ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘Nativité’

Joyeux et Saint Noël

vendredi 25 décembre 2015

noel2015-12-24 à 12.22.49

Mes enfants, un petit enfant est né et déjà vous l’avez oublié et relégué dans un coin sombre de votre être ; au contraire, il faut que cet enfant soit montré au monde comme symbole de l’unité et de la connaissance Divine. C’est par la prière et les sacrifices que vous accorderez à mon Fils Sa vraie place au-devant des hommes pour vous guider auprès de votre Père Eternel. Venez sourire à cet enfant, bercez-le avec un chant d’amour, qu’il puisse par cette douceur vous octroyer son amour à jamais. Que ce petit enfant représente tous vos frères sur cette terre ; ce que vous lui accorderez, vous l’accorderez à vos semblables qui en feront de même autour d’eux, jusqu’à la fin des temps et en union avec la Trinité.

Marie Mère des hommes – décembre 1996

 

 

jeudi 24 décembre 2015

CitationMMDH 2015-12-24 à 12.10.37

Mes enfants, la naissance est un acte de Joie, d’Amour et de Paix. Faites-en, chaque jour, une naissance nouvelle pour vous-même et venez par votre joie de vivre soulager les peines de mon Fils. Venez et priez, venez et chantez, venez en adoration et en contemplation pour que vive la foi de mon Eglise et que revive la Maison de mon Fils.
Venez présenter sur le berceau de l’Enfant Dieu tous les sacrifices de vos vies, car ils seront changés en chemin de sainteté et en exemple pour les hommes.

Marie Mère des hommes – décembre 1996

 

 

 

 

« La gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. »

jeudi 24 décembre 2015

20699311

La nuit enveloppait le monde entier avant que se lève la lumière véritable, avant la naissance du Christ ; la nuit régnait aussi en chacun de nous, avant notre conversion et notre régénération intérieure. N’était-ce pas la nuit la plus profonde, les ténèbres les plus épaisses sur la face de la terre quand nos pères honoraient des faux dieux ? … Et une autre nuit sombre n’était-t-elle pas en nous quand nous vivions sans Dieu en ce monde, suivant nos passions et les attraits de ce monde, faisant des choses dont nous rougissons aujourd’hui comme d’autant d’œuvres de ténèbres ? …

Mais maintenant vous êtes sortis de votre sommeil, vous vous êtes sanctifiés, devenus enfants de la lumière, enfants du jour, et non plus des ténèbres et de la nuit (1Th 5,5)… « Demain vous verrez la majesté de Dieu en vous. » Aujourd’hui, le Fils s’est fait pour nous justice venue de Dieu ; demain, il se manifestera comme notre vie, pour que nous paraissions avec lui dans la gloire. Aujourd’hui un petit enfant est né pour nous, pour nous empêcher de nous élever dans la vaine gloire et, en nous convertissant, pour devenir comme de petits enfants (Mt 18,3). Demain il va se montrer en sa grandeur pour nous pousser à la louange et pour que nous aussi nous puissions être glorifiés et loués lorsque Dieu décernera à chacun sa gloire… « Nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (1Jn 3,2). Aujourd’hui, en effet, nous ne le voyons pas en lui-même, mais comme en un miroir (1Co 13,12) ; maintenant il reçoit ce qui relève de nous. Mais demain nous le verrons en nous, lorsqu’il nous donnera ce qui relève de lui, quand il se montrera tel qu’il est en lui-même et nous prendra pour nous élever jusqu’à lui.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
5e Sermon pour la Vigile de Noël

 

1a9538ee

 

Premier dimanche de l’Avent

dimanche 29 novembre 2015

Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement ») s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël.

Nativita_di_San_Giovanni_Battista_AXL’Avent dans la Bible

Pendant les messes de l’Avent, les lectures rappellent d’abord la longue attente par les Hébreux du Sauveur annoncé par Dieu : « Un rameau sortira de la souche de Jessé (père de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays…» (Is 11, 1-4).

Les lectures de l’Avent rappellent également comment fut conçu et attendu l’enfant Jésus : l’ange Gabriel apparaît à Marie et lui annonce qu’elle va « concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus (…) L’esprit Sain viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1, 26-38)

Jean-Baptiste, fils d’Elizabeth et cousin de Jésus, appelait ses prochains à la conversion et annonçait la venue imminente du Fils de Dieu en ces termes : « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu » (Mc 1,1.8 et Jn 1,19.28)

De même, le temps de l’Avent appelle à la conversion intérieure. Les célébrations rappellent, en permanence et avec force, que les fidèles doivent être mobilisés spirituellement pour que la foi soit un ferment constant de renouvellement personnel et social autant que de confiance dans l’avenir.
 

bougie_avent

 

Temps de l’Avent

Dans le Calendrier liturgique catholique, le temps de l’Avent est constitué de 4 semaines, commençant chacune par un dimanche dont les noms traditionnels correspondent aux premiers mots de l’Antienne d’ouverture :
ØPremier dimanche de l’Avent : Ad Te levavi… (= Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme)
ØDeuxième dimanche de l’Avent : Populus Sion… (= Peuple de Dieu)
ØTroisième dimanche de l’Avent : Gaudete… (= Soyez dans la joie du Seigneur)
ØQuatrième dimanche de l’Avent : Rorate… (=Cieux, faites venir le Juste comme une rosée).

ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
28 novembre 2010
BENOIT XVI

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent, l’Église commence une nouvelle année liturgique, un nouveau chemin de foi, qui, d’une part, fait mémoire de l’événement de Jésus Christ, et de l’autre, s’ouvre à son accomplissement final.

C’est justement de cette double perspective que vit le temps de l’Avent, en regardant vers la première venue du Fils de Dieu, lorsqu’il naît de la Vierge Marie, et vers son retour glorieux, quand il « viendra pour juger les vivants et les morts », comme nous le disons dans le Credo. Je voudrais m’arrêter maintenant brièvement sur ce thème suggestif de « l’attente », parce qu’il s’agit d’un aspect profondément humain, où la foi, pour ainsi dire, ne fait qu’un avec notre chair et notre cœur.

L’attente, le fait d’attendre, est une dimension qui traverse toute notre existence personnelle, familiale et sociale. L’attente est présente dans mille situations, des plus petites et banales, aux plus importantes, qui nous touchent totalement et au plus profond de nous-mêmes. Nous pensons entre autres à l’attente d’un enfant par des époux ; à l’attente d’un parent ou d’un ami qui vient de loin pour nous rendre visite ; nous pensons, pour un jeune, à l’attente du résultat d’un examen décisif, ou d’un entretien d’embauche ; dans les relations affectives, l’attente de la rencontre d’une personne aimée, de la réponse à une lettre, ou de l’accueil d’un pardon… On pourrait dire que l’homme est vivant tant qu’il attend, tant que l’espérance est vivante en son cœur. C’est à ses attentes que l’on reconnaît l’homme : notre «stature» morale et spirituelle peut être mesurée à partir de ce que nous attendons, de ce en quoi nous espérons.

Chacun de nous peut donc, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noël, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends? A quoi, en ce moment de ma vie, mon cœur aspire-t-il? ». On peut se poser la même question au niveau familial, communautaire, national. Qu’est-ce que nous attendons, tous ensemble ? Qu’est-ce qui unit nos aspirations, qu’est-ce que nous avons en commun ? Dans le temps qui a précédé la naissance de Jésus, l’attente du Messie était très forte en Israël, l’attente d’un Consacré, descendant du roi David, qui aurait finalement libéré le peuple de tout esclavage moral et politique et instauré le Royaume de Dieu. Mais personne n’aurait jamais imaginé que le Messie puisse naître d’une humble jeune fille comme Marie, promise en mariage au juste Joseph. Elle non plus n’y aurait jamais pensé, et pourtant, dans son cœur, l’attente du Sauveur était si grande, sa foi et son espérance étaient si ardentes, qu’Il a pu trouver en elle une mère digne. Du reste, Dieu lui-même l’avait préparée, avant tous les siècles. Il y a une correspondance mystérieuse entre l’attente de Dieu et celle de Marie, la créature « pleine de grâce », totalement transparente au dessein d’amour du Très Haut. Apprenons d’elle, la Femme de l’Avent, à vivre les gestes quotidiens avec un esprit nouveau, avec le sentiment d’une profonde attente, que seule la venue de Dieu peut combler.

Je souhaite à tous un dimanche serein et un bon chemin de l’Avent.

© Copyright 2010 – Libreria Editrice Vaticana
Sources principales : eglise.catholique.fr ; lachiesa.it ; vatican.va (« Rév. x gpm»).

 

 

 

 

« Ils se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient. »

jeudi 15 octobre 2015

jesus christ

Celui que tu méprises maintenant, il fut un temps où il était au-dessus de toi ; celui qui est homme maintenant était éternellement parfait. Il était au commencement, sans cause ; puis il s’est soumis aux contingences de ce monde… C’était pour te sauver, toi qui l’insultes, toi qui méprises Dieu parce qu’il a pris ta nature grossière…

Il a été enveloppé de langes, mais en se levant du tombeau il s’est débarrassé de son linceul. Il a été couché dans une mangeoire, mais glorifié par les anges, annoncé par une étoile, adoré par les Mages… Il a dû fuir en Égypte, mais il a libéré ce pays des superstitions des Égyptiens. Il n’avait « ni forme ni beauté » (Is 53,2) devant ses ennemis, mais pour David il était « le plus beau des enfants de hommes » (Ps 44,3) et sur la montagne il a resplendi, plus éblouissant que le soleil (Mt 17,1s). Comme homme, il a été baptisé ; mais comme Dieu, il a effacé nos péchés ; il n’avait pas besoin d’être purifié, mais il voulait sanctifier les eaux. Comme homme, il a été tenté ; mais comme Dieu, il a triomphé, lui qui a « vaincu le monde » (Jn 16,8)… Il a eu faim, mais il a nourri des milliers, lui qui est « le Pain vivant descendu du ciel » (Jn 6,48). Il a eu soif, mais s’est écrié : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jn 7,37)… Il a connu la fatigue, mais il est le repos de tous ceux qui « peinent et ploient sous le fardeau » (Mt 11,28)… Il se fait appeler « Samaritain et possédé du démon » (Jn 8,48) ; mais c’est lui qui sauve l’homme qui était tombé aux mains des voleurs (Lc 10,29s) et qui met les démons en fuite… Il prie, mais c’est lui-même qui exauce les prières. Il pleure, mais c’est lui qui fait cesser les pleurs. Il est vendu à vil prix ; mais c’est lui qui rachète le monde, et à grand prix : par son propre sang.

Comme une brebis, on le mène à la mort, mais il conduit au vrai pâturage Israël (Ez 34,14), et aujourd’hui toute la terre. Comme un agneau, il se tait ; mais il est la Parole annoncée par la voix de celui qui crie au désert (Mc 1,3). Il a été infirme et blessé ; mais c’est lui qui guérit toute maladie et toute infirmité (Mt 9,35). Il a été élevé sur le bois et il y a été cloué ; mais c’est lui qui nous restaure par l’arbre de vie… Il meurt, mais il fait vivre et détruit la mort. Il est enseveli, mais il ressuscite et, montant aux cieux, libère les âmes des enfers.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
3ème Discours théologique (trad. Gallay, Migne 1995, p.100 rev.)

 

 

 

« Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères. »

dimanche 14 juin 2015

jesus_et_marie_coeur

Frères, vous avez appris comment le Royaume des cieux, dans toute sa grandeur, est comparé à une graine de moutarde… Est-ce là tout ce que les croyants espèrent ? Est-ce là tout ce que les fidèles attendent ?… Est-ce là « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme » ? Est-ce là ce que promet l’apôtre Paul et qui est tenu en réserve dans le mystère inexprimable du salut, pour ceux qui aiment ? (1Co 2,9) Ne nous laissons pas déconcerter par les paroles du Seigneur. Si, en effet, « la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme, et si la folie de Dieu est plus sage que l’homme » (1Co 1,25), cette toute petite chose, qui est le bien de Dieu, est plus splendide que toute l’immensité du monde.

Puissions-nous seulement semer dans notre cœur cette graine de moutarde, de sorte qu’elle devienne le grand arbre de la connaissance (Gn 2,9), s’élevant de toute sa hauteur pour élever notre pensée jusqu’au ciel, et déployant toutes les branches de l’intelligence…

Le Christ est le Royaume. A la manière d’une graine de moutarde, il a été jeté dans un jardin, le corps de la Vierge. Il a grandi et est devenu l’arbre de la croix qui couvre la terre entière. Après qu’il eut été broyé par la Passion, son fruit a produit assez de saveur pour donner son bon goût et son arôme à tous les êtres vivants qui le touchent. Car, tant que la graine de moutarde demeure intacte, ses vertus restent cachées, mais elles déploient toute leur puissance quand la graine est broyée. De même le Christ a-t-il voulu que son corps soit broyé pour que sa force ne reste pas cachée… Le Christ est roi, car il est le principe de toute autorité. Le Christ est le Royaume, car en lui réside toute la gloire de son royaume.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 98, 1-2 ; CCL 24A, 602 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 225 rev.)

 

 

 

« Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. »

samedi 2 mai 2015

GQ+Jesus

Celui qui a dit : « Je suis dans le Père et le Père est en moi » dit aussi : « Je suis sorti de Dieu et je suis venu » (Jn 8,42)… Le Verbe s’est fait chair, et il habite désormais parmi nous (Jn 1,14). Il habite à coup sûr dans nos cœurs par la foi, il habite dans notre mémoire, il habite dans notre pensée, et il descend jusque dans notre imagination elle-même. Auparavant, en effet, quelle idée l’homme pouvait-il se faire de Dieu, sinon peut-être celle d’une idole que son cœur avait fabriquée ? C’est que Dieu était incompréhensible et inaccessible, invisible et parfaitement insaisissable à la pensée. Mais maintenant il a voulu qu’on puisse le comprendre, il a voulu qu’on puisse le voir, il a voulu qu’on puisse le saisir par la pensée.

« De quelle manière ? », demandes-tu. Sans nul doute en étant couché dans une crèche, en reposant sur le sein de la Vierge, en prêchant sur la montagne, en passant la nuit à prier ; non moins qu’en étant cloué à la croix, en devenant livide dans la mort, « libre parmi les morts » (Ps 87,6 Vulg) et régnant sur l’enfer ; enfin en ressuscitant le troisième jour, en montrant aux apôtres la marque des clous, signes de sa victoire, et pour finir en regagnant devant eux les secrets du ciel.

De tous ces événements, en est-il un qui ne susciterait pas en nous une pensée vraie, fervente, sainte ? Que je pense à l’un d’entre eux, n’importe lequel, c’est à Dieu que je pense, et à travers tout cela, il est mon Dieu. Méditer ces événements, c’est la sagesse même… C’est cette même douceur que Marie a puisée largement dans les hauteurs, pour la reverser sur nous.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon pour la Nativité de Marie « l’Aqueduc », §10 -11 (trad. Éds Cisterciennes, p. 665-668)

 

 

 

Simplicité

mardi 6 janvier 2015
.tumblr_mkllr0yAY91rmse6co1_400
.
(…) L’un des aspects importants que nous pourrons contempler le jour de Noël, ou comme les mages à l’Epiphanie [c’est la simplicité]. Jésus est né dans la pauvreté et la simplicité. Sa mère, Marie, est une femme humble, et Joseph, son époux, un simple artisan. Et les premiers qui pourront contempler le Fils de Dieu fait homme seront aussi des gens simples : les bergers des environs de Bethléem. Et cette importance de la simplicité dans la vie de Jésus continuera dans la vie de l’Église et des saints. A Lourdes, la Sainte Vierge apparaît à Bernadette, une pauvre jeune fille. A Lisieux, sainte Thérèse, qui n’a pas fait de longues études et qui vit une existence toute simple au carmel, exprimera mieux que personne de profondes vérités théologiques et spirituelles.
Pour recevoir le message de Jésus, pour pouvoir s’approcher de lui et le connaître, il importe donc d’avoir un cœur simple. Une simplicité qu’il est difficile de décrire exactement avec des mots, mais dont on ressent bien ce qu’elle est en contemplant la Sainte Vierge, Joseph, les bergers, etc. L’important n’est, au fond, pas tellement la condition sociale ou la richesse, mais l’attitude intérieure. Jésus a dit que pour entrer dans le Royaume, il faut ressembler à un enfant. Ne pas se prendre pour quelqu’un d’important, à qui des choses sont dues, qui a droit à de la considération, qui doit maintenir une certaine image de lui-même. Au contraire, il s’agit de se reconnaître comme un enfant, un enfant de notre Père du Ciel, et de nous abandonner dans ses bras.
Seigneur, tu parles le langage de l’amour. Un langage qui parle au cœur et que tous les hommes peuvent comprendre. Un langage que l’on comprend bien mieux si l’on a un cœur simple, un cœur qui ne se regarde pas trop soi-même, un cœur qui sache aimer. 
Apprends-nous à vivre l’abandon, en acceptant avec simplicité les petites difficultés qui peuvent se présenter dans ma journée, sans me plaindre constamment, ne serait-ce qu’intérieurement.
Extrait de la méditation écrite par Frère Jean Marie Fornerod, LC
Méditation quotidienne
catholique.org

De la même pâte que nous

mercredi 17 décembre 2014

boniface25

Nous avons appris que ce Verbe, la Parole de Dieu, a pris chair d’une vierge et qu’il a porté l’homme ancien en rénovant sa nature. Nous savons que l’humanité du Verbe est faite de la même pâte que nous. Car s’il n’était pas ainsi, c’est en vain qu’il nous aurait commandé de l’imiter comme notre maître. Si cet homme est d’une autre nature, comment peut-il me prescrire de faire comme lui, à moi qui suis faible par nature ? Et alors où est sa bonté, sa justice ?

Pour bien faire comprendre qu’il n’est pas différent de nous, il a voulu supporter la fatigue et connaître la faim ; il n’a pas refusé d’avoir soif, il a trouvé son repos dans le sommeil, il n’a pas refusé la souffrance, il s’est soumis à la mort et il a rendu manifeste sa résurrection. En tout cela il a offert comme prémices sa propre humanité afin que toi, dans ta souffrance, tu ne perdes pas courage mais que, reconnaissant que tu es toi-même homme, tu attendes toi aussi ce que le Père a donné à cet homme-là.

Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
Réfutation de toutes les hérésies, 10, 33-34 ; GCS 26, 289-293

 

 

« Voyez le figuier ! »

vendredi 29 novembre 2013

monde invisible

La terre que nous voyons ne nous satisfait pas. Ce n’est qu’un commencement ; ce n’est qu’une promesse d’un au-delà ; même dans sa plus grande joie, quand elle se couvre de toutes ses fleurs, et qu’elle montre tous ses trésors cachés de la manière la plus attirante, même alors, cela ne nous suffit pas. Nous savons qu’il y a en elle beaucoup plus de choses que nous n’en voyons. Un monde de saints et d’anges, un monde glorieux, le palais de Dieu, la montagne du Seigneur Sabaoth, la Jérusalem céleste, le trône de Dieu et du Christ : toutes ces merveilles éternelles, très précieuses, mystérieuses et incompréhensibles, se cachent derrière ce que nous voyons. Ce que nous voyons n’est que l’écorce extérieure d’un royaume éternel, et c’est sur ce royaume que nous fixons les yeux de notre foi.

Montre-toi, Seigneur, comme au temps de ta Nativité, où les anges ont visité les bergers ; que ta gloire s’épanouisse comme les fleurs et le feuillage s’épanouissent sur les arbres. Par ta grande puissance, transforme le monde visible en ce monde plus divin que nous ne voyons pas encore. Que ce que nous voyons soit transformé en ce que nous croyons. Si brillants que soient le soleil, le ciel, et les nuages, si verdoyants que soient les feuilles et les champs, si doux que soit le chant des oiseaux, nous savons que tout n’est pas là, et que nous ne voulons pas prendre la partie pour le tout. Ces choses procèdent d’un centre d’amour et de bonté qui est Dieu lui-même, mais elles ne sont pas sa plénitude. Elles parlent du ciel, mais elles ne sont pas le ciel. Elles ne sont en quelque sorte que des rayons égarés, un faible reflet de son image ; elles ne sont que des miettes qui tombent de la table.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
« The Invisible World » PPS, t. 4, n°13 (trad. AELF rev.)