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Archive pour le mot-clef ‘Amour’

samedi 5 mars 2016

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Mes enfants, reprenez le flambeau de la Paix et faites le passer à tout être afin d’effacer l’aigreur du mensonge, de la perversité, de l’égoïsme et de l’iniquité. Que l’étendard de sainteté flotte au vent afin de signaler en chaque demeure qu’elle appartient à Dieu le Père, et que la protection divine repose sur tous ses habitants. Faites étinceler en chacun de vous un soleil d’amour pour faire renaître le sourire sur tous les visages.

Marie Mère des hommes – mars 2000

 

 

 

« Moi, je vous dis : aimez vos ennemis ! »

samedi 20 février 2016

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« N’ayez de dette envers personne sinon celle de l’amour mutuel » (Rm 13,8). Quelle dette étonnante, mes frères, que cet amour que l’apôtre Paul nous enseigne à toujours payer, sans jamais cesser d’être débiteurs. Heureuse dette, dette sacrée, porteuse de créances sur le ciel, comblée de richesses éternelles ! … Rappelons-nous aussi des paroles du Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour vos persécuteurs et pour ceux qui vous calomnient » (cf Lc 6,27). Et quelle sera la récompense de ce labeur ? … « Ainsi vous serez les fils de votre Père qui est dans les cieux ».

Ce qu’on donnera à ces fils de Dieu, l’apôtre Paul nous le fait connaître : « Si nous sommes fils, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ » (Rm 8,17). Ecoutez donc, chrétiens, écoutez, fils de Dieu, écoutez, héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ ! Si vous voulez posséder l’héritage de votre Père, payez la dette de votre amour non pas seulement à vos amis mais aussi à vos ennemis. Ne refusez à personne cet amour ; il est le trésor commun de tous les hommes de bonne volonté. Possédez-le donc tous ensemble, et pour l’augmenter, faites-en versement aux mauvais comme aux bons. Car ce bien, que l’on ne possède qu’ensemble, n’est pas de la terre mais du ciel ; la part de l’un ne réduit jamais celle d’aucun autre…

L’amour est un don de Dieu : « L’amour a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5)… L’amour est la racine de tous les biens comme, d’après saint Paul, l’avarice est celle de tous les maux (1Tm 6,10)… L’amour est toujours content, car plus il multiplie ses dons plus largement aussi Dieu nous le dispense. Voilà pourquoi tandis que l’avare s’appauvrit de tout ce qu’il accapare, l’homme qui paie sa dette d’amour s’enrichit de ce qu’il donne.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Sermon 5 ; PL 5, 737 (trad. cf. En Calcat)

 

 

 

 

« Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main et le toucha »

jeudi 14 janvier 2016

Les pauvres ont soif d’eau, mais aussi de paix, de vérité et de justice. Les pauvres sont nus et ont besoin de vêtements, mais aussi de dignité humaine et de compassion pour les pécheurs. Les pauvres sont sans abri et ont besoin d’un abri fait de briques, mais aussi d’un cœur joyeux, compatissant et plein d’amour. Ils sont malades et ils ont besoin de soins médicaux, mais aussi d’une main secourable et d’un sourire accueillant.

Les exclus, ceux qui sont rejetés, ceux qui ne sont pas aimés, les prisonniers, les alcooliques, les mourants, ceux qui sont seuls et abandonnés, les marginalisés, les intouchables et les lépreux…, ceux qui sont dans le doute et la confusion, ceux qui n’ont pas été touchés par la lumière du Christ, les affamés de la parole et de la paix de Dieu, les âmes tristes et affligées…, ceux qui sont un fardeau pour la société, qui ont perdu toute espérance et foi dans la vie, qui ont oublié comment sourire et qui ne savent plus ce que c’est que de recevoir un peu de chaleur humaine, un geste d’amour et d’amitié –- tous, ils se tournent vers nous pour recevoir un réconfort. Si nous leur tournons le dos, nous tournons le dos au Christ.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Lettre à ses collaboratrices du 10/04/1974

 

 

 

 

Que cherchez-vous ?

mardi 12 janvier 2016

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Le christianisme est avant tout une rencontre avec une personne. Une rencontre concrète d’une personne avec une autre personne. Le christianisme n’est pas d’abord une liste de préceptes à suivre pour avoir le salut, ni un code moral, ni des réunions hebdomadaires. Etre chrétien cela veut dire avoir rencontré Jésus, et avoir trouvé en Lui ce qui ne peut se trouver nulle part ailleurs. Etre chrétien, c’est avoir une relation d’amour avec Jésus, et ,avec lui, avec la Sainte Trinité. C’est cela qui donne son sens à tout le reste. Il est impossible d’être un vrai chrétien sans cette rencontre, sans cette expérience de l’amour de Jésus.
Le dialogue entre Jésus et les disciples, déconcertant de simplicité, est en fait le dialogue de Jésus avec chacune des personnes qu’ Il rencontre. En voyant ces personnes qui le suivent, Jésus ne leur déroule pas toute une liste de règles qu’il faut respecter pour se mettre à sa suite. Non, Il leur pose une question : « Que cherchez-vous ? » Jésus sait que chaque personne a en elle une soif d’un amour qu’elle ne trouve pas dans ce monde. Soif d’un amour infini, qui seul peut remplir son cœur. Et à la question « Où demeures-tu ? » Jésus répond par cette invitation: « Venez, et vous verrez.» Jésus ne leur laisse pas une liste de choses à faire. La vie chrétienne est une rencontre avec Jésus, et un chemin qui se parcourt avec Jésus. Il n’est pas venu juste pour nous rencontrer, mais pour rester avec nous. Pour nous accompagner tout au long de notre vie. Il est toujours fidèle, dans les moments de joie comme dans les moments de souffrance. Et c’est même là, dans nos souffrances les plus profondes, là où personne ne peut nous rejoindre, que Jésus, par sa mort sur la croix, vient au plus près de nous.

catholique.org

 

 

 

Première lettre de saint Jean 4,19-21.5,1-4.

jeudi 7 janvier 2016

85170dreamjordan.comien-aimés, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier.
Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.
Celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui.
Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements.
Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau,
puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi.

 

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« Celui qui est digne de confiance dans une petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. »

samedi 7 novembre 2015

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Tu dois savoir d’où vient pour toi l’existence, le souffle, l’intelligence et ce qu’il y a de plus précieux, la connaissance de Dieu, d’où vient l’espérance du Royaume de cieux et celle de contempler la gloire que tu vois aujourd’hui de manière obscure, comme dans un miroir, mais que tu verras demain dans toute sa pureté et son éclat (1Co 13,12). D’où vient que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ (Rm 8,16-17) et, j’oserai dire, que tu sois toi-même un dieu ? D’où vient tout cela et par qui ?

Ou encore, pour parler de choses moins importantes, celles qui se voient : qui t’a donné de voir la beauté du ciel, la course du soleil, le cycle de la lune, les étoiles innombrables et, en tout cela, l’harmonie et l’ordre qui les conduisent ?… Qui t’a donné la pluie, l’agriculture, les aliments, les arts, les lois, la cité, une vie civilisée, des relations familières avec tes semblables ?

N’est-ce pas de Celui qui, avant toute chose et en retour de tous ses dons, te demande d’aimer les hommes ?… Alors que lui, notre Dieu et notre Seigneur, n’a pas honte d’être appelé notre Père, allons-nous renier nos frères ? Non, mes frères et mes amis, ne soyons pas des gérants malhonnêtes des biens qui nous sont confiés.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
Homélie 14, sur l’amour des pauvres, § 23-25 ; PG 35,887 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 2, p. 161 rev.; cf bréviaire 1er lun carême)

 

 

 

 

« Je crois à la communion des saints. » (Credo)

dimanche 1 novembre 2015

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Dieu a dit à Sainte Catherine : L’âme juste qui achève sa vie dans la charité est enchaînée désormais dans l’amour et ne peut plus croître en vertu ; le temps est passé. Mais elle peut toujours aimer de l’amour qu’elle avait quand elle est venue à moi, et qui est la mesure de son amour (Lc 6,38). Toujours elle me désire, toujours elle m’aime, et son désir n’est jamais frustré : elle a faim et elle est rassasiée ; rassasiée, elle a encore faim ; elle échappe au dégoût de la satiété comme à la souffrance de la faim. C’est dans l’amour que les bienheureux jouissent de mon éternelle vision, et qu’ils participent à ce bien que j’ai en moi-même et que je communique à chacun selon sa mesure ; cette mesure, c’est le degré d’amour qu’ils avaient en venant à moi.

Parce qu’ils sont demeurés dans ma charité et dans celle du prochain et qu’ils sont unis par la charité, chacun se réjouit de participer au bien des autres, en plus du bien universel qu’il possède. Les saints partagent la joie et l’allégresse des anges, au milieu desquels ils sont placés… Ils participent aussi tout particulièrement au bonheur de ceux qu’ils aimaient sur terre, plus étroitement, d’une affection à part. Par cet amour ils croissaient ensemble en grâce et en vertu ; l’un était pour l’autre une occasion de manifester ma gloire et de louer mon nom. Cet amour ils ne l’ont pas perdu dans l’éternelle vie, ils le gardent toujours. C’est lui qui fait surabonder leur bonheur, par la joie que chacun ressent du bonheur de l’autre.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, copatronne de l’Europe
Le Dialogue, ch. 41 (trad. Hurtaud, Téqui 1976, p. 131 rev)

 

 

 

 

« Voilà le premier commandement… Le second lui est semblable. »

vendredi 21 août 2015

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Nous avons reçu le précepte d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Mais Dieu ne nous a-t-il pas donné aussi une disposition naturelle à le faire ?… Rien n’est plus conforme à notre nature que de vivre ensemble, de nous rechercher mutuellement et d’aimer notre semblable. Le Seigneur demande donc les fruits de ce germe qu’il a déjà déposé en nous, en disant : « Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13,34).

Dans le but d’inciter notre âme à obéir à ce précepte, il n’a pas voulu qu’on trouve le signe distinctif de ses disciples dans des prodiges ou des œuvres extraordinaires, bien qu’ils en aient reçu le don dans l’Esprit Saint. Il dit au contraire : « On reconnaîtra que vous êtes mes disciples à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35). Et il met un tel lien entre les deux commandements qu’il regarde comme faite à lui-même toute bonne action faite envers le prochain : « Car j’ai eu soif, dit-il, et vous m’avez donné à boire. » Et il ajoute : « Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,35-40).

L’observance du premier commandement contient donc aussi l’observance du second, et par le second on retourne au premier. Celui qui aime Dieu aimera par conséquent son prochain : « Celui qui m’aime, dit le Seigneur, accomplira mes commandements. Mon commandement, le voici : c’est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 14,23; 15,12). Je le répète donc : qui aime son prochain remplit son devoir d’amour envers Dieu, car Dieu considère ce don comme fait à lui-même.

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Grandes Règles monastiques, § 3 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 55 rev.)

 

 

 

 

« Mais alors, qui peut être sauvé ? »

lundi 25 mai 2015

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En réponse à la question que lui posait un homme riche, Jésus avait révélé comment on peut parvenir à la vie éternelle. Mais l’idée de devoir abandonner ses richesses a rendu cet homme tout triste et il est parti. Alors Jésus a déclaré : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ». À son tour, Pierre s’approche de Jésus, lui qui s’est dépouillé de tout en renonçant à son métier et à sa barque, qui ne possède même plus un hameçon. Et il pose cette question à Jésus : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »

Remarque à la fois la réserve et le zèle de ce disciple. Il n’a pas dit : « Tu ordonnes l’impossible, ce commandement est trop difficile, cette loi est trop exigeante ». Il n’est pas non plus resté silencieux. Mais, sans manquer de respect et montrant combien il était attentif aux autres, il a dit : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » C’est qu’avant même d’être pasteur, il en avait l’âme ; avant d’être investi de l’autorité…, il se préoccupait déjà de la terre entière. Un homme riche aurait probablement demandé cela par intérêt, par souci de sa situation personnelle et sans penser aux autres. Mais Pierre, qui était pauvre, ne peut pas être soupçonné d’avoir posé sa question pour des motifs pareils. C’est le signe qu’il se préoccupait du salut des autres, et qu’il désirait apprendre de son Maître comment on y parvient.

D’où la réponse encourageante du Christ : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ». Il veut dire : « Ne pensez pas que je vous laisse à l’abandon. Moi-même, je vous assisterai dans une affaire aussi importante, et je rendrai facile et aisé ce qui est difficile ».

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie sur le débiteur de dix mille talents, 3 ; PG 51, 21 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 297)

 

 

 

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. »

dimanche 10 mai 2015

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Le Seigneur Jésus affirme qu’il donne à ses disciples un commandement nouveau, celui de l’amour mutuel… Est-ce que ce commandement n’existait pas déjà dans la loi ancienne, puisqu’il y est écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ? (Lv 19,18) Pourquoi donc le Seigneur appelle-t-il nouveau un commandement qui est évidemment si ancien ? Est-ce un commandement nouveau parce qu’en nous dépouillant de l’homme ancien il nous revêt de l’homme nouveau ? (Ep 2,24) Certes, l’homme qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, n’est pas renouvelé par n’importe quel amour mais par celui que le Seigneur distingue avec soin de l’amour purement naturel en précisant : « Comme je vous ai aimés »… Le Christ nous a donc donné le commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme lui il nous a aimés ; c’est cet amour-là qui nous renouvelle, qui fait de nous des hommes nouveaux, les héritiers de la nouvelle alliance, les chantres du « cantique nouveau » (Ps 95,1).

Cet amour-là, frères très chers, a renouvelé même les justes d’autrefois, les patriarches et les prophètes, comme il a renouvelé plus tard les saints apôtres. C’est lui qui renouvelle maintenant les nations païennes. De tout le genre humain, dispersé sur toute la terre, cet amour suscite et rassemble le peuple nouveau, le corps de la nouvelle Épouse du Fils de Dieu.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°65 ; CCL 36, 490 (trad. bréviaire 4e jeu. Pâques rev.)