ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘lumière’

« Alors il leur toucha les yeux… »

vendredi 2 décembre 2016

joie-1024x576

Recherchons celui qui seul peut nous rendre la liberté ; poursuivons-le sans cesse de notre désir, lui dont la beauté blesse les cœurs, lui qui les attire vers l’amour et les unit à lui pour toujours. Oui, par nos actions courons tous vers lui. Ne nous laissons devancer par personne, ni nous tromper et nous distraire de notre recherche par qui que ce soit.

Surtout… ne disons pas que Dieu ne manifeste jamais sa présence aux hommes. Ne disons pas qu’il est impossible aux hommes de voir un jour la lumière de Dieu — et même de la voir aujourd’hui. Jamais, grâce à Dieu, cela n’a été impossible, à condition de le désirer. Réalisons quelle est la beauté de notre Maître ! Ne lui fermons pas les yeux de notre cœur en nous laissant absorber par les réalités de ce monde. Oui, que le souci des affaires de la terre ne nous rende pas esclaves de la gloire humaine, au point de nous faire abandonner celui qui est la lumière de la vie éternelle.

Allons donc tous ensemble vers lui, d’un même cœur, d’un même esprit, de toute notre âme. Humblement, lançons notre cri vers lui, notre bon Maître, notre Seigneur miséricordieux, vers lui qui est le « seul ami des hommes » (Sg 1,6). Recherchons-le, car il va se révéler à nous, il va paraître, il va se manifester, lui notre espérance.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 27, 116-124.128-132.138-149

 

 

 

« Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent. » (Jn 12,35)

jeudi 24 novembre 2016

2016-10-10-fall-color_web_0202

Dès que le Sauveur est venu, c’était déjà la fin du monde. Lui-même d’ailleurs le disait, se situant à la fin des temps : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4,17). Mais il a retenu et retardé le Jour de la consommation ; il lui a interdit de paraître. Car Dieu le Père, voyant que le salut des nations ne peut venir que de Jésus, lui a dit : « Demande et je te donnerai les nations pour ton héritage, et ton domaine s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre » (Ps 2,8). Donc, jusqu’à l’accomplissement de cette promesse du Père, jusqu’à ce que les Églises s’accroissent des diverses nations et qu’y entre toute « la plénitude des païens » pour qu’enfin « tout Israël soit sauvé » (Rm 11,25), le Jour est prolongé, la chute du jour est différée. Le « Soleil de justice » (Ml 3,20) ne se couche jamais, mais continue à verser la lumière de la vérité dans le cœur de ceux qui croient.

Mais lorsque la mesure des croyants sera comble et lorsque sera venue l’époque dégénérée et corrompue de la dernière génération où « à cause de l’ampleur du mal, la charité de beaucoup d’hommes se refroidira » (Mt 24,12)…, alors, « les jours seront abrégés » (Mt 24,22). Oui, le même Seigneur sait prolonger la durée des jours quand c’est le temps du salut, et il sait abréger la durée du moment de la tribulation et de la perdition. Quant à nous, tant que nous avons le jour et que s’allonge pour nous le temps de la lumière, « marchons honnêtement comme en plein jour » (Rm 13,13) et faisons les œuvres de lumière.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, 11, 3-4 (trad SC71, p.287 rev.)

 

 

 

Lumières

jeudi 22 septembre 2016

rayons-de-lumiere-fond-decran

Le soleil et la lune illuminent nos corps ; ainsi le Christ et l’Église illuminent nos esprits. Du moins les illuminent-ils si nous ne sommes pas des aveugles spirituels. Car, de même que le soleil et la lune ne laissent pas de répandre leur clarté sur les aveugles qui ne peuvent cependant accueillir la lumière, ainsi le Christ envoie sa lumière à nos esprits. Mais cette illumination aura lieu seulement si notre cécité n’y fait pas obstacle. Donc, que les aveugles suivent d’abord le Christ en criant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Mt 9,27), et quand ils auront retrouvé la vue grâce à lui, ils pourront être irradiés par la splendeur de la lumière.

Mais tous ceux qui voient ne sont pas illuminés de manière égale par le Christ ; chacun l’est à la mesure dont il peut recevoir la lumière (cf Lc 23,8s)… Ce n’est pas de la même manière que nous allons tous à lui, mais « chacun y va selon ses possibilités propres » (Mt 25,15).

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, n°1, 5-7 (trad. SC 7, p. 70-73 rev.)

 

 

 

Mettre la lampe sur le lampadaire

lundi 19 septembre 2016

10-mars-twilight

Le Seigneur appelle ses disciples « lumière du monde » (Mt 5,14) parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable (Jn 1,9), ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres. Parce qu’il est lui même « le Soleil de justice » (Ma 3,20) le Seigneur peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c’est par eux, comme par des rayons étincelants, qu’il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière… Éclairés par eux, nous-mêmes, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme le dit saint Paul : « Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière » (Ep 3,8). Et encore : « Vous n’appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d’affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » (1,5) et « Celui qui demeure en Dieu est dans la lumière » (1,7)… Ainsi donc puisque nous avons la joie d’être délivrés des ténèbres de l’erreur, nous devons vivre dans la lumière, comme des fils de lumière… Ce qui fait dire à l’apôtre Paul : « Parmi eux, vous apparaissez comme des sources de lumière dans le monde, vous qui portez la parole de vie » (Ph 2,15)…

Cette lampe resplendissante, qui a été allumée pour servir à notre salut, doit toujours briller en nous… Cette lampe de la Loi et de la foi, nous ne devons donc pas la cacher, mais l’installer toujours dans l’Église comme sur le lampadaire, pour le salut d’un grand nombre, afin de jouir nous-mêmes de la lumière de sa vérité, et d’en éclairer tous les croyants.

Saint Chromace d’Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n° 5, 1.3-4 ; CCL 9,405 (trad. bréviaire 11/06)

« Que votre lumière brille devant les hommes. »

mardi 7 juin 2016

xjyvwggx

Le Seigneur avait appelé ses disciples « sel de la terre » parce qu’ils ont relevé par la saveur de la sagesse céleste les cœurs des hommes affadis par le démon. Et maintenant il les appelle « lumière du monde » parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable, ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres (Jn 1,5). Parce qu’il est lui-même le « Soleil de justice » (Ml 3,20), il peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c’est par eux, comme par des rayons étincelants, qu’il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière. En effet, ils ont chassé les ténèbres de l’erreur loin du cœur des hommes, en montrant la lumière de la vérité.

Éclairés par eux, nous aussi, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme dit saint Paul : « Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de la lumière » (Ep 5,8). Et encore : « Vous n’appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d’affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » ; celui qui demeure en Dieu est dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière (1Jn 1,5-7). Puisque nous avons la joie d’être libérés des ténèbres de l’erreur nous devons vivre dans la lumière, marcher dans la lumière comme des vrais enfants de la lumière.

Saint Chromace d’Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°5 (trad. bréviaire 11/06)

 

 

 

« L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

lundi 11 avril 2016

36500_all_007_01-Christ

Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.

Ayez donc soin de ne participer qu’à une seule eucharistie ; il n’y a, en effet, qu’une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n’y a qu’un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l’Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l’Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l’ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l’unité de Jésus Christ, saints dignes d’amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d’avoir part à l’Évangile, notre commune espérance…

Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l’enseignement du Christ. J’en ai entendu qui disaient : « Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l’Évangile »… Pour moi, mes archives, c’est le Christ ; mes archives inviolables, c’est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification.

Saint Ignace d’Antioche (?-v. 110), évêque et martyr
Lettre aux Philadelphiens

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,16-21.

mercredi 6 avril 2016

lumiere-1

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

 

 

« Au lever du jour, Jésus était là sur le rivage. »

vendredi 1 avril 2016

Alors_ta_lumiere_jaillera_comme_l_auroreCe jour qu’a fait le Seigneur (Ps 117,24) pénètre tout ; il contient tout, il embrasse tout, ciel, terre et enfer ! … Et quel est ce jour du ciel sinon le Christ, dont parle le prophète : « Le jour au jour énonce le récit » (Ps 18,3). Oui, ce jour est le Fils à qui le Père, qui est aussi la lumière du jour, énonce le secret de sa divinité. C’est lui, ce jour qui dit par la voix du Sage : « J’ai créé un jour qui se lèvera à jamais dans le ciel » (Si 24,32)… Ainsi la lumière du Christ luit à jamais, elle rayonne, elle flamboie, et les ténèbres du péché ne peuvent l’étreindre. « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas retenue » (Jn 1,5).

À la résurrection du Christ, tous les éléments sont glorifiés ; je suis sûr que le soleil a brillé ce jour-là d’un plus vif éclat. Ne devait-il pas entrer dans la joie de la résurrection, lui qui s’était attristé à la mort du Christ ? (Mt 27,45)… Comme un serviteur fidèle, il s’est obscurci pour accompagner le Christ dans la tombe ; aujourd’hui, il doit resplendir pour saluer la résurrection… Frères, réjouissons-nous en ce saint jour ; que nul, au souvenir de son péché, ne se dérobe à la joie commune ! Que personne ne désespère du pardon. Une faveur immense l’attend. Si le Seigneur, sur la croix, a eu pitié d’un bandit…, de quels bienfaits la gloire de sa résurrection ne nous comblera-t-elle pas ?

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 53, sur le Ps 117 Homélie sur le Ps 14 (trad. coll. Icthus, vol. 10, p. 256)

 

 

 

 

 

 

 

 

« Je suis la lumière du monde. »

lundi 14 mars 2016

xjyvwggx

Quand toi, Seigneur Jésus, tu me conduis à la lumière, et que je trouve Dieu grâce à toi, et que de toi je reçois le Père, je deviens ton cohéritier (Rm 8,17), puisque tu n’as pas rougi de m’avoir comme frère (He 2,11). Enlevons donc l’oubli de la vérité, enlevons l’ignorance ; et ayant dissipé les ténèbres qui nous enveloppent comme un nuage sur les yeux, contemplons le Dieu véritable, en proclamant : « Salut, lumière véritable ! »

Car la lumière s’est levée sur nous qui avons été plongés dans les ténèbres et enfermés dans l’ombre de la mort (Lc 1,79), lumière plus pure que le soleil, et plus belle que cette vie d’ici bas. Cette lumière est la vie éternelle, et ils vivent, tous ceux qui y participent. La nuit fuit la lumière et, se cachant par peur, cède au jour du Seigneur. La lumière qui ne peut être éteinte s’est répandue partout, et l’Occident a rejoint l’Orient. Voilà ce que signifie la « création nouvelle ». En effet, le soleil de justice (Ml 3,20) qui illumine toutes choses resplendit sur tout le genre humain, à l’exemple de son Père qui fait lever son soleil sur tous les hommes (Mt 5,45) et les arrose de la rosée de la vérité.

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215), théologien
Stromates (trad. Ephata III, p. 1386 alt.)

 

 

ReCommancements

jeudi 21 janvier 2016

IMG_8798

« La compagnie de la miséricorde est une lumière pour mieux comprendre ce que nous avons vécu, et une espérance qui nous accompagne au début d’une année nouvelle.
« On peut reparcourir les jours de l’année passée soit comme un souvenir des faits et des événements qui nous ramènent à des moments de joie et de douleur, ou bien en cherchant à comprendre si nous avons perçu la présence de Dieu qui renouvelle toute chose, et qui soutient de son aide.
« Nous sommes interpellés pour vérifier si les événements du monde se sont réalisés selon la volonté de Dieu ou si nous avons surtout écouté les projets des hommes souvent chargés d’intérêts personnels, d’une insatiable soif de pouvoir et de violence gratuite.
« Et aujourd’hui cependant nos yeux ont besoin de se concentrer particulièrement sur les signes que Dieu nous a accordés, pour toucher du doigt la force de son amour miséricordieux.
« Nous ne pouvons pas oublier que tant de journées ont été marquées par la violence, par la mort, par les souffrances indicibles de tant d’innocents, de réfugiés contraints de quitter leur patrie, d’hommes, de femmes et d’enfants sans domicile fixe, sans nourriture ni moyens de subsistance.
Et pourtant combien de grands gestes de bonté, d’amour et de solidarité ont rempli les journées de cette année, même s’ils ne sont pas devenus des nouvelles des journaux télévisés. Ces signes d’amour ne peuvent pas et ne doivent pas être obscurcis par la puissance du mal. Le bien est toujours vainqueur, même si à un certain moment il peut sembler plus faible et plus caché.
*
(…) Le fleuve en crue de l’arrogance, de la méchanceté humaine et de la misère ne peut rien contre l’océan de miséricorde qui inonde notre monde.

Extraits des homélies du pape François 31/12/2015 – 01/01/2016
zenit.org