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Archive pour le mot-clef ‘St Paul’

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 3,7-12.

dimanche 13 novembre 2016

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Vous savez bien, vous, ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous de façon désordonnée ;
et le pain que nous avons mangé, nous ne l’avons pas reçu gratuitement. Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous.
Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge, mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter.
Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.
Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire.
À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné.

 

 

 

 

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,16-17.3,1-5.

dimanche 6 novembre 2016

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Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce,
réconfortent vos cœurs et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Priez aussi pour nous, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et que, partout, on lui rende gloire comme chez vous.
Priez pour que nous échappions aux gens pervers et mauvais, car tout le monde n’a pas la foi.
Le Seigneur, lui, est fidèle : il vous affermira et vous protégera du Mal.
Et, dans le Seigneur, nous avons toute confiance en vous : vous faites et continuerez à faire ce que nous vous ordonnons.
Que le Seigneur conduise vos cœurs dans l’amour de Dieu et l’endurance du Christ.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,1-10.

jeudi 13 octobre 2016

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Paul, Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, à ceux qui sont sanctifiés et habitent Éphèse, eux qui croient au Christ Jésus.
À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.
Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté,
à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.
En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes. C’est la richesse de la grâce
que Dieu a fait déborder jusqu’à nous en toute sagesse et intelligence.
Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ :
pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre.

 

 

 

« L’Epoux est avec eux. »

vendredi 2 septembre 2016

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De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments et de ses affections, l’amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d’égal à égal, du moins de semblable à semblable… L’amour de l’Époux, ou plutôt l’Époux qui est Amour ne demande qu’amour réciproque et fidélité. Qu’il soit donc permis à l’épouse d’aimer en retour. Comment n’aimerait-elle pas, puisqu’elle est épouse et l’épouse de l’Amour ? Comment l’Amour ne serait-il pas aimé ? Elle a donc raison de renoncer à toute autre affection pour s’adonner au seul amour, puisqu’il lui est donné de répondre à l’Amour par un amour réciproque.

Mais, même si elle fond tout entière en amour, que serait-ce en comparaison avec le torrent d’amour éternel qui jaillit de la source même ? Le flot ne coule pas avec la même abondance de celle qui aime et de l’Amour, de l’âme et du Verbe, de l’épouse et de l’Époux, de la créature et du Créateur ; il n’y a pas la même abondance dans la fontaine et dans celui qui vient boire… Les soupirs donc de l’épouse, sa ferveur amoureuse, son attente pleine de confiance, tout cela sera-t-il en vain parce qu’elle ne peut rivaliser à la course avec un champion (Ps 18,6), se vouloir aussi douce que le miel lui-même, aussi tendre que l’agneau, blanche à l’égal du lis, lumineuse comme le soleil, et l’égale en amour de celui qui est l’Amour ? Non. Car, s’il est vrai que la créature, dans la mesure où elle est inférieure au Créateur, aime moins que lui, elle peut encore l’aimer de tout son être, et rien ne manque là où il y a totalité…

C’est là l’amour pur et désintéressé, l’amour le plus délicat, aussi paisible que sincère, mutuel, intime, fort, qui réunit les deux amants non pas en une seule chair mais en un seul esprit, de sorte qu’ils ne soient plus deux mais un, selon saint Paul : « Qui s’attache à Dieu est avec lui un même esprit » (1Co 6,17).

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n° 83 (trad Béguin, Seuil 1953, p.849s rev)

 

 

 

« Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. »

mercredi 29 juin 2016

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Le Seigneur a reconnu en Pierre un intendant fidèle auquel il a confié la clef du Royaume, et en Paul un maître qualifié à qui il a donné la charge d’enseigner dans l’Eglise. Pour permettre à ceux qui ont été formés par Paul de trouver leur salut, il fallait que Pierre les accueille pour leur repos. Quand Paul aura ouvert les cœurs en prêchant, Pierre ouvre aux âmes le Royaume des cieux. C’est donc une sorte de clef que Paul a également reçue du Christ, la clef de la connaissance, qui permet d’ouvrir les cœurs endurcis à la foi, jusqu’en leur tréfonds ; ensuite elle fait apparaître au grand jour, dans un dévoilement spirituel, ce qui était caché à l’intérieur. Il s’agit d’une clef qui laisse échapper de la conscience la confession du péché et qui y renferme à jamais la grâce du mystère du Sauveur.

Tous deux ont donc reçu des clefs des mains du Seigneur, clef de la connaissance pour l’un, clef du pouvoir pour l’autre ; celui-ci dispense les richesses de l’immortalité, celui-là distribue les trésors de la sagesse. Car il y a des trésors de la connaissance, comme il est écrit : « Ce mystère, c’est le Christ, dans lequel se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2,3).

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon CC 1 ; PL 57,402 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 166)

 

 

 

« Celui qui regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

dimanche 26 juin 2016

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Mes très chers, Paul, l’apôtre des païens, ne contredit pas notre foi lorsqu’il dit : « Même si nous avons connu le Christ selon la chair nous ne le connaissons plus ainsi à présent » (2Co 5,16). La résurrection du Seigneur n’a pas mis fin à sa chair, elle l’a transformée. Le surcroît de sa puissance n’a pas détruit sa substance ; la qualité a changé ; la nature n’a pas été anéantie. On avait cloué ce corps en croix : il est devenu inaccessible à la souffrance. On l’avait mis à mort : il est devenu éternel. On l’avait meurtri : il est de venu incorruptible. Et l’on peut bien dire en effet que la chair du Christ n’est plus celle que l’on avait connue ; car il n’y a plus trace en elle de souffrance ou de faiblesse. Elle reste la même en son essence, mais elle n’est plus la même sous le rapport de la gloire. Pourquoi s’étonner d’ailleurs que saint Paul s’exprime ainsi à propos du corps de Jésus Christ lorsque, parlant de tous les chrétiens qui vivent selon l’esprit, il dit : « Nous ne connaissons plus désormais personne selon la chair ».

Il veut dire par là que notre résurrection a commencé en Jésus Christ. En lui, qui est mort pour tous, toute notre espérance a pris corps. Point de doute en nous ni de réticence, point d’attente déçue : les promesses ont commencé à s’accomplir et nous voyons déjà, avec les yeux de la foi, les grâces dont elles nous combleront demain. Notre nature a été élevée ; alors, dans la joie, nous possédons déjà l’objet de notre foi.

Que le peuple de Dieu prenne donc conscience qu’il est « une création nouvelle dans le Christ » (2Co 5,17). Qu’il comprenne bien qui l’a choisi, et qui il a lui-même choisi. Que l’être renouvelé ne retourne pas à l’instabilité de son ancien état. Que « celui qui a mis la main à la charrue » ne cesse de travailler, qu’il veille au grain qu’il a semé, qu’il ne se retourne pas vers ce qu’il a abandonné. Telle est la voie du salut ; telle est la manière d’imiter la résurrection commencée dans le Christ.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église
Sermon 71, pour le résurrection de Seigneur ; PL 54, 388 (trad. Année en fêtes, Migne 2000, p.363 rev. ; cf Orval)

 

 

 

« La création tout entière…passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. » (Rm 8,22)

vendredi 6 mai 2016

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L’apôtre Paul…témoigne au sujet du Fils unique que ce n’est pas seulement la création des êtres qui a été faite par lui, mais encore que, l’ancienne création ayant vieilli et étant devenue caduque, c’est lui qui a opéré une nouvelle création. Et ainsi le Christ lui-même est le Premier-Né de toute la création (Col 1,15) par l’Évangile annoncé aux hommes…

Comment le Christ devient-il « premier-né d’une multitude de frères » ? (Rm 8,29)… Pour nous il s’est fait comme nous, ayant participé à la chair et au sang pour nous transformer de corruptibles en incorruptibles par la naissance d’en haut de l’eau et de l’Esprit (Jn 3,5). Il nous a montré le chemin d’une telle naissance lorsqu’il a attiré par son propre baptême le Saint Esprit sur l’eau. Il est devenu ainsi le premier-né de tous ceux qui sont régénérés spirituellement, et tous ceux qui ont part à cette régénération par l’eau et par l’Esprit sont appelés frères.

Ayant déposé dans notre nature la puissance de la résurrection d’entre les morts, le Christ devient aussi prémices de ceux qui se sont endormis et premier-né d’entre les morts (Col 1,18). Le premier, il nous a ouvert le chemin de la libération de la mort. Par sa Résurrection, il a détruit les liens de la mort qui nous tenaient captifs. Ainsi, par cette double régénération, du saint baptême et de la résurrection d’entre les morts, il devient le premier-né de la nouvelle création.

Ce premier-né a des frères. Il dit à Marie Madeleine : « Va et dis à mes frères : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,19). C’est pourquoi le médiateur entre Dieu et les hommes (1Tm 2,5), ouvrant le cortège de toute la nature humaine, envoie à ses frères ce message et leur dit : « Par les prémices que j’ai assumées, en moi je ramène à notre Dieu et Père tout ce qui est humain. »

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Contre Eunome, 4 ; PG 45, 633-638 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 372 rev.)

 

 

Saint Joseph travailleur

dimanche 1 mai 2016

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3, 14-15.17.23-24

Frères , par-dessus tout, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection.
Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés
pour former en lui un seul corps.
Vivez dans l’action de grâce.
Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites,
que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ,
en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.
Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes :
vous savez bien qu’en retour le Seigneur fera de vous ses héritiers.
Le maître, c’est le Christ : vous êtes à son service.

 

 

 

 

Qui ne rassemble pas avec moi disperse

jeudi 3 mars 2016

Sur le plan du combat spirituel, la neutralité n’est pas possible. Jésus dit en Matthieu 12.30, Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. Nous avons eu l’occasion d’étudier ce verset dans la leçon précédente. Nous avions alors mentionné que l’action d’assembler est liée de très près à la construction du temple de Dieu dont il est question en 1Corinthiens 3. Nous allons poursuivre aujourd’hui l’étude de Matthieu 12.30b en nous basant sur la première lettre de Paul aux Corinthiens. Voici ce qu’il écrit en 1Corinthiens 3.9-17.

1Corinthiens 3.9. Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu.
10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus.
11 Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus–Christ.
12 Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée;
13 car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun.
14 Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense.
15 Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.
16 Ne savez–vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous?
17 Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes.

 

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Ce passage est très souvent mal compris. En plus de le citer hors de son contexte, on fait aussi l’erreur de l’interpréter dans le sens d’une piété individualiste, i.e., comment une personne pieuse doit bâtir sa vie chrétienne en Christ. D’autres ont utilisé ce passage pour supporter l’idée qu’on peut être sauvé indépendamment de l’œuvre de chacun. Pourvu que vous ayez la foi, vous serez sauvés, même si vos œuvres ne résistent pas à l’épreuve du feu.

Est-ce vraiment ce que Paul désire nous enseigner ici? Je ne pense pas. Je ne crois pas que Paul, en écrivant ces versets, voulait traiter de la question du salut d’un individu. Il n’est pas non plus en train d’exhorter le croyant à bâtir consciencieusement sa vie sur la personne et l’œuvre de Christ. Ce passage concerne d’abord et avant tout l’église de Dieu. Il tenait à mettre en garde les dirigeants de l’église de Corinthe car il voyait que leur service spirituel au sein de la congrégation courait le risque de ne pas subsister au jour de l’épreuve finale. Ainsi ce passage s’applique à la vie de l’église dans son ensemble, et non pas à celle du chrétien pris individuellement.

Un passage concernant l’église

Considérons quelques-unes des raisons qui nous permettent d’affirmer cela. Tout d’abord, Paul dit au v. 9, ‘Vous êtes le champ de Dieu; vous êtes aussi l’édifice de Dieu.’ Le pronom ‘vous’ est au pluriel. ‘Vous, collectivement, constituez le champ de Dieu de même que la maison de Dieu.’ L’église est comparée ici à un champ ou à un jardin que Dieu cultive. Et lorsque nous regardons le troisième chapitre de 1Corinthiens globalement, nous constatons sans l’ombre d’un doute qu’il traite du sujet de l’établissement d’une église.

S’adressant spécifiquement à l’église de Corinthe, Paul écrit, ‘Je suis venu vous enseigner l’évangile et j’ai aussi fondé une église ici même à Corinthe. Quand je prêchais Christ, j’ai posé les fondations de votre église. Par la suite, Apollos est venu et a continué à bâtir dessus.’ Ou encore, si on veut utiliser l’image du travail dans le champ, ‘J’ai planté; Apollos a arrosé. J’ai planté la semence du royaume dans le sol de cette église et Apollos a arrosé et cultivé les plantes chrétiennes qui ont commencé à germer et à pousser. Cela ne signifie pas que mon rôle soit plus important que celui d’Apollos. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux. Nous ne faisons qu’un. Nous travaillons tous ensemble au service de Dieu. En fin de compte, tout dépend non pas de celui qui plante ni de celui qui arrose mais de Dieu puisque c’est lui qui fait croître.’

Nous voyons donc que Paul discute ici de la fondation de l’église de Corinthe. Il a semé les graines; quelqu’un d’autre a arrosé. Il a posé le fondement; quelqu’un d’autre construit dessus. Ces principes sont évidemment applicables à l’établissement de n’importe quelle église.

Deuxièmement, il faut remarquer le mot ‘fondement’ au v. 10. Comme un sage architecte, j’ai posé le fondement. Il s’agit d’un terme fréquemment utilisé dans le contexte d’une discussion sur l’église. Ce même mot apparaît ainsi en Éphésiens 2.20 où nous constatons qu’il est également employé en relation avec l’église. Paul écrit dans ce verset que les chrétiens d’Éphèse ont été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. Ici encore Paul parle des croyants non pas sur une base individuelle mais plutôt sur une base collective. Ensemble, ils forment l’église de Dieu. Paul précise que Jésus est la pierre de fondement, un fondement sur lequel repose l’église. Les apôtres et les prophètes, par leur enseignement de la personne et de l’œuvre du Christ, posèrent aussi le fondement de l’église. C’est sur ce fondement que les chrétiens sont édifiés. Tout se rapporte donc à l’église.

Troisièmement, nous lisons l’expression ‘le temple de Dieu’ au v. 17. Encore une fois, il s’agit d’un terme qui se réfère à l’église. Cette expression est écrite au singulier. Paul avait à l’esprit un temple de Dieu. Il ne dit pas, ‘Vous êtes des temples de Dieu.’ Il affirme plutôt, Car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. ‘Le temple de Dieu, c’est vous.’ Le mot ‘temple’ est au singulier alors que le pronom ‘vous’ est au pluriel. ‘Vous, collectivement, formez le temple de Dieu.’ D’ailleurs l’expression ‘le temple de Dieu’ est souvent utilisée dans le NT pour désigner l’église chrétienne pris dans son sens collectif (Éphésiens 2.21, 1Pierre 2.5, Apocalypse 3.12). D’autre part, Paul déclare que celui qui détruit le temple de Dieu (en causant des divisions à l’intérieur de l’église) sera puni très sévèrement. Dieu détruira le coupable. Il ne s’agit pas d’une situation où un homme serait en conflit avec un autre. Cet avertissement concerne l’influence destructrice que peut exercer un homme sur l’église, le temple de Dieu.

Édifier l’église de Dieu

Nous voyons donc qu’en écrivant 1Corinthiens 3, Paul avait surtout en tête la croissance de l’église de Dieu, et non pas la piété personnelle du croyant. Ceci étant établi, il est maintenant facile de comprendre que l’œuvre en question consiste à construire l’église de Dieu. Ici encore le parallèle se fait avec Matthieu 12.30. Lorsque Jésus dit, ‘Celui qui rassemble avec moi,’ il est question du rassemblement du peuple de Dieu, de l’église. ‘Celui qui disperse’ se réfère à l’action de disperser le peuple de Dieu, les brebis de Dieu, le troupeau de Dieu, ou la moisson de Dieu. Peu importe l’image choisie, on parle toujours de la même entité : l’église.

En se décrivant comme un bâtisseur pour Dieu, construisant son église, Paul ne fait que reprendre de façon plus élaborée l’enseignement de Jésus en Matthieu 12.30. On sait que Paul a consacré sa vie à bâtir l’église de Dieu. Cette expression, ‘bâtir l’église,’ Paul l’affectionne particulièrement. On le constate par sa fréquente utilisation des mots ‘édifier’ et ‘édification’. Ils apparaissent une vingtaine de fois dans ses écrits, et à chaque fois, ils sont associés au thème de l’église.

Nous constatons rapidement, en lisant les lettres de Paul, que cet apôtre éprouvait un grand amour pour l’église de Christ et qu’il travaillait inlassablement à la construire. ‘Nous sommes la construction de Dieu,’ écrit-il en 1Corinthiens 3.9. Le mot grec pour ‘construction’ est également traduit par le mot ‘édification’. Il désigne autant l’action d’ériger quelque chose que la chose construite elle-même. Ici au v. 9, il est question de l’objet. Il décrit l’église comme étant un édifice, lequel sera appelé ‘temple de Dieu’ au v. 16. D’autre part, du v. 10 au v. 15, l’accent est mis cette fois sur le processus de la construction. D’ailleurs, à plusieurs endroits en 1Corinthiens, la forme verbale et la forme nominale de ce mot sont utilisées pour développer l’idée non pas d’édifice mais ‘d’édifier’ l’église, i.e., d’encourager la croissance spirituelle, dans la sagesse et la piété, de ceux qui composent l’église (1Corinthiens 8.1, 10; 10.23; 14.3-5, 12, 17, 26). On peut faire la même observation dans les autres lettres de Paul (Romains 14.19; 15.2; 2Corinthiens 10.8, 12.19, 13.10; Éphésiens 4.12, 16, 29). À tous ces endroits, l’intense désir de Paul de bâtir la maison de Dieu, d’édifier l’église, est manifeste.

Ouvriers de Dieu

Ce point étant compris, nous devons maintenant préciser l’identité de ceux qui travaillent à la construction spirituelle de l’église. Qui sont les individus qui collaborent ensemble à promouvoir les intérêts de l’église? Regardons ce que Paul nous enseigne. En 1Corinthiens 3.9, il déclare ceci : ‘Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes l’édifice de Dieu.’ Le ‘nous’ concerne Paul et Apollos. Ils sont les bâtisseurs. Il s’agit aussi de Céphas, i.e. l’apôtre Pierre, qui est mentionné au v. 22. Le ‘vous’ correspond à la maison de Dieu, donc à l’église.

Paul dit aux Corinthiens, ‘Nous oeuvrons au service divin, collaborant avec Dieu pour bâtir son église. Vous êtes sa construction, son église. Nous vous avons bâtis.’ Ou encore, en reprenant une autre image, ‘Vous êtes le champ de Dieu dans lequel nous travaillons. Certains d’entre nous ensemencent, alors que d’autres arrosent.’

Les employés de Dieu sont-ils seulement ceux qui s’appellent Paul, Pierre et Apollos? Il est vrai que ce verset s’applique particulièrement aux leaders religieux, aux prédicateurs et aux enseignants de la parole de Dieu. Mais en bout de ligne, nous devons convenir que la responsabilité de bâtir l’église ne repose pas que sur leurs épaules. Chaque chrétien, jeune ou vieux, a un rôle à jouer au sein de l’église. Tous les disciples doivent apporter leur contribution en mettant leurs dons à la disposition du Seigneur. Et Paul nous révèle au v. 13 que lors du retour de Jésus, la qualité de l’œuvre de chacun sera jugée. Tous auront à se présenter devant le tribunal de Christ.

Parmi ceux qui fréquentent l’église aujourd’hui, combien contribuent réellement à son érection? Notez bien les paroles de Jésus. ‘Celui qui assemble avec moi.’ Il n’a pas dit, ‘Celui qui se joint à lui-même.’ Certains individus semblent tellement absorbés par le souci de sauver leur âme qu’ils oublient les besoins spirituels de leur prochain. Ils acceptent de se soumettre à la volonté de Dieu pour leur propre salut mais ne ressentent pas le même enthousiasme lorsqu’il est question de faire la même chose pour les autres. L’enseignement de Jésus nous demande d’aimer Dieu de tout notre cœur ainsi que notre prochain comme nous-mêmes. L’amour du prochain devrait nous inciter à poser des gestes pour l’amener au salut. Il n’y a rien d’égoïste à vouloir sauver son âme. Mais il ne faudrait pas en rester là. Celui qui a foi en Dieu rassemble avec Christ. Il moissonne avec Jésus. Il rassemble les brebis dans l’enclos. Il conduit les hommes jusqu’au royaume de Dieu.

Nous lisons ensuite cet avertissement en 1Corinthiens 3.10 : Que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus, c’est-à-dire au-dessus de ce fondement. L’accent est mis non plus sur l’ouvrier mais sur l’ouvrage qui est accompli. Chaque ouvrier, à savoir quiconque rassemble avec Christ, doit faire attention à la façon dont il construit l’église. Paul nous dit que les travailleurs doivent bâtir sur la fondation qui est déjà en place dans la personne de Jésus-Christ. Et il demande à tous de faire l’ouvrage de manière très consciencieuse car un jour, chacun devra répondre devant Dieu de sa participation à l’œuvre.

Matériaux de construction

À quoi correspondent les six matériaux de construction énumérés par Paul? Avant de répondre à cette importante question, il faut d’abord tenir compte des deux points suivants. (1) Une œuvre, dans le sens d’un travail, ne peut pas être soumis au test du feu. Le mot ‘œuvre’ est employé dans ce passage pour désigner le résultat d’une activité. À cet égard, on peut dire que l’or n’est pas une œuvre. L’or est une matière qu’on utilise pour faire un objet. (2) Dans la liste des matériaux mentionnés, il y en a trois qui résistent au feu (l’or, l’argent et les pierres précieuses) et trois autres que le feu peut consumer, soit le bois, le foin et la paille. L’accent est mis non pas sur la valeur des différents matériaux ni sur l’utilisation qu’on en fait, mais sur le contraste entre le caractère périssable et impérissable des matériaux. Certains matériaux sont inaltérables alors que d’autres se détériorent plus ou moins rapidement avec le temps.

À la lueur du contexte de ce passage, l’or, l’argent et les pierres précieuses représentent pour Paul les véritables enseignements chrétiens ainsi que la vie qui en découle. D’un autre côté, le bois, le foin et la paille désignent les enseignements erronés, de même que les œuvres de la chair. Cette interprétation est celle que vous trouverez dans la plupart des commentaires bibliques.

J’aimerais suggérer que la signification de ces matériaux est peut-être un peu plus large que cela. Voici ce que je veux dire. La métaphore choisie par Paul dans ce passage ne se rapporte pas uniquement aux enseignements et au caractère d’un individu comme nous venons de le mentionner mais aussi aux personnes elles-mêmes, aux hommes et aux femmes qui composent l’église. Certains sont façonnés à l’image du Christ. Ils sont symbolisés par l’or, l’argent et les pierres précieuses. D’autres sont des individus instables. Ceux-ci font partie de la catégorie du bois, de la paille et du chaume. Explorons davantage cette idée.

Bâtir l’église avec des personnes

Nous allons examiner un à un chacun de ces matériaux. Commençons par la fin. Le dernier matériau de la liste est le chaume. Lorsque le fermier moissonne le blé, il coupe la portion supérieure de la céréale. La partie inférieure de la tige qui reste encore sur pied après la récolte est ce qu’on appelle le chaume.

Le mot grec pour ‘chaume’ est également utilisé en Matthieu 11.7 où il est traduit par le mot ‘roseau’ pour représenter celui qui manque de force de caractère et qui se laisse facilement influencer par l’opinion des autres. Jésus dit dans ce verset, Qu’êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent? Un ‘roseau’, c’est-à-dire quelque chose de faible, facilement agitée par un souffle d’applaudissement ou de déplaisir, tel un roseau qui se balance au vent. Cette question concernait Jean le Baptiste. Jean n’était certainement pas comme le roseau. Il n’était pas comme la paille non plus. Jean préférait mourir que de mentir. Il préférait souffrir plutôt que de se taire. Jésus dira de ce prophète intrépide qu’il est le plus grand homme parmi ceux qui sont nés d’une femme.

Le même mot, ‘roseau’, réapparaît en Matthieu 12.20 où nous lisons la phrase, Il ne brisera point le roseau cassé, et il n’éteindra point le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice. Qu’est-ce qu’un roseau cassé? Le roseau a la forme d’un cylindre creux. S’il est plié, ses forces disparaissent. Le roseau cassé devient ainsi le symbole d’un homme à l’esprit froissé, écrasé par le poids de ses péchés. Et Jésus dit, ‘Je suis venu pour amener les pécheurs à se repentir, et non pas pour les juger. Je suis venu pour proclamer la Bonne Nouvelle à ceux qui ont le cœur froissé, et non pas pour appliquer le jugement éternel sur leurs fautes. ‘Le roseau abîmé, je ne le briserai pas.’ Le roseau constitue ainsi l’image de l’homme frêle opprimé par le péché.

Notez que nous parlons toujours d’individus. Le roseau représente une personne, un être humain. Et nous pouvons dire la même chose du foin, l’autre sorte de matériau mentionné par Paul dans sa liste en 1Corinthiens 3. Le mot ‘foin’ se rapporte à des personnes. C’est d’ailleurs ce que nous constatons en 1Pierre 1.24. Dans ce verset, le mot ‘herbe’ provient du même mot grec qui est traduit ailleurs par le mot ‘foin’. Cela se comprend facilement puisque le foin est tout simplement de l’herbe séchée. Que nous dit l’apôtre Pierre? Toute chair est comme l’herbe (le foin), et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. La chair est aussi éphémère que l’herbe. L’être humain est né de la chair et son caractère transitoire se compare à l’herbe. Il est vite abattu par la mort. Donc l’herbe ou le foin symbolise l’être humain dans son état naturel, i.e., charnel.

Prenons le prochain matériau, le bois. Encore une fois, nous pouvons affirmer que le mot ‘bois’ représente des personnes dans le texte biblique. Luc 23.31 en est un exemple. Il est écrit, Car, si l’on fait ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec? Les mots ‘bois vert’ et ‘bois sec’ sont utilisés dans la Bible, particulièrement dans l’AT, pour symboliser respectivement le juste et le méchant. On n’a qu’à lire Ésaïe 23.15, Psaumes 1.3, ou Ézékiel 17.24; 20.47 pour s’en rendre compte. Ici encore, le mot ‘bois’, qu’il soit vert ou sec, évoque un type d’individu.

L’apôtre Paul parle de l’importance de travailler ensemble à construire le temple de Dieu, l’église. Or on ne bâtit pas le temple de n’importe quelle manière. On doit trouver des matériaux de construction. Certain utiliserons le chaume, le foin ou le bois par exemple. Et nous avons vu que chacun de ces matériaux représente des personnes. Ces trois matériaux désignent les êtres humains dans leur état naturel.

Qu’en est-il de l’or, de l’argent et des pierres précieuses? La même observation s’applique ici encore. Ces matériaux symbolisent des personnes. Et ce qu’il y a de particulier dans ce groupe-ci, c’est qu’il est constitué entièrement d’hommes et de femmes marchant dans la justice.

C’est le cas des pierres précieuses par exemple. En 1Pierre 2.5, nous lisons, Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte. Pierre fait la même déclaration que Paul en 1Corinthiens 3. Vous êtes comme des pierres, des pierres vivantes. Vous êtes précieux car la vie de Dieu habite en vous. Comme des pierres précieuses et vivantes, vous servez à la construction du temple de Dieu, une maison spirituelle. Les croyants sont des pierres vivantes qui, ensemble, forment l’église.

Nous retrouvons donc ici la même analogie. Les pierres symbolisent des personnes, plus spécifiquement des chrétiens nés de nouveau à la vie éternelle. Peut-on faire la même affirmation avec l’or et l’argent? Oui, la même constatation se répète. L’or et l’argent font référence à des personnes. Paul emploie ces deux mots côte à côte en 2Timothée 2.20. Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. Dans ce verset, les vrais chrétiens sont représentés par les vases d’or et d’argent. La grande maison est la maison de Dieu, l’église, où se trouve cette vaisselle de grande valeur. Paul dit au verset suivant, ‘Si vous vous purifiez en vous tenant à l’écart des influences corruptrices, vous serez un vase d’honneur, un vase fait d’or ou d’argent. Si vous ne vous purifiez pas des souillures, vous serez alors un vase à déshonneur, un vase impur fait de bois et de terre, destiné à un usage vil.’

Devant le tribunal de Dieu

Nous constatons ainsi que les matériaux énumérés en 1Corinthiens correspondent à des types de personnes. Nous construisons l’église de Dieu en amenant des personnes à croire en Christ et à se joindre à une congrégation chrétienne. Si on veut utiliser les paroles de Jésus en Matthieu 12, on peut dire que ce travail est décrit par l’action de ‘rassembler’ le troupeau. L’église, étant formée des personnes qui la fréquentent, présente ainsi le caractère du matériau qui est utilisé pour sa construction.

Toutefois, ceux qu’on retrouve à l’église le dimanche ne possèdent pas tous la même qualité spirituelle. Une congrégation comprend toujours un mélange de croyants authentiques, de chrétiens de nom et d’incroyants. Certains sont vraiment nés d’en haut (l’or, l’argent, et les pierres précieuses), alors que certains autres professent seulement être chrétiens ou ne professent rien du tout (le chaume, le foin et le bois). Paul nous lance cet avertissement : Faites très attention à la manière dont vous bâtissez le temple de Dieu. Construisez avez des matériaux durables, des matériaux qui résistent au feu comme l’or, l’argent et les pierres précieuses. N’utilisez pas des matériaux qui se détériorent avec le temps. Car un jour, l’œuvre de chacun sera éprouvé par le feu pour montrer ce qu’il vaut.

Paul fait cette sérieuse déclaration en 1Corinthiens 3.13. L’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. Le mot ‘jour’ désigne le jour du jugement devant le tribunal de Christ. Le feu est une autre expression biblique bien connue relative au jugement de Dieu. Lors de son retour, Christ passera en revue les services qui lui auront été rendus. Ceux qui auront construit avec ‘de l’or, de l’argent et des pierres précieuses’ verront leur œuvre résister à l’épreuve du feu. Ils recevront une récompense. Par contre, l’œuvre de ceux qui auront utilisé ‘du bois, de la paille ou du chaume’ ne subsisteront pas au jour de l’épreuve final. Ils subiront une perte. Paul précise qu’il ne s’agit pas de la perte de leur salut puisqu’il ajoute au v. 15 qu’ils ‘seront personnellement sauvés.’ Il est plutôt question de la perte de leur récompense, quelle qu’elle soit.

Notez que c’est l’œuvre qui est brûlé – étant constituée de matériaux périssables – et non pas l’ouvrier lui-même. Le sujet de ce passage concerne le type de matériau que l’ouvrier utilise pour édifier l’église et non pas le type de matériau dont celui-ci serait fait. Or si ces matériaux représentent des gens, vous n’avez pas à réfléchir trop longtemps pour conclure que lorsque le bois, la paille ou le chaume sont consumés, ce sont des personnes qui sont détruites. Voyez-vous ce que cela signifie? Il y aura une perte terrible au jour du jugement. Parmi ceux qui auront fait profession de connaître Dieu, certains découvriront avec stupeur que leurs noms ne sont pas inscrits dans le livre de vie. Cette portion de l’église se fera dire par le Seigneur, ‘Je ne vous connais pas. Allez-vous-en.’ Nous retrouvons ces mots en Matthieu 7.

Sommaire

Résumons brièvement tout ce nous avons appris dans cette leçon. Nous avons d’abord considéré la signification de la déclaration de Jésus en Matthieu 12.30b. Celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Nous avons vu que cette phrase ne nous laisse que deux choix : Ou bien nous rassemblons avec Jésus, ou bien nous dispersons.

Ensuite nous nous sommes tournés vers 1Corinthiens 3 où il est question de construire l’église. Nous avons assimilé cette activité à celle de rassembler le peuple de Dieu en Matthieu 12.30. Trois noms figurent dans la lettre aux Corinthiens: Paul, Apollos et Pierre. Ceux-ci sont des ouvriers travaillant au service de Dieu. Nous avons également mentionné que dans un sens large, tous les croyants sont des ouvriers de Dieu. Chacun apporte sa contribution dans la construction de son église. C’est pourquoi Paul fait référence à ‘l’œuvre de chacun’ au v. 13. De même, il révèle au v. 8 que ‘chacun recevra sa propre récompense en fonction de son propre travail.’ Le travail de chaque croyant – et non pas seulement de ceux qui ont un ministère d’enseignement ou de leadership – sera jugé par le Seigneur.

C’est en édifiant l’église avec des personnes que nous bâtissons le temple de Dieu. Et lorsque nous édifions des gens, nous prenons soin de leur avancement spirituel. Il ne suffit pas d’accepter Christ une fois dans sa vie. La nouvelle vie qui résulte de cette décision doit servir à l’édification des autres. De cette façon, l’église continuera de croître dans la grâce de Dieu.
Le chrétien est appelé non seulement à croire en Christ mais aussi à collaborer avec Dieu pour l’édification de son église, à le servir pour accomplir la tâche qui lui a été impartie. Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. Ceux qui ne se conforment pas à cette ordonnance de conduire les âmes perdues à la foi se mettent en travers du chemin menant au royaume de Dieu. Ils entravent l’œuvre de Dieu en dispersant les hommes.

 

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com

 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,1-6.10-12.

dimanche 28 février 2016

Thar-Desert-India

Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer que, lors de la sortie d’Égypte, nos pères étaient tous sous la protection de la nuée, et que tous ont passé à travers la mer.
Tous, ils ont été unis à Moïse par un baptême dans la nuée et dans la mer ;
tous, ils ont mangé la même nourriture spirituelle ;
tous, ils ont bu la même boisson spirituelle ; car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ.
Cependant, la plupart n’ont pas su plaire à Dieu : leurs ossements, en effet, jonchèrent le désert.
Ces événements devaient nous servir d’exemple, pour nous empêcher de désirer ce qui est mal comme l’ont fait ces gens-là.
Cessez de récriminer comme l’ont fait certains d’entre eux : ils ont été exterminés.
Ce qui leur est arrivé devait servir d’exemple, et l’Écriture l’a raconté pour nous avertir, nous qui nous trouvons à la fin des temps.
Ainsi donc, celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber.