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Archive pour le mot-clef ‘Bienheureux John Henry Newman’

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. »

samedi 28 juillet 2012

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Il y a des scandales dans l’Église, des choses blâmables et honteuses ; aucun catholique ne pourra le nier. Elle a toujours encouru le reproche et la honte d’être la mère de fils indignes ; elle a des enfants qui sont bons, elle en a bien d’avantage qui sont mauvais… Dieu aurait pu instituer une Église qui soit pure ; mais il a prédit que l’ivraie semée par l’ennemi demeurerait avec le froment jusqu’à la moisson, à la fin du monde. Il a affirmé que son Église serait semblable à un filet de pêcheur « qui ramasse des poissons de toutes sortes » que l’on ne trie pas avant le soir (Mt 13,47s). Allant plus loin encore, il a déclaré que les mauvais et les imparfaits l’emporteraient de beaucoup sur les bons. « Il y a beaucoup d’appelés, a-t-il dit, mais peu d’élus » (Mt 22,14), et son apôtre dit « qu’il subsiste un reste, élu par grâce » (Rm 11,5). Il y a donc sans cesse, dans l’histoire et dans la vie des catholiques, largement de quoi faire le jeu des contradicteurs…

Mais nous ne baissons pas la tête de honte, pour cacher notre visage entre nos mains : nous levons nos mains et notre visage vers notre Rédempteur. « Comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître…, ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il nous prenne en pitié » (Ps 122,2)… Nous en appelons à toi, juste juge, car c’est toi qui nous regarde. Nous ne faisons aucun cas des hommes, tant que nous t’avons, toi…, tant que nous avons ta présence en nos assemblées, ton témoignage et ton approbation en nos cœurs.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Sermons Preached on Various Occasions, n°9, 2.6

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« Pour entrer dans le Royaume des cieux…, il faut faire la volonté de mon Père. »

jeudi 1 décembre 2011

Année après année, le temps s’écoule silencieusement ; la venue du Christ se rapproche à chaque instant. Si seulement, comme il se rapproche de la terre, nous pouvions nous rapprocher du ciel ! Ô mes frères, priez-le pour qu’il vous donne le courage de le chercher en toute sincérité. Priez-le pour qu’il vous rende ardents… Priez-le pour qu’il vous donne ce que l’Écriture appelle « un cœur bon et honnête » ou « un cœur parfait » (Lc 8,15; Ps 100,2), et sans attendre, commencez maintenant à lui obéir de votre cœur le meilleur. L’obéissance la plus petite vaut mieux que pas d’obéissance du tout…

Vous devez chercher sa face (Ps 27,8) ; l’obéissance est la seule façon de le chercher. Tous vos devoirs d’état sont obéissance… Faire ce qu’il demande, c’est lui obéir, et lui obéir, c’est s’approcher de lui. Tout acte d’obéissance nous rapproche de lui qui n’est pas loin, malgré les apparences, mais très près derrière ce cadre matériel. La terre et le ciel ne sont qu’un voile entre lui et nous ; le jour viendra où il déchirera ce voile et se montrera à nous. Et alors, selon la façon dont nous l’avons attendu, il nous donnera la récompense. Si nous l’avons oublié, il ne nous reconnaîtra pas ; mais « heureux ces serviteurs que le maître en arrivant trouvera en train de veiller » (Lc 12,37)… Que tel soit la part de chacun d’entre nous ! Il est difficile d’y parvenir, mais il est affligeant d’échouer. La vie est brève, la mort est sûre, et le monde à venir est éternel.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Sermon « Watching », PPS vol. 4, n°22

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