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Archive pour le mot-clef ‘prophètes’

Le Christ, accomplissement de la Loi et des prophètes

mercredi 12 juin 2013

“Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes” (Evangile selon Saint Luc 24, verset 44).

Quand je lis l’Évangile et que j’y vois des témoignages tirés de la Loi ou des prophètes, je ne considère que le Christ. Je n’ai vu Moïse, je n’ai vu les prophètes, qu’avec l’intention de comprendre ce qu’ils disent du Christ. Car enfin quand j’arrive à la splendeur du Christ et que j’aperçois en quelque sorte la lumière resplendissante du soleil éclatant, je ne peux pas voir la lumière d’une lampe. Si on allume une lampe en plein jour, peut-elle éclairer ? Quand le soleil se lève, la lumière de la lampe est invisible. De même, quand le Christ est présent, la Loi et les prophètes disparaissent totalement. Je ne critique pas la Loi et des prophètes ; au contraire, je les loue car ils annoncent le Christ. Mais quand je lis la Loi et les prophètes, mon but n’est pas de m’en tenir à la Loi et aux prophètes, mais, par la Loi et les prophètes, de parvenir jusqu’au Christ.

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Marc, n°9, 8 ; SC 494 (trad. cf SC p. 171)

 

 

 

« Je suis »

jeudi 21 mars 2013

« Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon jour ; il l’a vu, et il s’est réjoui. » Abraham a vu le jour du Seigneur quand il a reçu chez lui les trois anges qui représentent la sainte Trinité : trois hôtes auxquels il s’est adressé comme à un seul (Gn 18,2-3)… Mais l’esprit terre à terre des auditeurs du Seigneur n’élève pas leur regard au-dessus de la chair…, et ils lui disent : « Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ? » Alors, doucement, notre Rédempteur détourne leur regard de son corps de chair pour l’élever à la contemplation de sa divinité, en déclarant : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham ait existé, moi, je suis ». « Avant » indique le passé, et « je suis » le présent. Parce que sa divinité n’a ni passé ni futur, mais existe toujours, le Seigneur ne dit pas « avant Abraham, j’étais », mais « avant Abraham, je suis ». C’est pourquoi Dieu a déclaré à Moïse : « Je suis celui qui suis… Tu diras aux enfants d’Israël : ‘ Celui-qui-est ‘ m’a envoyé vers vous » (Ex 3,14).

Abraham a eu un avant et un après ; il est venu en ce monde…et il l’a quitté, emporté par la course de sa vie. Mais il appartient à la Vérité d’exister toujours (Jn 14,6), car pour elle rien ne commence dans un premier temps et ne se termine par un temps suivant. Mais ces incroyants, qui ne pouvaient pas supporter ces paroles d’éternité, courent ramasser des pierres pour lapider celui qu’ils ne pouvaient pas comprendre…

« Jésus se déroba et sortit du Temple. » Il est étonnant que le Seigneur ait échappé à ses persécuteurs en se cachant, alors qu’il aurait pu exercer la puissance de sa divinité… Pourquoi donc s’est-il caché ? Parce que s’étant fait homme parmi les hommes, notre Rédempteur nous dit certaines choses par sa parole et d’autres par son exemple. Et que nous dit-il par cet exemple, sinon de fuir avec humilité la colère des orgueilleux, même quand nous pouvons y résister ?… Que personne donc ne regimbe en recevant des affronts, que personne ne rende insulte pour insulte. Car il est plus glorieux, à l’exemple d’un Dieu, d’éviter une injure en se taisant que de prendre le dessus en ripostant.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°18 (trad. Le Barroux rev. ; cf SC 485, p. 413)

 

 

« Voici que nous montons à Jérusalem. »

mercredi 27 février 2013

Dans les « psaumes des montées » le psalmiste aspire à Jérusalem et il dit qu’il veut monter. Où monter ? Désire-t-il atteindre le soleil, la lune, les étoiles ? Non. Dans le ciel se trouve la Jérusalem éternelle, là où habitent les anges, nos concitoyens (He 12,22). Sur cette terre nous sommes en exil, loin d’eux. Sur la route de l’exil, nous poussons des soupirs ; dans la cité, nous tressaillirons d’allégresse.

Au cours de notre voyage, nous trouvons des compagnons qui ont déjà vu cette cité et qui nous encouragent à y courir. Ils ont inspiré au psalmiste un cri d’allégresse : « J’ai tressailli de joie quand on m’a dit : Allons à la maison du Seigneur » (Ps 121,1)… « Nous irons à la maison du Seigneur » : courons donc, courons, puisque nous arriverons à la maison du Seigneur. Courons sans nous lasser ; là-bas il n’y a pas de lassitude. Courons à la maison du Seigneur et tressaillons d’allégresse avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers ont contemplé notre patrie. Ils crient de loin à ceux qui les suivent : « Nous irons dans la maison du Seigneur ; marchez, courez ! » Les apôtres ont vu cette maison et nous appellent : « Courez, marchez, suivez-nous ! Nous irons dans la maison du Seigneur ! »

Et que répond chacun de nous ? « Je me réjouis en ceux qui m’ont dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. » Je me suis réjoui dans les prophètes, je me suis réjoui dans les apôtres, car tous ils nous ont dit : « Nous allons à la maison du Seigneur ».

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 121

 

 

La gloire de la croix

dimanche 24 février 2013

Le Seigneur révèle sa gloire en présence de témoins choisis : il répand sur son corps, d’ailleurs semblable au nôtre, une lumière si éclatante que son visage devient éblouissant comme le soleil et son vêtement aussi blanc que la neige. En se transfigurant de la sorte, il avait comme but d’abord d’enlever du coeur de ses disciples le scandale de la croix, pour que la honte volontairement subie de sa mort ne trouble pas la foi de ceux qui auraient vu ainsi la grandeur de sa dignité cachée.

Mais il n’avait pas moins en vue de fonder l’espérance de la sainte Église, de sorte que les membres du corps du Christ comprennent quelle transformation se ferait un jour en eux, puisque chacun est appelé à partager un jour la gloire qu’ils ont vu briller par avance dans leur chef…

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé…; écoutez-le.  Écoutez-le, lui qui ouvre le chemin du ciel et, par le supplice de la croix, vous prépare des marches pour monter au Royaume. Pourquoi redoutez-vous d’être rachetés ? Pourquoi craignez-vous d’être guéris, vous qui êtes blessés ? Que ma volonté soit faite, comme le veut le Christ. Rejetez les craintes de ce monde et armez-vous de la constance qu’inspire la foi. Car il ne convient pas de redouter dans la Passion du Sauveur ce que, avec son secours, vous ne craindrez plus dans votre propre mort… »

En ces trois apôtres, c’est l’Église entière qui a appris tout ce qu’ils ont vu de leurs yeux et entendu de leurs oreilles (cf 1Jn 1,1). Que donc la foi de tous devienne plus ferme par la prédication du saint Évangile, et que personne ne rougisse de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église
Sermon 51, 2-3, 5-8 ; PL 54, 310-313, SC 74 bis (trad. Orval rev.)

 

 

« Il sera rempli d’Esprit Saint…; il marchera devant le Seigneur avec la puissance d’Élie. » (Lc 1,17)

samedi 15 décembre 2012

Qui a obtenu le pouvoir d’ouvrir ou de fermer les cieux, de retenir ou de faire venir la pluie ? Qui pouvait faire descendre le feu sur un sacrifice inondé d’eau ou sur deux troupes de soldats à cause de leurs méfaits ? Qui, dans une ardeur enflammée, a fait périr les prophètes de la honte à cause des idoles offensantes qu’ils vénéraient ? Qui a vu Dieu dans une brise légère ?… Tous ces faits sont propres à Élie seulement et à l’Esprit qui est en lui.

Mais on pourrait parler d’événements encore plus prodigieux… Élie est celui qui jusqu’à ce jour n’a même pas subi la mort, mais a été enlevé aux cieux et reste impérissable ; certains pensent qu’il vit avec les anges, dont il a imité la nature incorruptible et immatérielle à travers une vie pure… Et de fait Élie est apparu à la transfiguration du Fils de Dieu, le voyant à visage découvert, se tenant face à face devant lui. À la fin des temps, quand le salut de Dieu sera manifesté, c’est lui qui proclamera la venue de Dieu avant les autres et la montrera aux autres ; par beaucoup de signes extraordinaires il confirmera le jour qui est tenu secret. Ce jour-là nous aussi, si nous sommes prêts, nous espérons aller au devant de cet homme admirable qui nous prépare le chemin qui mène à ce jour. Qu’il nous fasse entrer donc dans les demeures célestes, dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui reviennent la gloire et la puissance, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles.

(Références bibliques : 1R 17,1; 2R 1,10; 1R 18,40; 19,12; 2R 2,1; Mt 17,3)

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l’Église
Discours sur le grand prophète Élie le Thesbite (trad. Coll. Spi. Or. 53, p.186 rev.)

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« Invite les pauvres. »

lundi 5 novembre 2012

Dieu, ému par la grande détresse de l’homme, lui a donné la Loi et les prophètes, après lui avoir donné la loi non écrite de la nature (cf Rm 1,26)…; finalement, il s’est livré lui-même pour la vie du monde. Il nous a prodigué des apôtres, des évangélistes, des docteurs, des pasteurs, des guérisons, des prodiges. Il nous a ramenés à la vie, a détruit la mort, a triomphé de celui qui nous avait vaincus, nous a donné l’Alliance préfigurative, l’Alliance en vérité, les charismes de l’Esprit Saint, le mystère du salut nouveau…

Dieu nous comble de biens spirituels, si nous voulons les recevoir : n’hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Donne surtout à celui qui te demande, et même avant qu’il demande, faisant inlassablement aumône de la doctrine spirituelle… A défaut de ces dons, propose-lui au moins des services plus modestes : donne-lui à manger, offre-lui de vieux habits, fournis-lui des médicaments, bande ses plaies, interroge-le sur ses épreuves, enseigne-lui la patience. Approche-toi de lui sans crainte. Pas de danger que tu t’en trouves plus mal ou que tu contractes sa maladie… Appuie-toi sur la foi ; que la charité triomphe de tes réticences… Ne méprise pas tes frères, ne reste pas sourd à leurs appels, ne les fuis pas. Vous êtes membres d’un même corps (1Co 12,12s), même si lui est brisé par le malheur ; de même qu’à Dieu, « à toi le pauvre est confié » (Ps 9,35).

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
Sermon sur l’amour des pauvres ; PG 35, 858 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 124 rev.)

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En route vers le 15 août…

lundi 23 juillet 2012

Mes enfants, venez et chantez, venez et louez car il sera donné des signes encore quelques temps. Il faut que l’homme comprenne la vérité, il faut que l’homme comprenne qu’il vit avec lui-même et avec autrui. Il est fils du Père et comme tel il Lui doit le respect et l’Amour d’un fils et comme tel il doit  préserver toute sensibilité amoureuse et de Paix.

Mes enfants, priez au-delà de vos frontières, priez dans l’infini, priez pour le sacerdoce des prêtres, priez pour le Saint Père, le représentant de Dieu le Père. Priez pour que s’élargisse, au travers de ce monde, l’auréole glorieuse de Dieu le Père Céleste. Faites que resplendisse sur cette terre la chaleur Divine ; seule la prière sauvera, priez à jamais. Priez en groupe ou seul, mais sachez que l’union est symbole de réussite dans la prière.

Donnez le surplus de vous-mêmes, ouvrez votre cœur, ouvrez vos oreilles, que par votre bouche les paroles Divines soient répandues aux confins de la terre. Il sera un temps où  des prophètes partiront enseigner, il sera un temps où le monde vacillera, mais il est encore un temps de prière qui peut permettre de sauver l’homme. Mais peu se réunissent au travers de cette grande fête de prière et pourtant elle est si forte, si intense, si chaleureuse ; je suis heureuse à son écoute et quelques larmes de bonheur ruissellent sur mes joues.

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Marie Mère des hommes – septembre 1995

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Porter du fruit

mercredi 22 juin 2011

Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages. Car bien souvent tant d’actes d’amour de Dieu, de complaisance, de bienveillance, et autres semblables affections et pratiques intérieures d’un cœur tendre, quoique très bonnes et très désirables, sont néanmoins très suspectes, quand on n’en vient point à la pratique de l’amour effectif. « En cela, dit notre Seigneur, mon Père est glorifié que vous rapportiez beaucoup de fruit » (Jn 15,8).

Et c’est à quoi nous devons bien prendre garde ; car il y en a plusieurs qui, pour avoir l’extérieur bien composé et l’intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s’arrêtent à cela ; et quand ils en viennent au fait et qu’ils se trouvent dans les occasions d’agir, ils demeurent court. Ils se flattent de leur imagination échauffée ; ils se contentent des doux entretiens qu’ils ont avec Dieu dans l’oraison ; ils en parlent même comme des anges ; mais, au sortir de là, est-il question de travailler pour Dieu, de souffrir, de se mortifier, d’instruire les pauvres, d’aller chercher la brebis égarée (Lc 15,4s), d’aimer qu’il leur manque quelque chose, d’agréer les maladies ou quelque autre disgrâce, hélas ! il n’y a plus personne, le courage leur manque. Non, non, ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171 (Seuil 1960, p. 905)

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Sermon sur la montagne

mardi 1 février 2011

« Bienheureux serai-je si j’ai un esprit pacifique ».
La paix est une des caractéristiques de Dieu. Dieu n’est que dans la paix. Car la paix est amour alors que la guerre est haine. Satan, c’est la Haine. Dieu, c’est la Paix. Personne ne peut se dire fils de Dieu et Dieu ne peut reconnaître pour son fils un homme qui a un esprit irascible et toujours prêt à déchaîner des tempêtes. Non seulement, mais de même ne peut se dire fils de Dieu celui qui, ne déchaînant pas personnellement des tempêtes, ne contribue pas par sa grande paix à calmer les tempêtes suscitées par d’autres. Le pacifique répand la paix même s’il se tait. Maître de lui-même et J’ose dire maître de Dieu, il la porte comme une lampe porte sa lumière, comme un encensoir répand son parfum, comme une outre porte son liquide, et il produit la lumière parmi les nuées fumantes des rancœurs. Il purifie l’air des miasmes des aigreurs, il calme les flots furieux des procès par cette huile suave qu’est l’esprit de paix qui émane des fils de Dieu.
Faites que Dieu et les hommes puissent vous appeler ainsi.

…/…
« Bienheureux serai-je si on m’outrage et me calomnie ».
Ne faites que ce qui peut mériter que votre nom soit inscrit dans les livres célestes, là où ne sont pas notés les noms d’après les mensonges des hommes et les louanges décernées à ceux qui les méritent le moins. Mais où, par contre, sont inscrites avec justice et amour les œuvres des bons pour qu’ils puissent recevoir la récompense promise à ceux qui sont bénis de Dieu.
Jusqu’à présent on a calomnié et outragé les Prophètes. Mais quand s’ouvriront les portes des Cieux, comme des rois imposants, ils entreront dans la Cité de Dieu et ils seront salués par les anges, chantant de joie. Vous aussi, vous aussi, outragés et calomniés pour avoir appartenu à Dieu, aurez le triomphe céleste et quand le temps sera fini et le Paradis rempli, alors toute larme vous sera chère parce que par elle vous aurez conquis cette gloire éternelle qu’au nom du Père je vous promets.

Extraits de l’Evangile selon Maria Valtorta

Révélations

vendredi 17 décembre 2010

« A partir du Baptiste le Royaume des Cieux appartient à ceux qui savent le conquérir par la force opposée au Mal et ce sont les violents qui le conquièrent. Car maintenant, on connaît ce qu’il faut faire et tout est donné pour cette conquête. Ce n’est plus le temps où ne parlaient que la Loi et les Prophètes. Eux ont parlé jusqu’à Jean. Maintenant c’est la Parole de Dieu qui parle et elle ne cache pas un iota de ce qu’il faut savoir pour cette conquête. Si vous croyez en Moi, vous devez donc voir Jean comme l’Élie qui doit venir. Qu’entende qui a des oreilles pour entendre. »

…/…

Et Jésus, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit vers le soir, s’écrie :  » Je te remercie, ô Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, d’avoir caché ces choses aux sages et aux savants et de les avoir révélées aux petits. C’est ainsi, Père, parce que c’est ainsi qu’il t’a plu de le faire. Tout m’a été remis par mon Père, et personne ne le connaît en dehors du Fils et de ceux auxquels le Fils aura voulu le révéler. Et Moi, je l’ai révélé aux petits, aux humbles, aux purs, car Dieu se communique à eux, et la vérité descend comme une semence sur les terres libres, et sur elle le Père fait pleuvoir ses lumières pour qu’elle s’enracine et produise une plante. En vérité le Père prépare ces esprits de ceux qui sont petits par l’âge ou par leur volonté pour qu’ils connaissent la vérité et que j’aie la joie de leur foi. »

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Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro