où le trouver ? Il faut le chercher bien loin », a dit le psalmiste. Il ne dit pas qu’il faut le chercher parmi les grandes âmes, mais « bien loin », c’est-à-dire dans la bassesse, dans le néant.

Restons donc bien loin de tout ce qui brille, aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir, alors nous serons pauvres d’esprit et Jésus viendra nous chercher ; si loin que nous soyons il nous transformera en flammes d’amour. Oh, que je voudrais pouvoir vous faire comprendre ce que je sens ! C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour. La crainte ne conduit-elle pas à la Justice ? (À la justice sévère telle qu’on la représente aux pécheurs mais pas de cette justice que Jésus aura pour ceux qui l’aiment.) Puisque nous voyons la voie, courons ensemble. Oui, je le sens, Jésus veut nous faire les mêmes grâces, il veut nous donner gratuitement son Ciel.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Lettre 197 du 17/09/1896 (OC, Cerf DDB 1996, p. 552)

 

 

 

Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, carm. et docteur de l’Église

mercredi 1 octobre 2014

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Une semaine de prière avec la petite Thérèse

jeudi 25 septembre 2014
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Du 25 septembre au 1er octobre, le sanctuaire Sainte-Thérèse (Paris 16) et les Orphelins Apprentis d’Auteuil vous invitent à prier avec sainte Thérèse pour tous les jeunes en difficulté.
Cela tombe durant la neuvaine pour Ardouane consacrée à Thérèse.
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La petite sœur du « tout est grâce », qui a tant charmé Bernanos, accomplit dans le réel quotidien de la vie cette aspiration fondamentale que nous retrouvons au plus profond de l’âme: le désir d’aimer au-delà des frontières et des religions. Thérèse reste toujours vivante par ses écrits. On pourrait résumer sa spiritualité par dix attitudes intérieures qui sont autant de verbes d’action:

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Désirer aimer Jésus.
Supporter avec douceur nos imperfections.
Espérer en la miséricorde divine.
Grandir en petitesse.
Choisir la petite voie de la sainteté.
Revenir sans cesse à l’Évangile.
Tout faire par amour.
Nous abandonner à Dieu dans la prière.
Étancher la soif de Jésus.
Nous unir à Jésus dans la souffrance.
On peut également définir Thérèse de Lisieux par ces mots: authenticité, enfance, simplicité, confiance, espérance, abandon et miséricorde.
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Sa vie toute simple est criante d’authenticité. On se retrouve en face d’un témoin qui parle d’expérience avec une grande liberté. Elle a su garder son âme d’enfant. Tout est si simple avec elle. Il s’agit d’accueillir l’instant comme un don et d’y être totalement présent. Dans un monde en proie à tant de peurs, la jeune sainte ne cesse de nous exhorter à tout miser sur la confiance en soi, en les autres et en Dieu.
Solidaire de notre humanité, Thérèse insuffle une joyeuse espérance là où il y a toutes les raisons de s’affliger. Mais l’espérance en quoi? En la miséricorde divine, cet amour qui s’abaisse pour nous élever. Plus qu’un lâcher-prise, Thérèse s’abandonne avec ses imperfections dans le brasier de l’amour miséricordieux. Elle invite à résister au mal par cette faculté de s’en remettre en toute confiance à l’amour gratuit de Dieu manifesté en Jésus, ce nom qui est son ciel ici-bas, son amour consumant et transformant.
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jacquesgauthier.com
Présence de Thérèse de Lisieux (extrait du message 23/09/2014)

« Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi. »

jeudi 5 juin 2014

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Je voudrais pouvoir vous dire, ô mon Dieu : « Je vous ai glorifié sur la terre ; j’ai accompli l’œuvre que vous m’avez donnée à faire ; j’ai fait connaître votre nom à ceux que vous m’avez donnés… Mon Père, je souhaite qu’où je serai, ceux que vous m’avez donnés y soient avec moi, et que le monde connaisse que vous les avez aimés comme vous m’avez aimée moi-même » (Jn 17,4s). Oui, Seigneur, voilà ce que je voudrais répéter après vous, avant de m’envoler en vos bras. C’est peut-être de la témérité ? Mais non, depuis longtemps vous m’avez permis d’être audacieuse avec vous. Comme le père de l’enfant prodigue parlant à son fils aîné, vous m’avez dit : « Tout ce qui est à moi est à toi » (Lc 15,31). Vos paroles, ô Jésus, sont donc à moi et je puis m’en servir pour attirer sur les âmes qui me sont unies les faveurs du Père Céleste…

Votre amour m’a prévenue dès mon enfance, il a grandi avec moi, et maintenant c’est un abîme dont je ne puis sonder la profondeur. L’amour attire l’amour ; aussi, mon Jésus, le mien s’élance vers vous, il voudrait combler l’abîme qui l’attire, mais hélas, ce n’est pas même une goutte de rosée perdue dans l’océan ! Pour vous aimer comme vous m’aimez, il me faut emprunter votre propre amour, alors seulement je trouve le repos. Ô mon Jésus, c’est peut-être une illusion, mais il me semble que vous ne pouvez combler une âme de plus d’amour que vous n’en avez comblé la mienne ; c’est pour cela que j’ose vous demander d’aimer ceux que vous m’avez donnés comme vous m’avez aimée moi-même. Un jour, au ciel, si je découvre que vous les aimez plus que moi, je m’en réjouirai, reconnaissant dès maintenant que ces âmes méritent votre amour bien plus que la mienne ; mais ici-bas, je ne puis concevoir une plus grande immensité d’amour que celle qu’il vous a plu de me prodiguer gratuitement sans aucun mérite de ma part.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Manuscrit autobiographique C, 34-35

 

 

 

Citations

jeudi 3 avril 2014
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Avec toi« Les grâces qu’elle m’accorda m’émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion. La Sainte Vierge m’a fait sentir que c’était vraiment elle qui m’avait souri et qui m’avait guérie. J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de « Maman » car il me semblait encore plus tendre que celui de mère. Avec quelle ferveur ne l’ai-je pas priée de me garder toujours et de réaliser bientôt mon rêve en me cachant à l’ombre de son manteau virginal ! Ah ! C’était là un de mes premiers désirs d’enfant (…) en grandissant, j’avais compris que c’était au Carmel qu’il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c’était vers cette montagne fertile que tendaient mes désirs. »

Sainte Thérèse de Lisieux
in « Cahiers »

 

 

 

« Laissez les enfants venir à moi ! »

samedi 1 mars 2014

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Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte ; mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants. Au lieu de me décourager, je me suis dit : le bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables ; je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté. Me grandir, c’est impossible ; je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections. Mais je veux chercher le moyen d’aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle.

Nous sommes dans un siècle d’inventions ; maintenant, ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier ; chez les riches, un ascenseur le remplace avantageusement. Moi, je voudrais trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les Livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir ; et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse éternelle : « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi » (Pr 9,4).

Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais. Et voulant savoir, ô mon Dieu, ce que vous feriez au tout-petit qui répondrait à votre appel, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai ; je vous porterai sur mon sein, je vous balancerai sur mes genoux » (Is 66,13). Ah, jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses ne sont venues réjouir mon âme ; l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela, je n’ai pas besoin de grandir, au contraire, il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. Ô mon Dieu, vous avez dépassé mon attente ! Je veux « chanter vos miséricordes » ! (Ps 88,2 Vulg)

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Manuscrit autobiographique C, 2 v°-3 r°

 

 

 

« Toujours prier sans se décourager »

samedi 16 novembre 2013

Qu’elle est grande la puissance de la prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande. Il n’est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s’il en était ainsi, hélas, que je serais à plaindre ! En dehors de l’Office Divin que je suis bien indigne de réciter, je n’ai pas le courage de m’astreindre à chercher dans les livres de belles prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant ! Et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Je ne saurais les réciter toutes, et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours il me comprend.

Pour moi, la prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Ms C, 25 r°

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La banque de l’amour

vendredi 8 novembre 2013

Citation-de-Sainte-Therese« Mes pensées ne sont pas vos pensées », dit le Seigneur (Is 55,8). Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c’est bien plus doux de donner que de recevoir (Ac 20,35), et c’est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu’il voudra. La perfection consiste à faire sa volonté, et l’âme qui se livre entièrement à lui est appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa sœur » et toute sa famille (Mt 12,50). Et ailleurs : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, c’est-à-dire il fera ma volonté et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh, comme c’est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur, il n’y a qu’à l’aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts.

Ta Thérèse ne se trouve pas dans les hauteurs en ce moment, mais Jésus lui apprend à tirer profit de tout, du bien et du mal qu’elle trouve en soi. Il lui apprend à jouer à la banque de l’amour, ou plutôt non, il joue pour elle sans lui dire comment il s’y prend car cela est son affaire et non pas celle de Thérèse ; ce qui la regarde c’est de s’abandonner, de se livrer sans rien réserver, pas même la jouissance de savoir combien la banque lui rapporte…

En effet les directeurs [spirituels] font avancer dans la perfection en faisant faire un grand nombre d’actes de vertus et ils ont raison, mais mon directeur qui est Jésus ne m’apprend pas à compter mes actes ; il m’enseigne à faire tout par amour, à ne lui rien refuser, à être contente quand il me donne une occasion de lui prouver que je l’aime, mais cela se fait dans la paix, dans l’abandon, c’est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Lettre 142

 

 

 

« Tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre. »

lundi 4 novembre 2013

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J’ai remarqué (et c’est tout naturel) que les sœurs les plus saintes sont les plus aimées : on recherche leur conversation, on leur rend des services sans qu’elles les demandent… Les âmes imparfaites au contraire, ne sont point recherchées : sans doute on se tient à leur égard dans les bornes de la politesse religieuse, mais craignant peut-être de leur dire quelques paroles peu aimables, on évite leur compagnie… Voici la conclusion que j’en tire : Je dois rechercher en récréation, en licence, la compagnie des sœurs qui me sont le moins agréables, remplir près de ces âmes blessées l’office du bon Samaritain.

Une parole, un sourire aimable, suffisent souvent pour épanouir une âme triste. Mais ce n’est pas absolument pour atteindre ce but que je veux pratiquer la charité, car je sais que bientôt je serais découragée : un mot que j’aurai dit avec la meilleure intention sera peut-être interprété tout de travers. Aussi pour ne pas perdre mon temps, je veux être aimable avec tout le monde (et particulièrement avec les sœurs les moins aimables) pour réjouir Jésus et répondre au conseil qu’il donne dans l’Évangile à peu près en ces termes : « Quand vous faites un festin, n’invitez pas vos parents et vos amis, de peur qu’ils ne vous invitent à leur tour, et qu’ainsi vous ayez reçu votre récompense. Mais invitez les pauvres, les boiteux, les paralytiques et vous serez heureux de ce qu’ils ne pourront vous rendre, car votre Père qui voit dans le secret vous en récompensera. » Quel festin pourrait offrir une carmélite à ses sœurs si ce n’est un festin spirituel composé de charité aimable et joyeuse ?

Pour moi, je n’en connais pas d’autre et je veux imiter saint Paul qui se réjouissait avec ceux qu’il trouvait dans la joie. Il est vrai qu’il pleurait aussi avec les affligés, et les larmes doivent quelquefois paraître dans le festin que je veux servir, mais toujours j’essaierai qu’à la fin ces larmes se changent en joie, puisque le Seigneur aime ceux qui donnent avec joie.

(Références bibliques : Lc 10,33; Lc 14,12-14; Mt 6,4-5; Rm 12,15; Jn 16,20; 2Co 9,7)

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Manuscrit autobiographique C, 28 r°-v°